Airbnb-JO : les Gîtes de France réclament une réponse politique pour défendre ses propriétaires

Une semaine après l'annonce du partenariat d'envergure entre Airbnb et le le Comité International Olympique (CIO) organisateur des JO, l'ensemble de l'écosystème touristique a réagi.

Après la vive réaction de la mairie de Paris, la colère noire de Roland Héguy (UMIH), c'est aux Gîtes de France de s'interroger sur la teneur de ce rapprochement marketing.

Maintenant adossé à Clévacances, le réseau s'insurge contre ce partenariat qui "dénonce le rôle fondamental des filières natives sur le marché touristique français.

Il serait illusoire de croire que ces impacts en soient limités aux seuls Jeux Olympiques, ou encore circonscrits à la région Île-de-France" affirme un communiqué de presse des Gîtes de France.

En effet, le rayonnement de l'événement ne va pas se limiter à la seule région proche de la capitale française, puisque la plateforme de réservations verra son nom inscrit un peu partout sur le territoire.

Avec ses 54 000 propriétaires et ses 87 000 hébergements, les Gîtes de France représentent un volume d'affaires de 1,1 milliard d’euros et près de 478 millions d’euros de recettes fiscales au bénéfice de l’État.

Autant de chiffres qui pourraient être remis en cause par le partenariat.

"Nos deux réseaux soutiennent avec force la démarche de la profession hôtelière, et réclame une nouvelle fois une réponse politique ferme pour défendre nos propriétaires, et plus généralement les signes spécifiques de la qualité Française, qui portent depuis toujours un tourisme local fort et solidaire basé sur le respect des valeurs humaines à l’instar de l’évènement que représente la compétition olympique," conclut le communiqué de presse.

L'opération de communication d'Airbnb auprès du grand public est sans doute bonne pour la plateforme, mais elle a créé un véritable front professionnel.