Depuis les toits du Palais des Papes, la forêt de tuiles, les clochers du Vieil Avignon et la façade baroque de l’hôtel des Monnaies, la plus italienne de la cité - DR : J.-F.R.
Le Palais des Papes a beau recevoir près de 700 000 visiteurs par an, il protège encore des salles de toute intrusion publique.
Bâti par le pape Benoît XII à partir de 1334, le Palais Vieux et sa salle du conclave fait face au Palais Neuf, commandé en 1342 par son successeur, Clément VI.
Le tout forme un ensemble hétéroclite marqué par un style gothique provençal à l’architecture défensive et décorative.
Dans cet ensemble dépouillé se trouve le Grand Promenoir. Situé au-dessus de la Grande Chapelle et de l’escalier d’honneur, cet espace fermé à la visite est une galerie jadis réservée à la déambulation du pape.
Bâti par le pape Benoît XII à partir de 1334, le Palais Vieux et sa salle du conclave fait face au Palais Neuf, commandé en 1342 par son successeur, Clément VI.
Le tout forme un ensemble hétéroclite marqué par un style gothique provençal à l’architecture défensive et décorative.
Dans cet ensemble dépouillé se trouve le Grand Promenoir. Situé au-dessus de la Grande Chapelle et de l’escalier d’honneur, cet espace fermé à la visite est une galerie jadis réservée à la déambulation du pape.
Tours du Pape et de la Garde-Robe
Autre lieu remarquable, l’ensemble formé par les tours du Pape et de la Garde-Robe.
Si le public visite les chambres du Cerf (cabinet de travail de Clément VI) et du pape, il n’accède pas à l’oratoire Saint-Michel et au « Trésor Haut », la Libreria Magna.
Cette bibliothèque abritait la quasi-totalité des livres de Clément VI. On ne peut que l’imaginer.
Le retour définitif des souverains pontifes à Rome en 1403 s’accompagna du repli de toute « l’intendance ».
Si le public visite les chambres du Cerf (cabinet de travail de Clément VI) et du pape, il n’accède pas à l’oratoire Saint-Michel et au « Trésor Haut », la Libreria Magna.
Cette bibliothèque abritait la quasi-totalité des livres de Clément VI. On ne peut que l’imaginer.
Le retour définitif des souverains pontifes à Rome en 1403 s’accompagna du repli de toute « l’intendance ».
Sur les toits du palais
L’étape suivante conduit à l’étroite et remarquable galerie du conclave, garnie de croisée d’ogives soutenues par des barreaux de fer. Une technique qui a permis de bâtir le Palais Vieux et le Palais Neuf en 40 ans.
Nous voilà maintenant sur les toits, dominant la ville.
Au loin, par-delà le Rhône et son célèbre pont tronqué, apparait Villeneuve-lès-Avignon.
Au pied de l’édifice : la forêt de tuiles, les clochers du Vieil Avignon et la façade baroque de l’hôtel des Monnaies, la plus italienne de la cité (17e s.).
Il est temps d’aller explorer les rues et ruelles de la ville.
Nous voilà maintenant sur les toits, dominant la ville.
Au loin, par-delà le Rhône et son célèbre pont tronqué, apparait Villeneuve-lès-Avignon.
Au pied de l’édifice : la forêt de tuiles, les clochers du Vieil Avignon et la façade baroque de l’hôtel des Monnaies, la plus italienne de la cité (17e s.).
Il est temps d’aller explorer les rues et ruelles de la ville.
Petit Palais, ancienne livrée cardinalice
Première étape : le Petit Palais.
Trop souvent délaissé par les touristes, il est l’exemple éclatant d’une ancienne livrée cardinalice, ces demeures d’apparat bâties pour les cardinaux. Il en a existé une vingtaine entre Avignon et Villeneuve-lès-Avignon.
Cour intérieure, jardin ombragé, murs crénelés… sur trois niveaux, la bâtisse a fière allure.
Son apparence monumentale lui vient de sa transformation en palais de l’Evêché puis de l’Archevêché, aux 14e et 15e s.
Récupéré par la ville d’Avignon en 1960, le Petit Palais a conservé sa filiation italienne : depuis 1976, il abrite la collection Campana, un des plus beaux ensembles de primitifs italiens d’Europe, hors de la Botte.
Ceux qui ont admiré la salle Botticelli et ses chefs-d’œuvre « La Vierge et l’Enfant » et « Vénus et trois putti » ne diront pas le contraire…
Trop souvent délaissé par les touristes, il est l’exemple éclatant d’une ancienne livrée cardinalice, ces demeures d’apparat bâties pour les cardinaux. Il en a existé une vingtaine entre Avignon et Villeneuve-lès-Avignon.
