"Si la pandémie recule, notre objectif sera de sauver l'été, mais pas seulement," selon Jean-Pierre Mas (EDV) - Depositphotos @olly18
TourMaG.com - Vous avez comme l'ensemble de la France écouté le président de la République, Emmanuel Macron. Les vacances de Pâques n'auront pas lieu. Quelles sont les conséquences des annonces pour vos adhérents ?
René-Marc Chikli : Tout d'abord concernant les recommandations du SETO, rien ne change puisqu'elles couraient jusqu'au 30 avril 2021 (l'organisme préconise un report des voyages à forfait, ndlr).
Après le vrai sujet intéressant et la seule chose qu'il faut en retenir, sans se faire trop d'espoir non plus, c'est cette date du 15 mai 2021. Nous ne savons pas encore exactement à quoi elle consiste, mais nous avons pour la 1ère fois une date sur une réouverture possible des restaurants.
A partir du moment où il y a une fenêtre de tir, même si cela est soumis à de nombreuses conditions, je dois dire que cela est plutôt une bonne chose. Derrière ce 15 mai 2021, nous ne savons absolument pas ce qu'il en découle, y aura-t-il une réouverture des frontières hors Union européenne ? Nous ne savons pas.
Le reste, ce n'est pas une surprise. Nous savions que les vacances de Pâques étaient compromises, maintenant nous avons la certitude.
Il y aura peut-être quelques ventes pour le week-end, mais les départs se feront principalement en France. Après les Français savent qu'ils pourront toujours revenir en France, même s'ils sont bloqués à l'étranger.
Jean-Pierre Mas : Nous nous attendions à cette annonce.
Désormais toute la France est au même régime que la zone confinée, cela ne facilite pas les intentions et les réalisations de voyages. La gestion des réservations sera d'autant plus compliquée dans ce contexte, d'autant plus celles faites pour les vacances de Pâques.
Pour les séjours en France, dans la mesure, où les Français ne peuvent pas sortir de leurs départements, ils seront annulés et remboursés. En revanche il est possible d'aller en Europe.
Je rappelle qu'il était possible de prendre un avion dans les aéroports parisiens, mais aussi à Nice ou à Strasbourg. Il est possible de voyager en Europe, c'est un peu l'incohérence du système.
René-Marc Chikli : Tout d'abord concernant les recommandations du SETO, rien ne change puisqu'elles couraient jusqu'au 30 avril 2021 (l'organisme préconise un report des voyages à forfait, ndlr).
Après le vrai sujet intéressant et la seule chose qu'il faut en retenir, sans se faire trop d'espoir non plus, c'est cette date du 15 mai 2021. Nous ne savons pas encore exactement à quoi elle consiste, mais nous avons pour la 1ère fois une date sur une réouverture possible des restaurants.
A partir du moment où il y a une fenêtre de tir, même si cela est soumis à de nombreuses conditions, je dois dire que cela est plutôt une bonne chose. Derrière ce 15 mai 2021, nous ne savons absolument pas ce qu'il en découle, y aura-t-il une réouverture des frontières hors Union européenne ? Nous ne savons pas.
Le reste, ce n'est pas une surprise. Nous savions que les vacances de Pâques étaient compromises, maintenant nous avons la certitude.
Il y aura peut-être quelques ventes pour le week-end, mais les départs se feront principalement en France. Après les Français savent qu'ils pourront toujours revenir en France, même s'ils sont bloqués à l'étranger.
Jean-Pierre Mas : Nous nous attendions à cette annonce.
Désormais toute la France est au même régime que la zone confinée, cela ne facilite pas les intentions et les réalisations de voyages. La gestion des réservations sera d'autant plus compliquée dans ce contexte, d'autant plus celles faites pour les vacances de Pâques.
Pour les séjours en France, dans la mesure, où les Français ne peuvent pas sortir de leurs départements, ils seront annulés et remboursés. En revanche il est possible d'aller en Europe.
Je rappelle qu'il était possible de prendre un avion dans les aéroports parisiens, mais aussi à Nice ou à Strasbourg. Il est possible de voyager en Europe, c'est un peu l'incohérence du système.
"Malgré cette date du 15 mai, il ne faut pas préjuger d'un excellent été 2021"
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TourMaG.com - Avez-vous la certitude que cette mesure soit maintenue ?
Jean-Pierre Mas : Vous aviez eu la confirmation, la semaine dernière concernant l'Île-de-France et les 19 départements confinés, il n'y a pour l'heure pas eu de modification.
Comme c'est la règle du confinement appliqué en Île-de-France qui s'applique partout, nous ne voyons pas pourquoi, il ne serait pas possible de voyager.
