''Ces accusations sont trop graves pour que je réponde par medias interposés...''
TourMaG.com - Dans son communiqué Marie-Christine Chaubet (lire) vous accuse d’irrégularités, elle dénonce une démarche de ventes de la société familiale à des fonds d’investissements et met l’accent sur les conditions dans lesquelles la famille Chaubet – Polderman a été « illégalement et injustement évincée de l’entreprise ». Que lui répondez-vous ?
Georges Colson : "Vous comprendrez que ces accusations sont trop graves pour que je réponde par medias interposés. Cela suffit et les tribunaux décideront !
Pour ma part je suis serein. Cette affaire familiale est aussi la mienne. J’y suis entré en 1956. A l’époque nous étions six collaborateurs. Mon engagement dans cette entreprise est celui de toute une vie.
Dans les moments difficiles et les épreuves - rappelez-vous la tragédie de Sharm el Sheik -, j’ai été seul, bien seul à faire face et à répondre aux familles des victimes et aux médias."
T.M.com - Que répond le président du SNAV à ceux qui s’inquiètent de l’avenir de cette institution et mettent en doute l’efficacité des nouveaux statuts ?
G.C. : "Le SNAV va bien et il va aller de mieux en mieux. Moi, je garde le cap et le moral. C’est ma réponse à ceux qui nous dénigrent. Notre réforme apporte l’équilibrage qui manquait entre les différents métiers.
Il a fallu convaincre les uns, réunir les autres, cela a été long. Aujourd’hui c’est fait. Les élections se poursuivent dans les délais prévus. Dans le futur Conseil d’Administration chacune des familles sera représentée de façon équitable.
Quant aux Conseils Exécutifs des Métiers ils représenteront, avec le Comité des Régions, l’ensemble des acteurs de notre profession. Je pense notamment aux distributeurs où siègeront, c’est nouveaux, les représentants de la grande distribution et les agences en ligne telles que Lastminute.com, Expedia ou Voyagesncf.com etc."
T.M.com - Quel sera le rôle des régions ?
G.C. : "Il reste essentiel. Le SNAV vit avec les régions. Elles nous représentent et siègent dans les instances régionales. Elles recrutent de nouveaux adhérents.
T.M.com - Cette réforme pourrait-elle rappeler au SNAV les TO démissionnaires ?
G.C. : "Ceux qui sont partis voici déjà plusieurs mois se comptent sur les doigts d’une main. Dès octobre 2004 j’avais moi-même demandé un rééquilibrage des forces au sein du syndicat en mettant en garde sur le fait que les tour-opérateurs n’étaient pas assez reconnus.
Cette réforme des statuts est une réponse à leur demande. Vous oubliez les nouvelles adhésions. Des distributeurs tels Havas, Boiloris ou Jancarthier nous ont rejoints."
T.M.com Vous êtes le seul candidat à la présidence du SNAV. A vaincre sans péril… etc, Est-ce vraiment confortable ?
G.C. :"Je n’ai pas à faire la promotion de candidats éventuels. J’ai été élu par mes pairs lors d’un Conseil National et c’est devant eux, à l’occasion du dernier Conseil National avant la refonte des statuts que j’ai tenu à officialiser ma nouvelle candidature.
Je souhaite accompagner la réforme que j’ai mise en place. Réélu ou non je siègerai de toutes façons au Conseil Exécutif des Producteurs. Je vous rappelle par ailleurs que la candidature à la présidence du SNAV est ouverte à tous les adhérents, quelle que soit leur famille.
Il sera élu par le conseil d’administration qui se met en place et dont, vous l’aurez remarqué, je ne fais pas partie."
T.M.com Quel est l’état des finances du SNAV ?
G.C. : "Le budget a été voté avec le montant des cotisations en Assemblée Générale pour l’exercice 2007. Il est en effet de l’ordre de 1,6 M€. Dans ce budget, il n’a pas été tenu compte de ceux qui ont quitté le SNAV mais de ceux qui ont été recrutés.
Les comptes sont présentés tous les mois. Le prochain budget sera voté à l’Assemblée Générale de 2008. Quant à moi je gère « en bon père de famille » comme on dit. Les comptes sont équilibrés.
J’ai pu rétablir une situation financière qui n’était pas en très bon état. Je ne reviendrai pas sur l’affaire Amazonie... Je serre plutôt la vis et je ne fais pas « table ouverte » tous les jours."
T.M.com - Comment le montant des prochaines cotisations se répartira-t-il ?
G.C. : "Le paiement des cotisations sera centralisé comme dans le passé au siège du SNAV à Paris. Les montants seront répartis en fonction des budgets de chacun. Chacune des familles pourra par ailleurs demander une cotisation particulière en fonction de besoins complémentaires."
T.M.com - Le SNAV devient une marque. Faut-il oublier que vous êtes un syndicat ?
G.C. : "Le mot « syndicat » a une connotation qui déplait à beaucoup. Nous sommes et nous restons un syndicat patronal qui, à ce titre, est le premier interlocuteur des pouvoirs publics.
