© Ryanair
Si la fièvre sociale monte progressivement depuis un an chez Ryanair, entraînant l’été dernier les premières grèves de l’histoire de la compagnie low cost irlandaise, elle en subit, jour après jour, les conséquences.
La semaine dernière encore, cinq ministres européens du travail ont mis une nouvelle fois la pression sur le transporteur.
Cinq d’entre eux appellent Ryanair à appliquer d’urgence le droit du travail des pays où elle opère sous peine de risque juridique.
La France et l’Espagne ont, de leur côté, prévenu que « la compagnie et ses sous-traitants s’exposent à des risques juridiques en n’appliquant pas les lois locales du droit du travail ».
Contactée, la compagnie fait valoir les récents accords passés avec ses syndicats à travers l’Europe (en Allemagne, au Portugal, en Espagne et en Belgique pour les plus récents) et nous a fait parvenir la réaction suivante : « Ryanair se conforme pleinement à toutes les lois européennes sur l’emploi.
Ryanair continue de négocier avec nos citoyens et leurs syndicats à travers l’Europe et nous avons déjà confirmé que nous proposons des contrats en conformité aux lois locales ».
La semaine dernière encore, cinq ministres européens du travail ont mis une nouvelle fois la pression sur le transporteur.
Cinq d’entre eux appellent Ryanair à appliquer d’urgence le droit du travail des pays où elle opère sous peine de risque juridique.
La France et l’Espagne ont, de leur côté, prévenu que « la compagnie et ses sous-traitants s’exposent à des risques juridiques en n’appliquant pas les lois locales du droit du travail ».
Contactée, la compagnie fait valoir les récents accords passés avec ses syndicats à travers l’Europe (en Allemagne, au Portugal, en Espagne et en Belgique pour les plus récents) et nous a fait parvenir la réaction suivante : « Ryanair se conforme pleinement à toutes les lois européennes sur l’emploi.
Ryanair continue de négocier avec nos citoyens et leurs syndicats à travers l’Europe et nous avons déjà confirmé que nous proposons des contrats en conformité aux lois locales ».
Saisie conservatoire
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En France pourtant, des collectivités commencent à perdre patience.
Jeudi 8 novembre 2018, alors qu’un avion Ryanair s’apprêtait à relier Bordeaux à Londres, un huissier mandaté par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) pour le compte du département de la Charente a fait saisir l’appareil.
La raison : une dette de la compagnie de 525 000 euros au département de la Charente, dans le cadre d’un remboursement de subventions jugées illégales à l’époque où les Irlandais assuraient encore une ligne entre Angoulême et Londres.
Une décision extrême qui a rapidement porté ses fruits et forcé Michael O’Leary à sortir son chéquier en urgence.
Dès vendredi, Ryanair a versé la quasi-intégralité de la somme réclamée, à 678 euros près. « La saisie a été levée à 12h30. La somme a été versée et la compagnie a récupéré son avion », a expliqué la DGAC.
« Il est regrettable que l’Etat ait été contraint de procéder à cette mesure qui a entraîné d’invivables désagréments pour les 149 passagers de l’avion immobilisé », poursuit un communiqué. Sur ce sujet, la compagnie n’a pas souhaité réagir.
Et les déboires des Irlandais se poursuivent même de l’autre côté de l’Atlantique.
Jeudi 8 novembre 2018, alors qu’un avion Ryanair s’apprêtait à relier Bordeaux à Londres, un huissier mandaté par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) pour le compte du département de la Charente a fait saisir l’appareil.
La raison : une dette de la compagnie de 525 000 euros au département de la Charente, dans le cadre d’un remboursement de subventions jugées illégales à l’époque où les Irlandais assuraient encore une ligne entre Angoulême et Londres.
Une décision extrême qui a rapidement porté ses fruits et forcé Michael O’Leary à sortir son chéquier en urgence.
Dès vendredi, Ryanair a versé la quasi-intégralité de la somme réclamée, à 678 euros près. « La saisie a été levée à 12h30. La somme a été versée et la compagnie a récupéré son avion », a expliqué la DGAC.
« Il est regrettable que l’Etat ait été contraint de procéder à cette mesure qui a entraîné d’invivables désagréments pour les 149 passagers de l’avion immobilisé », poursuit un communiqué. Sur ce sujet, la compagnie n’a pas souhaité réagir.
