La résilience et la capacité du tourisme à muter sont aussi grandes que celle du virus qui sape aujourd’hui ses fondements… /crédit DepositPhoto
Que restera-t-il du tourisme d’après guerre (du coronavirus) dans les semaines et les mois à venir ?
Les plus pessimistes voire les collapsonistes diront que c’est la fin de cette activité telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Il est vrai que le confinement, la fermeture des frontières, la mise à terre du transport aérien et le sauvetage en urgence en France des distributeurs, grâce à une dérogation à la loi et à la législation européenne, militent en ce sens.
Si le "verrouillage" actuel de l’économie a permis de stopper l’hémorragie et de gagner du temps, ne nous leurrons pas : il va falloir enlever le garrot pour éviter que la plaie ne s’infecte.
C’est à partir de ce moment qu’on verra si oui ou non l’économie générale du système tient la route…
Or, les spéculations scientifiques actuelles sur la durée, la portée et les conséquences de la crise sanitaire ne portent pas à l’optimisme. Les craintes et les avertissements de "répliques", de nouveaux foyers voire (à l’instar de la grippe) d’un retour saisonnier, se multiplient.
Pour revenir à la "normale", nous devrons trouver un traitement efficace ou un vaccin. Or, l’un comme l’autre nous font défaut aujourd’hui, même si la chloroquine suscite beaucoup d’espoirs. En revanche, le vaccin, selon Sanofi, ne sera pas prêt avant 18 ou 24 mois dans le meilleur des cas.
Voilà pour le verre à moitié vide.
Les plus pessimistes voire les collapsonistes diront que c’est la fin de cette activité telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Il est vrai que le confinement, la fermeture des frontières, la mise à terre du transport aérien et le sauvetage en urgence en France des distributeurs, grâce à une dérogation à la loi et à la législation européenne, militent en ce sens.
Si le "verrouillage" actuel de l’économie a permis de stopper l’hémorragie et de gagner du temps, ne nous leurrons pas : il va falloir enlever le garrot pour éviter que la plaie ne s’infecte.
C’est à partir de ce moment qu’on verra si oui ou non l’économie générale du système tient la route…
Or, les spéculations scientifiques actuelles sur la durée, la portée et les conséquences de la crise sanitaire ne portent pas à l’optimisme. Les craintes et les avertissements de "répliques", de nouveaux foyers voire (à l’instar de la grippe) d’un retour saisonnier, se multiplient.
Pour revenir à la "normale", nous devrons trouver un traitement efficace ou un vaccin. Or, l’un comme l’autre nous font défaut aujourd’hui, même si la chloroquine suscite beaucoup d’espoirs. En revanche, le vaccin, selon Sanofi, ne sera pas prêt avant 18 ou 24 mois dans le meilleur des cas.
Voilà pour le verre à moitié vide.
Le schéma du tourisme actuel est en panne
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Pour ceux qui le voient plutôt à moitié plein, les motifs d’optimisme ne manquent pas.
D’abord parce que la plasticité du tourisme n’a jamais été prise en défaut.
Guerres, catastrophes naturelles, crises sanitaires, événements exceptionnels… rien ne semble pouvoir entamer l’extraordinaire volonté des voyageurs à boucler leur valise pour défricher de nouveaux horizons.
Mais dans le lot, il n’y a pas que des "touristes" : les affaires requièrent aussi un minimum de déplacements professionnels même si les nouvelles technologies permettent (très) provisoirement d'y pallier.
Même si la pandémie actuelle freine, voire rend impossible les voyages de quelque nature qu’ils soient, nous en sortirons. Il reste à voir, bien entendu, en quel état...
Une chose est sûre : le schéma du tourisme actuel, tel que nous le connaissons, est en panne. Combien de temps prendra la "réparation" et la remise en route des maillons de la chaîne (agences, TO, avions, hôtels, réceptifs, prestataires…) grippée ?
