Aérien : quelles sont lignes les moins ponctuelles en 2018 ?

Souvenez-vous en 2018 l'actualité aérienne était brûlante.

Certains se voyaient dans les tribunaux pour réclamer leur dû auprès de la direction d'Air France, pendant que d'autres crier au loup contre les contrôleurs aériens de la tour de contrôle d'Aix-en-Provence, qui chaque week-end connaissait une grève.

Les tensions sociales se sont inévitablement répercutées sur les retards et annulations de vols lors de l'exercice précédent.

Ainsi en 2018, toutes les catégories de vol ont connu une forte hausse des annulations, par rapport au bilan de l'année 2017, sans toutefois chatouiller les taux records enregistrés en 2014.

Pour les liaisons intérieures, les suppressions ont atteint moins de 2%, quand pour les vols long-courriers les annulations étaient inférieures à 1%.

Si les annulations ne furent pas si importantes, avec le plus haut taux pour la ligne Marseille-Brest (6%), les retards ont atteint des sommets.

En effet, avec un retard moyen en hausse de 4 min sur les vols intérieurs et de 2 min pour ceux moyen et long-courriers, l'année 2018 fut la pire depuis 2012.

Le pic ayant été atteint en juin et juillet, avec près de 30% des vols retardés, peu importe la catégorie.

Et au niveau des vols court-courriers, la ligne entre Paris-Orly et Figari se voit décerner le titre de "ligne la moins ponctuelle" de l'année avec un taux dépassant les 40%. Le podium étant complété par le vol retour de cette même ligne, puis Orly-Lorient, et Orly-Ajaccio autour des 30%.

Dans la catégorie moyen-courrier, Tunis-Orly se distingue avec un retard record supérieur à 60% des vols de la ligne, devant Alger-Lyon (50%) et Lisbonne-Lyon (plus de 40%).

Pour finir, la liaison entre Paris-Orly et Fort-de-France a enregistré un pourcentage de retard proche de 50%. La ligne devance celle à destination de Saint-Denis de la Réunion (+ de 40%) et Pointe-à-Pitre (+ de 40%).

Si les mouvements sociaux ont eu un impact indéniable sur les retards et annulations au cours de l'année écoulée, ce ne sont pas les seules explications à la forte hausse des vols retardés.

En effet, selon l'Autorité de la Qualité de Service dans les Transports si les causes météorologiques sont de moins en moins importantes, il y a une augmentation dans toutes les catégories de vol de la "navigation aérienne".

Toutefois, cette dernière catégorie d'explication est minoritaire dans les causes des retards. Pour les vols intérieurs, le manque de ponctualité est occasionné par les compagnies (22,2%), l'enchaînement des vols (21,9%) et les passagers (15,4%).

Au niveau des liaisons moyen-courriers, l'enchaînement des vols est la principale cause de retard (42,1%) devant les compagnies (19,4%) et la navigation aérienne (9,8%).

Pour terminer, les vols long-courriers connaissent un trio différent avec un manque de ponctualité causé par les compagnies (34,5%), puis viennent les passagers (11%) et l'enchaînement des vols (9,5%).