Dans le contexte actuel, je n'ai aucune certitude sur rien. Après, nous devons apprendre à vivre avec la covid-19, donc être vaccinés, faire des tests PCR, sérologiques dans quelque temps.
TourMaG.com - Avec les mesures de freinage étendues sur tout le territoire, pensez-vous qu'il y aura des départs ?
René-Marc Chikli : Pour l'heure je ne connais pas encore les conditions.
Après, il faut aussi regarder les pays européens ouverts, il n'est plus vraiment possible d'aller en Espagne, ni en Italie ou encore au Portugal. Globalement, il n'y a pas d'ouverture.
Malgré cette date du 15 mai, il ne faut pas préjuger d'un excellent été 2021. A la sortie du confinement, la population va encore douter. Pour enregistrer de nombreuses réservations, les Français doivent être sûrs qu'ils n'auront pas de problème à l'étranger.
Si nous n'avons pas de clarté sur la réouverture des frontières, alors nous aurons un été moyen. Pour l'instant, nous repartons sur un été semblable à celui de 2020.
Nous avons deux dates importantes que sont le 15 mai, puis le 15 juin pour le passeport sanitaire, derrière ça juillet annoncera l'ouverture des vacances.
TourMaG.com - Donc l'été 2021 va se jouer en l'espace de quelques semaines. Si nous ne validons pas les étapes que vous venez de mentionner, alors les vacances seront loupées pour les professionnels...
René-Marc Chikli : Pour l'instant, si ce n'est les super optimistes, nous sommes partis pour un été 2020 bis.
Nous travaillons actuellement avec le gouvernement sur la prise en charge des coûts fixes. Le décret est passé, mais nous devons clarifier quelques points.
Sur la partie aides, les contacts sont permanents, après concernant la réouverture des frontières, nous allons devoir sensibiliser tout le monde, pour ensuite taper à la porte.
C'est notre prochaine mission.
Jean-Pierre Mas : Vous aviez eu la confirmation, la semaine dernière concernant l'Île-de-France et les 19 départements confinés, il n'y a pour l'heure pas eu de modification.
Comme c'est la règle du confinement appliqué en Île-de-France qui s'applique partout, nous ne voyons pas pourquoi, il ne serait pas possible de voyager.
Dans le contexte actuel, je n'ai aucune certitude sur rien. Après, nous devons apprendre à vivre avec la covid-19, donc être vaccinés, faire des tests PCR, sérologiques dans quelque temps.
TourMaG.com - Avec les mesures de freinage étendues sur tout le territoire, pensez-vous qu'il y aura des départs ?
René-Marc Chikli : Pour l'heure je ne connais pas encore les conditions.
Après, il faut aussi regarder les pays européens ouverts, il n'est plus vraiment possible d'aller en Espagne, ni en Italie ou encore au Portugal. Globalement, il n'y a pas d'ouverture.
Malgré cette date du 15 mai, il ne faut pas préjuger d'un excellent été 2021. A la sortie du confinement, la population va encore douter. Pour enregistrer de nombreuses réservations, les Français doivent être sûrs qu'ils n'auront pas de problème à l'étranger.
Si nous n'avons pas de clarté sur la réouverture des frontières, alors nous aurons un été moyen. Pour l'instant, nous repartons sur un été semblable à celui de 2020.
Nous avons deux dates importantes que sont le 15 mai, puis le 15 juin pour le passeport sanitaire, derrière ça juillet annoncera l'ouverture des vacances.
TourMaG.com - Donc l'été 2021 va se jouer en l'espace de quelques semaines. Si nous ne validons pas les étapes que vous venez de mentionner, alors les vacances seront loupées pour les professionnels...
René-Marc Chikli : Pour l'instant, si ce n'est les super optimistes, nous sommes partis pour un été 2020 bis.
Nous travaillons actuellement avec le gouvernement sur la prise en charge des coûts fixes. Le décret est passé, mais nous devons clarifier quelques points.
Sur la partie aides, les contacts sont permanents, après concernant la réouverture des frontières, nous allons devoir sensibiliser tout le monde, pour ensuite taper à la porte.
C'est notre prochaine mission.
Voyages hors UE : "il n'y aura certainement rien avant fin juin et sans doute pas avant la fin de l'été 2021"
Jean-Pierre Mas : Les frontières ne sont pas toutes fermées en Europe.
Nous avons abordé avec le gouvernement la question des frontières hors Union européenne, mais nous n'avons pas beaucoup d'espoir dans les mois à venir. Sur ce sujet, il n'y aura certainement rien avant fin juin et sans doute pas avant la fin de l'été 2021.
