La liquidation d'Air Méditerranée pourrait renchérir les tarifs des affrètements estivaux des tour-opérateurs. DR
La liquidation d’Air Méditerranée n’est pas une grande surprise pour les professionnels du tourisme.
La compagnie, placée en redressement judiciaire depuis janvier 2015, avait pourtant bien rempli son carnet de vols estival.
Et la baisse des prix du carburant aurait pu lui accorder un sursis supplémentaire.
Mais le tribunal en a décidé autrement.
Les textes n’ont toutefois pas encore été publiés au Journal Officiel.
En attendant, la DGAC a prolongé son certificat de transporteur jusqu’à la fin du mois.
Mais ses avions n’ayant plus le droit de décoller, et les PNC ne s’étant pas présentés mardi 16 février 2016, les clients qui ont acheté en direct peuvent demander le remboursement de leur billet au service clients à l’adresse suivante : service-clients@air-mediterranee.fr.
Ceux qui sont passés par une agence de voyages doivent appeler leur conseiller, les tour-opérateurs étant tenus de leur trouver une solution.
Du coté du BSP, aucun dépôt ne sécurise les ventes négatives. Mais les responsables France ne sont pas vraiment inquiets, car une caution avait été versée à la caisse des dépôts et consignations, à disposition du liquidateur.
La compagnie, placée en redressement judiciaire depuis janvier 2015, avait pourtant bien rempli son carnet de vols estival.
Et la baisse des prix du carburant aurait pu lui accorder un sursis supplémentaire.
Mais le tribunal en a décidé autrement.
Les textes n’ont toutefois pas encore été publiés au Journal Officiel.
En attendant, la DGAC a prolongé son certificat de transporteur jusqu’à la fin du mois.
Mais ses avions n’ayant plus le droit de décoller, et les PNC ne s’étant pas présentés mardi 16 février 2016, les clients qui ont acheté en direct peuvent demander le remboursement de leur billet au service clients à l’adresse suivante : service-clients@air-mediterranee.fr.
Ceux qui sont passés par une agence de voyages doivent appeler leur conseiller, les tour-opérateurs étant tenus de leur trouver une solution.
Du coté du BSP, aucun dépôt ne sécurise les ventes négatives. Mais les responsables France ne sont pas vraiment inquiets, car une caution avait été versée à la caisse des dépôts et consignations, à disposition du liquidateur.
Les TO s'activent pour trouver des avions et opérer leur programme d'été
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Concernant les tour-opérateurs, les équipes transports s'activent pour trouver un plan B.
« Heureusement, nous ne sommes pas en haute saison », philosophe Aurélien Aufort, directeur général adjoint de Voyamar.
Chez Fram, partenaire historique d’Air Méditerranée, on est sur le point de signer avec un broker qui assurera le retour des passagers actuellement aux Canaries.
Transat, qui co-affrète pour environ 5 à 10% de son offre, part également à la recherche de nouveaux avions, en espérant ne pas être contraint de modifier les horaires des vols ou les villes de départs.
Chez Top Of Travel, on espère que les alternatives via des brokeurs ne seront pas trop coûteuses.
Car trouver un transporteur équivalent à Air Méditerranée risque d'être compliqué. La compagnie était fortement implantée en province et exploitait des Airbus A321 de 220 sièges, assez rares sur le marché français.
« Il n’y a plus beaucoup d’appareils disponibles pour la saison estivale, surtout les samedis et dimanches », remarque Benjamin Sinclair, le directeur général d’Air Charter Service.
Cette liquidation va certainement faire l'affaire de JetAirFly, qui s'est implantée à Toulouse. D'autres compagnies sont également évoquées, comme la Tchèque Travel Service.
Certains tour-opérateurs, qui ont pris des engagements conséquents sur d'autres compagnies, pourraient tirer leur épingle du jeu et revendre à prix d'or leurs sièges vacants à leurs concurrents en manque de disponibilités...
« Heureusement, nous ne sommes pas en haute saison », philosophe Aurélien Aufort, directeur général adjoint de Voyamar.
Chez Fram, partenaire historique d’Air Méditerranée, on est sur le point de signer avec un broker qui assurera le retour des passagers actuellement aux Canaries.
Transat, qui co-affrète pour environ 5 à 10% de son offre, part également à la recherche de nouveaux avions, en espérant ne pas être contraint de modifier les horaires des vols ou les villes de départs.
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Une offre de reprise de dernière minute : un acharnement thérapeutique ?
De son coté, la direction d’Air Méditerranée ne reste pas les bras croisés et dispose de sept jours pour faire appel.
Une solution envisagée par certains salariés, conseillés par Fernand Danan, un homme qui vient tout juste de débarquer dans cette affaire.
Il se présente comme un banquier d’investissement à l’étranger, ancien commandant de bord chez AOM.
Lundi 15 février 2016, il a dévoilé un dossier de reprise en dernière minute au tribunal de commerce de Tarbes que le juge n’a pas daigné examiner.
Il nous assure pourtant qu’il apportera une offre « avec évidence de fonds » d’ici la fin de la semaine, dès qu’il aura reçu le versement de 10 millions d’euros, provenant de « fonds d’investissements privés européens ».
Il aurait également conclu un accord avec le loueur AerCap, qui a pourtant rapatrié ses Airbus lundi 15 février, de peur qu’ils ne soient confisqués par le tribunal.
La proposition de Fernand Danan ressemble plus à un acharnement thérapeutique qu’à une offre de la dernière chance.
Elle laisse certains salariés bien sceptiques.
"Étonnamment, on retrouve les mêmes "sauveurs de la dernière chance" à notre chevet. Fernand Danan s'est reconverti dans le conseil après AOM, comme Antoine Bru. On peut s'interroger sur ce qui motive ce type de repreneurs, qui apportent plus de promesses que de capitaux..."
Une solution envisagée par certains salariés, conseillés par Fernand Danan, un homme qui vient tout juste de débarquer dans cette affaire.
Il se présente comme un banquier d’investissement à l’étranger, ancien commandant de bord chez AOM.
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Il nous assure pourtant qu’il apportera une offre « avec évidence de fonds » d’ici la fin de la semaine, dès qu’il aura reçu le versement de 10 millions d’euros, provenant de « fonds d’investissements privés européens ».
Il aurait également conclu un accord avec le loueur AerCap, qui a pourtant rapatrié ses Airbus lundi 15 février, de peur qu’ils ne soient confisqués par le tribunal.
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