Le hasard du calendrier et le processus de décision plus long que prévu pour remplacer Augustin de Romanet ont fait du premier jour de Philippe Pascal en tant que PDG d'Aéroports de Paris (ADP), une journée d’annonces, notamment celles sur les résultats financiers du Groupe pour l’année 2024.
Avant de détailler les chiffres, Philippe Pascal a tenu à rendre hommage à son prédécesseur, Augustin de Romanet, « un grand bonhomme qui a fait progresser l’entreprise, la qualité de service, qui l’a fait rayonner à l’international et a positionné le Groupe comme un pionnier et un leader de la transition environnementale ».
Désormais aux commandes et désireux de travailler en mode collectif, une des premières décisions du nouveau PDG a été de constituer une équipe auprès de lui.
Ainsi, il s’entoure désormais de Justine Coutard, nommée directrice générale déléguée et qui occupait les fonctions de directrice de l’aéroport d’Orly.
Elle sera remplacée à ce poste par Laurence Faure, depuis 30 ans dans le Groupe et qui occupait les fonctions de directrice technique et bagages.
Avant de détailler les chiffres, Philippe Pascal a tenu à rendre hommage à son prédécesseur, Augustin de Romanet, « un grand bonhomme qui a fait progresser l’entreprise, la qualité de service, qui l’a fait rayonner à l’international et a positionné le Groupe comme un pionnier et un leader de la transition environnementale ».
Désormais aux commandes et désireux de travailler en mode collectif, une des premières décisions du nouveau PDG a été de constituer une équipe auprès de lui.
Ainsi, il s’entoure désormais de Justine Coutard, nommée directrice générale déléguée et qui occupait les fonctions de directrice de l’aéroport d’Orly.
Elle sera remplacée à ce poste par Laurence Faure, depuis 30 ans dans le Groupe et qui occupait les fonctions de directrice technique et bagages.
ADP : des objectifs atteints malgré des éléments exceptionnels
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Sur les résultats affichés par le groupe ADP, on peut être surpris a priori par la chute vertigineuse du bénéfice à 342 millions d’euros comparé aux 631 millions de l’année 2023.
« Cette baisse s’explique essentiellement par un élément « non-cash », parfaitement attendu, déjà anticipé et connu du marché », s’est empressé de préciser Philippe Pascal, faisant allusion à la fusion en Inde l’été dernier de deux sociétés aéroportuaires dans lesquelles ADP a des participations.
Rappelons que le groupe ADP exploite, outre les aéroports franciliens, une vingtaine d’autres installations dans le monde directement ou via des partenaires.
« Sans ces éléments comptables qui ne se reproduiront pas en 2025, le résultat net s’établirait à 638 millions d’euros, soit une hausse de 15,6% par rapport à 2023. Une croissance organique robuste », a précisé le groupe ADP.
À noter également que, pour la première fois dans son histoire, le Groupe a dépassé les 6 milliards de chiffre d’affaires et les 2 milliards d’excédent brut d'exploitation, et cela « malgré l'introduction en 2024 de la taxe sur les infrastructures de transport de longue distance en France », a noté le nouveau PDG.
Lire aussi : Aéroports de Paris acquiert Paris Expérience
Côté trafic, les aéroports de Paris ont enregistré une hausse du nombre de passagers de 3,7% avec 103,4 millions de passagers sans pour autant repasser la barre de l’année 2019 à 108 millions de passagers, mais avec un chiffre d’affaires qui augmente de 4,9% à 32,10 € de dépense par passager.
Au niveau du Groupe, le trafic passagers est en progression de 8,1% avec 363 millions de passagers (337,1 en 2019).
« Cette baisse s’explique essentiellement par un élément « non-cash », parfaitement attendu, déjà anticipé et connu du marché », s’est empressé de préciser Philippe Pascal, faisant allusion à la fusion en Inde l’été dernier de deux sociétés aéroportuaires dans lesquelles ADP a des participations.
Rappelons que le groupe ADP exploite, outre les aéroports franciliens, une vingtaine d’autres installations dans le monde directement ou via des partenaires.
« Sans ces éléments comptables qui ne se reproduiront pas en 2025, le résultat net s’établirait à 638 millions d’euros, soit une hausse de 15,6% par rapport à 2023. Une croissance organique robuste », a précisé le groupe ADP.
À noter également que, pour la première fois dans son histoire, le Groupe a dépassé les 6 milliards de chiffre d’affaires et les 2 milliards d’excédent brut d'exploitation, et cela « malgré l'introduction en 2024 de la taxe sur les infrastructures de transport de longue distance en France », a noté le nouveau PDG.
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Côté trafic, les aéroports de Paris ont enregistré une hausse du nombre de passagers de 3,7% avec 103,4 millions de passagers sans pour autant repasser la barre de l’année 2019 à 108 millions de passagers, mais avec un chiffre d’affaires qui augmente de 4,9% à 32,10 € de dépense par passager.
Au niveau du Groupe, le trafic passagers est en progression de 8,1% avec 363 millions de passagers (337,1 en 2019).
Nouvelle ère
Philippe Pascal a voulu également tracer quelques perspectives et évoquer les actions que ses équipes allaient développer dans cette nouvelle période qui n’est plus celle de la crise, ni même celle de la reprise post-Covid.