Une fédération diviserait à mon sens nos métiers. Avec notre nouvelle organisation qui regroupe les professionnels du voyage chacun aura sa partition mais nous parlerons d’une même voix."
T.M.com - Vous avez rencontré le nouveau ministre en charge de la Consommation et du Tourisme. Comment a-t-il perçu les revendications des professionnels du tourisme ?
G.C.:"Nous avons bien entendu parlé des grands sujets du moment, l’habilitation, la responsabilité, les problèmes de TVA. Ce sont des sujets récurrents.
Nous voulons défendre le consommateur, publier des prix TTC, c’est incontournable - et être responsable mais pas responsable de tout ! Le tour-opérateur devrait être responsable du produit et le vendeur, responsable des informations données."
T.M.com - Où en est l’affaire « ADP » et quelle est la position du SNAV face aux « marques blanches » ?
G.C. : "Il s’agit de deux approches très différentes. En ce qui concerne ADP nous n’avons pas pris, comme disent certains, le train en marche. En décembre dernier, au lendemain du lancement du site j’avais écrit à ADP en demandant quel type de contrat le liait à Expedia qui est un adhérant du SNAV.
J’ai relancé à plusieurs reprises ADP et ses services juridiques. Rien n’a bougé. Nous sommes dans cette affaire – et l’APS partage notre avis - devant un cas d’exercice illégal de la profession. L’internaute qui va sur ce site est convaincu qu’il fait affaire avec Aéroport de Paris alors qu’en réalité, l’organisateur responsable ne figure nulle part.
Cette affaire n’est toujours pas réglée. Nous avons porté plainte après avoir longuement négocié. Nous irons jusqu’au bout sauf si ADP régularise la situation.
Pour les marques blanches le problème est différent dans la limite où les distributeurs détenteurs de licence prennent la responsabilité de leurs engagements. Les responsabilités des ventes en ligne sont aujourd’hui établies."
Georges Colson : "Vous comprendrez que ces accusations sont trop graves pour que je réponde par medias interposés. Cela suffit et les tribunaux décideront !
Pour ma part je suis serein. Cette affaire familiale est aussi la mienne. J’y suis entré en 1956. A l’époque nous étions six collaborateurs. Mon engagement dans cette entreprise est celui de toute une vie.
Dans les moments difficiles et les épreuves - rappelez-vous la tragédie de Sharm el Sheik -, j’ai été seul, bien seul à faire face et à répondre aux familles des victimes et aux médias."
T.M.com - Que répond le président du SNAV à ceux qui s’inquiètent de l’avenir de cette institution et mettent en doute l’efficacité des nouveaux statuts ?
G.C. : "Le SNAV va bien et il va aller de mieux en mieux. Moi, je garde le cap et le moral. C’est ma réponse à ceux qui nous dénigrent. Notre réforme apporte l’équilibrage qui manquait entre les différents métiers.
Il a fallu convaincre les uns, réunir les autres, cela a été long. Aujourd’hui c’est fait. Les élections se poursuivent dans les délais prévus. Dans le futur Conseil d’Administration chacune des familles sera représentée de façon équitable.
Quant aux Conseils Exécutifs des Métiers ils représenteront, avec le Comité des Régions, l’ensemble des acteurs de notre profession. Je pense notamment aux distributeurs où siègeront, c’est nouveaux, les représentants de la grande distribution et les agences en ligne telles que Lastminute.com, Expedia ou Voyagesncf.com etc."
T.M.com - Quel sera le rôle des régions ?
G.C. : "Il reste essentiel. Le SNAV vit avec les régions. Elles nous représentent et siègent dans les instances régionales. Elles recrutent de nouveaux adhérents.
T.M.com - Cette réforme pourrait-elle rappeler au SNAV les TO démissionnaires ?
G.C. : "Ceux qui sont partis voici déjà plusieurs mois se comptent sur les doigts d’une main. Dès octobre 2004 j’avais moi-même demandé un rééquilibrage des forces au sein du syndicat en mettant en garde sur le fait que les tour-opérateurs n’étaient pas assez reconnus.
Cette réforme des statuts est une réponse à leur demande. Vous oubliez les nouvelles adhésions. Des distributeurs tels Havas, Boiloris ou Jancarthier nous ont rejoints."
T.M.com Vous êtes le seul candidat à la présidence du SNAV. A vaincre sans péril… etc, Est-ce vraiment confortable ?
G.C. :"Je n’ai pas à faire la promotion de candidats éventuels. J’ai été élu par mes pairs lors d’un Conseil National et c’est devant eux, à l’occasion du dernier Conseil National avant la refonte des statuts que j’ai tenu à officialiser ma nouvelle candidature.
Je souhaite accompagner la réforme que j’ai mise en place. Réélu ou non je siègerai de toutes façons au Conseil Exécutif des Producteurs. Je vous rappelle par ailleurs que la candidature à la présidence du SNAV est ouverte à tous les adhérents, quelle que soit leur famille.
