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Covid-19 et pandémie : Stop ou encore ?

L'Editorial de Jean da Luz


Nous allons, pour la plupart, faire notre rentrée d’ici quelques jours. Contrairement à la covid-19, les vacances ont fait long feu, au sens propre comme au figuré. Et la question lancinante qui revient comme une antienne est celle-ci : à quoi ressemblera la reprise et à quoi devons-nous nous attendre pour les semaines et les mois à venir ?


Rédigé par le Lundi 26 Juillet 2021

Faire tourner nos entreprises et continuer à payer nos salariés, avec des revenus inexistants. Autant résoudre la quadrature du cercle, non ? /DepositPhoto
Faire tourner nos entreprises et continuer à payer nos salariés, avec des revenus inexistants. Autant résoudre la quadrature du cercle, non ? /DepositPhoto
Quand on lui posait la question sur l’amplitude des hivers au pays, Gilles Vigneault, avait une phrase définitive pour résumer la saison estivale : “Je me souviens de l’été dernier... c’était un jeudi !”

Au vu de la météo des derniers jours, on serait tenté de paraphraser le célèbre chansonnier québécois. Oui, disons-le sans ambages : nous avons un été de merde ... sur tous les plans !

Les beaux jours ont brillé par leur absence et les affaires par leur platitude. Et le plus grave c’est que ça va mal et ça dure !

Tremblements de terre, ouragans, incendies, dérèglements climatiques, fonte de la banquise, pandémies… jamais notre vieille planète n’aura d’autant accusé le coup.

Les rapports et les études se succèdent sur les cataclysmes qui nous pendent au nez dans les décennies futures.

Les indicateurs environnementaux connaissent une inflation galopante. La fonte inexorable des glaciers s’accélère et les plages s’érodent, les littoraux délétères se délitent et les menaces se font toujours plus pressantes.

Bref, il n’y a plus de saison et tout fout le camp, Madame Michou...

Nous sommes déjà jusqu’au cou depuis bientôt 30 mois

Mais comme il faut bien continuer à faire bouillir la marmite, nous avons, hélas, des soucis bien plus immédiats et terre à terre.

Par exemple, faire tourner nos entreprises et continuer à payer nos salariés, avec des revenus inexistants. Autant résoudre la quadrature du cercle, non ?

Nous sommes déjà jusqu’au cou depuis bientôt 30 mois et cela ne semble pas devoir s’arranger. Une situation qui persiste et signe… la fin de notre activité.

En effet, les écologistes qui prônent la décroissance devraient se frotter les mains. Jamais industrie ne s’est montrée aussi (involontairement) vertueuse.

Les villes qui naguère se plaignaient du sur-tourisme déplorent maintenant la manne des visiteurs. Les musées, hôtels et sites, mettent la clé sous la porte et les guides se reconvertissent dans l’épicerie fine ou l’économie circulaire.

Quant aux réceptifs, redevenus paysans, ils disparaissent peu à peu du paysage et emportent dans leur lopin expérience et savoir-faire.

La pandémie mondiale a fait prendre conscience à ceux qui nous gouvernent de l’importance de notre secteur.

Il suffit de lire la nomenclature et l'inventaire à la Prévert des entreprises aidées pour s’en convaincre.

Or, si l’économie française a redressé la tête, il n’en va pas de même pour le tourisme. Ceci alors même que le remboursement des PGE se profile à l’horizon et que l’épée de Damoclès du remboursement des avoirs n’a jamais paru aussi plus tranchante.

Le reflux de la prise en charge du chômage partiel, conjugué avec un retour des charges et une activité quasi-nulle dans un contexte économique aggravé par l’explosion du variant Delta, est une véritable grenade dégoupillée. Jamais l’industrie du tourisme n’avait connu pareille tourmente.

Elle est désormais genou à terre et, sans un remède de cheval, c’est l’estocade finale qui l’attend.

Le Gouvernement doit-il en faire davantage pour les professionnels ?

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Jean Da Luz L'éditorial de Jean Da Luz Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Pierre le 23/08/2021 09:28 | Alerter
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Oui effectivement , circulez il n’y a plus rien à voir !

2.Posté par Jey le 23/08/2021 10:23 | Alerter
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Syndrome de la casserole et de la genouille. Le plus dur c’est l’atterrissage pas la chute. Un secteur en première ligne du dérèglement climatique qui a un déficit de formation tel sur l’abîme écologique dans lequel nous sommes. Il est temps de prendre la mesure de la crise, le covid c’est l’aperitif.

A moins de faire du tourisme local. Point de salut si vous restez sur un usage massif des énergies fossiles compensées ou non.

Il est temps de se former. Sur l’énergie. Le climat (pas la météo). Sur l’effet rebond. Sur l’anthropocene. Sur les low tech.

Jancovici. Philippe bihouix. Aurélien barreau. Et tant d’autres diffusent des vidéos indispensables sur ces sujets. Je ne parle mm pas de la convention citoyenne qui a fait un excellent travail de propositions mais en deçà de ce qui doit être fait par volonté d’évolution progressive.

Mais il faut du temps pour se former. Laissez 3h à votre agenda. Bien plus qu’un article comme ici sans arguments factuels. Juste une opinion. Nous n’avons pas besoin d’opinion pour flatter notre instinct grégaire. Mais d’arguments scientifiques. Laissez les journalistes là où ils sont. La complexité de la société ne permet une compréhension globale en 10 mn de lecture d’article traité par un non spécialiste du climat ou des ressources. Il est temps de bachoter sérieusement et se sortir de sa vision courtermiste de fin de mois. L’enjeu c’est notre terre là où nous habitons. La crise écologique frappe jusqu’à votre porte. N’importe où. Le tourisme ultra carboné était un luxe qu’il va falloir abandonner immédiatement.

Regardez au moins cette conférence de jancovici. X des mines. Fondateur de la société carbone 4 et de la fondation the shift project. Haut conseil à la CCC.

https://m.youtube.com/watch?v=Vjkq8V5rVy0

3.Posté par marc le 23/08/2021 11:49 | Alerter
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la grande majorité des pays ne sont pas vaccinés et donc de nouveaux variants apparaitront donc pas de reprise avant 2024 au mieux

4.Posté par Pierre le 23/08/2021 14:57 | Alerter
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Jey n’a décidément rien compris ! L’article du rédacteur en chef est pourtant très clair .

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