JMB Voyages a créé et vend "On The Road, a game" un séjour se rapprochant du jeu télévisé Pékin Express - Crédit photo : JMB Voyages
C'est en ouvrant Instagram que nous sommes tombés sur une publicité montrant un voyageur avec le pouce levé et baptisée "On The Road, a game".
Une réclame qui a retenu notre attention.
En cliquant sur ce lien, nous découvrons que le séjour, vendu 950 euros, se compose d'une "destination inconnue, avec pour mission de relever un maximum de défis. Le mystérieux produit est packagé par l'agence JMB Voyages.
Ce point de vente physique a vu le jour, il y a trois ans du côté de Dijon.
Auparavant éditeur de livres, son fondateur, Jean-Marie Bernard a décidé de découvrir le secteur du tourisme en créant des séjours par amour pour le Québec et l'aventure.
Une réclame qui a retenu notre attention.
En cliquant sur ce lien, nous découvrons que le séjour, vendu 950 euros, se compose d'une "destination inconnue, avec pour mission de relever un maximum de défis. Le mystérieux produit est packagé par l'agence JMB Voyages.
Ce point de vente physique a vu le jour, il y a trois ans du côté de Dijon.
Auparavant éditeur de livres, son fondateur, Jean-Marie Bernard a décidé de découvrir le secteur du tourisme en créant des séjours par amour pour le Québec et l'aventure.
Forcer les aventuriers à rencontrer les populations locales
Membre du réseau TourCom, JMB Voyages promet à travers son produit "On The Road, a game" de faire vivre "un jeu d'aventure hors du commun pour voyager autrement."
Le principe est simple. Les personnes s'inscrivent en équipe. Quelques jours avant de partir, elles reçoivent un sac à dos et des informations sur la météo de leur destination. Cette dernière sera dévoilée sur le tarmac de l'aéroport.
L'aventure peut commencer. Les "voya-joueurs" s'engagent alors dans un jeu, s'étendant sur 5 jours.
"Nous voulons sortir les participants de leur zone de confort," explique Jean-Marie Bernard, le créateur de JMB Voyages.
L'objectif est de forcer les aventuriers à rencontrer les populations locales soit en dormant chez eux, en voyageant à leurs côtés ou en réalisant des missions en leur compagnie.
Cela vous rappelle quelque chose ? Rien d'anormal.
Jean-Marie Bernard ne le cache pas, l'idée de "On The Road, a game" est librement inspirée de l'émission "Pékin Express", durant laquelle des équipes s'affrontent dans une course de vitesse, en stop et avec un budget d'un euro par jour.
Le principe est simple. Les personnes s'inscrivent en équipe. Quelques jours avant de partir, elles reçoivent un sac à dos et des informations sur la météo de leur destination. Cette dernière sera dévoilée sur le tarmac de l'aéroport.
L'aventure peut commencer. Les "voya-joueurs" s'engagent alors dans un jeu, s'étendant sur 5 jours.
"Nous voulons sortir les participants de leur zone de confort," explique Jean-Marie Bernard, le créateur de JMB Voyages.
L'objectif est de forcer les aventuriers à rencontrer les populations locales soit en dormant chez eux, en voyageant à leurs côtés ou en réalisant des missions en leur compagnie.
Cela vous rappelle quelque chose ? Rien d'anormal.
Jean-Marie Bernard ne le cache pas, l'idée de "On The Road, a game" est librement inspirée de l'émission "Pékin Express", durant laquelle des équipes s'affrontent dans une course de vitesse, en stop et avec un budget d'un euro par jour.
Un jeu d'aventure rentable pour JMB Voyages ?
Si le séjour s'inspire du show télévisé, il s'en éloigne aussi.
Pour des raisons de sécurité, la course de vitesse est remplacée par une trentaine de missions, et le budget atteint quelques dizaines d'euros par jour et par équipe.
Les missions vont de la découverte d'un monument à la réalisation d'un plat local, mais l'organisateur n'a pas voulu en dire plus pour garder une part de mystère.
Alors que les équipes engagées se prennent au jeu de l'aventure, les habitants locaux ne sont pas en reste.
"J'ai l'exemple de trois Belges qui ont eu la chance de tomber sur un Roumain en vacances en sortant de Bucarest," se souvient l'agent de voyages.
Le chauffeur n'ayant rien à faire lors des trois prochains jours, il accompagnera les jeunes femmes pendant toute l'épreuve, créant par la même occasion "des liens d'amitié très forts."
Le duo ou trio ayant remporté le plus de points devient alors vainqueur honorifique du jeu et voit l'association qu'il soutient remporter un petit pactole.
