Jean Pinard : "je crois en l'organisation d'une COP du tourisme, pour déterminer nos objectifs liés à la fois aux problématiques environnementales et sociales" - Depositphotos @Ale_Mi
TourMaG.com - Ces derniers mois, vos prises de paroles ont été très orientées notamment sur le traitement médiatique du tourisme dans les chaines grand public. Un traitement que vous ne semblez pas comprendre, comme une lassitude et un énervement...
Jean Pinard : Je ne sais pas comment nous sommes passés en France des congés payés à la notion de sur tourisme.
Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il s'est passé. La machine s'est grippée, sur le commentaire que nous pouvons lire sur les valeurs que portent les congés payés, les vacances, le loisir et le tourisme d'une manière générale.
Beaucoup de journalistes se sont engagés dans ce débat en étant assez peu informés. Nous avons aussi laissé la parole à des experts qui voient l'activité de loin.
Il y a des choses à corriger, mais nous ne pouvons pas dire que le tourisme a tout cassé et dégradé. Il y a à la fin un déni total sur la démocratisation du tourisme et des vacances.
Nous ne pouvons pas pointer du doigt les familles qui viennent passer une semaine à la Grande Motte, en disant que c'est du tourisme de masse et que nous n'en avons pas besoin.
Des raccourcis ont été faits. Nous avons assisté à un procès social du tourisme, en pointant du doigt les classes populaires. Nous parlons pourtant d'une population qui prend très rarement l'avion et qui pollue moins.
A lire : Tourisme : Le secteur doit apprendre à se passer de… l’avion !
Jean Pinard : Je ne sais pas comment nous sommes passés en France des congés payés à la notion de sur tourisme.
Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il s'est passé. La machine s'est grippée, sur le commentaire que nous pouvons lire sur les valeurs que portent les congés payés, les vacances, le loisir et le tourisme d'une manière générale.
Beaucoup de journalistes se sont engagés dans ce débat en étant assez peu informés. Nous avons aussi laissé la parole à des experts qui voient l'activité de loin.
Il y a des choses à corriger, mais nous ne pouvons pas dire que le tourisme a tout cassé et dégradé. Il y a à la fin un déni total sur la démocratisation du tourisme et des vacances.
Nous ne pouvons pas pointer du doigt les familles qui viennent passer une semaine à la Grande Motte, en disant que c'est du tourisme de masse et que nous n'en avons pas besoin.
Des raccourcis ont été faits. Nous avons assisté à un procès social du tourisme, en pointant du doigt les classes populaires. Nous parlons pourtant d'une population qui prend très rarement l'avion et qui pollue moins.
A lire : Tourisme : Le secteur doit apprendre à se passer de… l’avion !
Les paquebots : "c'est comme proposer un paquet de cigarettes à quelqu'un qui vient d'arrêter de fumer"
TourMaG.com - Pour vous, de quoi le tourisme bashing est-il la résultante ? N'est ce pas un tourisme qui a perdu de son sens ?
Jean Pinard : Je pense que ça vient du fait que l'opinion publique voudrait que le temps libre ait une utilité sociale ou éducative, qu'il y ait une sorte d'indicateur de performance à ce temps libre.
Nous nous trompons de débat. Nous devrions plutôt nous attaquer à l'asservissement digital, assignant les populations à résidence.
Ce qui est contestable dans l'usage du temps libre, je parlerai plutôt du divertissement digital, entrainant une exclusion. Quand Montaigne disait les voyages forment la jeunesse, il y a une part de vrai. Finalement, nous avons oublié cela.
Les gens qui accusent le tourisme de tous les maux, ce sont plutôt des anciens qui ont oublié leurs jeunesses. Eux ils ont eu le droit, mais pas les autres.
Le voyage est un moment important dans la formation de l'individu, son émancipation. La Grande Motte est une station aménagée, bien sûr il y a du béton, mais nous parlons d'une ville qui accueille 100 000 personnes pour des vacances. Et heureusement que la ville est aménagée.
