L'aérien n'est pas un long fleuve tranquille et Jérome Arnaud commence à s'en faire une idée.
En septembre 2023, le directeur général du développement d'EDEIS criait victoire. L'offre de son entreprise, adossée à la Collectivité de Saint-Martin, remportait la mise, en reprenant partiellement Air Antilles, lors de la liquidation de la compagnie.
Après les nuits blanches pour élaborer rapidement un plan de reprise et de relance du transporteur, la fatigue a laissé place à l'euphorie.
Depuis Jérome Arnaud a changé de costume, un costume que certain ont vu trop grand pour lui. L'ancien directeur général d'EDEIS a été nommé PDG de la compagnie antillaise.
Les semaines sont passées, le temps de l'excitation parait bien loin, l'inquiétude a même traversé les rangs de la nouvelle version d'Air Antilles.
"Je dois avouer que nous sommes un peu perdus, il se dit tout et son contraire," nous rapportait, il y a peu un salarié.
Un flou artistique auquel le nouveau responsable de la compagnie a voulu mettre fin en prenant la parole sur TourMaG.com, afin d'éluder les problèmes, les uns après les autres, mais aussi démontrer qu'il y a bien un pilote dans l'ATR.
En septembre 2023, le directeur général du développement d'EDEIS criait victoire. L'offre de son entreprise, adossée à la Collectivité de Saint-Martin, remportait la mise, en reprenant partiellement Air Antilles, lors de la liquidation de la compagnie.
Après les nuits blanches pour élaborer rapidement un plan de reprise et de relance du transporteur, la fatigue a laissé place à l'euphorie.
Depuis Jérome Arnaud a changé de costume, un costume que certain ont vu trop grand pour lui. L'ancien directeur général d'EDEIS a été nommé PDG de la compagnie antillaise.
Les semaines sont passées, le temps de l'excitation parait bien loin, l'inquiétude a même traversé les rangs de la nouvelle version d'Air Antilles.
"Je dois avouer que nous sommes un peu perdus, il se dit tout et son contraire," nous rapportait, il y a peu un salarié.
Un flou artistique auquel le nouveau responsable de la compagnie a voulu mettre fin en prenant la parole sur TourMaG.com, afin d'éluder les problèmes, les uns après les autres, mais aussi démontrer qu'il y a bien un pilote dans l'ATR.
Air Antilles : où en est le plan de financement ?
Entre les historiques de maintenance des avions détenus par d'anciennes sociétés d'Eric Koury, les délais de stockage des appareils dépassés, les licences des pilotes périmées en mars, les conflits internes... les turbulences ont été nombreuses depuis sa prise de fonction.
La dernière en date : l'argent de la collectivité de Saint-Martin ne serait toujours pas arrivé sur les comptes, en raison du décès de la personne en charge des virements.
Des rumeurs balayaient par le PDG de la compagnie.
"Le plan de financement se déroule comme prévu avec, comme tout plan, des adaptations.
Le financement de la collectivité est voté et plus de 50% du financement est déjà versé à Air Antilles. L’engagement de la collectivité comme du groupe Edeis est total afin que la continuité territoriale puisse s’opérer rapidement," a expliqué Jérôme Arnaud, que nous avons contacté.
En, tout l'investissement est de 13,2 millions, dont déjà 7,2 millions d'euros qui auraient été d'ores et déjà versés. Le montant restant est attendu dans les prochaines semaines.
Quant à l'ouverture de capital annoncée sur TourMaG.com en novembre dernier, elle sera effective lorsque la compagnie aérienne aura obtenu sa licence d’exploitation, nous dit-on depuis Pointe-à-Pitre.
"Il était compliqué de créer une société à plus que deux entités, en raison de la rapidité du processus de reprise. Nous ouvrons le capital, mais il est clair que nous voulons contrôler la partie privée.
C'est un actionnariat minoritaire," nous détaillait, alors en novembre dernier Jérôme Arnaud.
La dernière en date : l'argent de la collectivité de Saint-Martin ne serait toujours pas arrivé sur les comptes, en raison du décès de la personne en charge des virements.
Des rumeurs balayaient par le PDG de la compagnie.
"Le plan de financement se déroule comme prévu avec, comme tout plan, des adaptations.
Le financement de la collectivité est voté et plus de 50% du financement est déjà versé à Air Antilles. L’engagement de la collectivité comme du groupe Edeis est total afin que la continuité territoriale puisse s’opérer rapidement," a expliqué Jérôme Arnaud, que nous avons contacté.
En, tout l'investissement est de 13,2 millions, dont déjà 7,2 millions d'euros qui auraient été d'ores et déjà versés. Le montant restant est attendu dans les prochaines semaines.
Quant à l'ouverture de capital annoncée sur TourMaG.com en novembre dernier, elle sera effective lorsque la compagnie aérienne aura obtenu sa licence d’exploitation, nous dit-on depuis Pointe-à-Pitre.
