Le premier trimestre 2013 d'ADP montre une progression du chiffre d’affaires de 9% à 653 millions d’€, ce qui est tout de même remarquable - Aéroports de Paris - LUIDER, Emile - LA COMPANY
Je vous rappelle les principaux chiffres de 2012.
Un résultat net, part du groupe de 341 millions d’€, et des capitaux propres qui se montent à 3 733 millions d’€.
Le premier trimestre 2013 montre une progression du chiffre d’affaires de 9% à 653 millions d’€, ce qui est tout de même remarquable. Il est intéressant d’examiner comment celui-ci est constitué.
Tout d’abord le trafic aérien a baissé de 0,8%, avec une diminution du trafic domestique de 3,9%.
Et bien en dépit de ces statistiques somme toute peu glorieuses, les redevances aéronautiques ont augmenté de 7,9% sous l’effet des prestations dues aux mauvaises conditions climatiques de ce début d’année qui ont entraîné, en particulier, la nécessité de grandes opérations de dégivrage.
Pour le reste, c’est du classique : les commerces ont rapporté une augmentation de 6,4%, l’immobilier de 8,1%.
Un résultat net, part du groupe de 341 millions d’€, et des capitaux propres qui se montent à 3 733 millions d’€.
Le premier trimestre 2013 montre une progression du chiffre d’affaires de 9% à 653 millions d’€, ce qui est tout de même remarquable. Il est intéressant d’examiner comment celui-ci est constitué.
Tout d’abord le trafic aérien a baissé de 0,8%, avec une diminution du trafic domestique de 3,9%.
Et bien en dépit de ces statistiques somme toute peu glorieuses, les redevances aéronautiques ont augmenté de 7,9% sous l’effet des prestations dues aux mauvaises conditions climatiques de ce début d’année qui ont entraîné, en particulier, la nécessité de grandes opérations de dégivrage.
Pour le reste, c’est du classique : les commerces ont rapporté une augmentation de 6,4%, l’immobilier de 8,1%.
Beaucoup reste encore à faire...
Signalons néanmoins que les taxes de sureté sont passées à 11,5€ par passager et qu’elles ont entrainé un chiffre d’affaires de 113 millions d’€ soit tout de même 17% du chiffre d’affaires.
Or, bien que des améliorations sensibles aient été constatées depuis les 2 dernières années, beaucoup reste encore à faire.
Il me paraît un peu indécent que les clients aient à payer pour une prestation de service qu’ils ne réclament pas et qui est parfois franchement désagréable.
Comment expliquer que pour 11,5 € chaque fois que le client passe un PIF (Poste d’Inspection Filtrage), on lui demande encore d’enlever ses chaussures.
Pour autant que je sache il existe dans nombre d’aéroports des détecteurs de métaux pour chaussures, installés après le passage du poste, et sur lesquels il suffit de monter pour qu’elles soient examinées si le scanner a détecté une masse métallique suspecte.
On se demande bien ce qu’attend Aéroports de Paris pour équiper tous les PIFs de ce dispositif.
Or, bien que des améliorations sensibles aient été constatées depuis les 2 dernières années, beaucoup reste encore à faire.
Il me paraît un peu indécent que les clients aient à payer pour une prestation de service qu’ils ne réclament pas et qui est parfois franchement désagréable.
Comment expliquer que pour 11,5 € chaque fois que le client passe un PIF (Poste d’Inspection Filtrage), on lui demande encore d’enlever ses chaussures.
Pour autant que je sache il existe dans nombre d’aéroports des détecteurs de métaux pour chaussures, installés après le passage du poste, et sur lesquels il suffit de monter pour qu’elles soient examinées si le scanner a détecté une masse métallique suspecte.
On se demande bien ce qu’attend Aéroports de Paris pour équiper tous les PIFs de ce dispositif.
La signalétique laisse encore à désirer
Je pourrais rajouter qu’en dépit de nombreuses améliorations, la signalétique laisse encore à désirer.
On attend toujours avec impatience l’installation d’un grand panneau électronique à l’entrée des deux grandes plateformes pour indiquer de quel terminal part le vol que les clients doivent emprunter.
