Taïna Fagard
"Il me reste 20 années à travailler, j’ai envie de retrouver le tourisme", affirme Taïna Fagard. - DR T.F.
« Enfant, je savais déjà que je travaillerai dans le tourisme, ma vie était toute tracée. J’ai 25 ans d’expérience dans ce secteur. Je l’ai quitté l’an dernier.
A 20 ans, j’ai commencé en agence, en tour-operating à Paris. 10 ans plus tard, j’ai déménagé à Lyon où j’ai intégré le service groupe d’Aventuria, avant de monter celui de Passion des Iles. J’ai quitté TUI en 2018, suite à un plan social.
Après une remise en question, je suis devenue, en 2019, commerciale B2B chez FTI Ticketshop. J’avais beau tourner en rond, je revenais toujours dans le tourisme.
Au bout d’un an de chômage technique à cause de la covid-19, j’ai quitté l’entreprise.
Une amie, ancienne du tourisme, m’avait parlé de l’immobilier. Je me suis dit : pourquoi pas ? Je me suis lancée comme commerciale indépendante auprès d’une franchise.
L’activité fonctionne, j’ai décroché des mandats, fait des ventes. Je pense que je pourrais très bien gagner ma vie en restant dans l’immobilier, mais finalement, je me rends compte que ce n’est pas fait pour moi. Ce n’est pas le tourisme.
Je regrette les échanges avec les passionnés du tourisme. Il y avait une émulation, que je ne trouve pas dans l’immobilier. Dans l’industrie du tourisme, on a beau être concurrents, il y a de la place pour tout le monde.
Il me reste 20 années à travailler, j’ai envie de retrouver le tourisme. J’ai réactivé mon réseau début décembre 2021, j’ai reçu pas mal de retours, ce qui m’a permis de décrocher deux entretiens pour des postes de commerciale free-lance. C’est bien engagé.
Adopter un statut d’indépendante ne me fait plus peur. J’ai pris de la bouteille, de l’assurance.
Aujourd’hui, je vends mes compétences commerciales. Et puis, je comprends très bien les employeurs qui ne peuvent pas embaucher à temps plein. »
A 20 ans, j’ai commencé en agence, en tour-operating à Paris. 10 ans plus tard, j’ai déménagé à Lyon où j’ai intégré le service groupe d’Aventuria, avant de monter celui de Passion des Iles. J’ai quitté TUI en 2018, suite à un plan social.
Après une remise en question, je suis devenue, en 2019, commerciale B2B chez FTI Ticketshop. J’avais beau tourner en rond, je revenais toujours dans le tourisme.
Au bout d’un an de chômage technique à cause de la covid-19, j’ai quitté l’entreprise.
Une amie, ancienne du tourisme, m’avait parlé de l’immobilier. Je me suis dit : pourquoi pas ? Je me suis lancée comme commerciale indépendante auprès d’une franchise.
L’activité fonctionne, j’ai décroché des mandats, fait des ventes. Je pense que je pourrais très bien gagner ma vie en restant dans l’immobilier, mais finalement, je me rends compte que ce n’est pas fait pour moi. Ce n’est pas le tourisme.
Je regrette les échanges avec les passionnés du tourisme. Il y avait une émulation, que je ne trouve pas dans l’immobilier. Dans l’industrie du tourisme, on a beau être concurrents, il y a de la place pour tout le monde.
Il me reste 20 années à travailler, j’ai envie de retrouver le tourisme. J’ai réactivé mon réseau début décembre 2021, j’ai reçu pas mal de retours, ce qui m’a permis de décrocher deux entretiens pour des postes de commerciale free-lance. C’est bien engagé.
Adopter un statut d’indépendante ne me fait plus peur. J’ai pris de la bouteille, de l’assurance.
Aujourd’hui, je vends mes compétences commerciales. Et puis, je comprends très bien les employeurs qui ne peuvent pas embaucher à temps plein. »
Caroline
« J'ai 53 ans. Après un BTS Tourisme en 1990, j'ai travaillé dans plusieurs agences de voyages à Nantes jusqu’en 2002, dont 9 ans dans le groupe Vacances Carrefour de l'époque.
J'ai pris la décision de quitter mon emploi de conseillère après 4 années de harcèlement professionnel. La responsable d'agence a d’ailleurs été poussée vers la sortie par la direction, suite à une enquête.
