Il y a fort à parier dans le contexte actuel que les transporteurs aériens ne seront pas les derniers à plier boutique et à planter sur le tarmac les malheureux passagers qui leur ont fait confiance... /crédit DepositPhoto
On ne va pas se mentir… beaucoup de professionnels du tourisme ne seront pas en mesure de rembourser les avoirs à leurs clients, au terme des 18 mois prévus par l’ordonnance dérogatoire 2020-315.
Pourquoi ? Parce que la quasi impossibilité de proposer des produits de remplacement, compte tenu de la pandémie, n’a pas permis de purger leur passif vis-à-vis des clients au cours des derniers mois.
L’autre élément qui inquiète la profession c’est la précarisation (c’est un euphémisme) croissante de l’organisme mutualiste(APST) censé garantir les consommateurs en cas de faillite d’une agence ou d’un voyagiste.
En effet, le tsunami Thomas Cook qui a fait un trou de 40 millions d’euros dans la caisse n’a pas fini de faire des répliques. Un millier de dossiers restent toujours en suspens et le montage financier prévu pour y pallier n’est toujours pas au point.
Selon nos informations, les banques prévues pour accorder le Prêt garanti par l’Etat (PGE) se font tirer l’oreille. Et pour cause : la vente de l’immeuble qui était la condition sine qua non pour débloquer les fonds, a traîné en longueur.
Enfin la (très) mauvaise nouvelle, non encore officiellement confirmée, ce serait le jet d’éponge de la Maif. La Mutuelle, censée officiellement reprendre la gestion et l’administration de l’organisme de garantie à la mi-octobre, ce dernier ne conservant que la partie cotisations, n’aurait pas obtenu la garantie du passif de l’Etat.
En effet, on ignore aujourd’hui le montant précis des avoirs en cours et quel sera le montant à rembourser à échéance, bien que l’on s’accorde à évaluer celui-ci entre... 600 millions et plus d’1 milliard d’euros !
On comprend que l’assureur n’ait pas envie de signer un chèque en blanc à l’Etat. Alors quelles sont les alternatives ?
Pourquoi ? Parce que la quasi impossibilité de proposer des produits de remplacement, compte tenu de la pandémie, n’a pas permis de purger leur passif vis-à-vis des clients au cours des derniers mois.
L’autre élément qui inquiète la profession c’est la précarisation (c’est un euphémisme) croissante de l’organisme mutualiste(APST) censé garantir les consommateurs en cas de faillite d’une agence ou d’un voyagiste.
En effet, le tsunami Thomas Cook qui a fait un trou de 40 millions d’euros dans la caisse n’a pas fini de faire des répliques. Un millier de dossiers restent toujours en suspens et le montage financier prévu pour y pallier n’est toujours pas au point.
Selon nos informations, les banques prévues pour accorder le Prêt garanti par l’Etat (PGE) se font tirer l’oreille. Et pour cause : la vente de l’immeuble qui était la condition sine qua non pour débloquer les fonds, a traîné en longueur.
Enfin la (très) mauvaise nouvelle, non encore officiellement confirmée, ce serait le jet d’éponge de la Maif. La Mutuelle, censée officiellement reprendre la gestion et l’administration de l’organisme de garantie à la mi-octobre, ce dernier ne conservant que la partie cotisations, n’aurait pas obtenu la garantie du passif de l’Etat.
En effet, on ignore aujourd’hui le montant précis des avoirs en cours et quel sera le montant à rembourser à échéance, bien que l’on s’accorde à évaluer celui-ci entre... 600 millions et plus d’1 milliard d’euros !
On comprend que l’assureur n’ait pas envie de signer un chèque en blanc à l’Etat. Alors quelles sont les alternatives ?
Quelles hypothèses pour éviter un défaut de paiement général ?
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Il y a fort à parier qu’il n’y aura pas pléthore de candidats pour voler au secours de l’APST, surtout si le retrait de la Maif est confirmé.