L’investissement ne doit pas être si grand qu’il ne puisse être supporté par ADP.
De plus on se demande bien pourquoi une norme de signalétique internationale n’a pas été adoptée par l’ACI monde.
Cela éviterait bien des confusions, car chaque aéroport fait preuve de sa propre créativité quant aux caractères, signes et couleurs des panneaux. Pas facile pour le voyageur de s’y retrouver.
On attend toujours avec impatience l’installation d’un grand panneau électronique à l’entrée des deux grandes plateformes pour indiquer de quel terminal part le vol que les clients doivent emprunter.
L’investissement ne doit pas être si grand qu’il ne puisse être supporté par ADP.
De plus on se demande bien pourquoi une norme de signalétique internationale n’a pas été adoptée par l’ACI monde.
Cela éviterait bien des confusions, car chaque aéroport fait preuve de sa propre créativité quant aux caractères, signes et couleurs des panneaux. Pas facile pour le voyageur de s’y retrouver.
Evolution constante et dans le bon sens de cette société
Ces remarques faites, il faut tout de même saluer l’évolution constante et dans le bon sens de cette société.
Elle a entamé un double virage. D’abord elle ne se contente plus des seules redevances aéronautiques, elle devient une société de services diversifiée dans le secteur aéronautique.
Ensuite elle est entrée dans le domaine international en prenant des participations parfois très significatives dans nombre de plateformes aéroportuaires à commencer par la société turque TAV Airports dont ADP détient 38% et qui a fait un taux de croissance de 27,7% au 1er trimestre 2013.
Certes TAV a perdu l’appel d’offres pour la construction et la gestion du plus grand aéroport mondial dont le gouvernement truc veut doter Istanbul et qui devrait traiter 150 millions de passagers.
Pour information Roissy doit se contenter, si l’on peut dire, de 61,6 millions de passagers.
Elle a entamé un double virage. D’abord elle ne se contente plus des seules redevances aéronautiques, elle devient une société de services diversifiée dans le secteur aéronautique.
Ensuite elle est entrée dans le domaine international en prenant des participations parfois très significatives dans nombre de plateformes aéroportuaires à commencer par la société turque TAV Airports dont ADP détient 38% et qui a fait un taux de croissance de 27,7% au 1er trimestre 2013.
Certes TAV a perdu l’appel d’offres pour la construction et la gestion du plus grand aéroport mondial dont le gouvernement truc veut doter Istanbul et qui devrait traiter 150 millions de passagers.
Pour information Roissy doit se contenter, si l’on peut dire, de 61,6 millions de passagers.
Aéroports de Paris semble bien parti pour un développement durable
Mais apparemment un consortium turc a mis la barre à un niveau jugé déraisonnable par TAV.
A terme donc ADP devra se retirer de la Turquie, mais il existe d’énormes opportunités dans d’autres pays à commencer par les Philippines dont l’infrastructure aéroportuaire est en train de craquer.
Bref, en passant sur d’inévitables déceptions, Aéroports de Paris semble bien parti pour un développement durable.
Il ne faudrait cependant pas que son principal client, le groupe Air France/KLM qui contrôle 43% des mouvements de Roissy ne soit confronté à de trop grandes difficultés financières.
Mais après tout, la capitalisation boursière d’ADP est avec 6,847 millions d’€, le double de celle du groupe AF/KL, cela laisse certaines possibilités d’action si d’aventure cela s’avérait nécessaire.
A terme donc ADP devra se retirer de la Turquie, mais il existe d’énormes opportunités dans d’autres pays à commencer par les Philippines dont l’infrastructure aéroportuaire est en train de craquer.
Bref, en passant sur d’inévitables déceptions, Aéroports de Paris semble bien parti pour un développement durable.
Il ne faudrait cependant pas que son principal client, le groupe Air France/KLM qui contrôle 43% des mouvements de Roissy ne soit confronté à de trop grandes difficultés financières.
Mais après tout, la capitalisation boursière d’ADP est avec 6,847 millions d’€, le double de celle du groupe AF/KL, cela laisse certaines possibilités d’action si d’aventure cela s’avérait nécessaire.
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com