Si ces retards se concentrent uniquement en Floride, il faut prendre conscience que du fait de l’augmentation des vols spatiaux et l’installation de nouveaux "spaceport", ce problème pourrait s’aggraver et s’étendre à d’autres régions - Depositphotos.com Auteur nmcandre
Les régulateurs fédéraux se sont réunis dernièrement pour discuter de ces retards.
John Tiliacos, vice-président exécutif des finances et des achats à l’aéroport international de Tampa, a pris la parole pour évoquer le nombre croissant de lancements spatiaux – en particulier ceux de la région de Cap Canaveral – qui compliquent les horaires des vols : « Ils ferment un espace aérien important sur la côte, avant, pendant et après un lancement. Ce trafic doit pourtant bien aller quelque part », poursuivant « une telle situation, c’est comme mettre 10 livres de pommes de terre dans un sac de cinq livres, donc vous encombrez davantage un espace aérien déjà restreint sur la côte ouest de la Floride ».
Aujourd’hui, si ces retards se concentrent uniquement en Floride, il faut prendre conscience que du fait de l’augmentation des vols spatiaux et l’installation de nouveaux "spaceport", ce problème pourrait s’aggraver et s’étendre à d’autres régions.
Il faut en effet savoir que la Federal Aviation Administration (FAA)a déjà autorisé plus d’une douzaine d’emplacements de ports spatiaux différents aux États-Unis, dont par exemple le Colorado Air and Space Port, installation de transport spatial située à seulement six miles de l’aéroport international de Denver !!!
John Tiliacos, vice-président exécutif des finances et des achats à l’aéroport international de Tampa, a pris la parole pour évoquer le nombre croissant de lancements spatiaux – en particulier ceux de la région de Cap Canaveral – qui compliquent les horaires des vols : « Ils ferment un espace aérien important sur la côte, avant, pendant et après un lancement. Ce trafic doit pourtant bien aller quelque part », poursuivant « une telle situation, c’est comme mettre 10 livres de pommes de terre dans un sac de cinq livres, donc vous encombrez davantage un espace aérien déjà restreint sur la côte ouest de la Floride ».
Aujourd’hui, si ces retards se concentrent uniquement en Floride, il faut prendre conscience que du fait de l’augmentation des vols spatiaux et l’installation de nouveaux "spaceport", ce problème pourrait s’aggraver et s’étendre à d’autres régions.
Il faut en effet savoir que la Federal Aviation Administration (FAA)a déjà autorisé plus d’une douzaine d’emplacements de ports spatiaux différents aux États-Unis, dont par exemple le Colorado Air and Space Port, installation de transport spatial située à seulement six miles de l’aéroport international de Denver !!!
Un seul lancement spatial peut perturber des centaines de vols
Selon les données de la FAA, le lancement de SpaceX Falcon Heavy en 2018 a eu un impact sur 563 vols, créant 4 645 minutes de retard au total et forçant les avions à parcourir 34 841 milles supplémentaires !
Des chercheurs de l’Université aéronautique Embry-Riddle à Daytona Beach, en Floride, viennent d’estimer qu’un seul lancement spatial pourrait coûter aux compagnies aériennes jusqu’à 200 000 dollars de carburant supplémentaire d’ici 2027, et jusqu’à 300 000 dollars de carburant supplémentaire au cours de la décennie suivante.
L’Air Line Pilots Association, consciente de cette nouvelle problématique, avait dès 2019, averti la FAA de changer de méthode et d’arrêter de soutenir aussi fortement les opérations spatiales, relayée en cela par Peter DeFazio, membre du Congrès, lequel s’inquiétait : « que la FAA donne la priorité aux lancements de vols spatiaux commerciaux par rapport aux voyages aériens traditionnels, qui desservent beaucoup plus de personnes ».
En 2021, la FAA s’est doté un nouvel outil, le "Space Data Integrator", qui partage plus directement les données sur les engins spatiaux lors des lancements et permet à l’agence de rouvrir l’espace aérien plus rapidement. La FAA affirme également avoir ainsi réussi à réduire la durée des fermetures d’espace aérien liées au lancement de fusée d’environ quatre à un peu plus de deux heures.
Des chercheurs de l’Université aéronautique Embry-Riddle à Daytona Beach, en Floride, viennent d’estimer qu’un seul lancement spatial pourrait coûter aux compagnies aériennes jusqu’à 200 000 dollars de carburant supplémentaire d’ici 2027, et jusqu’à 300 000 dollars de carburant supplémentaire au cours de la décennie suivante.
L’Air Line Pilots Association, consciente de cette nouvelle problématique, avait dès 2019, averti la FAA de changer de méthode et d’arrêter de soutenir aussi fortement les opérations spatiales, relayée en cela par Peter DeFazio, membre du Congrès, lequel s’inquiétait : « que la FAA donne la priorité aux lancements de vols spatiaux commerciaux par rapport aux voyages aériens traditionnels, qui desservent beaucoup plus de personnes ».
En 2021, la FAA s’est doté un nouvel outil, le "Space Data Integrator", qui partage plus directement les données sur les engins spatiaux lors des lancements et permet à l’agence de rouvrir l’espace aérien plus rapidement. La FAA affirme également avoir ainsi réussi à réduire la durée des fermetures d’espace aérien liées au lancement de fusée d’environ quatre à un peu plus de deux heures.
"Les choses vont devenir beaucoup plus compliquées"
Avec le développement du tourisme spatial et des lancements de fusées comme le dit Ian Petchenik, qui dirige les communications pour le service de suivi des vols d’avions Flightradar24, a déclaré à Recode. « Les choses vont devenir beaucoup plus compliquées, et avoir un moyen de déterminer qui a la priorité, de combien d’espace ils ont besoin et quelles sont les marges de sécurité, je pense, est une question à long terme beaucoup plus importante ».
L’avenir est en effet préoccupant non seulement les spaceports se multiplient, même hors USA, et le nombre de lancements s’accélère : 54 supervisés par la FAA en 2021 qui pense que ce chiffre pourrait augmenter en 2022.
Situation donc préoccupante, d’autant plus que nous n’avons pas pris en considération les conséquences du développement des débris (inhérents au développement des lancements) qui tombent des fusées dans leur phase de décollage et de montée, obligeant aussi de boucler l’espace aérien sur des centaines de kilomètres à la ronde.
A lire aussi : les chroniques de Michel Messager sur le tourisme spatial
L’avenir est en effet préoccupant non seulement les spaceports se multiplient, même hors USA, et le nombre de lancements s’accélère : 54 supervisés par la FAA en 2021 qui pense que ce chiffre pourrait augmenter en 2022.
Situation donc préoccupante, d’autant plus que nous n’avons pas pris en considération les conséquences du développement des débris (inhérents au développement des lancements) qui tombent des fusées dans leur phase de décollage et de montée, obligeant aussi de boucler l’espace aérien sur des centaines de kilomètres à la ronde.
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Michel Messager
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière du Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière du Tourisme Spatial.