Le test de moins de 24h pour rentrer en France n'est pas perçu comme un frein, mais pourraient concerner d'autres pays que l'Espagne et le Portugal - Crédit photo : Depositphotos @gyn9037
Si Henri Giscard-d'Estaing, le patron du Club Med, qualifie le coronavirus comme "la mère de toutes les crises", celle-ci ressemble de plus en plus au jour sans fin.
Après un confinement, alors que la population retrouve un peu de liberté et d'optimisme, l'épidémie se rappelle inévitable à elle.
Le variant anglais derrière nous, c'est au variant Delta de faire malheureusement des ravages en Tunisie, mais aussi de raviver les craintes d'une énième vague en Europe.
Pour se prémunir d'une explosion des cas de contamination en France, le gouvernement après les conseils d'éviter de réserver ses vacances en Espagne et Portugal, vient de passer la seconde en imposant des restrictions.
Derrière les effets n'ont pas tardé à se faire attendre.
Cette escalade communicationnelle "a eu pour conséquence d'arrêter complètement les réservations pour le Portugal et l'Espagne. Je ne parle pas de la Tunisie, où la situation sanitaire est problématique," introduit Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage (EDV).
Après un confinement, alors que la population retrouve un peu de liberté et d'optimisme, l'épidémie se rappelle inévitable à elle.
Le variant anglais derrière nous, c'est au variant Delta de faire malheureusement des ravages en Tunisie, mais aussi de raviver les craintes d'une énième vague en Europe.
Pour se prémunir d'une explosion des cas de contamination en France, le gouvernement après les conseils d'éviter de réserver ses vacances en Espagne et Portugal, vient de passer la seconde en imposant des restrictions.
Derrière les effets n'ont pas tardé à se faire attendre.
Cette escalade communicationnelle "a eu pour conséquence d'arrêter complètement les réservations pour le Portugal et l'Espagne. Je ne parle pas de la Tunisie, où la situation sanitaire est problématique," introduit Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage (EDV).
Espagne, Tunisie et Portugal : des annulations en cascade ?
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Cet arrêt des ventes s'est doublé d'un nombre incalculable d'appels de clients demandant des renseignements.
A force de voir écrit partout "évitez le Portugal et l'Espagne," et d'entendre que de nouvelles restrictions tombent, les Français ont tendance à prendre peur sur la bonne tenue de leurs prochaines vacances.
Ce n'est pas tout, car la dernière sortie médiatique de Clément Beaune, le secrétaire d'Etat en charge des Affaires européennes est venu rajouter du doute au flou.
"Parce que la situation y est difficile : pour ceux qui ne sont pas vaccinés, un test PCR ou antigénique de moins de 24h sera à présenter au retour (en France)," explique Clément Beaune, le secrétaire d'Etat en charge des Affaires européennes.
Cette décision radicale n'est pas neutre pour les acteurs du tourisme, mais surtout les salariés de l'industrie, bien au contraire.
"Les professionnels font face à un travail considérable. Entre le chômage partiel et les réservations, il faut du personnel pour traiter les décisions du gouvernement et ça l'exécutif doit le comprendre" affirme le président du Seto, René-Marc Chikli.
Ce n'est pas tout, car les annulations tombent les unes après les autres, mais sur un rythme assez peu élevé.
"Les Français ont décidé de partir en vacances et ils cherchent plutôt des destinations de repli ou alors maintiennent leurs départs," se félicite Jean-Pierre Mas de ne pas voir la profession une nouvelle fois sous l'eau.
A force de voir écrit partout "évitez le Portugal et l'Espagne," et d'entendre que de nouvelles restrictions tombent, les Français ont tendance à prendre peur sur la bonne tenue de leurs prochaines vacances.
Ce n'est pas tout, car la dernière sortie médiatique de Clément Beaune, le secrétaire d'Etat en charge des Affaires européennes est venu rajouter du doute au flou.
"Parce que la situation y est difficile : pour ceux qui ne sont pas vaccinés, un test PCR ou antigénique de moins de 24h sera à présenter au retour (en France)," explique Clément Beaune, le secrétaire d'Etat en charge des Affaires européennes.
Cette décision radicale n'est pas neutre pour les acteurs du tourisme, mais surtout les salariés de l'industrie, bien au contraire.
"Les professionnels font face à un travail considérable. Entre le chômage partiel et les réservations, il faut du personnel pour traiter les décisions du gouvernement et ça l'exécutif doit le comprendre" affirme le président du Seto, René-Marc Chikli.
Ce n'est pas tout, car les annulations tombent les unes après les autres, mais sur un rythme assez peu élevé.
"Les Français ont décidé de partir en vacances et ils cherchent plutôt des destinations de repli ou alors maintiennent leurs départs," se félicite Jean-Pierre Mas de ne pas voir la profession une nouvelle fois sous l'eau.
Europe : vers une généralisation du test de - de 24 h ?
Puis à la différence de l'année dernière, nous avons en France une solution pour contrer la propagation de l'épidémie, avec la vaccination.
Tant que les voyageurs vaccinés jouiront d'une plus grande liberté, aussi bien en dehors de nos frontières, mais aussi pour rentrer, les annulations seront plus limitées.
"La majorité de nos clients qui souhaitent voyager à l'étranger s'est organisée pour être vaccinée au moment de partir. Les clients veulent repartir et nous leur trouvons des solutions," rapporte René-Marc Chikli.