Personne n’a de réponse à cette question cruciale.
Ce que l’on sait, c’est que toutes ces envies déçues, toutes ces frustrations, toutes ces économies en pure perte, vont devoir être assouvies, d’une manière ou d’une autre.
D’abord parce que la plasticité du tourisme n’a jamais été prise en défaut.
Guerres, catastrophes naturelles, crises sanitaires, événements exceptionnels… rien ne semble pouvoir entamer l’extraordinaire volonté des voyageurs à boucler leur valise pour défricher de nouveaux horizons.
Mais dans le lot, il n’y a pas que des "touristes" : les affaires requièrent aussi un minimum de déplacements professionnels même si les nouvelles technologies permettent (très) provisoirement d'y pallier.
Même si la pandémie actuelle freine, voire rend impossible les voyages de quelque nature qu’ils soient, nous en sortirons. Il reste à voir, bien entendu, en quel état...
Une chose est sûre : le schéma du tourisme actuel, tel que nous le connaissons, est en panne. Combien de temps prendra la "réparation" et la remise en route des maillons de la chaîne (agences, TO, avions, hôtels, réceptifs, prestataires…) grippée ?
Personne n’a de réponse à cette question cruciale.
Ce que l’on sait, c’est que toutes ces envies déçues, toutes ces frustrations, toutes ces économies en pure perte, vont devoir être assouvies, d’une manière ou d’une autre.
Le tourisme affinitaire a de beaux jours devant lui
Du moins pour ceux qui en auront les moyens, car beaucoup de nos concitoyens risquent cet été de devoir brider leurs envies et se contenter de la portion congrue.
Avec un tissu économique mal en point, un endettement général des entreprises pour tenir le coup et un chômage qui risque de grimper en flèche dans les prochains mois, le tourisme affinitaire aura certainement de beaux jours devant lui cette année.
La distribution va devoir s’adapter en un temps record et trouver de nouveaux "débouchés" sous peine de voir ses rayons passablement dégarnis.
Bien entendu, et sous réserve que l’évolution géographique du coronavirus le permette, il ne sera pas facile de "réintermédier" le produit France, aujourd’hui à 90% aux mains des institutionnels.
Hélas, faute de véritable Producteur France, la vente en agences de l’Hexagone se résume à quelques produits packageables (Disneyland, Puy du Fou, Futuroscope, Pierre & Vacances…). Quelques réseaux s’y sont essayés (TourCom, Afat, Selectour…) mais sans grand succès.
Bien entendu, la donne actuelle rebat complètement les cartes.
Mais si producteurs et agences de voyages ne parviennent à changer de braquet, alors il y a fort à parier que l’Etat français devra dégainer un véritable Plan Marshall et mettre la main à la poche s’il veut préserver les 35 000 emplois du secteur.
Avec un tissu économique mal en point, un endettement général des entreprises pour tenir le coup et un chômage qui risque de grimper en flèche dans les prochains mois, le tourisme affinitaire aura certainement de beaux jours devant lui cette année.
La distribution va devoir s’adapter en un temps record et trouver de nouveaux "débouchés" sous peine de voir ses rayons passablement dégarnis.
Bien entendu, et sous réserve que l’évolution géographique du coronavirus le permette, il ne sera pas facile de "réintermédier" le produit France, aujourd’hui à 90% aux mains des institutionnels.
Hélas, faute de véritable Producteur France, la vente en agences de l’Hexagone se résume à quelques produits packageables (Disneyland, Puy du Fou, Futuroscope, Pierre & Vacances…). Quelques réseaux s’y sont essayés (TourCom, Afat, Selectour…) mais sans grand succès.
Bien entendu, la donne actuelle rebat complètement les cartes.
Mais si producteurs et agences de voyages ne parviennent à changer de braquet, alors il y a fort à parier que l’Etat français devra dégainer un véritable Plan Marshall et mettre la main à la poche s’il veut préserver les 35 000 emplois du secteur.
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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