Nous avons aménagé des lieux touristiques, comme nous avons des théâtres, des cinémas, des stades... pourquoi nous ne devrions pas aménager des lieux de vacances ?
TourMaG.com - Je vais me faire l'avocat du diable, mais nous parlons peut être aussi d'un tourisme, un peu éloigné des attentes actuelles...
Jean Pinard : Il y a sans doute de ça, mais aussi une forme un peu candide, résumant le tourisme à prendre un sac à dos pour faire le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Nous devons arrêter les jugements de valeur sur l'utilisation que font les gens de leur temps libre et de leurs vacances. Le vrai débat pour moi serait plutôt de trouver une façon de faire baisser le temps passé sur les écrans.
Il y a un enjeu de santé publique derrière cette digitalisation de la société, mais aussi sociétal, pour éviter que les rencontres ne soient que virtuelles.
Sur le traitement médiatique du tourisme durant l'année 2023, ce qui me désole et m'a fait peur, nous avons voulu rendre coupable des personnes qui prennent une fois dans l'année leur voiture pour traverser la France et passer des vacances autour de la Méditerranée.
Jean Pinard : Je pense que ça vient du fait que l'opinion publique voudrait que le temps libre ait une utilité sociale ou éducative, qu'il y ait une sorte d'indicateur de performance à ce temps libre.
Nous nous trompons de débat. Nous devrions plutôt nous attaquer à l'asservissement digital, assignant les populations à résidence.
Ce qui est contestable dans l'usage du temps libre, je parlerai plutôt du divertissement digital, entrainant une exclusion. Quand Montaigne disait les voyages forment la jeunesse, il y a une part de vrai. Finalement, nous avons oublié cela.
Les gens qui accusent le tourisme de tous les maux, ce sont plutôt des anciens qui ont oublié leurs jeunesses. Eux ils ont eu le droit, mais pas les autres.
Le voyage est un moment important dans la formation de l'individu, son émancipation. La Grande Motte est une station aménagée, bien sûr il y a du béton, mais nous parlons d'une ville qui accueille 100 000 personnes pour des vacances. Et heureusement que la ville est aménagée.
Nous avons aménagé des lieux touristiques, comme nous avons des théâtres, des cinémas, des stades... pourquoi nous ne devrions pas aménager des lieux de vacances ?
TourMaG.com - Je vais me faire l'avocat du diable, mais nous parlons peut être aussi d'un tourisme, un peu éloigné des attentes actuelles...
Jean Pinard : Il y a sans doute de ça, mais aussi une forme un peu candide, résumant le tourisme à prendre un sac à dos pour faire le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Nous devons arrêter les jugements de valeur sur l'utilisation que font les gens de leur temps libre et de leurs vacances. Le vrai débat pour moi serait plutôt de trouver une façon de faire baisser le temps passé sur les écrans.
Il y a un enjeu de santé publique derrière cette digitalisation de la société, mais aussi sociétal, pour éviter que les rencontres ne soient que virtuelles.
Sur le traitement médiatique du tourisme durant l'année 2023, ce qui me désole et m'a fait peur, nous avons voulu rendre coupable des personnes qui prennent une fois dans l'année leur voiture pour traverser la France et passer des vacances autour de la Méditerranée.
"Je crois en l'organisation d'une COP du tourisme, pour déterminer nos objectifs"
"Je plaide pour une vision plus collective, plus coopérative du tourisme durable, et peut être un peu moins concurrentielle entre les régions. Pour moi, le plus important est de définir nos objectifs, de combien nous voulons réduire nos émissions de gaz à effet de serre" selon Jean Pinard - Compte Facebook CRTL Occitanie
TourMaG.com - C'est aussi un secteur qui ne prend pas très bien la parole, qui manque aussi de figures publiques, pour le défendre, contrairement à d'autres.