"Il était compliqué de créer une société à plus que deux entités, en raison de la rapidité du processus de reprise. Nous ouvrons le capital, mais il est clair que nous voulons contrôler la partie privée.
C'est un actionnariat minoritaire," nous détaillait, alors en novembre dernier Jérôme Arnaud.
Air Antilles : une reprise des vols avant le 1er mars 2024 ?
Un tour de table qui diluera la participation d'EDEIS, mais pas celle de la collectivité.
Si l'ouverture est conditionnée à l'obtention du certificat de transporteur aérien, nous savons qu'un acteur n'en fera pas partie.
D'après nos informations, Butterfly l'entreprise qui avait déposé une offre de reprise d'Air Antilles, avant de se ranger aux côtés d'EDEIS, a décliné la proposition, en raison d'un accord que la société juge déséquilibré.
Reste à savoir si le tissu entrepreneurial antillais est intéressé par le projet.
Pour l'heure, la mission principale de l'actuelle direction d'Air Antilles n'est pas tant de faire entrer de nouveaux actionnaires que d'obtenir la certification.
Le précieux document permettra de pouvoir lancer les opérations aériennes.
Rappelons que l'équipe dirigeante pensait pouvoir faire redécoller ses avions entre fin décembre et fin janvier. Ce ne sera pas le cas. Air Antillais réinventée anticipait alors le fait que la DGAC accélérerait l'étude du dossier, puisque la compagnie avait déjà une longue histoire.
Il n'y a pas eu de passe-droit.
"Pour se lancer, il est indispensable d'avoir beaucoup de cash. Puis administrativement parlant, pour monter un dossier, il faut avoir des compétences et une équipe entière dédiée.
Ce sont autant de compétences que nous trouvons de moins en moins, puisqu'il y a de moins en moins de compagnies aériennes," nous avouait le patron du transporteur.
Les haies dressées sur le chemin de la certification (problèmes administratifs, financiers, voir plus haut) ont retardé la reprise de l'activité et l'instruction du dossier par l'instance de régulation de l'aviation civile.
Pour autant, il n'est pas question de crier au loup, pour Jérôme Arnaud.
Si l'ouverture est conditionnée à l'obtention du certificat de transporteur aérien, nous savons qu'un acteur n'en fera pas partie.
D'après nos informations, Butterfly l'entreprise qui avait déposé une offre de reprise d'Air Antilles, avant de se ranger aux côtés d'EDEIS, a décliné la proposition, en raison d'un accord que la société juge déséquilibré.
Reste à savoir si le tissu entrepreneurial antillais est intéressé par le projet.
Pour l'heure, la mission principale de l'actuelle direction d'Air Antilles n'est pas tant de faire entrer de nouveaux actionnaires que d'obtenir la certification.
Le précieux document permettra de pouvoir lancer les opérations aériennes.
Rappelons que l'équipe dirigeante pensait pouvoir faire redécoller ses avions entre fin décembre et fin janvier. Ce ne sera pas le cas. Air Antillais réinventée anticipait alors le fait que la DGAC accélérerait l'étude du dossier, puisque la compagnie avait déjà une longue histoire.
Il n'y a pas eu de passe-droit.
"Pour se lancer, il est indispensable d'avoir beaucoup de cash. Puis administrativement parlant, pour monter un dossier, il faut avoir des compétences et une équipe entière dédiée.
Ce sont autant de compétences que nous trouvons de moins en moins, puisqu'il y a de moins en moins de compagnies aériennes," nous avouait le patron du transporteur.
Les haies dressées sur le chemin de la certification (problèmes administratifs, financiers, voir plus haut) ont retardé la reprise de l'activité et l'instruction du dossier par l'instance de régulation de l'aviation civile.
Pour autant, il n'est pas question de crier au loup, pour Jérôme Arnaud.
Air Antilles : une reprise des vols avant la fin du 1er trimestre 2024 ?
"Nous estimons à ce stade pouvoir voler avant la fin du 1er trimestre. Une compagnie aérienne n’est pas une entreprise comme une autre.
Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour faire redémarrer la production ! Le plan se déroule donc comme prévu, le cap est maintenu.
Et fort heureusement d’ailleurs, car s’agissant de transport aérien, nous parlons d’exigences règlementaires indispensables. L’essentiel, c’est la confiance et elle est ici présente à tous les niveaux," tempère le PDG d'Air Antilles.
La reprise des vols est attendue autour du 1er mars 2024. Un laps de temps supplémentaire pour redécoller qui ne remettrait pas en cause la pérennité de l'entreprise.
L’ensemble de la documentation technique aurait été transmise aux différents organismes de contrôle de l'aviation civile. De plus, un audit de la Direction de la sécurité de l'Aviation civile (DSAC) est prévu à la fin du mois de janvier.
Quant à celui de l’Organisme pour la Sécurité de l'Aviation Civile (OSAC) devrait avoir lieu début février. Une fois toutes les remarques reçues et soldées, Air Antilles pourra obtenir sa licence d'exploitation et lancer la commercialisation de ses vols.
