L'aéroport de Paris CDG, à cause des restrictions de voyages sur long-courrier, est l'aéroport français qui a le plus souffert en 2021 - DR : Depositphotos.com, gilmanshin
« Après une année 2020 de crise très dure pour les aéroports français, le trafic reprend des couleurs même s’il est toujours loin de son niveau de 2019 ».
Voilà comment les dirigeants de l’Union des aéroports français (UAF), réunis pour une conférence de presse jeudi 10 mars à Paris, résument l’année passée.
Sur le papier, les trafics des aéroports du pays affichent une progression de presque 30% en 2021 par rapport à 2020 (+26% pour les mouvements d’avions commerciaux). Ce qui, avant la crise sanitaire, aurait de quoi faire rêver.
Mais, avec 90 678 535 passagers qui ont transité par les aéroports tricolores l’année dernière, le niveau n’atteint qu’à peine 58% des chiffres de 2019.
« Ces chiffres sont évidemment catastrophiques pour la profession quand on sait que 80% des revenus viennent des trafics », rappelle Nicolas Paulissen, délégué général de l’UAF.
Voilà comment les dirigeants de l’Union des aéroports français (UAF), réunis pour une conférence de presse jeudi 10 mars à Paris, résument l’année passée.
Sur le papier, les trafics des aéroports du pays affichent une progression de presque 30% en 2021 par rapport à 2020 (+26% pour les mouvements d’avions commerciaux). Ce qui, avant la crise sanitaire, aurait de quoi faire rêver.
Mais, avec 90 678 535 passagers qui ont transité par les aéroports tricolores l’année dernière, le niveau n’atteint qu’à peine 58% des chiffres de 2019.
« Ces chiffres sont évidemment catastrophiques pour la profession quand on sait que 80% des revenus viennent des trafics », rappelle Nicolas Paulissen, délégué général de l’UAF.
Roissy et Orly souffrent le plus
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Les aéroports français pourraient perdre 65% de leur trafic en 2021
Dans le détail, en termes de fréquentation des aéroports, l’année 2021 se divise en deux temps.
Sur les six premiers mois de l’année, les trafics aériens restent sur la même dynamique qu’en 2020 et ont du mal à redémarrer.
Avec la levée de certaines restrictions, l’arrivée des vaccins et la mise en place du passe sanitaire, la seconde moitié de l’année est automatiquement meilleure. En août 2021, par exemple, 13 millions de passagers ont été accueillis dans les aéroports français, soit une baisse de « seulement » 39% par rapport à 2019.
Sans surprise, le groupe Aéroports de Paris souffre le plus : -61% de trafic à Orly et à Roissy par rapport à 2019.
Les aéroports d’Outre-mer eux voient leurs trafics chuter de 57% en 2021, les aéroports régionaux métropolitains de 55%.
Maigre consolation, en comparaison avec ses voisins européens, la France a toutefois de meilleurs chiffres, portés par les trafics domestiques hexagonaux. L’ensemble des aéroports de l’UE voient en effet leurs trafics chuter de 65% en 2021 vs 2019.
Sur les six premiers mois de l’année, les trafics aériens restent sur la même dynamique qu’en 2020 et ont du mal à redémarrer.
Avec la levée de certaines restrictions, l’arrivée des vaccins et la mise en place du passe sanitaire, la seconde moitié de l’année est automatiquement meilleure. En août 2021, par exemple, 13 millions de passagers ont été accueillis dans les aéroports français, soit une baisse de « seulement » 39% par rapport à 2019.
Sans surprise, le groupe Aéroports de Paris souffre le plus : -61% de trafic à Orly et à Roissy par rapport à 2019.
Les aéroports d’Outre-mer eux voient leurs trafics chuter de 57% en 2021, les aéroports régionaux métropolitains de 55%.
Maigre consolation, en comparaison avec ses voisins européens, la France a toutefois de meilleurs chiffres, portés par les trafics domestiques hexagonaux. L’ensemble des aéroports de l’UE voient en effet leurs trafics chuter de 65% en 2021 vs 2019.
La Corse et le low cost tirent leur épingle du jeu
A noter que le classement des aéroports français s’en voit légèrement modifié. Seulement 14 plateformes dépassent le million de passagers.
Derrière Paris et Nice, Marseille Provence devient le 4e aéroport du pays, très légèrement devant Lyon-Saint Exupéry (voir classement ci-contre).
Un seul aéroport du top 25 améliore sa fréquentation depuis 2019 : Figaro - Sud Corse. La Corse, qui de manière générale, a profité de l’impossibilité des voyages loisirs à l’étranger, les aéroports d’Ajaccio- Napoléon Bonaparte et de Bastia - Poretta enregistrant des baisses mesurées de respectivement 12 et 23% de leurs trafics.
Tendance accélérée par la crise : la percée des trafics low cost. Les compagnies à bas coûts représentent désormais 39% des trafics en France, contre 35% avant la crise.
Si ce chiffre s’établit à seulement 9% à Paris-CDG, certains aéroports régionaux dépendent pour beaucoup plus des low cost : 80% à Nantes-Atlantique, 70% pour Bâle-Mulhouse, quasiment 100% pour Paris Beauvais.
« C’est la confirmation que le modèle low cost s’impose sur le court et moyen-courrier, comme étant le plus efficace dans un contexte d’après crise », indique Thomas Juin, à la tête de l’UAF.
Pour l’année 2022, bien que mesuré par les contextes sanitaires et géopolitiques à l’Est, ce dernier se range derrière les prévisions de l’ACI et de la DGAC prévoyant une baisse de trafic de seulement 30% par rapport à 2019.
« Si on se base sur les programmes des compagnies aériennes, sur l’ensemble des aéroports régionaux, on a une offre très encourageante. Sur les lignes domestiques low cost, certaines offres sont supérieures à 2019… », conclut-il optimiste.
Derrière Paris et Nice, Marseille Provence devient le 4e aéroport du pays, très légèrement devant Lyon-Saint Exupéry (voir classement ci-contre).
Un seul aéroport du top 25 améliore sa fréquentation depuis 2019 : Figaro - Sud Corse. La Corse, qui de manière générale, a profité de l’impossibilité des voyages loisirs à l’étranger, les aéroports d’Ajaccio- Napoléon Bonaparte et de Bastia - Poretta enregistrant des baisses mesurées de respectivement 12 et 23% de leurs trafics.
Tendance accélérée par la crise : la percée des trafics low cost. Les compagnies à bas coûts représentent désormais 39% des trafics en France, contre 35% avant la crise.
Si ce chiffre s’établit à seulement 9% à Paris-CDG, certains aéroports régionaux dépendent pour beaucoup plus des low cost : 80% à Nantes-Atlantique, 70% pour Bâle-Mulhouse, quasiment 100% pour Paris Beauvais.
« C’est la confirmation que le modèle low cost s’impose sur le court et moyen-courrier, comme étant le plus efficace dans un contexte d’après crise », indique Thomas Juin, à la tête de l’UAF.
Pour l’année 2022, bien que mesuré par les contextes sanitaires et géopolitiques à l’Est, ce dernier se range derrière les prévisions de l’ACI et de la DGAC prévoyant une baisse de trafic de seulement 30% par rapport à 2019.
« Si on se base sur les programmes des compagnies aériennes, sur l’ensemble des aéroports régionaux, on a une offre très encourageante. Sur les lignes domestiques low cost, certaines offres sont supérieures à 2019… », conclut-il optimiste.