Leeto digitalise les avantages salariés des comités d'entreprise et entend profiter de l'instauration des CSE - Crédit photo : CSE
La France a été envahie par une digitalisation galopante et sans retenue de l'ensemble des acteurs de son économie ou presque.
Un petit village reculé résistait jusque-là : celui des comités d'entreprise. Ce constat était relativement vrai avant l'arrivée de Leeto, une start-up parisienne fondée à la fin de l'année 2018.
Cette dernière s'est fixée pour objectif de digitaliser l'ensemble des avantages du Comité d'entreprise.
"Il faut bien avouer que les CE sont les grands oubliés de la transformation digitale", constate Arthur Reboul, le co-fondateur de Leeto.
Mais ce n'est pas sur cette seule observation que l'ancien salarié d'un grand groupe français s'est basé pour créer sa start-up.
Au-delà de son expérience personnelle, une étude de marché est venue appuyer son envie.
"Avant de nous atteler à la création de Leeto, nous avons observé que 70% des salariés sont insatisfaits des avantages de leurs comités d'entreprise. Les deux raisons sont l'opacité et la complexité d'utilisation."
Il est vrai que les horaires de bureau ne correspondent pas toujours aux besoins des salariés et les multiples feuilles explicatives rebutent les lecteurs.
Les salariés veulent de l'immédiat et une offre consultable à tout moment.
Un petit village reculé résistait jusque-là : celui des comités d'entreprise. Ce constat était relativement vrai avant l'arrivée de Leeto, une start-up parisienne fondée à la fin de l'année 2018.
Cette dernière s'est fixée pour objectif de digitaliser l'ensemble des avantages du Comité d'entreprise.
"Il faut bien avouer que les CE sont les grands oubliés de la transformation digitale", constate Arthur Reboul, le co-fondateur de Leeto.
Mais ce n'est pas sur cette seule observation que l'ancien salarié d'un grand groupe français s'est basé pour créer sa start-up.
Au-delà de son expérience personnelle, une étude de marché est venue appuyer son envie.
"Avant de nous atteler à la création de Leeto, nous avons observé que 70% des salariés sont insatisfaits des avantages de leurs comités d'entreprise. Les deux raisons sont l'opacité et la complexité d'utilisation."
Il est vrai que les horaires de bureau ne correspondent pas toujours aux besoins des salariés et les multiples feuilles explicatives rebutent les lecteurs.
Les salariés veulent de l'immédiat et une offre consultable à tout moment.
LeeTo, ou la FinTech au service des salariés
Pour répondre à ces deux critiques, à savoir une plus grande transparence et une simplicité dans l'usage, Arthur a pris le parti de créer une solution SaaS (ou Logiciel en tant que Service).
En résumé, l'ensemble des fonctionnalités sont accessibles sur une page Internet qu'il est possible de consulter à tout moment et sur n'importe quel support.
La question de la simplicité est réglée, mais qu'en est-il de celle de la transparence ? "Le salarié retrouve sur la plateforme l'ensemble de ses avantages, donc il n'y a plus de demande à faire.
Et bientôt chacun pourra utiliser son budget alloué par le CE, grâce à une carte que nous allons prochainement lancer."
L'idée étant de permettre aux salariés d'éviter de justifier leurs achats, et donc de fluidifier l'usage des avantages, en payant directement sans sortir son argent personnel.
"Nous avons reçu l'agrément de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), ce qui va nous permettre de lancer d'ici la fin de l'année, notre carte de paiement connectée à l'ensemble des avantages des salariés," explique Arthur Reboul, le co-fondateur de Leeto.
"C'est notre gros chantier à venir", qui devrait permettre à Leeto de rentrer dans une autre dimension et de conquérir au-delà de ses 15 comités d'entreprise clients pour le moment.
En résumé, l'ensemble des fonctionnalités sont accessibles sur une page Internet qu'il est possible de consulter à tout moment et sur n'importe quel support.
La question de la simplicité est réglée, mais qu'en est-il de celle de la transparence ? "Le salarié retrouve sur la plateforme l'ensemble de ses avantages, donc il n'y a plus de demande à faire.
Et bientôt chacun pourra utiliser son budget alloué par le CE, grâce à une carte que nous allons prochainement lancer."
L'idée étant de permettre aux salariés d'éviter de justifier leurs achats, et donc de fluidifier l'usage des avantages, en payant directement sans sortir son argent personnel.
"Nous avons reçu l'agrément de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), ce qui va nous permettre de lancer d'ici la fin de l'année, notre carte de paiement connectée à l'ensemble des avantages des salariés," explique Arthur Reboul, le co-fondateur de Leeto.
"C'est notre gros chantier à venir", qui devrait permettre à Leeto de rentrer dans une autre dimension et de conquérir au-delà de ses 15 comités d'entreprise clients pour le moment.
Un parc potentiel de 120 000 CSE et 15 millions de clients
L'équipe de Leeto avec Arthur Reboul assis dans le fauteuil - Crédit photo : Leeto
Il faut dire que le gâteau est énorme et devrait grossir dans les mois à venir.