"Au moment de l'inscription, nous demandons aux candidats de choisir une association, qui se verra remettre le chèque à la fin du voyage" rapporte Jean-Marie Bernard. Celui-ci correspond aux sommes restantes des budgets alloués, lors du briefing de départ.
Si l'idée est venue au dirigeant de l'agence de voyages il y a 6 ans, le concept a été rodé pendant trois ans auprès d'une clientèle d'entreprises.
En 2019, JMB Voyages a ouvert les inscriptions au grand public, avec un certain succès.
"Nous avons déjà organisé deux sessions, comptabilisant entre 6 et 10 équipes inscrites. En 2020, nous organiserons 4 départs."
L'aventure c'est bien, mais l'organisation de "On The Road, a game" est-elle intéressante financièrement ?
"Il faut savoir que pour ouvrir une destination, qui sera réutilisée lors de plusieurs sessions, nous travaillons un an. Chaque inscription nous rapporte un taux de marge correspondant à la vente d'un voyage classique," confie le fondateur de JMB Voyages.
Avec une rentabilité comprise entre 10 et 20% du prix de vente, l'agence ne veut pas faire de l'idée une usine à cash.
"Nous étudions la possibilité de distribuer "On The Road, a game" au sein d'un réseau comme TourCom. Toutefois, nous ne savons pas si une agence de voyages pourrait être intéressée par notre concept qui s'éloigne beaucoup du tour-operating classique", s'interroge Jean-Marie Bernard.
Par ailleurs, le jeu devrait voir naître une formule étendue à 8 jours, contre 5 actuellement.
Pour des raisons de sécurité, la course de vitesse est remplacée par une trentaine de missions, et le budget atteint quelques dizaines d'euros par jour et par équipe.
Les missions vont de la découverte d'un monument à la réalisation d'un plat local, mais l'organisateur n'a pas voulu en dire plus pour garder une part de mystère.
Alors que les équipes engagées se prennent au jeu de l'aventure, les habitants locaux ne sont pas en reste.
"J'ai l'exemple de trois Belges qui ont eu la chance de tomber sur un Roumain en vacances en sortant de Bucarest," se souvient l'agent de voyages.
Le chauffeur n'ayant rien à faire lors des trois prochains jours, il accompagnera les jeunes femmes pendant toute l'épreuve, créant par la même occasion "des liens d'amitié très forts."
Le duo ou trio ayant remporté le plus de points devient alors vainqueur honorifique du jeu et voit l'association qu'il soutient remporter un petit pactole.
"Au moment de l'inscription, nous demandons aux candidats de choisir une association, qui se verra remettre le chèque à la fin du voyage" rapporte Jean-Marie Bernard. Celui-ci correspond aux sommes restantes des budgets alloués, lors du briefing de départ.
Si l'idée est venue au dirigeant de l'agence de voyages il y a 6 ans, le concept a été rodé pendant trois ans auprès d'une clientèle d'entreprises.
En 2019, JMB Voyages a ouvert les inscriptions au grand public, avec un certain succès.
"Nous avons déjà organisé deux sessions, comptabilisant entre 6 et 10 équipes inscrites. En 2020, nous organiserons 4 départs."
L'aventure c'est bien, mais l'organisation de "On The Road, a game" est-elle intéressante financièrement ?
"Il faut savoir que pour ouvrir une destination, qui sera réutilisée lors de plusieurs sessions, nous travaillons un an. Chaque inscription nous rapporte un taux de marge correspondant à la vente d'un voyage classique," confie le fondateur de JMB Voyages.
Avec une rentabilité comprise entre 10 et 20% du prix de vente, l'agence ne veut pas faire de l'idée une usine à cash.
"Nous étudions la possibilité de distribuer "On The Road, a game" au sein d'un réseau comme TourCom. Toutefois, nous ne savons pas si une agence de voyages pourrait être intéressée par notre concept qui s'éloigne beaucoup du tour-operating classique", s'interroge Jean-Marie Bernard.
Par ailleurs, le jeu devrait voir naître une formule étendue à 8 jours, contre 5 actuellement.
JMB Voyages va créer un TO spécialisé sur le Québec
Encore en phase de découverte du marché BtoC, "On The Road, a game" possède un potentiel estimé à 6 sessions commercialisées chaque année, mais cette activité n'est pas la seule pour l'agence.
"Nous réalisons environ un tiers de notre volume d'affaires sur le produit d'aventure, et nous avons aussi une activité d'agence de voyages classique" rapporte Jean-Marie Bernard.
Mais ce n'est pas tout.
Dans sa première vie d'éditeur, le directeur de l'agence était à la tête du magazine "Québec le Mag". C'est en rencontrant des lecteurs lors de salons que l'idée de se lancer dans la distribution de voyages lui est venue.
