Les 5 personnalités préférées des professionnels pour succéder à Jean-Pierre Mas, président d'EdV /crédit DepositPhoto
A l’occasion de son 25e anniversaire en 2023, TourMaG.com décline le chiffre “25” au travers de différentes thématiques et initiatives rédactionnelles.
Nous avons interrogé, en début d’année, les professionnels sur la succession de Jean-Pierre Mas à la tête d’EDV, en vous présentant arbitrairement 25 candidat(e)s susceptibles de lui succéder.
Deux noms et deux femmes ressortent très nettement de cette consultation : Samia Benslimane, co-fondatrice du Groupe Thalasso n°1-Ô Voyages et Sophie Baillot (Un Océan de Croisières).
En 3e position, Laurent Abitbol (Marietton) recueille 9,65% des votes et en 4e et 5e place de ce top five, on retrouve respectivement Guillaume Linton - ASIA (6,35%) et Lionel Rabiet - Voyages d’Exception (4,94%).]b
Il ne faut voir dans ce vote qu’une indication, une tendance et en aucun cas un sondage mené dans les règles de l’art. Cette réserve posée, des lignes directrices se dégagent : la volonté de rajeunir les cadres des institutions qui nous gouvernent, de les féminiser, ce qui n’est que justice.
Nous avons interrogé, en début d’année, les professionnels sur la succession de Jean-Pierre Mas à la tête d’EDV, en vous présentant arbitrairement 25 candidat(e)s susceptibles de lui succéder.
Deux noms et deux femmes ressortent très nettement de cette consultation : Samia Benslimane, co-fondatrice du Groupe Thalasso n°1-Ô Voyages et Sophie Baillot (Un Océan de Croisières).
En 3e position, Laurent Abitbol (Marietton) recueille 9,65% des votes et en 4e et 5e place de ce top five, on retrouve respectivement Guillaume Linton - ASIA (6,35%) et Lionel Rabiet - Voyages d’Exception (4,94%).]b
Il ne faut voir dans ce vote qu’une indication, une tendance et en aucun cas un sondage mené dans les règles de l’art. Cette réserve posée, des lignes directrices se dégagent : la volonté de rajeunir les cadres des institutions qui nous gouvernent, de les féminiser, ce qui n’est que justice.
Présider un syndicat tel qu’EdV n’est pas une sinécure...
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Il paraît que l’actuel président milite pour qu’une femme lui succède… les urnes lui donnent raison.
Il reste à connaître les opinions des heureux(ses) “élu(e)s" qui ne l'entendent pas forcément de cette oreille.
Présider un syndicat tel qu’EdV n’est pas une sinécure et particulièrement en cas de crise. La gouvernance actuelle en sait quelque chose…
Bref, il faut du temps, de la disponibilité, de la diplomatie, une connaissance générale et parfois même approfondie de l’ensemble des problématiques professionnelles et, last but not least, un certain charisme.
Les personnes choisies dans ce top five ont (presque) toutes les qualités requises.
Mais il y a un hic : excepté Lionel Rabiet qui préside la plus importante antenne régionale (EdV Ile-de-France) et dont on sait qu’il n’y pense pas qu’en se rasant, personne parmi les noms choisis n’a fait mention de se porter candidat au poste.
Il reste à connaître les opinions des heureux(ses) “élu(e)s" qui ne l'entendent pas forcément de cette oreille.
Présider un syndicat tel qu’EdV n’est pas une sinécure et particulièrement en cas de crise. La gouvernance actuelle en sait quelque chose…
Bref, il faut du temps, de la disponibilité, de la diplomatie, une connaissance générale et parfois même approfondie de l’ensemble des problématiques professionnelles et, last but not least, un certain charisme.
Les personnes choisies dans ce top five ont (presque) toutes les qualités requises.
Mais il y a un hic : excepté Lionel Rabiet qui préside la plus importante antenne régionale (EdV Ile-de-France) et dont on sait qu’il n’y pense pas qu’en se rasant, personne parmi les noms choisis n’a fait mention de se porter candidat au poste.
Anciens dirigeants ou dégagés de leurs obligations
D’autres problèmes et non des moindres doivent être pris en considération : présider un syndicat tel que EdV lorsqu’on dirige une entreprise, cela signifie lui consacrer une part très conséquente de son temps.
Au cours de la dernière décennie et même au-delà, tous les patrons des Entreprises du Voyage, étaient des anciens dirigeants ou dégagés de leurs obligations (César Balderacchi) par leurs entreprises respectives.
Illustration : au niveau des régions EdV certains présidents ont connu dernièrement des soucis de conjugaison avec des fonctions qui ne rimaient pas toujours avec… organisation !
Rappelons enfin qu'il s'agit d'une élection indirecte et que ce sont les adhérents qui votent, en fonction du nombre respectif d’immatriculations de chacun. A bon entendeur...
Pour creuser la question, nous sommes allées à la rencontre des 3 “lauréats”.
Au cours de la dernière décennie et même au-delà, tous les patrons des Entreprises du Voyage, étaient des anciens dirigeants ou dégagés de leurs obligations (César Balderacchi) par leurs entreprises respectives.