Les passagers auront alors comme seule possibilité de contourner cette politique en partant d'un pays voisin. Pour les DOM-TOM, nous espérons une ouverture prochaine, une fois que la pression épidémique sera retombée.
Ces derniers ont impérieusement besoin du tourisme sur le plan économique, nous espérons une décision
TourMaG.com - Vous allez taper aux portes des élus locaux pour qu'ils fassent remonter votre demande, est-ce bien ça ?
René-Marc Chikli : Nous allons mobiliser les troupes, notamment les professionnels, afin de faire remonter le besoin d'ouvrir les frontières hors Union européenne.
Par contre, nous allons devoir bien choisir notre moment, car actuellement ce n'est pas la meilleure des périodes, alors que la France est confinée et que les destinations ferment leurs portes aux Français.
Nous avons besoin d'une coordination européenne et internationale sur la question des frontières.
TourMaG.com - La mission est maintenant de sauver l'été 2021, si je comprends bien...
Jean-Pierre Mas : Si la pandémie recule, notre objectif sera de sauver l'été, mais pas seulement.
La prioritaire étant de travailler, donc de sauver l'été, puis le second objectif de sauver les entreprises en maintenant le niveau des aides que nous avons actuellement du gouvernement, tout en comblant les trous dans la raquette.
René-Marc Chikli : Si nous pouvons faire mieux que 2020, ce sera bien. Cela nous donnerait du baume au cœur pour affronter l'automne et l'hiver.
Après, nous sommes dépendants du plan de vaccination déployé par la France. Comme il est prévu que tous les adultes soient vaccinés à la fin de l'été, alors il sera possible de regarder l'avenir avec sérénité.
Nous allons aussi essayer de clarifier, la fameuse date du 15 mai, pour en savoir plus sur la physionomie de cet été.
Nous avons abordé avec le gouvernement la question des frontières hors Union européenne, mais nous n'avons pas beaucoup d'espoir dans les mois à venir. Sur ce sujet, il n'y aura certainement rien avant fin juin et sans doute pas avant la fin de l'été 2021.
Les passagers auront alors comme seule possibilité de contourner cette politique en partant d'un pays voisin. Pour les DOM-TOM, nous espérons une ouverture prochaine, une fois que la pression épidémique sera retombée.
Ces derniers ont impérieusement besoin du tourisme sur le plan économique, nous espérons une décision
TourMaG.com - Vous allez taper aux portes des élus locaux pour qu'ils fassent remonter votre demande, est-ce bien ça ?
René-Marc Chikli : Nous allons mobiliser les troupes, notamment les professionnels, afin de faire remonter le besoin d'ouvrir les frontières hors Union européenne.
Par contre, nous allons devoir bien choisir notre moment, car actuellement ce n'est pas la meilleure des périodes, alors que la France est confinée et que les destinations ferment leurs portes aux Français.
Nous avons besoin d'une coordination européenne et internationale sur la question des frontières.
TourMaG.com - La mission est maintenant de sauver l'été 2021, si je comprends bien...
Jean-Pierre Mas : Si la pandémie recule, notre objectif sera de sauver l'été, mais pas seulement.
La prioritaire étant de travailler, donc de sauver l'été, puis le second objectif de sauver les entreprises en maintenant le niveau des aides que nous avons actuellement du gouvernement, tout en comblant les trous dans la raquette.
René-Marc Chikli : Si nous pouvons faire mieux que 2020, ce sera bien. Cela nous donnerait du baume au cœur pour affronter l'automne et l'hiver.
Après, nous sommes dépendants du plan de vaccination déployé par la France. Comme il est prévu que tous les adultes soient vaccinés à la fin de l'été, alors il sera possible de regarder l'avenir avec sérénité.
Nous allons aussi essayer de clarifier, la fameuse date du 15 mai, pour en savoir plus sur la physionomie de cet été.
Avoirs et APST : "Il y a des discussions en ce moment entre Bercy, le CIRI, l'administrateur ad hoc"
TourMaG.com - Alors que les Français ne pourront sans doute pas vraiment quitter l'Europe cet été, il sera très compliqué de les écouler...
Jean-Pierre Mas : Je suis peut-être un peu rigide, mais les opérateurs qui les ont consommés sont dans une situation difficile, surtout s'ils ont consommé les avoirs, sans demander de PGE. L'attitude a été suicidaire pour certains d'entre-deux.
Il y a aussi le cas des professionnels qui ont effectué des paiements auprès de leurs prestataires à l'étranger, comme les hôtels, réceptifs ou compagnies aériennes et qui n'ont pas récupéré leur argent. Ils se retrouvent alors dans l'impossibilité de rembourser les clients.
