I. Rocamadour : vertige à flanc de colline

Que l’on arrive par Couzou, au sud, par l’Hospitalet, au nord, ou par les airs, le choc est le même. Rocamadour est en quelque sorte un nid d’aigle au-dessus de la vallée de la paisible rivière de l’Auzou.

"Les maisons sur le ruisseau, les églises sur les maisons, les rochers sur les églises, le château sur les rochers". Ce dicton populaire donne le ton : ici rien n’est plat, tout est suspendu.

Terre de pèlerinage et de culte depuis plus de mille ans, la cité doit, semble-t-il, sa renommée européenne à la découverte en 1166 du corps d’un ermite très bien conservé. On le montre aux pèlerins et le cadavre devient Saint Amadour (ce qui veut dire serviteur de Marie). Le mythe est né, pas moins de 125 miracles sont répertoriés.

Le culte d’Amadour s’associe à celui de la Vierge et le pèlerinage rencontre le succès.

Constitué d’une seule rue d’un kilomètre, le bourg se développe et les dons affluent. Quatre établissements d’accueil sont construits tandis que des maisons fortifiées, coté vallée, constituent les remparts face aux attaques et guerres de religions.

L’ascension du grand escalier en s’agenouillant à chaque marche fait partie du rituel.

Aujourd’hui, les escaliers relient toujours les parties haute et basse. Il est conseillé de descendre par le chemin de croix et de remonter en ascenseur, sachant que, dans le village, le stationnement est réservé aux clients des hôtels et des restaurants.

Agrippées au rocher, les sept chapelles du sanctuaire, couronnées par le château, recèlent de trésors, en particulier deux fresques du XIIe siècle.

La chapelle Notre-Dame est au cœur de la partie sainte, juste à côté du tombeau de Saint Amadour, dans le rocher.

A l’intérieur, une Vierge noire est le thème de la ferveur des pèlerins depuis le XIIe siècle. Pendue au plafond, une cloche du VIIe siècle qui aurait sonné d’elle-même pour annoncer les miracles. Belle légende pour qui veut y croire !

Hôtel : Les Esclargies

Ici tout est calme et sérénité. Dans un décor sobre mais de très bon ton, c’est la totale zénitude à deux pas de Rocamadour. On comprend que l’établissement soit classé « hôtel au naturel ».

Restaurants :

Chez Ernestine

Des vieux meubles, la nappe à carreaux rouges, des tables aux pieds en fonte, voilà pour le décor bistrot à souhait à Alvignac (Grande rue). Amandine est en salle et Joshua aux fourneaux. Le fait maison ici est le maître mot et les produits des terroirs la règle. L’effiloché de veau lardé et la souris d’agneau confite aux pruneaux (conseillés) sont des spécialités de la maison.

Tel : 05 65 10 89 12

Le Belvédère

Faisant face aux remparts de Rocamadour, la terrasse du Belvédère est un emplacement privilégié pour contempler le site. La table est à la hauteur, on appréciera l’agneau du pays et le foie gras maison.

Le Beau site

Cet hôtel restaurant de charme et de caractère, situé en plein cœur de la cité médiévale de Rocamadour, est installé dans l'une des anciennes demeures du Commandeur Jehan de Valon, chevalier de Malte. En salle ou sur une vaste terrasse, le chef propose une cuisine élaborée à base de produits locaux comme le gigot d’agneau du Quercy, découpé en salle.