Par ailleurs, le contexte social au sein de l’APST s’est fortement dégradé ces derniers mois, comme le démontre l’interview de Victor de Oliveira, élu du CSE et délégués syndical FO SNEPAT, (LIRE) qui dénonce les conditions de travail, l’ambiance et les méthodes de gestion du secrétaire général Emmanuel Toromanof.
La Direction générale des Entreprises (DGE) ne fait pas mystère de sa réticence à travailler avec la Direction actuelle. La Maif avait aussi émis des réserves en ce sens.
Alors quelles sont les hypothèses de travail pour éviter un défaut de paiement général qui serait très mal vu des associations de consommateurs déjà montées au créneau avant l’été pour dénoncer l’Ordonnance 2020-315 et son régime dérogatoire ?
S’il n’y a pas de “repreneur” crédible, l’Etat pourrait être obligé de reprendre le dossier et de faire le ménage. Il ne faut pas oublier que l’APST est sous la tutelle de Bercy en ce qui concerne les modalités et le régime financier. Cela supposerait aussi de recapitaliser l’Association voire de la dissoudre pour créer un cadre juridique adéquat.
Dans l’immédiat et compte tenu de l’urgence, il y a des chances aussi pour que Bercy nomme un dirigeant par intérim afin de poursuivre le remboursement des dossiers en cours et expédier les affaires courantes, avant de procéder à une remise à plat du régime.
Quelle que soit la modalité retenue, il y a urgence.
En effet, sans garantie, les professionnels perdront définitivement la confiance des consommateurs. Une confiance déjà ébranlée par les péripéties de l’Ordonnance.
En outre, il faut rétablir une garantie sans réserves, qui prenne en compte les forfaits mais aussi les billets “secs”. En effet, il y a fort à parier dans le contexte actuel que les transporteurs aériens ne seront pas les derniers à plier boutique et à planter sur le tarmac les malheureux passagers qui leur ont fait confiance.
Par ailleurs, le contexte social au sein de l’APST s’est fortement dégradé ces derniers mois, comme le démontre l’interview de Victor de Oliveira, élu du CSE et délégués syndical FO SNEPAT, (LIRE) qui dénonce les conditions de travail, l’ambiance et les méthodes de gestion du secrétaire général Emmanuel Toromanof.
La Direction générale des Entreprises (DGE) ne fait pas mystère de sa réticence à travailler avec la Direction actuelle. La Maif avait aussi émis des réserves en ce sens.
Alors quelles sont les hypothèses de travail pour éviter un défaut de paiement général qui serait très mal vu des associations de consommateurs déjà montées au créneau avant l’été pour dénoncer l’Ordonnance 2020-315 et son régime dérogatoire ?
S’il n’y a pas de “repreneur” crédible, l’Etat pourrait être obligé de reprendre le dossier et de faire le ménage. Il ne faut pas oublier que l’APST est sous la tutelle de Bercy en ce qui concerne les modalités et le régime financier. Cela supposerait aussi de recapitaliser l’Association voire de la dissoudre pour créer un cadre juridique adéquat.
Dans l’immédiat et compte tenu de l’urgence, il y a des chances aussi pour que Bercy nomme un dirigeant par intérim afin de poursuivre le remboursement des dossiers en cours et expédier les affaires courantes, avant de procéder à une remise à plat du régime.
Quelle que soit la modalité retenue, il y a urgence.
En effet, sans garantie, les professionnels perdront définitivement la confiance des consommateurs. Une confiance déjà ébranlée par les péripéties de l’Ordonnance.
En outre, il faut rétablir une garantie sans réserves, qui prenne en compte les forfaits mais aussi les billets “secs”. En effet, il y a fort à parier dans le contexte actuel que les transporteurs aériens ne seront pas les derniers à plier boutique et à planter sur le tarmac les malheureux passagers qui leur ont fait confiance.
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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