Etude : qui sont les digital nomads ?

Les digital nomads ont fait le buzz durant la pandémie et la généralisation du télétravail.

Ils sont ceux qui vous font regretter d'être dans un bureau tout gris, vous obligeant à prendre les transports pendant 2h chaque jour et que les destinations n'ont cessé de draguer durant la crise sanitaire.

Sauf que derrière les écrans et la vie fantasmée, qui sont réellement les digital nomads ? Tout d'abord, avant de faire le portrait-robot de cette communauté, allons définir qui sont ces personnes.

"On appelle “digital nomads” les travailleurs qui adoptent un mode de vie dans lequel ils voyagent fréquemment tout en travaillant à distance, grâce à un métier qui nécessite uniquement un ordinateur et une bonne connexion Wifi," explique le site, les Nouveaux Travailleurs.

Une étude de Passport-Photo.Online révèle qu'ils seraient 10,2 millions à sillonner le monde au gré de leurs envies.

Une communauté qui aurait augmenté de 50 % par rapport à 2019. Comme quoi le covid n'a pas pénalisé tout le monde, mais sans doute fait réfléchir certains d'entre nous.

Maintenant que les termes sont définis, allons plus profondément dans le sujet.

Tout d'abord et contrairement aux idées reçues ces travailleurs ne sont pas oisifs, mais travaillent à temps plein pour 71% d'entre eux. Ils sont même 33% à posséder leur propre entreprise, alors qu'il ne sont que 36% à être freelance et cumuler les contrats avec plusieurs entreprises.

Et toujours pour aller contre le sens du vent, 21% sont des employés réguliers d'une seule entreprise. La vie et les images ne sont pas binaires.

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Et si les baby-boomers (77 à 57 ans) ne sont pas la génération la plus représentée dans cette nouvelle communauté, seulement 12%, ils sont quand même présents.

Les digitals nomads sont principalement des Millennials (25 à 35 ans) pour 44%, ou des membres de la génération X (57 à 42 ans) pour 23 %. Pour compléter le portrait robot, le nomade digital est plus souvent un homme (59%).

Près de 61 % d’entre eux sont mariés. Voayger à travers le monde ne signifie pas vivre seul, puisque 31 % des partenaires des digital nomads mariés voyagent avec eux à temps plein, et 38 % à temps partiel.

Pour résumer, nous parlons majoritairement d'UN digital nomad ayant entre 25 et 35 ans. Il est marié et voyage avec sa compagne. Il travaille à temps plein pour plusieurs entreprises.

Après un rapide tour sur le portrait robot de cette nouvelle façon de vivre sa vie professionnelle, attardons-nous sur ses études, son secteur d'activité et son salaire.

Alors qu'ils travaillent en moyenne 46 heures par semaine, les métiers sont très variés et aucun secteur ne prédomine vraiment.

Le secteur le plus représenté est logiquement celui des technologies et de l'informatique (19 %), devant les services créatifs (10 %) et... l'éducation (et formation, 9 %).

Et pour arriver dans ces domaines, les ditigal nomads ont fait des études, avec au moins une licence pour 72 % d'entre eux et un master pour 33%.

Des secteurs et des diplômes qui permettent aussi de dégager un salaire confortable.

Selon l'étude, 44% des personnes interrogées gagnent 75 000 dollars (66 250 euros) ou plus chaque année. Il ne serait qu'un sur 5 (21%) à dégager moins que 22 000 euros par an.

Si le digital nomad s'octroie un salaire confortable, il choisit principalement des destinations où le coût de la vie y est relativement bas.

Ainsi, les pays privilégiés par ces travailleurs sont : l'Indonésie, le Mexique, la Thaïlande, l'Espagne, la Colombie, le Portugal. Et puisque dans digital nomad, il y a... nomade.

En moyenne, ils séjournent dans 3 à 4 pays par an. Et pour choisir sa future destination, il existe quelques critères comme une bonne connexion internet, un climat agréable, un coût de vie abordable et un accès facile au Visa (ou pas de visa du tout).

Ils ne seraient seulement que 12% à rester au même endroit pendant 3 mois.

Pour casser les idées reçues, voyager et travailler à travers le monde entraîne à se poser aussi quelques questions existentielles.

Ainsi, les digitals nomads ont aussi des problèmes comme l'incapacité à se déconnecter du travail, l'incertitude, la solitude et aussi les difficultés financières potentielles.

Ils ont 55 %à mettre de côté de l'argent pour leur retraite. Cette après carrière est une source de préoccupation majeure pour la communauté (65%).