Nous travaillons actuellement sur ce dernier dossier pour trouver une solution.
René-Marc Chikli : Le sujet est actuellement dans les mains du manageur de transition de l'APST, puisqu'une partie du montant, en cas de défaillance des acteurs, devra être payé par l'APST.
Il y a des discussions en ce moment entre Bercy, le CIRI, l'administrateur ad hoc, ainsi que les responsables de l'APST. Ils cherchent une façon pour faire face au risque de faillites des agences de voyages.
Pour le moment, il n'y a pas de solutions sur la table dans le modèle italien ou hollandais.
Après comme pour l'ordonnance, peut-être que les modèles belges ou d'autres nous inspirerons ou aiderons. Nous regardons ce qu'il se passe au niveau européen, pour essayer de convaincre le gouvernement.
Selon moi, le sujet est lié à l'APST. Une partie de l'avenir de la profession ce joue ici.
TourMaG.com - Les avoirs représentent 1,1 milliard d'euros selon le Ministère de l'Economie. L'objectif serait que l'Etat abonde ou se substitut à l'APST concernant la gestion des avoirs ?
René-Marc Chikli : Une dizaine de schémas seront étudiés.
Il suffit d'attendre pour connaître la solution qui sera adoptée, donc soit avec des prêts garantis, soit une autre façon. Quand je vois qu'en Hollande les professionnels peuvent rembourser dans 5 ans les avoirs, ce n'est pas un cadeau.
Jean-Pierre Mas : Pour l'heure aucun dispositif n'est prévu, mais nous sensibilisons le gouvernement sur ce phénomène.
J'ai bien conscience qu'il y a comme un énervement général sur les avoirs, mais le règlement se fait 18 mois après la proposition d'un nouveau voyage, donc ça ramène les 1ers avoirs, au mois d'octobre. Les derniers seront pour février 2022.
Il y a d'autres urgences, avant d'attaquer ce dossier. J'espère que d'ici octobre, nous aurons eu une régularisation du comportement des compagnies aériennes.
Jean-Pierre Mas : Je suis peut-être un peu rigide, mais les opérateurs qui les ont consommés sont dans une situation difficile, surtout s'ils ont consommé les avoirs, sans demander de PGE. L'attitude a été suicidaire pour certains d'entre-deux.
Il y a aussi le cas des professionnels qui ont effectué des paiements auprès de leurs prestataires à l'étranger, comme les hôtels, réceptifs ou compagnies aériennes et qui n'ont pas récupéré leur argent. Ils se retrouvent alors dans l'impossibilité de rembourser les clients.
Nous travaillons actuellement sur ce dernier dossier pour trouver une solution.
René-Marc Chikli : Le sujet est actuellement dans les mains du manageur de transition de l'APST, puisqu'une partie du montant, en cas de défaillance des acteurs, devra être payé par l'APST.
Il y a des discussions en ce moment entre Bercy, le CIRI, l'administrateur ad hoc, ainsi que les responsables de l'APST. Ils cherchent une façon pour faire face au risque de faillites des agences de voyages.
Pour le moment, il n'y a pas de solutions sur la table dans le modèle italien ou hollandais.
Après comme pour l'ordonnance, peut-être que les modèles belges ou d'autres nous inspirerons ou aiderons. Nous regardons ce qu'il se passe au niveau européen, pour essayer de convaincre le gouvernement.
Selon moi, le sujet est lié à l'APST. Une partie de l'avenir de la profession ce joue ici.
TourMaG.com - Les avoirs représentent 1,1 milliard d'euros selon le Ministère de l'Economie. L'objectif serait que l'Etat abonde ou se substitut à l'APST concernant la gestion des avoirs ?
René-Marc Chikli : Une dizaine de schémas seront étudiés.
Il suffit d'attendre pour connaître la solution qui sera adoptée, donc soit avec des prêts garantis, soit une autre façon. Quand je vois qu'en Hollande les professionnels peuvent rembourser dans 5 ans les avoirs, ce n'est pas un cadeau.
Jean-Pierre Mas : Pour l'heure aucun dispositif n'est prévu, mais nous sensibilisons le gouvernement sur ce phénomène.
J'ai bien conscience qu'il y a comme un énervement général sur les avoirs, mais le règlement se fait 18 mois après la proposition d'un nouveau voyage, donc ça ramène les 1ers avoirs, au mois d'octobre. Les derniers seront pour février 2022.
Il y a d'autres urgences, avant d'attaquer ce dossier. J'espère que d'ici octobre, nous aurons eu une régularisation du comportement des compagnies aériennes.