Jean Pinard : Oui, le secteur est très morcelé.
Nous ne devons pas nous exonérer d'une introspection sur notre économie et nous devons être vigilants sur le type d'image que nous voulons renvoyer, notamment sur l'évolution de nos produits.
Ce qui n'est pas responsable dans le tourisme : la mobilité et le transport. Les clients sont plutôt friands d'une offre plus verte, mais nous leur proposons une offre de mobilité qui ne correspond pas aux besoins du monde actuel.
Quand nous démultiplions les bateaux de croisières, de plus en plus gros, nous nous plantons. Nous devons être raisonnables dans l'offre touristique que nous proposons.
Plus nous pensons que l'enjeu est de multiplier l'offre, plus nous allons rendre le tourisme créditeur dans son bilan des émissions. Aujourd'hui proposer des bateaux de croisières de 10 000 places, c'est comme proposer un paquet de cigarettes à quelqu'un qui vient d'arrêter de fumer.
Ce n'est pas raisonnable. Proposer des vols à 50 euros aller et retour, ce n'est pas raisonnable.
TourMaG.com - Est-ce que vous avez vraiment les moyens de faire bouger les choses ?
Jean Pinard : La création d'ADN Tourisme est un véritable atout. Je trouve aussi qu'Atout France est sur la bonne voie.
L'instance a vraiment organisé sa mue, grâce au travail de Caroline Leboucher. Atout France coordonne tous les efforts autour de l'observation, lance des appels à manifestation d'intérêt, parce que sa directrice croit dans l'évolution de l'offre touristique.
Je trouve qu'il y a une évolution très positive d'Atout France. Je soutiens le travail effectué par Caroline Leboucher. Je ne comprends pas les critiques faites à l'encontre d'Atout France. Ce n'est plus seulement une agence qui organise des salons à l'autre bout du monde.
Il manque peut-être une vision politique nationale, une programmation du tourisme.
Jean Pinard : Oui, le secteur est très morcelé.
Nous ne devons pas nous exonérer d'une introspection sur notre économie et nous devons être vigilants sur le type d'image que nous voulons renvoyer, notamment sur l'évolution de nos produits.
Ce qui n'est pas responsable dans le tourisme : la mobilité et le transport. Les clients sont plutôt friands d'une offre plus verte, mais nous leur proposons une offre de mobilité qui ne correspond pas aux besoins du monde actuel.
Quand nous démultiplions les bateaux de croisières, de plus en plus gros, nous nous plantons. Nous devons être raisonnables dans l'offre touristique que nous proposons.
Plus nous pensons que l'enjeu est de multiplier l'offre, plus nous allons rendre le tourisme créditeur dans son bilan des émissions. Aujourd'hui proposer des bateaux de croisières de 10 000 places, c'est comme proposer un paquet de cigarettes à quelqu'un qui vient d'arrêter de fumer.
Ce n'est pas raisonnable. Proposer des vols à 50 euros aller et retour, ce n'est pas raisonnable.
TourMaG.com - Est-ce que vous avez vraiment les moyens de faire bouger les choses ?
Jean Pinard : La création d'ADN Tourisme est un véritable atout. Je trouve aussi qu'Atout France est sur la bonne voie.
L'instance a vraiment organisé sa mue, grâce au travail de Caroline Leboucher. Atout France coordonne tous les efforts autour de l'observation, lance des appels à manifestation d'intérêt, parce que sa directrice croit dans l'évolution de l'offre touristique.
Je trouve qu'il y a une évolution très positive d'Atout France. Je soutiens le travail effectué par Caroline Leboucher. Je ne comprends pas les critiques faites à l'encontre d'Atout France. Ce n'est plus seulement une agence qui organise des salons à l'autre bout du monde.
Il manque peut-être une vision politique nationale, une programmation du tourisme.
