Familles : pour satisfaire un marché de cette importance, que faire ? Josette Siscic vous livre plusieurs pistes -
La démographie constitue l’un des plus puissants indicateurs de l’avenir. Le marketing touristique comme les autres, ne peut faire l’économie d’une connaissance approfondie du marché des familles avec enfants. Lequel n’est pas homogène.
En effet, la famille traditionnelle est légèrement en recul au profit des familles monoparentales et recomposées qui gagnent de plus en plus de terrain dans les pays d’Europe du nord. Mais, où en sommes-nous exactement ?
En effet, la famille traditionnelle est légèrement en recul au profit des familles monoparentales et recomposées qui gagnent de plus en plus de terrain dans les pays d’Europe du nord. Mais, où en sommes-nous exactement ?
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Selon la dernière étude de l’Insee, le nombre de familles avec enfants en France tourne toujours autour de 8 millions. Plus exactement : 7.979 millions. Mais, le nombre de naissances pour la sixième année consécutive est en baisse puisque l’on compte 736 000 naissances en 2020 soit un indicateur de fécondité à 1.83 par femme (contre 2 dans les années 2000). Cela fait cependant de notre pays le pays le plus fécond d’Europe avec l’Irlande.
Autre indication, c’est entre 25 et 34 ans que les femmes sont les plus fécondes. On note cependant que l’âge moyen à la maternité continue de croître régulièrement : il atteint 30,8 ans en 2020, contre 29,3 ans vingt ans plus tôt. Les mamans continueront-elles de vieillir ? Sans doute. Un phénomène à suivre car, à 30 ans, les comportements et les aspirations ne sont pas les mêmes qu’à 20 ans !
Pour en revenir aux familles : la famille traditionnelle soit 2 parents et des enfants, tient la corde en Europe (75% en moyenne). En France avec 5.2 millions, elle représente 63.3% du nombre total de familles. Néanmoins, celles-ci sont 3% de moins qu’en 2009.
Parmi elles, les plus nombreuses sont celles qui ont 2 enfants : 45.5%, et un enfant : 33.8%. Pour autant, les familles avec 4 et 3 enfants n’ont pas disparu. Et la France occupe avec 15%, la sixième place en Europe derrière la Belgique, Finlande, Pays-Bas, Irlande, Croatie.
Quant aux familles recomposées, elles augmentent à peine
Du côté des familles dites recomposées dont on a eu tendance à beaucoup parler dans la mesure où elles incarnent une certaine modernité démographique, en 2020, elles ne sont que 717 000 dont près de 39% vivent avec 3 enfants sous le même toit.
Soit un pourcentage relativement stable d’environ 9% de l’ensemble des familles. Il faudra cependant noter qu’elles sont à géométrie variable. La garde alternée compose en effet des entités familiales parfois changeantes d’une semaine à l’autre et d’une période de vacances à une autre.
Soit un pourcentage relativement stable d’environ 9% de l’ensemble des familles. Il faudra cependant noter qu’elles sont à géométrie variable. La garde alternée compose en effet des entités familiales parfois changeantes d’une semaine à l’autre et d’une période de vacances à une autre.
Les familles monoparentales n’en finissent pas de progresser
En revanche, ce sont les familles monoparentales qui connaissent les plus gros changements. Avec près de 2 millions, elles représentent environ 25% des familles françaises avec enfants. Soit 3 points de plus qu’en 2009 et une progression continue depuis les années soixante, indiquant la fragilité des couples dont les séparations augmentent régulièrement.
En effet, sur 228 000 mariages, on compte 122 000 divorces auxquels s’ajoutent les ruptures des couples non mariés mais vivant ensemble, pacsés ou non.
Autre indication importante : on estime que 28 % des enfants français résident avec un seul de leurs parents qui est dans 82% des cas une femme, donc leur mère. Pire, ces enfants vivent dans des logements surpeuplés et sont plus que les autres exposées à la précarité. En effet, selon l’Insee, 41% des enfants mineurs vivant dans une famille monoparentale vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire et sont donc pauvres, contre 21 % de l’ensemble des enfants . Ils sont cependant moins pauvres quand ils vivent avec leur père qu’avec leur mère.
Loin d’être typique de la France, ce phénomène est aussi très spectaculaire à l’étranger, notamment dans des pays comme le Royaume-Uni, les USA et même l’Irlande où le pourcentage de familles monoparentales dépassent les 30%.
En effet, sur 228 000 mariages, on compte 122 000 divorces auxquels s’ajoutent les ruptures des couples non mariés mais vivant ensemble, pacsés ou non.
Autre indication importante : on estime que 28 % des enfants français résident avec un seul de leurs parents qui est dans 82% des cas une femme, donc leur mère. Pire, ces enfants vivent dans des logements surpeuplés et sont plus que les autres exposées à la précarité. En effet, selon l’Insee, 41% des enfants mineurs vivant dans une famille monoparentale vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire et sont donc pauvres, contre 21 % de l’ensemble des enfants . Ils sont cependant moins pauvres quand ils vivent avec leur père qu’avec leur mère.