Et le créateur de JMB Voyages de se remémorer "les gens me demander souvent des conseils pour leur prochain séjour, j'ai décidé de me lancer."
Après deux ans et demi d'existence, l'agence se porte bien et devrait atteindre l'équilibre en fin d'année.
Parti de zéro en 2017, l'entrepreneur a fixé comme objectif à ses trois salariés - plus deux externes pour le voyage d'aventure - de réaliser un volume d'affaires de 900 000 euros.
Et Jean-Marie Bernard ne veut pas s'arrêter en si bon chemin. "Il n'y a plus vraiment de spécialiste du Canada en France, nous allons nous engouffrer dans la brèche pour devenir un tour-opérateur de la destination," lance le créateur de l'agence.
La marque sera "Imagine Canada".
L'exemple de JMB Voyages démontre que la création d'une agence de voyages physique n'est pas toujours une route semée d'embûches.
"Nous réalisons environ un tiers de notre volume d'affaires sur le produit d'aventure, et nous avons aussi une activité d'agence de voyages classique" rapporte Jean-Marie Bernard.
Mais ce n'est pas tout.
Dans sa première vie d'éditeur, le directeur de l'agence était à la tête du magazine "Québec le Mag". C'est en rencontrant des lecteurs lors de salons que l'idée de se lancer dans la distribution de voyages lui est venue.
Et le créateur de JMB Voyages de se remémorer "les gens me demander souvent des conseils pour leur prochain séjour, j'ai décidé de me lancer."
Après deux ans et demi d'existence, l'agence se porte bien et devrait atteindre l'équilibre en fin d'année.
Parti de zéro en 2017, l'entrepreneur a fixé comme objectif à ses trois salariés - plus deux externes pour le voyage d'aventure - de réaliser un volume d'affaires de 900 000 euros.
Et Jean-Marie Bernard ne veut pas s'arrêter en si bon chemin. "Il n'y a plus vraiment de spécialiste du Canada en France, nous allons nous engouffrer dans la brèche pour devenir un tour-opérateur de la destination," lance le créateur de l'agence.
La marque sera "Imagine Canada".
L'exemple de JMB Voyages démontre que la création d'une agence de voyages physique n'est pas toujours une route semée d'embûches.
La sécurité sur "On The Road, a game"
Pour assurer la sécurité des équipes, partant avec un sac estampillé au nom de l'aventure et une enveloppe d'argent, l'agence de voyages accompagne sur place les participants.
"Nous sommes deux à partir sur place, toujours véhiculés et au plus près de nos clients engagés. Ces derniers sont géolocalisés en temps réel, pour assurer leur sécurité et sont joignables à tout moment" rapporte Jean-Marie Bernard.
De plus, le réceptif francophone est disponible 24h/24 en cas de problème.
Si des précédentes sessions se sont déroulées en Bulgarie ou en Roumanie, d'autres peuvent partir en dehors de l'Europe. L'agence confie alors des routeurs wifi portables aux candidats.
Alors que de nombreuses équipes rendent l'enveloppe intacte à la fin du séjour, l'objectif n'est pas de se mettre en danger. D'ailleurs, aucune activité nécessitant un entraînement physique n'est organisée.
"Nous ne voulons pas que nos clients dorment dans la rue, ni sur une plage. Ils ont pour obligation de nous communiquer leur adresse exacte avant 20h." Dans le cas où les participants ne parviennent pas à trouver un toit, une marge leur est accordée jusqu'à 21h30, sous peine de dormir à l'hôtel.
L'assureur de JMB Voyages, lui, ne s'est pas inquiété lors de la présentation du produit.
"Nous sommes deux à partir sur place, toujours véhiculés et au plus près de nos clients engagés. Ces derniers sont géolocalisés en temps réel, pour assurer leur sécurité et sont joignables à tout moment" rapporte Jean-Marie Bernard.
De plus, le réceptif francophone est disponible 24h/24 en cas de problème.
Si des précédentes sessions se sont déroulées en Bulgarie ou en Roumanie, d'autres peuvent partir en dehors de l'Europe. L'agence confie alors des routeurs wifi portables aux candidats.
Alors que de nombreuses équipes rendent l'enveloppe intacte à la fin du séjour, l'objectif n'est pas de se mettre en danger. D'ailleurs, aucune activité nécessitant un entraînement physique n'est organisée.
"Nous ne voulons pas que nos clients dorment dans la rue, ni sur une plage. Ils ont pour obligation de nous communiquer leur adresse exacte avant 20h." Dans le cas où les participants ne parviennent pas à trouver un toit, une marge leur est accordée jusqu'à 21h30, sous peine de dormir à l'hôtel.
L'assureur de JMB Voyages, lui, ne s'est pas inquiété lors de la présentation du produit.