COP du Tourisme : "L'agenda est favorable à un tel évènement"
TourMaG.com - Comment y arriver ?
Jean Pinard : Le tourisme est par définition une industrie très décentralisée, je crois en l'organisation d'une COP du tourisme, pour déterminer nos objectifs liés à la fois aux problématiques environnementales et sociales.
A lire : Nous devons organiser une COP mondiale du Tourisme !" (ou risquer de mourir)
Je trouve qu'il nous manque ce temps d'échange et de réflexion. Les pouvoirs publics ont du mal à définir des objectifs quantifiés et stratégiques. L'augmentation des nuitées ne peut pas être le seul objectif.
Si nous faisons passer le taux de départ de 60 à 70% des Français, alors nous créons la croissance de l'industrie pour la décennie à venir. Une croissance qui serait en plus durable et donc plus acceptable.
TourMaG.com - Pour vous Atout France pourrait être le bras armé du ministère du Tourisme, avec une feuille de route à suivre ?
Jean Pinard : Je pense que l'agence l'est déjà , mais les collectivités locales doivent s'entendre sur les objectifs.
Il y a besoin de croiser les stratégies régionales, avec celles nationales et locales. Et là -dessus, nous devons aller plus loin.
TourMaG.com - Vous appelez à créer une COP du Tourisme. La 28e édition de la COP s'est tenue aux Emirats Arabes Unis, le Tourisme n'était que très peu représenté et ce grand évènement de réflexion n'existe toujours pas...
Jean Pinard : Oui, mais cela ne nous empêche pas d'être force de proposition et innovant.
Je plaide pour une vision plus collective, plus coopérative du tourisme durable, et peut être un peu moins concurrentielle entre les régions. Pour moi, le plus important est de définir nos objectifs, de combien nous voulons réduire nos émissions de gaz à effet de serre
Après avoir défini cette ambition collective, nous devons définir la manière d'y parvenir, tout en sachant que des objectifs seront à faire.
Selon moi, il faudrait arrêter la sur-offre globale, pas seulement dans les transports, car c'est cela qui ne marche plus.
Jean Pinard : Le tourisme est par définition une industrie très décentralisée, je crois en l'organisation d'une COP du tourisme, pour déterminer nos objectifs liés à la fois aux problématiques environnementales et sociales.
A lire : Nous devons organiser une COP mondiale du Tourisme !" (ou risquer de mourir)
Je trouve qu'il nous manque ce temps d'échange et de réflexion. Les pouvoirs publics ont du mal à définir des objectifs quantifiés et stratégiques. L'augmentation des nuitées ne peut pas être le seul objectif.
Si nous faisons passer le taux de départ de 60 à 70% des Français, alors nous créons la croissance de l'industrie pour la décennie à venir. Une croissance qui serait en plus durable et donc plus acceptable.
TourMaG.com - Pour vous Atout France pourrait être le bras armé du ministère du Tourisme, avec une feuille de route à suivre ?
Jean Pinard : Je pense que l'agence l'est déjà , mais les collectivités locales doivent s'entendre sur les objectifs.
Il y a besoin de croiser les stratégies régionales, avec celles nationales et locales. Et là -dessus, nous devons aller plus loin.
TourMaG.com - Vous appelez à créer une COP du Tourisme. La 28e édition de la COP s'est tenue aux Emirats Arabes Unis, le Tourisme n'était que très peu représenté et ce grand évènement de réflexion n'existe toujours pas...
Jean Pinard : Oui, mais cela ne nous empêche pas d'être force de proposition et innovant.
Je plaide pour une vision plus collective, plus coopérative du tourisme durable, et peut être un peu moins concurrentielle entre les régions. Pour moi, le plus important est de définir nos objectifs, de combien nous voulons réduire nos émissions de gaz à effet de serre
Après avoir défini cette ambition collective, nous devons définir la manière d'y parvenir, tout en sachant que des objectifs seront à faire.