Loin d’être typique de la France, ce phénomène est aussi très spectaculaire à l’étranger, notamment dans des pays comme le Royaume-Uni, les USA et même l’Irlande où le pourcentage de familles monoparentales dépassent les 30%.
Les essentiels des demandes familiales
Pour satisfaire un marché de cette importance, que faire ? Voici un résumé des quelques exigences dont il convient de tenir compte :
• Le bon rapport qualité prix tout d’abord. Il est déterminant surtout quand on se souvient que le budget moyen d’un ménage tel que le calcule le Baromètre d’Europ Assistance depuis 20 ans, tourne péniblement autour de 2000 euros et cela dans la quasi-totalité des pays européens, avec des variables bien entendu. Pire, cette année, il avait dégringolé à 1500 euros en moyenne.
On peut retenir que les enfants mineurs vivant avec un couple dont les deux membres sont en emploi ont un niveau de vie moyen de 27 200 euros ; 4,7 % d'entre eux sont pauvres.
• Autre composante majeure : la sécurité. Et pas seulement sanitaire. Certes, la pandémie a augmenté les inquiétudes des parents et grands parents pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
Mais, la sécurité ne se loge pas que dans la menace de Covid, elle se loge aussi dans les pollutions diverses dans l’eau, l’air, la nourriture, les activités sportives et de loisirs, les transports, les insolations… Sécuriser n’a donc jamais été aussi important pour une clientèle fragilisée aussi par l’incertitude et l’imprévisibilité du monde à venir.
• La convivialité enfin reste déterminante pour des familles dont les enfants recherchent la présence d’autres enfants du même âge, pour pouvoir se divertir. Il est donc important de savoir la favoriser en aménageant des espaces dédiés aux enfants offrant des jeux (par forcément sur écran) et au moins des ballons (un jeu vieux comme le monde qui marche toujours).
• Le confort et l’accessibilité enfin sont aussi majeures et le resteront à l’avenir. Surtout quand on accueille des familles monoparentales où le parent unique est vite débordé par la charge de bagages à transporter, l’installation dans son hébergement, les courses, le ménage (dans le cas de location).
Évidemment, la fonctionnalité des transports compte. Rappelez-vous donc que les enfants détestent la voiture et raffolent du train. Quant à l’avion, ils en apprécient le symbolisme, la vitesse, la modernité qu’il incarne mais n’apprécient guère son manque de confort !
• Le bon rapport qualité prix tout d’abord. Il est déterminant surtout quand on se souvient que le budget moyen d’un ménage tel que le calcule le Baromètre d’Europ Assistance depuis 20 ans, tourne péniblement autour de 2000 euros et cela dans la quasi-totalité des pays européens, avec des variables bien entendu. Pire, cette année, il avait dégringolé à 1500 euros en moyenne.
On peut retenir que les enfants mineurs vivant avec un couple dont les deux membres sont en emploi ont un niveau de vie moyen de 27 200 euros ; 4,7 % d'entre eux sont pauvres.
• Autre composante majeure : la sécurité. Et pas seulement sanitaire. Certes, la pandémie a augmenté les inquiétudes des parents et grands parents pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
Mais, la sécurité ne se loge pas que dans la menace de Covid, elle se loge aussi dans les pollutions diverses dans l’eau, l’air, la nourriture, les activités sportives et de loisirs, les transports, les insolations… Sécuriser n’a donc jamais été aussi important pour une clientèle fragilisée aussi par l’incertitude et l’imprévisibilité du monde à venir.
• La convivialité enfin reste déterminante pour des familles dont les enfants recherchent la présence d’autres enfants du même âge, pour pouvoir se divertir. Il est donc important de savoir la favoriser en aménageant des espaces dédiés aux enfants offrant des jeux (par forcément sur écran) et au moins des ballons (un jeu vieux comme le monde qui marche toujours).
• Le confort et l’accessibilité enfin sont aussi majeures et le resteront à l’avenir. Surtout quand on accueille des familles monoparentales où le parent unique est vite débordé par la charge de bagages à transporter, l’installation dans son hébergement, les courses, le ménage (dans le cas de location).
Évidemment, la fonctionnalité des transports compte. Rappelez-vous donc que les enfants détestent la voiture et raffolent du train. Quant à l’avion, ils en apprécient le symbolisme, la vitesse, la modernité qu’il incarne mais n’apprécient guère son manque de confort !
Une typologie hétérogène
En fait, rien de nouveau sous le soleil familial ? Ou plutôt si. Toutes les familles n’ont pas les mêmes comportements et les mêmes goûts. On distingue la famille patriarcale où les parents décident. La famille Sarl où tout le monde décide d’une activité et la pratique ensemble. Il y a aussi les familles « cocons » affichant une inquiétude et une prudence excessive dans tous les moments de la journée. La famille « omni science », la famille high tech… etc.
*Toutes ces typologies se retrouveront dans un article exceptionnel offert aux abonnés de Futuroscopie prochainement.
*Toutes ces typologies se retrouveront dans un article exceptionnel offert aux abonnés de Futuroscopie prochainement.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité et décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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