Faut-il s'attendre à un nouvel été escamoté et plus que moyen, pour l'industrie touristique ? Du moins au niveau de la distribution et de la production, cela ne fait plus vraiment de doute.
"Avant même l'allocution du Président de la République, les ventes ont ralenti.
L'année dernière nous avions fait un été équivalant à 25% de celui de 2019, nous nous attendions à faire 30% cette année, compte tenu de l'évolution de la situation, j'ai un gros doute," peste le patron du SETO.
Sans prophétiser sur une énième vague épidémique et donc de changement de couleur pour des destinations passant du vert au rouge, il ne ferait pas de doute que les tests de moins de 24 heures se généralisent.
Tant que les voyageurs vaccinés jouiront d'une plus grande liberté, aussi bien en dehors de nos frontières, mais aussi pour rentrer, les annulations seront plus limitées.
"La majorité de nos clients qui souhaitent voyager à l'étranger s'est organisée pour être vaccinée au moment de partir. Les clients veulent repartir et nous leur trouvons des solutions," rapporte René-Marc Chikli.
Faut-il s'attendre à un nouvel été escamoté et plus que moyen, pour l'industrie touristique ? Du moins au niveau de la distribution et de la production, cela ne fait plus vraiment de doute.
"Avant même l'allocution du Président de la République, les ventes ont ralenti.
L'année dernière nous avions fait un été équivalant à 25% de celui de 2019, nous nous attendions à faire 30% cette année, compte tenu de l'évolution de la situation, j'ai un gros doute," peste le patron du SETO.
Sans prophétiser sur une énième vague épidémique et donc de changement de couleur pour des destinations passant du vert au rouge, il ne ferait pas de doute que les tests de moins de 24 heures se généralisent.
Les EDV ont demandé au gouvernement de prolonger les mesures de soutien aux acteurs du secteur
"Nous nous doutons fort que d'autres pays européens vont subir le régime de l'Espagne et du Portugal.
Je n'en sais pas plus que vous, mais sans doute pas des pays d'Europe du Sud, plutôt du nord," croit savoir le président des Entreprises du Voyage.
Alors que les tests PCR et antigéniques seraient tous les deux acceptés, les professionnels attendent la communication officielle du gouvernement. Ils craignent surtout une organisation logistique des plus délicate.
"Nous sommes des bons citoyens, mais il faut que les mesures soient réalisables logistiquement parlant. Le gouvernement doit se mettre à la place des voyageurs," interpelle René-Marc Chikli.
Si nous pouvons y voir une nouvelle mesure sanitaire à l'encontre des Français non vaccinés, le gouvernement justifie cette décision par le taux d'incidence constaté dans ces pays.
En tout état de cause, les annulations d'un voyage au Portugal ou Espagne par les clients eux-mêmes seront à leur frais. En revanche pour les dossiers traitant de la Tunisie, le remboursement sera automatique.
Là encore, il y a la théorie et la pratique.
"C'est plus compliqué sur la Tunisie, car il n'est pas dit que les hôteliers remboursent, ni même les compagnies aériennes, à partir du moment où elles assurent les vols.
Une fois de plus nous allons devoir supporter l'annulation," se plaint Jean-Pierre Mas.
Ce serait aussi le cas dans les DOM-TOM, notamment à la Réunion, où Air Mauritius ne rembourse pas les billets annulés plongeant les agences de voyages en grande difficulté.
Face à un tel constat, les EDV ont demandé au gouvernement de prolonger les mesures de soutien aux acteurs du secteur à savoir le chômage partiel et le fonds de solidarité.
Une chose est sûre la dynamique n'est pas bonne.
"Nous revoyions la lumière et la sortie du tunnel, notre situation s'est considérablement assombrie," conclut Jean-Pierre Mas.
Je n'en sais pas plus que vous, mais sans doute pas des pays d'Europe du Sud, plutôt du nord," croit savoir le président des Entreprises du Voyage.
Alors que les tests PCR et antigéniques seraient tous les deux acceptés, les professionnels attendent la communication officielle du gouvernement. Ils craignent surtout une organisation logistique des plus délicate.
"Nous sommes des bons citoyens, mais il faut que les mesures soient réalisables logistiquement parlant. Le gouvernement doit se mettre à la place des voyageurs," interpelle René-Marc Chikli.
Si nous pouvons y voir une nouvelle mesure sanitaire à l'encontre des Français non vaccinés, le gouvernement justifie cette décision par le taux d'incidence constaté dans ces pays.
En tout état de cause, les annulations d'un voyage au Portugal ou Espagne par les clients eux-mêmes seront à leur frais. En revanche pour les dossiers traitant de la Tunisie, le remboursement sera automatique.
Là encore, il y a la théorie et la pratique.
"C'est plus compliqué sur la Tunisie, car il n'est pas dit que les hôteliers remboursent, ni même les compagnies aériennes, à partir du moment où elles assurent les vols.
Une fois de plus nous allons devoir supporter l'annulation," se plaint Jean-Pierre Mas.
Ce serait aussi le cas dans les DOM-TOM, notamment à la Réunion, où Air Mauritius ne rembourse pas les billets annulés plongeant les agences de voyages en grande difficulté.
Face à un tel constat, les EDV ont demandé au gouvernement de prolonger les mesures de soutien aux acteurs du secteur à savoir le chômage partiel et le fonds de solidarité.
Une chose est sûre la dynamique n'est pas bonne.
"Nous revoyions la lumière et la sortie du tunnel, notre situation s'est considérablement assombrie," conclut Jean-Pierre Mas.