Selon moi, il faudrait arrêter la sur-offre globale, pas seulement dans les transports, car c'est cela qui ne marche plus.
"Les trains de nuit pourraient être des TGV normaux !"
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TourMaG.com - Pendant ce temps, Atout France se félicite d'une année 2023 qui aura vu une flambée des nuitées internationales, portée par les clientèles long-courriers. Ce n'est pas contraire à tout ce que nous venons de dire ?
Jean Pinard : La transition ne se fait pas en claquant les doigts.
Nous devons accepter que les choses ne soient pas binaires. En Occitanie, 30% de notre fréquentation touristique provient de l'étranger. Une population qui est constituée à 95% par les clientèles européennes.
Après si nous avions un TGV Berlin - Francfort - Lyon - Barcelone ou Zurich - Barcelone, cette question de l'évolution de l'offre est importante. Je plaide pour des trains de nuit, cela pourrait être des TGV normaux qui ne seraient pas aménagés avec des lits.
Finalement, lorsque vous prenez un vol intercontinental, vous êtes sur un siège, pas dans un lit. Ce genre de réflexion ne peut pas être le fait que des opérateurs ferroviaires, ce doit être une discussion globale avec les collectivités et les privés.
Je trouve que toutes les pièces sont sur la table pour mener à bien la transformation du tourisme, avec ADN, Atout France, puis une économie avec les grands groupes, comme Belambra, Pierre & Vacances qui vont dans ce sens-là .
Nous pourrions organiser cette COP, avec tout le panorama touristique. L'agenda est favorable à un tel évènement.
TourMaG.com - Que pensez-vous des compagnies low cost qui s'implantent avec l'appui des collectivités locales ?
Jean Pinard : Je trouve que certaines compagnies privées ont parfaitement compris que de mettre en concurrence les uns contre les autres allait être plus bénéfique pour leur business que de vouloir relier des villes entre elles.
C'est regrettable. Je ne dis pas qu'il ne faille pas d'avion, pour aller au Maroc, en Guadeloupe ou ailleurs, l'avion est indispensable, mais nous soutenons dans certains territoires un mode de transport qui ne me parait pas être la solution d'avenir.
Jean Pinard : La transition ne se fait pas en claquant les doigts.
Nous devons accepter que les choses ne soient pas binaires. En Occitanie, 30% de notre fréquentation touristique provient de l'étranger. Une population qui est constituée à 95% par les clientèles européennes.
Après si nous avions un TGV Berlin - Francfort - Lyon - Barcelone ou Zurich - Barcelone, cette question de l'évolution de l'offre est importante. Je plaide pour des trains de nuit, cela pourrait être des TGV normaux qui ne seraient pas aménagés avec des lits.
Finalement, lorsque vous prenez un vol intercontinental, vous êtes sur un siège, pas dans un lit. Ce genre de réflexion ne peut pas être le fait que des opérateurs ferroviaires, ce doit être une discussion globale avec les collectivités et les privés.
Je trouve que toutes les pièces sont sur la table pour mener à bien la transformation du tourisme, avec ADN, Atout France, puis une économie avec les grands groupes, comme Belambra, Pierre & Vacances qui vont dans ce sens-là .
Nous pourrions organiser cette COP, avec tout le panorama touristique. L'agenda est favorable à un tel évènement.
TourMaG.com - Que pensez-vous des compagnies low cost qui s'implantent avec l'appui des collectivités locales ?
Jean Pinard : Je trouve que certaines compagnies privées ont parfaitement compris que de mettre en concurrence les uns contre les autres allait être plus bénéfique pour leur business que de vouloir relier des villes entre elles.
C'est regrettable. Je ne dis pas qu'il ne faille pas d'avion, pour aller au Maroc, en Guadeloupe ou ailleurs, l'avion est indispensable, mais nous soutenons dans certains territoires un mode de transport qui ne me parait pas être la solution d'avenir.