Illustration : au niveau des régions EdV certains présidents ont connu dernièrement des soucis de conjugaison avec des fonctions qui ne rimaient pas toujours avec… organisation !
Rappelons enfin qu'il s'agit d'une élection indirecte et que ce sont les adhérents qui votent, en fonction du nombre respectif d’immatriculations de chacun. A bon entendeur...
Pour creuser la question, nous sommes allées à la rencontre des 3 “lauréats”.
Samia Benslimane : "le sujet prioritaire reste la responsabilité de plein droit"
"Je suis à la fois très surprise et honorée, car je ne suis pas la personne qui parle le plus dans ce secteur. Je m'interroge sur ce score. Et je me dis que ce résultat est révélateur de notre secteur. Ce métier est porté par des femmes. En back-up, au niveau opérationnel, il n'y a que des femmes.
Si quelques femmes prennent la lumière, en général, nous sommes plutôt dans l'ombre à faire du business. Plus que voter "Samia", c'est davantage une réponse de toutes ces femmes à qui je m'identifie et qui peuvent s'identifier à moi.
Il y a quelque chose qui est en mouvement. On a toujours pensé que c'était naturel de faire le job tout en restant dans l'ombre. Aujourd'hui, le métier est réellement porté par des femmes. Ce n'est pas une revendication mais c'est une réalité.
Je ne me présenterai pas au poste de Président du syndicat car je suis pleinement occupée par mes fonctions de directrice générale. Ce ne serait pas honnête de ma part. A ce poste là, il faut une personne qui ne soit pas en fonction, il faut s'y consacrer à 100% ou alors il faudrait changer le modèle.
Notre secteur est tellement technique et recouvre des métiers différents : compagnies de croisières, aérien, tour-opérating, distribution... Il y a des sujets qui nous réunissent mais d'autres qui sont très spécifiques. Il faudrait encore plus faire ressortir ces différentes dimensions. Cela existe au travers des différentes commissions. Mais peut-être le mettre davantage en avant.
Je tiens à souligner le très gros travail effectué par le syndicat pendant le covid-19. Les Entreprises du Voyage ont vraiment réalisé un super travail. Heureusement qu'ils étaient là car ils ont sauvé une partie de la profession.
Selon moi, le sujet prioritaire reste la responsabilité de plein droit. Compte tenu du contexte, comment pouvons nous être responsable des compagnies aériennes qui annulent sans arrêt... Ce sont des choses qui nous dépassent totalement !
Ce qui nous paraissait inacceptable avant covid, est devenu une normalité. Il faut vraiment faire une mise à jour ! Et si nous rajoutons à cela l'environnement économique, politique, géopolitique, climatique... j'ai un peu l'impression qu'il fallait un bouc-émissaire de la responsabilité et c'est tombé sur nous ! J'ai le sentiment que nous sommes les sacrifiés de l'histoire."
Si quelques femmes prennent la lumière, en général, nous sommes plutôt dans l'ombre à faire du business. Plus que voter "Samia", c'est davantage une réponse de toutes ces femmes à qui je m'identifie et qui peuvent s'identifier à moi.
Il y a quelque chose qui est en mouvement. On a toujours pensé que c'était naturel de faire le job tout en restant dans l'ombre. Aujourd'hui, le métier est réellement porté par des femmes. Ce n'est pas une revendication mais c'est une réalité.
Je ne me présenterai pas au poste de Président du syndicat car je suis pleinement occupée par mes fonctions de directrice générale. Ce ne serait pas honnête de ma part. A ce poste là, il faut une personne qui ne soit pas en fonction, il faut s'y consacrer à 100% ou alors il faudrait changer le modèle.
Notre secteur est tellement technique et recouvre des métiers différents : compagnies de croisières, aérien, tour-opérating, distribution... Il y a des sujets qui nous réunissent mais d'autres qui sont très spécifiques. Il faudrait encore plus faire ressortir ces différentes dimensions. Cela existe au travers des différentes commissions. Mais peut-être le mettre davantage en avant.
Je tiens à souligner le très gros travail effectué par le syndicat pendant le covid-19. Les Entreprises du Voyage ont vraiment réalisé un super travail. Heureusement qu'ils étaient là car ils ont sauvé une partie de la profession.
Selon moi, le sujet prioritaire reste la responsabilité de plein droit. Compte tenu du contexte, comment pouvons nous être responsable des compagnies aériennes qui annulent sans arrêt... Ce sont des choses qui nous dépassent totalement !
Ce qui nous paraissait inacceptable avant covid, est devenu une normalité. Il faut vraiment faire une mise à jour ! Et si nous rajoutons à cela l'environnement économique, politique, géopolitique, climatique... j'ai un peu l'impression qu'il fallait un bouc-émissaire de la responsabilité et c'est tombé sur nous ! J'ai le sentiment que nous sommes les sacrifiés de l'histoire."
