En 2020, il y eut de jolis moments où l’on se prit à rêver d’un monde meilleur et notamment d’un tourisme amendé, réformé, revisité, repensé et exempté de ses erreurs passées - DR : DepositPhotos.com, baramee2017
Nos espérances sont pourtant simples : elles portent sur notre bien capital, notre santé.
Or, pour la première fois depuis le début de l’ère industrielle, celle-ci n’est pas garantie.
Pire, elle a été violemment atteinte notamment dans les zones que l’on croyait préservées : Europe et Amérique.
Une dégringolade magistrale depuis ce piédestal où une bonne part des habitants de cette planète s’étaient juchés, certains de leur toute puissance.
Oui, un minuscule virus a fait chuter l’humanité, l’a clouée chez elle, l’a réduite à renoncer à tout ce qui n’était pas considéré comme essentiel ; et peu à peu la dystopie s’est écrite, toute seule, sans même que l’on force le trait : rues vides, écoles fermées, cafés, restaurants et salles de spectacles verrouillés, musées abandonnés incapables de payer leurs factures de chauffage et d’électricité, zoos incapables de nourrir leurs animaux, avions désespérément à l’arrêt, réunions de famille limitées voire annulées…
Une dystopie aux goûts de descente aux enfers car hélas, le bout du tunnel n’est pas encore en vue.
Or, pour la première fois depuis le début de l’ère industrielle, celle-ci n’est pas garantie.
Pire, elle a été violemment atteinte notamment dans les zones que l’on croyait préservées : Europe et Amérique.
Une dégringolade magistrale depuis ce piédestal où une bonne part des habitants de cette planète s’étaient juchés, certains de leur toute puissance.
Oui, un minuscule virus a fait chuter l’humanité, l’a clouée chez elle, l’a réduite à renoncer à tout ce qui n’était pas considéré comme essentiel ; et peu à peu la dystopie s’est écrite, toute seule, sans même que l’on force le trait : rues vides, écoles fermées, cafés, restaurants et salles de spectacles verrouillés, musées abandonnés incapables de payer leurs factures de chauffage et d’électricité, zoos incapables de nourrir leurs animaux, avions désespérément à l’arrêt, réunions de famille limitées voire annulées…
Une dystopie aux goûts de descente aux enfers car hélas, le bout du tunnel n’est pas encore en vue.
Vers un autre monde ?
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Pourtant, il y eut aussi de jolis moments où l’on se prit à rêver d’un monde meilleur et notamment d’un tourisme amendé, réformé, revisité, repensé et exempté de ses erreurs passées.
A la vue de petits canards sur la place du Palais Royal à Paris ou de méduses dans la lagune désertée de Venise et à celle d’un ciel étoilé, les rêveurs dont j’ai fait un moment partie, ont cru qu’un autre monde était possible et que le tourisme allait se réinventer.
Mais qu’était cet autre monde ? Comment se dessinait cette utopie à laquelle on se prit à rêver ? A y regarder de plus près, cet autre monde que la majorité des professionnels du tourisme et de leurs clients ont imaginé était un monde sans avions, sans voitures, sans plages et stations de ski bondées de touristes bruyants et sans gêne.
C’était un monde redonnant la première place à la nature, à ses parfums, à ses bruits, à ses premiers habitants : les insectes et les oiseaux, à ses paysages.
C’était en fait un monde sans touristes gênants se mitraillant de selfies prêts à être instagramés.
C’était un monde idéal dans lequel était cependant proposés hôtels et restaurants de qualité, parcs, jardins, plages, pistes de ski équipées, routes sécurisées et même quelques aéroports où de petits avions et des hôtesses gantées servaient du champagne à bord.
En somme, le fantasme du tourisme de demain était totalement calqué sur la réalité du tourisme d’hier, celui des « happy few » qui n’étaient que quelques dizaines de millions à visiter Madrid, Amsterdam ou Capri dans les années cinquante.
A la vue de petits canards sur la place du Palais Royal à Paris ou de méduses dans la lagune désertée de Venise et à celle d’un ciel étoilé, les rêveurs dont j’ai fait un moment partie, ont cru qu’un autre monde était possible et que le tourisme allait se réinventer.
Mais qu’était cet autre monde ? Comment se dessinait cette utopie à laquelle on se prit à rêver ? A y regarder de plus près, cet autre monde que la majorité des professionnels du tourisme et de leurs clients ont imaginé était un monde sans avions, sans voitures, sans plages et stations de ski bondées de touristes bruyants et sans gêne.
C’était un monde redonnant la première place à la nature, à ses parfums, à ses bruits, à ses premiers habitants : les insectes et les oiseaux, à ses paysages.
C’était en fait un monde sans touristes gênants se mitraillant de selfies prêts à être instagramés.
C’était un monde idéal dans lequel était cependant proposés hôtels et restaurants de qualité, parcs, jardins, plages, pistes de ski équipées, routes sécurisées et même quelques aéroports où de petits avions et des hôtesses gantées servaient du champagne à bord.
En somme, le fantasme du tourisme de demain était totalement calqué sur la réalité du tourisme d’hier, celui des « happy few » qui n’étaient que quelques dizaines de millions à visiter Madrid, Amsterdam ou Capri dans les années cinquante.
L’illusion d’une utopie...
Une véritable utopie en somme ou plutôt l’illusion d’une utopie. Car ce tourisme là est condamné. On le sait.
Même quand nous aurons retrouvé nos esprits, il faudra bien faire ses comptes et reconquérir un client déprimé prêt à tout accepter pour pouvoir sortir de chez lui.
Il faudra offrir à tous un droit aux vacances, durant les meilleures saisons de l’année. Même réparée, l’utopie aura donc toujours un goût de dystopie.
Celui d’une dystopie post-covidienne dont les séquelles ne seront pas totalement effacées.
Mais pas que : quand on voit les images du Capitole à Washington envahi par des foules hystérisées par un président fanatique, on ne peut que craindre le pire.
Bonne année tout de même, que nous allons essayons d’explorer à travers la série d’articles que Futuroscopie proposera à un rythme bimensuel à ses abonnés. Quelques articles d’archives récentes sont aussi proposés en complément.
Même quand nous aurons retrouvé nos esprits, il faudra bien faire ses comptes et reconquérir un client déprimé prêt à tout accepter pour pouvoir sortir de chez lui.
Il faudra offrir à tous un droit aux vacances, durant les meilleures saisons de l’année. Même réparée, l’utopie aura donc toujours un goût de dystopie.
Celui d’une dystopie post-covidienne dont les séquelles ne seront pas totalement effacées.
Mais pas que : quand on voit les images du Capitole à Washington envahi par des foules hystérisées par un président fanatique, on ne peut que craindre le pire.
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