La fin de l'année 2016 et le début de l'année 2017 sont difficiles pour les professionnels du tourisme en Europe - Photo : neofile-Fotolia.com
Si la profession commence mal l'année en France avec le dépôt de bilan de Boiloris, chez nos voisins les plus proches, la perspective n'est guère meilleure.
En Grande-Bretagne, le couperet est tombé sur le producteur All Leisure Group le 29 décembre 2016. Un groupe dirigé par un professionnel reconnu, Roger Allard. Au fil des mois, il s'est défait de plusieurs productions, comme Discovery Egypt, repris par le management en août.
Si deux marques de production, Travelsphere et Just you, ont pu être cédées le 30 décembre 2016 à G.Adventures, sauvant ainsi les dossiers en cours, ce n'est pas le cas de deux compagnies de croisières "maison", Swan Hellenic et Voyages of Discovery.
Singularité britannique : c'est l'ABTA (syndicat des agents de voyages britanniques) qui prend en charge les dossiers n'incluant pas d'aérien et le Civil Aviation Authority lorsque le forfait inclut une partie aérien.
Ensemble, ces deux organismes vont devoir se partager la gestion de 7 000 dossiers déjà enregistrés pour des départs futurs, soit 13 000 clients, et rapatrier plus de 400 clients actuellement en croisière.
Ce premier sinistre de l'année a fait beaucoup de bruit outre-Manche et des analystes n'ont pas manqué de souligner la fragilité de l'industrie du tourisme affectée en tout premier lieu par les conséquences liées au terrorisme.
En Grande-Bretagne, le couperet est tombé sur le producteur All Leisure Group le 29 décembre 2016. Un groupe dirigé par un professionnel reconnu, Roger Allard. Au fil des mois, il s'est défait de plusieurs productions, comme Discovery Egypt, repris par le management en août.
Si deux marques de production, Travelsphere et Just you, ont pu être cédées le 30 décembre 2016 à G.Adventures, sauvant ainsi les dossiers en cours, ce n'est pas le cas de deux compagnies de croisières "maison", Swan Hellenic et Voyages of Discovery.
Singularité britannique : c'est l'ABTA (syndicat des agents de voyages britanniques) qui prend en charge les dossiers n'incluant pas d'aérien et le Civil Aviation Authority lorsque le forfait inclut une partie aérien.
Ensemble, ces deux organismes vont devoir se partager la gestion de 7 000 dossiers déjà enregistrés pour des départs futurs, soit 13 000 clients, et rapatrier plus de 400 clients actuellement en croisière.
Ce premier sinistre de l'année a fait beaucoup de bruit outre-Manche et des analystes n'ont pas manqué de souligner la fragilité de l'industrie du tourisme affectée en tout premier lieu par les conséquences liées au terrorisme.
"Désarroi significatif" pour 2 679 entreprises du secteur
La presse professionnelle s'est empressée de rapporter les propos tenus sur City Am à partir d'une analyse du secteur par la firme Begbies Traynor indiquant que 2 679 entreprises de voyages en Grande-Bretagne connaissaient une phase de "désarroi significatif".
Une proportion en progression de 4% sur l'année dernière, mais de 10% sur le trimestre dernier.
Pour Company Watch, sur les 7 000 entreprises (agences de voyages et tour-opérateurs) anglaises, 1 800 sont fragilisées. Pire, elles sont 450 dont 160 tour-opérateurs à courir un réel risque de faillite.
Et si cela ne suffisait pas, les professionnels continuent de s'inquiéter des conséquences du Brexit sur leurs activités.
Dans quelles conditions leurs clients pourront-ils se rendre sur le continent, la valeur de la livre Sterling sera-t-elle à nouveau affectée une fois que les négociations du divorce seront achevées ?
Et comme la cassure ne se fera pas avant 2018, la profession devra adopter les nouvelles directives européennes sur la vente de voyages avant de tout réévaluer une fois le Brexit prononcé...
A cela s'ajoute une certaine nostalgie sur la marque Thomson qui, en soixante années d'existence s'est imposée comme la première des marques de voyages britanniques. Or, c'est la dernière fois que la campagne de publicité traditionnelle en cette période de l'année passe à la télévision.