Il sera élu par le conseil d’administration qui se met en place et dont, vous l’aurez remarqué, je ne fais pas partie."
T.M.com Quel est l’état des finances du SNAV ?
G.C. : "Le budget a été voté avec le montant des cotisations en Assemblée Générale pour l’exercice 2007. Il est en effet de l’ordre de 1,6 M€. Dans ce budget, il n’a pas été tenu compte de ceux qui ont quitté le SNAV mais de ceux qui ont été recrutés.
Les comptes sont présentés tous les mois. Le prochain budget sera voté à l’Assemblée Générale de 2008. Quant à moi je gère « en bon père de famille » comme on dit. Les comptes sont équilibrés.
J’ai pu rétablir une situation financière qui n’était pas en très bon état. Je ne reviendrai pas sur l’affaire Amazonie... Je serre plutôt la vis et je ne fais pas « table ouverte » tous les jours."
T.M.com - Comment le montant des prochaines cotisations se répartira-t-il ?
G.C. : "Le paiement des cotisations sera centralisé comme dans le passé au siège du SNAV à Paris. Les montants seront répartis en fonction des budgets de chacun. Chacune des familles pourra par ailleurs demander une cotisation particulière en fonction de besoins complémentaires."
T.M.com - Le SNAV devient une marque. Faut-il oublier que vous êtes un syndicat ?
G.C. : "Le mot « syndicat » a une connotation qui déplait à beaucoup. Nous sommes et nous restons un syndicat patronal qui, à ce titre, est le premier interlocuteur des pouvoirs publics.
Une fédération diviserait à mon sens nos métiers. Avec notre nouvelle organisation qui regroupe les professionnels du voyage chacun aura sa partition mais nous parlerons d’une même voix."
T.M.com - Vous avez rencontré le nouveau ministre en charge de la Consommation et du Tourisme. Comment a-t-il perçu les revendications des professionnels du tourisme ?
G.C.:"Nous avons bien entendu parlé des grands sujets du moment, l’habilitation, la responsabilité, les problèmes de TVA. Ce sont des sujets récurrents.
Nous voulons défendre le consommateur, publier des prix TTC, c’est incontournable - et être responsable mais pas responsable de tout ! Le tour-opérateur devrait être responsable du produit et le vendeur, responsable des informations données."
T.M.com - Où en est l’affaire « ADP » et quelle est la position du SNAV face aux « marques blanches » ?
G.C. : "Il s’agit de deux approches très différentes. En ce qui concerne ADP nous n’avons pas pris, comme disent certains, le train en marche. En décembre dernier, au lendemain du lancement du site j’avais écrit à ADP en demandant quel type de contrat le liait à Expedia qui est un adhérant du SNAV.
J’ai relancé à plusieurs reprises ADP et ses services juridiques. Rien n’a bougé. Nous sommes dans cette affaire – et l’APS partage notre avis - devant un cas d’exercice illégal de la profession. L’internaute qui va sur ce site est convaincu qu’il fait affaire avec Aéroport de Paris alors qu’en réalité, l’organisateur responsable ne figure nulle part.
Cette affaire n’est toujours pas réglée. Nous avons porté plainte après avoir longuement négocié. Nous irons jusqu’au bout sauf si ADP régularise la situation.
Pour les marques blanches le problème est différent dans la limite où les distributeurs détenteurs de licence prennent la responsabilité de leurs engagements. Les responsabilités des ventes en ligne sont aujourd’hui établies."
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NB - Le Conseil d’Administration est composé de 14 membres avec voix délibératives : le président du SNAV (tout membre actif du SNAV peut faire acte de candidature aux fonctions de président), 3 représentants du Conseil Exécutif de Métier (C.E.M) des Producteurs, 3 représentants du C.E.M. des Distributeurs, 3 représentants du C.E.M. des Réceptifs et 3 représentants du Comité des Régions appartenant à chacun des 3 métiers.
Le Conseil d’Administration compte également un vice- président élu au sein et par le Conseil d’Administration ainsi qu’un trésorier. Le président de l’APS est membre de droit avec voix délibérative.
Sont d’ores et déjà élus au Conseil Exécutif des Producteurs Georges Azouze (Costa), Michel-Yves Labbé (Directours) et Sylvain Lament (Syltours) et à celui des Réceptifs Bernard GARCIA (Pyrène Voyages), Françoise REVIL (Carlson Events) et Christian OROFINO (Visit France Austro Pauli).
Le Conseil d’Administration compte également un vice- président élu au sein et par le Conseil d’Administration ainsi qu’un trésorier. Le président de l’APS est membre de droit avec voix délibérative.
Sont d’ores et déjà élus au Conseil Exécutif des Producteurs Georges Azouze (Costa), Michel-Yves Labbé (Directours) et Sylvain Lament (Syltours) et à celui des Réceptifs Bernard GARCIA (Pyrène Voyages), Françoise REVIL (Carlson Events) et Christian OROFINO (Visit France Austro Pauli).