Cour intérieure, jardin ombragé, murs crénelés… sur trois niveaux, la bâtisse a fière allure.
Son apparence monumentale lui vient de sa transformation en palais de l’Evêché puis de l’Archevêché, aux 14e et 15e s.
Récupéré par la ville d’Avignon en 1960, le Petit Palais a conservé sa filiation italienne : depuis 1976, il abrite la collection Campana, un des plus beaux ensembles de primitifs italiens d’Europe, hors de la Botte.
Ceux qui ont admiré la salle Botticelli et ses chefs-d’œuvre « La Vierge et l’Enfant » et « Vénus et trois putti » ne diront pas le contraire…
Hôtel Galéans des Issarts
Derrière le Palais des Papes se cache le quartier de la Banasterie, véritable cluster d’hôtels particuliers.
Passé l’hôtel La Mirande et son décor 5 étoiles, cap sur la rue du Four et l’Hôtel Galéans des Issarts. Cette résidence privée s’ouvre l’été aux individuels, sur rendez-vous.
Symétrie parfaite de la bâtisse à deux niveaux, balustrade sur le toit, escaliers d’angle, jardin ombragé à l’avant, grande porte centrale sous un portique à fronton… le charme opère.
Propriétaires du 14e au 18e s., les Galéans, venus d’Italie, ont été l’une des plus puissantes familles d’Avignon.
Le second étage a depuis été transformé en appartements. Heureux locataires…
Passé l’hôtel La Mirande et son décor 5 étoiles, cap sur la rue du Four et l’Hôtel Galéans des Issarts. Cette résidence privée s’ouvre l’été aux individuels, sur rendez-vous.
Symétrie parfaite de la bâtisse à deux niveaux, balustrade sur le toit, escaliers d’angle, jardin ombragé à l’avant, grande porte centrale sous un portique à fronton… le charme opère.
Propriétaires du 14e au 18e s., les Galéans, venus d’Italie, ont été l’une des plus puissantes familles d’Avignon.
Le second étage a depuis été transformé en appartements. Heureux locataires…
Jusqu’à sept confréries de pénitents
Un passage à l’intrigante chapelle voisine des Pénitents Noirs en dit long sur l’emprise religieuse à Avignon.
Bâtie aux 17e et 18e s. dans un pur style baroque, elle rappelle que la cité accueillit jusqu’à sept confréries de pénitents.
Fondée en 1586 par des Italiens d’Avignon, les pénitents Noirs s’occupaient des prisonniers et des aliénés.
Aujourd’hui vouée au culte catholique traditionnel, la chapelle n’est ouverte que pendant les offices du vendredi et du samedi.
La confrérie organise sa procession des pénitents au rocher des Doms, le dimanche avant les Rameaux.
Bâtie aux 17e et 18e s. dans un pur style baroque, elle rappelle que la cité accueillit jusqu’à sept confréries de pénitents.
Fondée en 1586 par des Italiens d’Avignon, les pénitents Noirs s’occupaient des prisonniers et des aliénés.
Aujourd’hui vouée au culte catholique traditionnel, la chapelle n’est ouverte que pendant les offices du vendredi et du samedi.
La confrérie organise sa procession des pénitents au rocher des Doms, le dimanche avant les Rameaux.
Divine Comédie !
Toujours dans ce quartier de la Banasterie, les touristes CSP++ pourront loger à la Divine Comédie. Un must absolu.
Imaginez un havre de silence au fond d’une impasse ; un jardin de cyprès et de bambous, le plus grand intra muros d’Avignon, hors congrégations religieuses (2 600 m²) ; un spa et un bassin de nage ; un piano-bar ouvert en période de festival ; le chant des cigales…
Gilles Jauffret et son compère Amaury de Villoutreys ont vu grand en rachetant la bâtisse, aménagée pour retrouver l’esprit du 19e s.
La maison, une fois n’est pas coutume, est l’ancienne livrée d’un cardinal, celui de Saluces. Elle abrite désormais cinq chambres d’hôtes de charme et un appartement.
Imaginez un havre de silence au fond d’une impasse ; un jardin de cyprès et de bambous, le plus grand intra muros d’Avignon, hors congrégations religieuses (2 600 m²) ; un spa et un bassin de nage ; un piano-bar ouvert en période de festival ; le chant des cigales…
Gilles Jauffret et son compère Amaury de Villoutreys ont vu grand en rachetant la bâtisse, aménagée pour retrouver l’esprit du 19e s.