Le groupe TUI, désormais maître chez Thomson, a décidé de faire disparaître la marque emblématique pour la remplacer par TUI à partir de l'année prochaine. Et pour ce qui concerne les brochures papier du groupe, elles auront aussi disparu d'ici à 2020...
Une proportion en progression de 4% sur l'année dernière, mais de 10% sur le trimestre dernier.
Pour Company Watch, sur les 7 000 entreprises (agences de voyages et tour-opérateurs) anglaises, 1 800 sont fragilisées. Pire, elles sont 450 dont 160 tour-opérateurs à courir un réel risque de faillite.
Et si cela ne suffisait pas, les professionnels continuent de s'inquiéter des conséquences du Brexit sur leurs activités.
Dans quelles conditions leurs clients pourront-ils se rendre sur le continent, la valeur de la livre Sterling sera-t-elle à nouveau affectée une fois que les négociations du divorce seront achevées ?
Et comme la cassure ne se fera pas avant 2018, la profession devra adopter les nouvelles directives européennes sur la vente de voyages avant de tout réévaluer une fois le Brexit prononcé...
A cela s'ajoute une certaine nostalgie sur la marque Thomson qui, en soixante années d'existence s'est imposée comme la première des marques de voyages britanniques. Or, c'est la dernière fois que la campagne de publicité traditionnelle en cette période de l'année passe à la télévision.
Le groupe TUI, désormais maître chez Thomson, a décidé de faire disparaître la marque emblématique pour la remplacer par TUI à partir de l'année prochaine. Et pour ce qui concerne les brochures papier du groupe, elles auront aussi disparu d'ici à 2020...
Unister a trouvé un repreneur
En Allemagne, c'est le spécialiste de la vente de dernière minute L'Tur qui va connaitre un nouveau chapitre lorsque TUI aura racheté les derniers 20% des parts à son créateur Karlheinz Kögel.
Il était temps, le chiffre d'affaires de L'Tur, qui compte 140 agences, accuse une baisse importante : 350 millions d'euros, soit une centaine de millions de moins qu'en 2015.
Une bonne nouvelle pour finir. Toujours en Allemagne, le groupe Unister comprenant différents sites d'aérien et de vente de voyages, dont Travel 24, qui avait été mis en redressement judiciaire l'été dernier, à la suite de la disparition accidentelle de son créateur Thomas Wagner, vient de trouver preneur.
Le groupe tchèque Rockaway Capital, spécialisé dans l'e-commerce, devrait en prendre le contrôle dès le 31 janvier 2017.
Le montant de la transaction n'est pas divulgué mais, l'année dernière, pour le rachat du site Invia opérant en Europe centrale avec un CA de 250 millions d'euros, Rockaway Capital, avec son partenaire chinois CEFC, avait déboursé 76 millions d'euros (source FVW).
Unister réalise un volume de vente de 2 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros.
Les ambitions de Rockaway sont claires : prendre la main sur les activités allemandes dans un premier temps, en plaçant ses équipes de management, puis devenir un leader européen de la vente de voyages en ligne.
D'autant que les développements technologiques à venir serviront aussi au marché chinois....
Il était temps, le chiffre d'affaires de L'Tur, qui compte 140 agences, accuse une baisse importante : 350 millions d'euros, soit une centaine de millions de moins qu'en 2015.
Une bonne nouvelle pour finir. Toujours en Allemagne, le groupe Unister comprenant différents sites d'aérien et de vente de voyages, dont Travel 24, qui avait été mis en redressement judiciaire l'été dernier, à la suite de la disparition accidentelle de son créateur Thomas Wagner, vient de trouver preneur.
Le groupe tchèque Rockaway Capital, spécialisé dans l'e-commerce, devrait en prendre le contrôle dès le 31 janvier 2017.
Le montant de la transaction n'est pas divulgué mais, l'année dernière, pour le rachat du site Invia opérant en Europe centrale avec un CA de 250 millions d'euros, Rockaway Capital, avec son partenaire chinois CEFC, avait déboursé 76 millions d'euros (source FVW).
Unister réalise un volume de vente de 2 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros.
Les ambitions de Rockaway sont claires : prendre la main sur les activités allemandes dans un premier temps, en plaçant ses équipes de management, puis devenir un leader européen de la vente de voyages en ligne.
D'autant que les développements technologiques à venir serviront aussi au marché chinois....