D'ailleurs, sur la page Facebook de la compagnie, un texte a été posté à l'attention des voyageurs, pour les informer de la reprise prochaine de l'activité. Il n'y est pas encore possible de réserver des billets d'avion.
A noter la nouvelle identité visuelle de la marque.
Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour faire redémarrer la production ! Le plan se déroule donc comme prévu, le cap est maintenu.
Et fort heureusement d’ailleurs, car s’agissant de transport aérien, nous parlons d’exigences règlementaires indispensables. L’essentiel, c’est la confiance et elle est ici présente à tous les niveaux," tempère le PDG d'Air Antilles.
La reprise des vols est attendue autour du 1er mars 2024. Un laps de temps supplémentaire pour redécoller qui ne remettrait pas en cause la pérennité de l'entreprise.
L’ensemble de la documentation technique aurait été transmise aux différents organismes de contrôle de l'aviation civile. De plus, un audit de la Direction de la sécurité de l'Aviation civile (DSAC) est prévu à la fin du mois de janvier.
Quant à celui de l’Organisme pour la Sécurité de l'Aviation Civile (OSAC) devrait avoir lieu début février. Une fois toutes les remarques reçues et soldées, Air Antilles pourra obtenir sa licence d'exploitation et lancer la commercialisation de ses vols.
D'ailleurs, sur la page Facebook de la compagnie, un texte a été posté à l'attention des voyageurs, pour les informer de la reprise prochaine de l'activité. Il n'y est pas encore possible de réserver des billets d'avion.
A noter la nouvelle identité visuelle de la marque.
Air Antilles face à la concurrence d'Air France et Air Caraïbes
Les appareils sont pour l'heure stockés dans des hangars, en attendant de redesservir les Caraïbes.
"Les avions vont être déstockés dans l’optique d’une reprise rapide des vols.
Une vérification intégrale de la maintenance historique est en cours de réalisation par l’équipe d’Air Antilles. Cela sera un gage de sécurité et de fiabilité pour nos clients.
S’agissant des pilotes, ils ont commencé dès le mois de janvier des cycles de formation permettant de répondre aux exigences de la règlementation," estime le PDG d'Air Antilles.
Les licences de ces derniers expirent en mars 2024. Vous l'aurez compris, la compagnie est lancée dans une course contre-la-montre, dans laquelle il ne faudra pas louper les virages pour éviter d'aller au tapis.
Sur le sujet des lignes desservies, dans un premier temps, les vols se concentreront au départ et à l'arrivée de Saint-Martin, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Barthélemy.
"L'ouverture des nouvelles lignes ne se fera qu'à partir du moment où nous jugeons qu'il faille en ajouter. Nous pouvons envisager de rouvrir les lignes dans la région des Caraïbes, c'est tout à fait possible.
Nous aimerions aussi proposer des vols charters pour les agences de voyages et les tour-opérateurs, afin de proposer d'autres destinations," se projetait alors Jérôme Arnaud.
Avant de regarder dans le futur, Air Antilles doit déjà s'ancrer dans son présent et apprendre à revoler. Surtout que pendant ce temps, la concurrence n'a pas attendu.
Air France a positionné un avion entre la Guadeloupe et Saint-Martin et nous avons appris qu'Air Caraïbes a décidé d'affréter un ATR, pour le positionner dans la zone face au manque cruel de solutions pour la population.
"Les avions vont être déstockés dans l’optique d’une reprise rapide des vols.
Une vérification intégrale de la maintenance historique est en cours de réalisation par l’équipe d’Air Antilles. Cela sera un gage de sécurité et de fiabilité pour nos clients.
S’agissant des pilotes, ils ont commencé dès le mois de janvier des cycles de formation permettant de répondre aux exigences de la règlementation," estime le PDG d'Air Antilles.
Les licences de ces derniers expirent en mars 2024. Vous l'aurez compris, la compagnie est lancée dans une course contre-la-montre, dans laquelle il ne faudra pas louper les virages pour éviter d'aller au tapis.
Sur le sujet des lignes desservies, dans un premier temps, les vols se concentreront au départ et à l'arrivée de Saint-Martin, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Barthélemy.
"L'ouverture des nouvelles lignes ne se fera qu'à partir du moment où nous jugeons qu'il faille en ajouter. Nous pouvons envisager de rouvrir les lignes dans la région des Caraïbes, c'est tout à fait possible.
Nous aimerions aussi proposer des vols charters pour les agences de voyages et les tour-opérateurs, afin de proposer d'autres destinations," se projetait alors Jérôme Arnaud.
Avant de regarder dans le futur, Air Antilles doit déjà s'ancrer dans son présent et apprendre à revoler. Surtout que pendant ce temps, la concurrence n'a pas attendu.
Air France a positionné un avion entre la Guadeloupe et Saint-Martin et nous avons appris qu'Air Caraïbes a décidé d'affréter un ATR, pour le positionner dans la zone face au manque cruel de solutions pour la population.