Mes collègues et moi-même craignions d'avertir la direction, de peur de ne pas être crues. Ils ont été remarquables et réactifs, mais le mal était fait.
J’ai vendu ma maison et suis partie très loin de Nantes pour retrouver une santé physique et morale. Je me suis installée en Provence avec mon mari et mes deux enfants, où je me suis consacrée à leur éducation.
En 2017, j'ai rencontré des personnes extraordinaires dans une médiathèque où j'ai occupé un poste de bibliothécaire. Le CDD a pris fin au bout d'une année, mais cet emploi m'a reconciliée avec le monde du travail et m'a permis de me poser les bonnes questions.
J'aime toujours le milieu du tourisme, mais je ne souhaite plus être conseillère. Je recherche un emploi de commerciale en région PACA pour un tour-opérateur.
J'ai l'avantage de bien connaître les agences de voyages ! Ce poste correspond à la personne que je suis aujourd'hui : dynamique, organisée, rigoureuse et autonome. Je consulte quotidiennement les annonces et je ne désespère pas. »
J'ai pris la décision de quitter mon emploi de conseillère après 4 années de harcèlement professionnel. La responsable d'agence a d’ailleurs été poussée vers la sortie par la direction, suite à une enquête.
Mes collègues et moi-même craignions d'avertir la direction, de peur de ne pas être crues. Ils ont été remarquables et réactifs, mais le mal était fait.
J’ai vendu ma maison et suis partie très loin de Nantes pour retrouver une santé physique et morale. Je me suis installée en Provence avec mon mari et mes deux enfants, où je me suis consacrée à leur éducation.
En 2017, j'ai rencontré des personnes extraordinaires dans une médiathèque où j'ai occupé un poste de bibliothécaire. Le CDD a pris fin au bout d'une année, mais cet emploi m'a reconciliée avec le monde du travail et m'a permis de me poser les bonnes questions.
J'aime toujours le milieu du tourisme, mais je ne souhaite plus être conseillère. Je recherche un emploi de commerciale en région PACA pour un tour-opérateur.
J'ai l'avantage de bien connaître les agences de voyages ! Ce poste correspond à la personne que je suis aujourd'hui : dynamique, organisée, rigoureuse et autonome. Je consulte quotidiennement les annonces et je ne désespère pas. »
Barbara Sautron
« J’ai 15 ans d’expérience comme animatrice, responsable d’animation et directrice d’un village-vacances, chez UFCV, UCPA, Marmara, VVF Villages, ou encore Cap France.
Pour des raisons pratiques et personnelles, je me suis reconvertie dans la médiation sociale. Pendant 8 ans, j’ai travaillé dans des quartiers sensibles, pour des associations qui viennent en aide aux SDF, puis pour un bailleur social.
Aujourd’hui, je souhaite revenir au tourisme. J’ai repris mes études, je prépare un Bachelor à l’Institut Limayrac, à Toulouse.
J’ai le projet de lancer mon entreprise avec pour fil conducteur : tourisme et bien-être.
Dans un premier temps, l’idée est de découvrir Toulouse de façon ludique par des jeux de piste, d’orientation.
A terme, j’aimerais ouvrir un établissement avec quelques hébergements, petite restauration, et deux ou trois salles pour faire des ateliers sur le bien-être : sophrologie, réflexologie, coaching, méditation… J’aimerais organiser des séjours thématiques détente, randonnée, etc. essentiellement sur Toulouse et sa région.
Sensible au tourisme durable, je veux proposer des produits zéro carbone. Les conditions de vie des gens sont difficiles, c’est quelque chose qu’il faut porter au quotidien. On peut faire des choses, mais on manque de moyens.
Dans le social, j’ai perdu l’envie. Le tourisme est un secteur bien plus jovial. Je retrouve le sourire, rien que d’en parler. Je préfère m’occuper des gens en leur apportant du bonheur au quotidien, par des activités ludiques et bien-être.
J’ai plusieurs cordes à mon arc, le Covid n’est pas un frein. Il faut s’adapter et se challenger un peu. Et puis, les gens ont envie de revenir à l’essentiel, à la nature, au relationnel. »
Pour des raisons pratiques et personnelles, je me suis reconvertie dans la médiation sociale. Pendant 8 ans, j’ai travaillé dans des quartiers sensibles, pour des associations qui viennent en aide aux SDF, puis pour un bailleur social.
