Karl Rigal (Monster.fr) : "une marque ou une entreprise doit être en mesure de générer de l’envie et de l’intérêt chez le collaborateur auquel elle fait appel" - DR : Monster France
TourMaG.com - Comment se porte l’activité liée au tourisme sur le site Monster.fr ?
Karl Rigal : A date, le volume d’offres d’emploi dans l’industrie du tourisme est en hausse de 8 à 10% par rapport aux quatre premiers mois de l’année 2018.
Le nombre d’offres concernant des postes d’agent d’accueil, de commerciaux, de conseillers client en agence de voyages a augmenté de 10%.
A contrario, les offres de billettistes affaires ou de recherche de professionnels du yield management ont reculé de 10%.
Il y a une volonté de re-staffer les équipes d’accueil, d’avoir de l’humain pour accompagner l’acte de vente.
Karl Rigal : A date, le volume d’offres d’emploi dans l’industrie du tourisme est en hausse de 8 à 10% par rapport aux quatre premiers mois de l’année 2018.
Le nombre d’offres concernant des postes d’agent d’accueil, de commerciaux, de conseillers client en agence de voyages a augmenté de 10%.
A contrario, les offres de billettistes affaires ou de recherche de professionnels du yield management ont reculé de 10%.
Il y a une volonté de re-staffer les équipes d’accueil, d’avoir de l’humain pour accompagner l’acte de vente.
TourMaG.com - Comment ont évolué les besoins ?
K. R. : On a vu apparaître de nouveaux métiers, comme celui de Guest Relation, qui est en charge du check-in et du check-out dans les hôtels. Cela répond à une volonté de moderniser des métiers de service.
Autre observation : le tourisme responsable est une niche qui prend de l’ampleur. Les opérateurs recherchent une sensibilité chez leurs futures recrues.
Enfin, le tourisme va bénéficier de l’effet JO 2024. Il nous reste peu de temps finalement pour être au rendez-vous de ce que le monde entier attendra ! La course contre la montre pour atteindre le niveau de compétences est lancée.
Du côté des profils, il y a une vraie problématique sur les compétences linguistiques. En France, traditionnellement, nous avons une moindre propension pour maîtriser les langues étrangères.
TourMaG.com - Le marché de l’emploi dans le tourisme est en tension…
K. R. : En effet, le turn over est important, ce qui est lié aux contrats proposés.
Les métiers du tourisme ne sont pas les mieux payés et requièrent parfois d’oublier son week-end ou imposent des horaires et des temps partiels. Il y a également un problème de saisonnalité et de pénibilité.
K. R. : On a vu apparaître de nouveaux métiers, comme celui de Guest Relation, qui est en charge du check-in et du check-out dans les hôtels. Cela répond à une volonté de moderniser des métiers de service.
Autre observation : le tourisme responsable est une niche qui prend de l’ampleur. Les opérateurs recherchent une sensibilité chez leurs futures recrues.
Enfin, le tourisme va bénéficier de l’effet JO 2024. Il nous reste peu de temps finalement pour être au rendez-vous de ce que le monde entier attendra ! La course contre la montre pour atteindre le niveau de compétences est lancée.
Du côté des profils, il y a une vraie problématique sur les compétences linguistiques. En France, traditionnellement, nous avons une moindre propension pour maîtriser les langues étrangères.
TourMaG.com - Le marché de l’emploi dans le tourisme est en tension…
K. R. : En effet, le turn over est important, ce qui est lié aux contrats proposés.
Les métiers du tourisme ne sont pas les mieux payés et requièrent parfois d’oublier son week-end ou imposent des horaires et des temps partiels. Il y a également un problème de saisonnalité et de pénibilité.
TourMaG.com - Justement, comment évolue la rémunération ?
K. R. : Malheureusement, il n’y a aucune obligation dans les annonces emploi et la culture française d’être transparent sur la rémunération. Mais on sait que traditionnellement, le tourisme rémunère moins que la moyenne des autres secteurs.
TourMaG.com - On parle beaucoup de l’arrivée massive des millennials et de la génération Z sur le marché du travail...
K. R. : La place des millennials est décisive, car la force des métiers du tourisme c'est que ce sont des métiers dans lesquels on trouve du sens, c’est la quête de ces générations.
Une marque ou une entreprise doit être en mesure de générer de l’envie et de l’intérêt chez le collaborateur auquel elle fait appel. Il faut les impliquer, même si cet engagement ne dure que six mois et qu’elle est obligée de recruter régulièrement.
Quand l’entreprise comprendra cette règle du jeu, elle démystifiera le danger qu’elle voit venir.
TourMaG.com - Les soft skills sont de plus en plus scrutées par les recruteurs...
K. R. : 85% des métiers de 2030 sont inconnus. On assiste à une révolution, d’où l’importance de se tourner vers les soft skills, car on ne sait pas quels métiers vont apparaître et disparaître.
Il est préférable de miser sur des savoir-être, des personnalités en lien avec les valeurs prônées par l’entreprise.
Ces savoir-être sont un gage de réussite du potentiel du candidat, quel que soit le poste sur lequel il sera amené à évoluer. La maîtrise technique dans de nombreux métiers s’acquiert après un bon tutorat et mentorat.
TourMaG.com - C’est désormais à l’entreprise de s’adapter au salarié ?
K. R. : Absolument ! Sans quoi, d’autres parviendront à le faire et attireront les candidats engagés pour trois mois ou six mois et prendront un avantage décisif sur le marché.
Le rapport au travail a changé !
K. R. : Malheureusement, il n’y a aucune obligation dans les annonces emploi et la culture française d’être transparent sur la rémunération. Mais on sait que traditionnellement, le tourisme rémunère moins que la moyenne des autres secteurs.
TourMaG.com - On parle beaucoup de l’arrivée massive des millennials et de la génération Z sur le marché du travail...
K. R. : La place des millennials est décisive, car la force des métiers du tourisme c'est que ce sont des métiers dans lesquels on trouve du sens, c’est la quête de ces générations.
Une marque ou une entreprise doit être en mesure de générer de l’envie et de l’intérêt chez le collaborateur auquel elle fait appel. Il faut les impliquer, même si cet engagement ne dure que six mois et qu’elle est obligée de recruter régulièrement.
Quand l’entreprise comprendra cette règle du jeu, elle démystifiera le danger qu’elle voit venir.
TourMaG.com - Les soft skills sont de plus en plus scrutées par les recruteurs...
K. R. : 85% des métiers de 2030 sont inconnus. On assiste à une révolution, d’où l’importance de se tourner vers les soft skills, car on ne sait pas quels métiers vont apparaître et disparaître.
Il est préférable de miser sur des savoir-être, des personnalités en lien avec les valeurs prônées par l’entreprise.
Ces savoir-être sont un gage de réussite du potentiel du candidat, quel que soit le poste sur lequel il sera amené à évoluer. La maîtrise technique dans de nombreux métiers s’acquiert après un bon tutorat et mentorat.
TourMaG.com - C’est désormais à l’entreprise de s’adapter au salarié ?
K. R. : Absolument ! Sans quoi, d’autres parviendront à le faire et attireront les candidats engagés pour trois mois ou six mois et prendront un avantage décisif sur le marché.
Le rapport au travail a changé !