Sophie Baillot : "le dossier actuel est la possible limitation des pré-paiements par l'Europe"
"Je suis fière de former le duo de tête avec Samia Benslimane. Je suis aussi étonnée d'être devant des hommes qui prennent régulièrement la parole dans les médias. Samia et moi, nous sommes deux entrepreneuses et nous brillons pas notre discrétion. Et Samia est encore plus discrète que moi.
C'est une belle preuve de prise de conscience d'une profession qui est surtout féminine.
Concernant la présidence des Entreprises du Voyage, il serait difficile de concilier ma position de chef d'entreprise et celle de Présidente du syndicat.
Pour occuper le poste actuel de Jean-Pierre Mas, il faut être à 100% dédié aux autres. Il faut être à l'écoute du terrain, de l'actualité et être en permanence en manœuvre diplomatique et politique, faire du lobbying... On ne peut pas prendre un poste comme celui ci en ayant de l'autre côté une activité professionnelle. Cela me parait impossible.
C'est quasiment un sacerdoce. Pour moi les deux : mon entreprise et la prise de fonction à ce poste, ne sont compatibles mais j'en serais très flattée et il ne faut jamais dire jamais... C'est un poste qui est nécessaire qui va être de plus en plus important, qui est pleinement responsable des intérêts collectifs pour l'avenir.
Selon moi, le gros dossier actuellement : c'est le risque que fait planer l'Europe sur la limitation des pré-paiements. Va t-on toujours pouvoir encaisser les acomptes des clients ? Si demain les clients peuvent réserver sans déposer d'acomptes, si demain nous n'avons plus de trésorerie, cela va être compliqué ! C'est un sujet plus que délicat".
C'est une belle preuve de prise de conscience d'une profession qui est surtout féminine.
Concernant la présidence des Entreprises du Voyage, il serait difficile de concilier ma position de chef d'entreprise et celle de Présidente du syndicat.
Pour occuper le poste actuel de Jean-Pierre Mas, il faut être à 100% dédié aux autres. Il faut être à l'écoute du terrain, de l'actualité et être en permanence en manœuvre diplomatique et politique, faire du lobbying... On ne peut pas prendre un poste comme celui ci en ayant de l'autre côté une activité professionnelle. Cela me parait impossible.
C'est quasiment un sacerdoce. Pour moi les deux : mon entreprise et la prise de fonction à ce poste, ne sont compatibles mais j'en serais très flattée et il ne faut jamais dire jamais... C'est un poste qui est nécessaire qui va être de plus en plus important, qui est pleinement responsable des intérêts collectifs pour l'avenir.
Selon moi, le gros dossier actuellement : c'est le risque que fait planer l'Europe sur la limitation des pré-paiements. Va t-on toujours pouvoir encaisser les acomptes des clients ? Si demain les clients peuvent réserver sans déposer d'acomptes, si demain nous n'avons plus de trésorerie, cela va être compliqué ! C'est un sujet plus que délicat".
Laurent Abitbol : "IATA est la priorité absolue"
"Je suis fier et honoré d'être arrivé dans le trio de tête de ce sondage. Mais je ne me présenterai pas. Mes fonctions chez Selectour, à l'APST, dans le cadre du GIE ASHA et chez Marietton Developpement sont au maximum de mes possibilités pour bien faire le travail.
Ce serait vraiment très bien que ce soit une femme, une femme de caractère qui soit à la tête du syndicat. Jean-Pierre Mas a fait un travail exceptionnel. Le syndicat a été mis en lumière avec la pandémie de covid-19. Nous sommes protégés et défendus et il faut que le travail exceptionnel réalisé par Jean-Pierre continue.
Selon moi le dossier le plus important que les EDV doivent suivre, et je me battrai aussi dans le cadre de mes différentes fonctions : c'est IATA. IATA est une bombe à retardement. La SNCF c'est signé, le covid-19 est derrière nous, en espérant qu'il n'y en aura pas d'autres, la NDC c'est en cours... la priodité c'est IATA.
C'est une nébuleuse qui appartient aux compagnies aériennes. Il faut creuser tout ça pour savoir qui nous veut du mal. Ce sera le sujet du prochain président ou présidente. IATA est la priorité absolue !"
Ce serait vraiment très bien que ce soit une femme, une femme de caractère qui soit à la tête du syndicat. Jean-Pierre Mas a fait un travail exceptionnel. Le syndicat a été mis en lumière avec la pandémie de covid-19. Nous sommes protégés et défendus et il faut que le travail exceptionnel réalisé par Jean-Pierre continue.
Selon moi le dossier le plus important que les EDV doivent suivre, et je me battrai aussi dans le cadre de mes différentes fonctions : c'est IATA. IATA est une bombe à retardement. La SNCF c'est signé, le covid-19 est derrière nous, en espérant qu'il n'y en aura pas d'autres, la NDC c'est en cours... la priodité c'est IATA.
C'est une nébuleuse qui appartient aux compagnies aériennes. Il faut creuser tout ça pour savoir qui nous veut du mal. Ce sera le sujet du prochain président ou présidente. IATA est la priorité absolue !"
"25 ANS" - LES INITIATIVES QUI ONT COMPTÉ
Le "Feuilleton "25" de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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