La maison, une fois n’est pas coutume, est l’ancienne livrée d’un cardinal, celui de Saluces. Elle abrite désormais cinq chambres d’hôtes de charme et un appartement.
Piétonisation progressive du cœur de ville
Quittons la Banasterie pour mettre cap au sud, direction la rue des Fourbisseurs et le quartier de la rue des Lices.
On se félicite au passage de la piétonisation progressive du cœur de ville.
Coup d’œil à l’église Saint-Pierre et à son splendide portail en bois sculpté, avant l’arrêt à la Maison Fogasses, grand hôtel particulier rebâti au 16e s. Il a été aménagé en maison d’hôtes.
L’ex-propriété de l’évêque d’Avignon aux 12e et 13e s., avec son immense jardin à l’arrière, a bien changé. Elle est devenue une demeure bohême chic, dotée de six appartements.
On se félicite au passage de la piétonisation progressive du cœur de ville.
Coup d’œil à l’église Saint-Pierre et à son splendide portail en bois sculpté, avant l’arrêt à la Maison Fogasses, grand hôtel particulier rebâti au 16e s. Il a été aménagé en maison d’hôtes.
L’ex-propriété de l’évêque d’Avignon aux 12e et 13e s., avec son immense jardin à l’arrière, a bien changé. Elle est devenue une demeure bohême chic, dotée de six appartements.
Louis XIV à Avignon
On progresse au sud. Admirons au passage trois autres beaux ouvrages : les hôtels d’Honorati de Jonquerettes, de Fortia de Montréal et surtout Berton de Crillon (tous rue du Roi René).
Ce dernier accueillait la cour de Louis XIV lorsqu’elle venait à Avignon, notamment la duchesse de Montpensier.
N’hésitez pas à grimper l’escalier décoré de peintures murales, il est splendide.
Ce dernier accueillait la cour de Louis XIV lorsqu’elle venait à Avignon, notamment la duchesse de Montpensier.
N’hésitez pas à grimper l’escalier décoré de peintures murales, il est splendide.
Médiathèque… dans la livrée Ceccano
Près des remparts, sur la place des Corps-Saints, l’ex-église du couvent des Célestins témoigne de la reprise en main du royaume de France à Avignon. Ce lieu aujourd’hui dépouillé accueille des expositions et s’ouvre à ces occasions.
Reste à voir dans cette partie de la ville l’endroit le plus méconnu : la livrée Ceccano.
Rue des Laboureurs s’élève… la médiathèque, sans doute le plus beau témoignage des livrées cardinalices d’Avignon.
Dans cette petite forteresse intacte du Moyen Age, les plafonds et les murs des salles de lecture abritent encore des décors muraux d’origine du 14e s. Courez-y !
Reste à voir dans cette partie de la ville l’endroit le plus méconnu : la livrée Ceccano.
Rue des Laboureurs s’élève… la médiathèque, sans doute le plus beau témoignage des livrées cardinalices d’Avignon.
Dans cette petite forteresse intacte du Moyen Age, les plafonds et les murs des salles de lecture abritent encore des décors muraux d’origine du 14e s. Courez-y !
Pratique
Office de tourisme d’Avignon : avignon-tourisme.com
Hébergement-restauration :
• Divine Comédie - la-divine-comedie.com
Suites d’hôtes de prestige. Chambres à partir de 350€ la nuit.
• Carré du Palais : carredupalais.fr
Restaurant au cadre chic-lounge. Bistrot et bar à vin. Premier menu à 25,90€.
• L’Epicerie de Ginette : un bistrot à tartines pour manger simple à midi.
Visiter
Palais des Papes : palais-des-papes.com
Palais du Roure - avignon-tourisme.com/activites/palais-du-roure-centre-de-culture-provencale
Dans l’ancien hôtel de Baroncelli-Javon, un intéressant musée d’arts et de traditions populaires. Nombreuses expositions.
Hébergement-restauration :
• Divine Comédie - la-divine-comedie.com
Suites d’hôtes de prestige. Chambres à partir de 350€ la nuit.
• Carré du Palais : carredupalais.fr
Restaurant au cadre chic-lounge. Bistrot et bar à vin. Premier menu à 25,90€.
• L’Epicerie de Ginette : un bistrot à tartines pour manger simple à midi.
Visiter
Palais des Papes : palais-des-papes.com
Palais du Roure - avignon-tourisme.com/activites/palais-du-roure-centre-de-culture-provencale
Dans l’ancien hôtel de Baroncelli-Javon, un intéressant musée d’arts et de traditions populaires. Nombreuses expositions.