Fastbooking deviendrait la nouvelle filiale d’Accor. © Accor
Un article paru dans Les Echos évoquait en mars dernier le rachat de Fastbooking par Accor.
Selon des sources concordantes, l’accord aurait été conclu et devrait être annoncé la semaine prochaine.
Pour contrer l’offensive des grandes centrales de réservation, le groupe a investi sur cinq ans 225 millions d'euros dans le numérique.
Après le rachat de l’application de voyage Wipolo, le groupe hôtelier français poursuivrait ainsi son plan de digitalisation avec Fastbooking.
Ce spécialiste de l’e-commerce compte actuellement 8 000 partenaires hôteliers dans le monde et opère 1,2 million de transactions par jour.
Le fournisseur technologique aide les hôteliers à développer leurs ventes directes via de nombreuses solutions : e-reputation, création et gestion de site, booking engine...
Ni Accor, ni Fastbooking n'ont pour l'instant souhaité prendre la parole. « Nous ne ferons pas de commentaire. Aujourd’hui, nous sommes ouverts à la discussion avec différents acteurs », explique un représentant de Fastbooking.
Fin 2014, le fournisseur de solutions e-commerce était entré en négociations exclusives avec le groupe d’origine allemande IHS Worldwide pour ouvrir son capital, une initiative qui n’avait pas aboutie.
Le spécialiste de la réservation a souffert de la concurrence des géants du secteur comme Booking ou Expedia et enregistrait des résultats financiers en berne. Début 2014, il a dû renoncer à ses 25 sites d’hôtels dédiés aux particuliers, comme fastbooking-hotels.com.
En perte de vitesse, Fastbooking cherchait un repreneur. Il semblerait qu’il l’ait trouvé.
Selon des sources concordantes, l’accord aurait été conclu et devrait être annoncé la semaine prochaine.
Pour contrer l’offensive des grandes centrales de réservation, le groupe a investi sur cinq ans 225 millions d'euros dans le numérique.
Après le rachat de l’application de voyage Wipolo, le groupe hôtelier français poursuivrait ainsi son plan de digitalisation avec Fastbooking.
Ce spécialiste de l’e-commerce compte actuellement 8 000 partenaires hôteliers dans le monde et opère 1,2 million de transactions par jour.
Le fournisseur technologique aide les hôteliers à développer leurs ventes directes via de nombreuses solutions : e-reputation, création et gestion de site, booking engine...
Ni Accor, ni Fastbooking n'ont pour l'instant souhaité prendre la parole. « Nous ne ferons pas de commentaire. Aujourd’hui, nous sommes ouverts à la discussion avec différents acteurs », explique un représentant de Fastbooking.
Fin 2014, le fournisseur de solutions e-commerce était entré en négociations exclusives avec le groupe d’origine allemande IHS Worldwide pour ouvrir son capital, une initiative qui n’avait pas aboutie.
Le spécialiste de la réservation a souffert de la concurrence des géants du secteur comme Booking ou Expedia et enregistrait des résultats financiers en berne. Début 2014, il a dû renoncer à ses 25 sites d’hôtels dédiés aux particuliers, comme fastbooking-hotels.com.
En perte de vitesse, Fastbooking cherchait un repreneur. Il semblerait qu’il l’ait trouvé.
Une opération "inquiétante" ?
Autres articles
« Cela rentre dans la stratégie d’acquisition de technologies existantes pour Accor, plutôt que de les développer en interne », explique un hôtelier soucieux.
« Je suis inquiet car Accor met la main sur la data de 8 000 hôtels indépendants comme les politiques tarifaires des établissements, les bases de données clients… Est-ce que l’Autorité de la concurrence va étudier ce rachat ? Cela pourrait-il être un conflit d’intérêts ? »
Emmanuelle Llop, avocate à la Cour et cofondatrice du cabinet Equinoxe Avocats, se veut rassurante : « Le transfert de données au sein d’un groupe est soumis à un contrôle de la CNIL. La protection des fichiers est encadrée.
Si Accor respecte les réserves des hôtels, il n’y a pas d’inquiétude à se faire.
C’est aussi une question d’intelligence. Accor ne va pas acheter une entreprise pour ensuite la vider de sa substance, c’est-à-dire faire partir les clients ».
Une information confirmée par une source proche du dossier : « Accor est intéressé par la partie digitale de Fastbooking. C’est un moyen pour eux d’étendre leurs compétences dans ce domaine. Ce n’est pas une histoire de concurrence ou de conflit d’intérêts. »
Fastbooking continuerait en effet à fournir ses services à ses clients, ajoutant à son portefeuille le groupe aux 3 500 hôtels.
L'entreprise se serait d’ailleurs engagée contractuellement à protéger les données de ses clients, un point accepté par Accor.
Une opération "inquiétante" pour certains hôteliers mais ne faut-il pas faire appel au pragmatisme d’un groupe qui ne va pas scier la branche de l’arbre sur laquelle il est assise ?
« Je suis inquiet car Accor met la main sur la data de 8 000 hôtels indépendants comme les politiques tarifaires des établissements, les bases de données clients… Est-ce que l’Autorité de la concurrence va étudier ce rachat ? Cela pourrait-il être un conflit d’intérêts ? »
Emmanuelle Llop, avocate à la Cour et cofondatrice du cabinet Equinoxe Avocats, se veut rassurante : « Le transfert de données au sein d’un groupe est soumis à un contrôle de la CNIL. La protection des fichiers est encadrée.
Si Accor respecte les réserves des hôtels, il n’y a pas d’inquiétude à se faire.
C’est aussi une question d’intelligence. Accor ne va pas acheter une entreprise pour ensuite la vider de sa substance, c’est-à-dire faire partir les clients ».
Une information confirmée par une source proche du dossier : « Accor est intéressé par la partie digitale de Fastbooking. C’est un moyen pour eux d’étendre leurs compétences dans ce domaine. Ce n’est pas une histoire de concurrence ou de conflit d’intérêts. »
Fastbooking continuerait en effet à fournir ses services à ses clients, ajoutant à son portefeuille le groupe aux 3 500 hôtels.
L'entreprise se serait d’ailleurs engagée contractuellement à protéger les données de ses clients, un point accepté par Accor.
Une opération "inquiétante" pour certains hôteliers mais ne faut-il pas faire appel au pragmatisme d’un groupe qui ne va pas scier la branche de l’arbre sur laquelle il est assise ?