Vinci rachète Gatwick et regarde vers ADP

Elle n'est pas l'activité la plus médiatisée de Vinci, surtout en cette période de contestation sociale où nombre de péages ont été dégradés, mais Vinci Airports continue de se développer et de façon impressionnante.

Après le rachat de l'aéroport de Belgrade, contre 501 millions d'euros et une concession de 25 ans, la division aérienne du géant de la construction a fait main basse sur Gatwick (Londres), le 27 décembre 2018.

Le deuxième aéroport du Royaume-Uni avec 47 millions de passages, et un chiffre d'affaires de 829 millions d'euros, passe sous la bannière de Vinci Airports.

Contre 3,2 milliards d'euros, la filiale de Vinci, a pu acquérir 50,1% des parts de l'infrastructure anglaise, le reste appartenant à Global Infrastructure Partners. Avant cette opération Vinci Airports possédait 46 aéroports en France et à l'étranger, avec un trafic de 180 millions de passagers en 2017.

Ces achats récents ont donné de l'appétit au gestionnaire d'aéroports. Les nombreuses rumeurs circulant dans les couloirs d'Aéroport de Paris (ADP) ont été corroborées par nos confrères du journal les Echos, Vinci est bien un candidat sérieux à l'achat d'ADP.

« Nous avons totalement la marge de manœuvre financière pour candidater lors de la privatisation d'ADP et nous le ferons sous réserve que parmi les options que fixera le gouvernement il en existe une qui nous permette de détenir le contrôle », a expliqué le directeur général de Vinci Concessions, Nicolas Notebaert, au site lesechos.fr.

Si le calendrier n'est pas encore fixé, la filiale du géant de la construction et de la concession, avance ses pions. Cette opération pourrait bien faire oublier l'échec de Notre-Dame-des-Landes, pour Vinci Airports.