Les actuels 45 000 CE ou Comités sociaux et économiques (CSE) gèrent l'équivalent de 15 milliards d'euros. La nouvelle réforme de la loi travail va accentuer encore le nombre d'instances.
"A partir du 1er septembre 2020, toutes les entreprises ayant plus de 11 salariés devront créer obligatoirement un CSE. Nous souhaitons profiter de cette opportunité," explique le PDG de la start-up.
Potentiellement, la France pourrait compter jusqu'à 120 000 CSE.
Avec un business modèle clair voyant l'entreprise payer un abonnement mensuel de 3 euros par salarié, les contrats pourraient s'envoler.
En effet, actuellement, 10 millions de Français bénéficient des avantages d'un comité d'entreprise. Dans quelques mois, ce contingent pourrait atteindre 15 millions.
S'appuyant sur la simplicité d'usage, une plus grande autonomie et bientôt une importante opération de communication, Leeto veut engranger des signatures.
"Nous venons de terminer une levée de fonds de 2 millions d'euros pour notamment créer notre carte de paiement, mais aussi mener des actions commerciales, marketing et de communication," fixe Arthur Reboul.
Et ce n'est qu'une étape dans le développement de la jeune pousse.
Les actuels 45 000 CE ou Comités sociaux et économiques (CSE) gèrent l'équivalent de 15 milliards d'euros. La nouvelle réforme de la loi travail va accentuer encore le nombre d'instances.
"A partir du 1er septembre 2020, toutes les entreprises ayant plus de 11 salariés devront créer obligatoirement un CSE. Nous souhaitons profiter de cette opportunité," explique le PDG de la start-up.
Potentiellement, la France pourrait compter jusqu'à 120 000 CSE.
Avec un business modèle clair voyant l'entreprise payer un abonnement mensuel de 3 euros par salarié, les contrats pourraient s'envoler.
En effet, actuellement, 10 millions de Français bénéficient des avantages d'un comité d'entreprise. Dans quelques mois, ce contingent pourrait atteindre 15 millions.
S'appuyant sur la simplicité d'usage, une plus grande autonomie et bientôt une importante opération de communication, Leeto veut engranger des signatures.
"Nous venons de terminer une levée de fonds de 2 millions d'euros pour notamment créer notre carte de paiement, mais aussi mener des actions commerciales, marketing et de communication," fixe Arthur Reboul.
Et ce n'est qu'une étape dans le développement de la jeune pousse.
Un produit duplicable à l'étranger
Avec plusieurs milliers d'utilisateurs, la plateforme propose déjà des offres à des prix négociés auprès de fournisseurs, comme des places de cinéma.
Et les partenariats devraient s'accroître à mesure que les contrats tomberont.
S'il sera plus facile de négocier des tarifs attractifs, le patron de Leeto ne se rêve pas en super Comité d'Entreprise.
"Nous ne voulons pas du tout nous substituer à eux, mais être leur partenaire privilégié. A terme notre ambition est de digitaliser l'ensemble des avantages salariés des entreprises, que ce soit les CE, les ressources humaines ou l'épargne salariale," prophétise le PDG de la start-up.
De la formation au plan d'épargne salariale, en passant par la mutuelle ou encore les Tickets restaurant, Leeto veut tout agréger.
Avant cela, le prochain service sur lequel travaille l'équipe, composée de 11 salariés, est le voyage. Des discussions ont été entamées avec des acteurs du tourisme.
La potentielle force de frappe de la jeune pourrait pourrait attirer les convoitises de la part des professionnels du travel. D'autant que Leeto songe déjà à exporter sa technologie à l'étranger, mais cela ne se fera pas avant quelques années.
La prochaine étape sera celle du recrutement pour multiplier par deux les effectifs. Leeto est la preuve que la digitalisation a encore quelques marchés à révolutionner.
Et les partenariats devraient s'accroître à mesure que les contrats tomberont.
S'il sera plus facile de négocier des tarifs attractifs, le patron de Leeto ne se rêve pas en super Comité d'Entreprise.
"Nous ne voulons pas du tout nous substituer à eux, mais être leur partenaire privilégié. A terme notre ambition est de digitaliser l'ensemble des avantages salariés des entreprises, que ce soit les CE, les ressources humaines ou l'épargne salariale," prophétise le PDG de la start-up.
De la formation au plan d'épargne salariale, en passant par la mutuelle ou encore les Tickets restaurant, Leeto veut tout agréger.
Avant cela, le prochain service sur lequel travaille l'équipe, composée de 11 salariés, est le voyage. Des discussions ont été entamées avec des acteurs du tourisme.
La potentielle force de frappe de la jeune pourrait pourrait attirer les convoitises de la part des professionnels du travel. D'autant que Leeto songe déjà à exporter sa technologie à l'étranger, mais cela ne se fera pas avant quelques années.
La prochaine étape sera celle du recrutement pour multiplier par deux les effectifs. Leeto est la preuve que la digitalisation a encore quelques marchés à révolutionner.