Les nouvelles normes en matière de transparence et d'équité ont été présentés ce vendredi 27 avril 2018 - Crédit photo : Pixabay, libre pour usage commercial
Le 13 septembre 2017, Jean-Claude Juncker donnait l'inspiration générale au marché unique numérique : "l'Union européenne vise à garantir un environnement commercial équitable, prévisible, durable et fiable dans l'économie en ligne.»
Depuis, les projets de loi se succèdent avec toujours la même cible : les GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple), et les géants comme Booking ou Airbnb.
Après le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), le nouveau cadre réglementaire et financier pour soutenir l'investissement dans l'Intelligence Artificielle, voici venu le règlement sur la transparence et l'équité des plateformes en ligne.
Cette proposition soutenue par la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager vise à démanteler le business des moteurs de recherche, et des comparateurs d'offres.
Pour ce faire, la Commission européenne veut lutter contre les pratiques commerciales déloyales des plateformes en ligne. A l'image de Locasun investissant de moins dans "les Google Adwords" en raison d'une bataille déséquilibrée, nous confiait Philippe Maujean directeur-fondateur de l'entreprise.
"Sur notre secteur, celui de la location de vacances, nous nous retrouvons en face de major tels qu'Airbnb, HomeAway ou encore Booking qui trustent tout." Le cœur de la proposition se trouve là, sur les critères qui déterminent la position d'une entreprise dans une requête sur un moteur de recherche ou une plateforme en ligne.
Depuis, les projets de loi se succèdent avec toujours la même cible : les GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple), et les géants comme Booking ou Airbnb.
Après le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), le nouveau cadre réglementaire et financier pour soutenir l'investissement dans l'Intelligence Artificielle, voici venu le règlement sur la transparence et l'équité des plateformes en ligne.
Cette proposition soutenue par la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager vise à démanteler le business des moteurs de recherche, et des comparateurs d'offres.
Pour ce faire, la Commission européenne veut lutter contre les pratiques commerciales déloyales des plateformes en ligne. A l'image de Locasun investissant de moins dans "les Google Adwords" en raison d'une bataille déséquilibrée, nous confiait Philippe Maujean directeur-fondateur de l'entreprise.
"Sur notre secteur, celui de la location de vacances, nous nous retrouvons en face de major tels qu'Airbnb, HomeAway ou encore Booking qui trustent tout." Le cœur de la proposition se trouve là, sur les critères qui déterminent la position d'une entreprise dans une requête sur un moteur de recherche ou une plateforme en ligne.
Que prévoit le projet de loi ?
Pour arriver à un écosystème plus équitable, fiable et propice à l'innovation dans l'économie des plateformes, il est prévu que toutes "les entreprises soient sensibilisées aux principes qui influencent leur classement dans les résultats des recherches en ligne.
Sont inclus dans cette obligation de transparence les magasins d'applications comme Apple Store ou Play Store, "les moteurs de recherche, Instagram et les outils de comparaison des prix" selon le texte même de la proposition de loi. Aucun passe-droit sera délivré, puisque le règlement s'imposera à tous et dans l'ensemble des pays de l'UE tel qu'il est défini.
De plus, les comparateurs devront également informer la façon par laquelle ils traitent et classent les biens ou services qu'ils proposent. Afin de comprendre l'évolution de l'économie numérique, ses problématiques et aussi veiller sur les conséquences de ses nouvelles règles, un Observatoire européen pourrait voir le jour.
Enfin un cadre législatif sera instauré pour résoudre les litiges entre les différentes acteurs du web.
A Lire : Union Européenne : nouveau cadre réglementaire et financier pour booster l'IA
Sont inclus dans cette obligation de transparence les magasins d'applications comme Apple Store ou Play Store, "les moteurs de recherche, Instagram et les outils de comparaison des prix" selon le texte même de la proposition de loi. Aucun passe-droit sera délivré, puisque le règlement s'imposera à tous et dans l'ensemble des pays de l'UE tel qu'il est défini.
De plus, les comparateurs devront également informer la façon par laquelle ils traitent et classent les biens ou services qu'ils proposent. Afin de comprendre l'évolution de l'économie numérique, ses problématiques et aussi veiller sur les conséquences de ses nouvelles règles, un Observatoire européen pourrait voir le jour.
Enfin un cadre législatif sera instauré pour résoudre les litiges entre les différentes acteurs du web.
A Lire : Union Européenne : nouveau cadre réglementaire et financier pour booster l'IA
Quels avantages pour les entreprises et le commerce ?
Le règlement doit apporter aux entreprises européennes une plus grande sécurité juridique et une plus grande clarté sur les règles régissant les relations avec ces fournisseurs de services.
"Le principal intérêt réside dans le gros ménage qui sera fait dans les comparateurs d'offres, et l'établissement d'une dénomination particulière pour différencier une marketplace et un comparateur, analyse Laurent Briquet, le directeur général de SpeedMedia.
Il ne faut pas perdre de vue que les comparateurs, malgré les annonces, ne proposent pas une offre exhaustive."
La transparence pourra-t-elle changer la donne ? "On va juste mettre noir sur blanc ce que font les géants du web depuis de nombreuses années, c'est une bonne chose, mais ça ne devrait pas changer fondamentalement le commerce," estime le responsable du fournisseur de solutions digitales.
Pendant ce temps-là, vous avez un Expedia qui met 800 000 euros chaque mois pour faire remonter son positionnement et de l'autre une petite agence de quartier qui dépense 100 euros, concrètement le classement sera toujours le même".
L'enthousiasme est un peu plus important du côté de l'UMIH, dont l'activité a été totalement disruptée par Booking ou Expédia.
"Cette proposition de la Commission aidera à corriger certaines défaillances du marché et à apporter plus d'équité en ligne" estime Roland Héguy, président de l’UMIH.
L'Europe tente d'encadrer les pratiques des géants du web. Cela suffira t-il ?
"Le principal intérêt réside dans le gros ménage qui sera fait dans les comparateurs d'offres, et l'établissement d'une dénomination particulière pour différencier une marketplace et un comparateur, analyse Laurent Briquet, le directeur général de SpeedMedia.
Il ne faut pas perdre de vue que les comparateurs, malgré les annonces, ne proposent pas une offre exhaustive."
La transparence pourra-t-elle changer la donne ? "On va juste mettre noir sur blanc ce que font les géants du web depuis de nombreuses années, c'est une bonne chose, mais ça ne devrait pas changer fondamentalement le commerce," estime le responsable du fournisseur de solutions digitales.
Pendant ce temps-là, vous avez un Expedia qui met 800 000 euros chaque mois pour faire remonter son positionnement et de l'autre une petite agence de quartier qui dépense 100 euros, concrètement le classement sera toujours le même".
L'enthousiasme est un peu plus important du côté de l'UMIH, dont l'activité a été totalement disruptée par Booking ou Expédia.
"Cette proposition de la Commission aidera à corriger certaines défaillances du marché et à apporter plus d'équité en ligne" estime Roland Héguy, président de l’UMIH.
L'Europe tente d'encadrer les pratiques des géants du web. Cela suffira t-il ?