Et les déboires des Irlandais se poursuivent même de l’autre côté de l’Atlantique.
Déboires en cascade
Michael O’Leary a ainsi vu arriver sur son bureau une plainte déposée à New York par l’un de ses actionnaires.
Celui-ci estime que la compagnie « a fait artificiellement monter le cours de son action en exagérant sa capacité à gérer les relations de travail et à comprimer ses coûts », d’après ce que rapporte Reuters.
A l’origine de la plainte : un fonds de pension d’Alabama qui veut obtenir un statut de recours collectif mais aussi et surtout des dédommagements pour les investisseurs qui ont acheté des titres Ryanair aux Etats-Unis en 2017 et 2018.
Dans le détail, la plainte accuse Ryanair d’avoir induit les investisseurs en erreur lors de ses communiqués de résultats et en évoquant la stabilité de ses relations sociales.
On peut y lire : « sans que les investisseurs aient été informés, la progression des bénéfices de l’entreprise a dès le départ été bâtie sur un socle non dévoilé et non tenable d’exploitation des travailleurs et de roulements du personnel ».
« Ryanair n’a pas encore reçu de documentation de ce type », nous fait savoir la compagnie. « Toutefois, ces réclamations sont vouées à l’échec car elles sont dépourvues de fondement actuel ou réel », indique un communiqué qui met en avant la bonne santé des actions Ryanair et minimise l’impact des grèves du personnel.
« Etant donné que Michael O’Leary est le 4e actionnaire de Ryanair, cette affirmation selon laquelle il commettrait une fraude en matière de sécurité (dont il serait l’un des plus gros perdants) est totalement absurde », ajoute un porte-parole de Ryanair.
Une nouvelle plainte qui vient s’additionner à la décision de la justice néerlandaise d’empêcher la fermeture annoncée de la base de la compagnie à Eindhoven, les motifs économiques avancés n’ayant pas suffit à convaincre.
La justice des Pays-Bas soupçonne Ryanair, à l’instar des syndicats de pilotes de la compagnie partout en Europe, de vouloir punir les pilotes néerlandais d'avoir participé aux récentes grèves.
Pour ne rien arranger, vient d'entrer en vigueur la controversée mesure de bagage cabine payant.
Depuis le 1er novembre, la première compagnie d’Europe en termes de passagers transportés fait ainsi payer à ses passagers les bagages cabine de moins de 10kg. L’autorité de la concurrence italienne a indiqué d’emblée qu’elle allait entamer des poursuites.
Celui-ci estime que la compagnie « a fait artificiellement monter le cours de son action en exagérant sa capacité à gérer les relations de travail et à comprimer ses coûts », d’après ce que rapporte Reuters.
A l’origine de la plainte : un fonds de pension d’Alabama qui veut obtenir un statut de recours collectif mais aussi et surtout des dédommagements pour les investisseurs qui ont acheté des titres Ryanair aux Etats-Unis en 2017 et 2018.
Dans le détail, la plainte accuse Ryanair d’avoir induit les investisseurs en erreur lors de ses communiqués de résultats et en évoquant la stabilité de ses relations sociales.
On peut y lire : « sans que les investisseurs aient été informés, la progression des bénéfices de l’entreprise a dès le départ été bâtie sur un socle non dévoilé et non tenable d’exploitation des travailleurs et de roulements du personnel ».
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« Etant donné que Michael O’Leary est le 4e actionnaire de Ryanair, cette affirmation selon laquelle il commettrait une fraude en matière de sécurité (dont il serait l’un des plus gros perdants) est totalement absurde », ajoute un porte-parole de Ryanair.
Une nouvelle plainte qui vient s’additionner à la décision de la justice néerlandaise d’empêcher la fermeture annoncée de la base de la compagnie à Eindhoven, les motifs économiques avancés n’ayant pas suffit à convaincre.
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Pour ne rien arranger, vient d'entrer en vigueur la controversée mesure de bagage cabine payant.
Depuis le 1er novembre, la première compagnie d’Europe en termes de passagers transportés fait ainsi payer à ses passagers les bagages cabine de moins de 10kg. L’autorité de la concurrence italienne a indiqué d’emblée qu’elle allait entamer des poursuites.