Aujourd’hui, je souhaite revenir au tourisme. J’ai repris mes études, je prépare un Bachelor à l’Institut Limayrac, à Toulouse.
J’ai le projet de lancer mon entreprise avec pour fil conducteur : tourisme et bien-être.
Dans un premier temps, l’idée est de découvrir Toulouse de façon ludique par des jeux de piste, d’orientation.
A terme, j’aimerais ouvrir un établissement avec quelques hébergements, petite restauration, et deux ou trois salles pour faire des ateliers sur le bien-être : sophrologie, réflexologie, coaching, méditation… J’aimerais organiser des séjours thématiques détente, randonnée, etc. essentiellement sur Toulouse et sa région.
Sensible au tourisme durable, je veux proposer des produits zéro carbone. Les conditions de vie des gens sont difficiles, c’est quelque chose qu’il faut porter au quotidien. On peut faire des choses, mais on manque de moyens.
Dans le social, j’ai perdu l’envie. Le tourisme est un secteur bien plus jovial. Je retrouve le sourire, rien que d’en parler. Je préfère m’occuper des gens en leur apportant du bonheur au quotidien, par des activités ludiques et bien-être.
J’ai plusieurs cordes à mon arc, le Covid n’est pas un frein. Il faut s’adapter et se challenger un peu. Et puis, les gens ont envie de revenir à l’essentiel, à la nature, au relationnel. »
Laura*
« Je n'ai jamais vraiment voulu quitter ce secteur, cependant la conjoncture et le manque d'offres intéressantes m'ont poussé à m'orienter vers de nouvelles perspectives.
J’ai eu plusieurs expériences dans le tourisme au poste de conseillère voyages, chez Carrefour Voyages, Leclerc Voyages ou encore Thomas Cook.
Je me retrouvais dans les valeurs, la qualité de service client, la liberté de mouvement et le management chez Thomas Cook, mais l’entreprise a fait faillite.
Mon agence a été reprise et mon emploi sauvé, par un tour-opérateur à la vision et au management obsolètes.
J’ai démissionné pour rejoindre Havas, mais le covid-19 est arrivé. L’entreprise a mis fin à ma période d’essai. J’ai enchaîné les déboires. Je n’ai pas pu toucher de chômage, car j’avais démissionné.
Je me suis remise en question, non pas sur le travail que j’aimais faire, mais sur le secteur d’activité ingrat.
J’ai effectué un bilan de compétences et m’épanouit désormais dans un autre domaine d'activité, l'accompagnement et le recrutement. Malgré tout, je reste constamment en alerte sur les offres d'emplois. Le tourisme reste ma passion !
Je réfléchis depuis un moment à monter ma propre agence, mais la conjoncture et le système, avec Atout France, les GDS… restent un frein.
J’ai une autre piste : faire du recrutement dans le secteur du tourisme. J’aimerais retrouver une entreprise dont je partage les valeurs et une bonne dynamique. »
* Le prénom a été modifié.
J’ai eu plusieurs expériences dans le tourisme au poste de conseillère voyages, chez Carrefour Voyages, Leclerc Voyages ou encore Thomas Cook.
Je me retrouvais dans les valeurs, la qualité de service client, la liberté de mouvement et le management chez Thomas Cook, mais l’entreprise a fait faillite.
Mon agence a été reprise et mon emploi sauvé, par un tour-opérateur à la vision et au management obsolètes.
J’ai démissionné pour rejoindre Havas, mais le covid-19 est arrivé. L’entreprise a mis fin à ma période d’essai. J’ai enchaîné les déboires. Je n’ai pas pu toucher de chômage, car j’avais démissionné.
Je me suis remise en question, non pas sur le travail que j’aimais faire, mais sur le secteur d’activité ingrat.
J’ai effectué un bilan de compétences et m’épanouit désormais dans un autre domaine d'activité, l'accompagnement et le recrutement. Malgré tout, je reste constamment en alerte sur les offres d'emplois. Le tourisme reste ma passion !
Je réfléchis depuis un moment à monter ma propre agence, mais la conjoncture et le système, avec Atout France, les GDS… restent un frein.
J’ai une autre piste : faire du recrutement dans le secteur du tourisme. J’aimerais retrouver une entreprise dont je partage les valeurs et une bonne dynamique. »
* Le prénom a été modifié.