Voici venue « la période du temps long ». Un mot revient souvent : accélérer.
Accélérer quant à l’innovation et le développement de l'entreprise, qui fêtera ses 80 ans cette année. L'objectif est de devenir une référence mondiale en attractivité, hospitalité et transition environnementale tout en cultivant le rêve de l'aérien, et en acceptant l’idée que, selon la formule du nouveau PDG, « le tout aérien n’est pas responsable ».
Le développement de l’infrastructure aéroportuaire devra inclure l’insertion dans les territoires plutôt que de se constituer en « forteresse » réservée aux seuls voyageurs.
Pour cela, le nouveau management va travailler sur une mobilisation du collectif autour de cette vision commune incluant les salariés, mais aussi les acteurs politiques, économiques, associatifs, riverains et clients, notamment le premier d’entre eux : Air France.
Le développement des infrastructures parisiennes sera un chantier important. À cet égard il est prévu un renforcement du modèle « Extime », la marque de retail et d’hospitalité du Groupe ADP, qui vise à proposer une expérience aéroportuaire totalement réinventée en zone réservée et qui, souligne le Groupe, connaît une croissance exceptionnelle.
Lire aussi : Philippe Tabarot (transports) : "Je veux être le ministre des usagers"
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Accélérer quant à l’innovation et le développement de l'entreprise, qui fêtera ses 80 ans cette année. L'objectif est de devenir une référence mondiale en attractivité, hospitalité et transition environnementale tout en cultivant le rêve de l'aérien, et en acceptant l’idée que, selon la formule du nouveau PDG, « le tout aérien n’est pas responsable ».
Le développement de l’infrastructure aéroportuaire devra inclure l’insertion dans les territoires plutôt que de se constituer en « forteresse » réservée aux seuls voyageurs.
Pour cela, le nouveau management va travailler sur une mobilisation du collectif autour de cette vision commune incluant les salariés, mais aussi les acteurs politiques, économiques, associatifs, riverains et clients, notamment le premier d’entre eux : Air France.
Le développement des infrastructures parisiennes sera un chantier important. À cet égard il est prévu un renforcement du modèle « Extime », la marque de retail et d’hospitalité du Groupe ADP, qui vise à proposer une expérience aéroportuaire totalement réinventée en zone réservée et qui, souligne le Groupe, connaît une croissance exceptionnelle.
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Confiance dans l'avenir
Enfin, « un défi considérable » va se poser à la nouvelle direction du Groupe.
En effet, sur les 6 000 collaborateurs des aéroports parisiens, à peu près la moitié vont partir à la retraite d'ici 10 ans et parmi les 3 000 qui ne partent pas à la retraite, 1 500 ont été embauchés depuis 4 ans.
Il y a donc là un défi majeur de transmission des savoirs, un défi de motivation et de bien-être au travail, un défi de gestion de l'aménagement des fins de période des seniors.
Philippe Pascal et sa nouvelle directrice générale déléguée s’attelleront donc à préserver et réaffirmer la culture de l’entreprise « à la fois mission de service public et esprit d’entreprise » en allant sur le terrain pour écouter les salariés et les accompagner dans ces grands mouvements à venir.
Au premier jour de sa nomination, et à cause du repli « relatif » du bénéfice net du Groupe, son nouveau PDG a vu le titre du Groupe perdre plus de 3% en bourse.
En concluant son intervention, il a cependant voulu être rassurant sur l’avenir, en confirmant, pour l’année 2026, la politique de dividendes (versement d’un taux de distribution à 60% du résultat net), une prévision de croissance organique, un recentrage stratégique et une discipline financière.
Pour ce qui est du détail des orientations, Philippe Pascal a précisé qu’elles seront précisées dans le cadre du nouveau contrat de régulation économique d’une durée de 5 ans, actuellement en préparation, et qui devrait être proposé et négocié avec l’État à partir de la fin de cette année.
En effet, sur les 6 000 collaborateurs des aéroports parisiens, à peu près la moitié vont partir à la retraite d'ici 10 ans et parmi les 3 000 qui ne partent pas à la retraite, 1 500 ont été embauchés depuis 4 ans.
Il y a donc là un défi majeur de transmission des savoirs, un défi de motivation et de bien-être au travail, un défi de gestion de l'aménagement des fins de période des seniors.
Philippe Pascal et sa nouvelle directrice générale déléguée s’attelleront donc à préserver et réaffirmer la culture de l’entreprise « à la fois mission de service public et esprit d’entreprise » en allant sur le terrain pour écouter les salariés et les accompagner dans ces grands mouvements à venir.
Au premier jour de sa nomination, et à cause du repli « relatif » du bénéfice net du Groupe, son nouveau PDG a vu le titre du Groupe perdre plus de 3% en bourse.
En concluant son intervention, il a cependant voulu être rassurant sur l’avenir, en confirmant, pour l’année 2026, la politique de dividendes (versement d’un taux de distribution à 60% du résultat net), une prévision de croissance organique, un recentrage stratégique et une discipline financière.
Pour ce qui est du détail des orientations, Philippe Pascal a précisé qu’elles seront précisées dans le cadre du nouveau contrat de régulation économique d’une durée de 5 ans, actuellement en préparation, et qui devrait être proposé et négocié avec l’État à partir de la fin de cette année.
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