En matière de loisirs, les activités - on pourrait même parler de rites - varient et s’étalent du « farniente » absolu à une hyper activité - DR : DepositPhotos.com, TarasMalyarevich
Toutes les études sont bonnes à prendre quand elles sont sérieusement enquêtées et analysées.
C’est le cas de cette étude du Crédoc intitulée : « Le vendredi soir idéal des Français : détente, sorties et tâches domestiques ».
Un moyen original de mieux comprendre les évolutions en cours et de prévoir l’avenir car, selon les auteurs, « l’exploration des représentations mentales des Français sur leurs idéaux permet de déterminer ce qui pourrait s’installer comme de véritables tendances après cette période chaotique ».
Publiée le mois dernier, que dit cette étude qui puisse éclairer un professionnel du loisir ?
Premier point peu surprenant, les Français associent le vendredi soir au week-end (43%). Mais, si l’on veut aller plus loin, le week-end n’a pas toujours les mêmes représentations dans l’esprit et les pratiques de nos compatriotes.
Pour les uns (38%), c’est un moment de repos. Pour un autre tiers, ce sont des retrouvailles avec la famille et pour 27%, ce sont des retrouvailles aussi, mais, avec leurs amis.
Pour autant, en matière de loisirs, les activités - on pourrait même parler de rites - varient et s’étalent du « farniente » absolu à une hyper activité.
C’est le cas de cette étude du Crédoc intitulée : « Le vendredi soir idéal des Français : détente, sorties et tâches domestiques ».
Un moyen original de mieux comprendre les évolutions en cours et de prévoir l’avenir car, selon les auteurs, « l’exploration des représentations mentales des Français sur leurs idéaux permet de déterminer ce qui pourrait s’installer comme de véritables tendances après cette période chaotique ».
Publiée le mois dernier, que dit cette étude qui puisse éclairer un professionnel du loisir ?
Premier point peu surprenant, les Français associent le vendredi soir au week-end (43%). Mais, si l’on veut aller plus loin, le week-end n’a pas toujours les mêmes représentations dans l’esprit et les pratiques de nos compatriotes.
Pour les uns (38%), c’est un moment de repos. Pour un autre tiers, ce sont des retrouvailles avec la famille et pour 27%, ce sont des retrouvailles aussi, mais, avec leurs amis.
Pour autant, en matière de loisirs, les activités - on pourrait même parler de rites - varient et s’étalent du « farniente » absolu à une hyper activité.
Le plateau télé pour 37%
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Pour 37%, la soirée du vendredi annonce bel et bien une occasion de prendre l’apéritif, regarder la télévision autour d’une pizza (c’est le soir où l’on en vend le plus) ou d’un repas ou écouter de la musique.
Caractérisée par des profils plutôt jeunes (56% des 25-34 ans appartiennent à cette classe), plutôt diplômés, mais comptant aussi artisans et commerçants ainsi que des cadres et professions libérales, des télétravailleurs ou chômeurs à temps partiel, cette catégorie est la plus nombreuse.
Caractérisée par des profils plutôt jeunes (56% des 25-34 ans appartiennent à cette classe), plutôt diplômés, mais comptant aussi artisans et commerçants ainsi que des cadres et professions libérales, des télétravailleurs ou chômeurs à temps partiel, cette catégorie est la plus nombreuse.
Le canapé pour 13%
Pour ces 13% des Français, le vendredi soir idéal est encore beaucoup plus marqué par le cocooning : il est avant tout associé à la perspective de s’affaler sur un canapé pour regarder un film, lire ou se livrer à des ébats amoureux.
« L’effet cabane » dû à la pandémie est perceptible : la peur de sortir de son lieu de confinement conduit certains à se plaire davantage chez soi.
« L’effet cabane » dû à la pandémie est perceptible : la peur de sortir de son lieu de confinement conduit certains à se plaire davantage chez soi.
Les courses et le ménage pour 34%
Au contraire, pour 34% de nos concitoyens, la fin de semaine est marquée par une hyper activité composée en priorité de tâches utilitaires comme les courses et le ménage dont il faut se débarrasser avant le week-end.
Peut ensuite suivre le repos, les sorties et le sport.
Cette catégorie est le plus souvent composée de retraités, de couples sans enfant (40%), de personnes de plus de 55 ans, en général peu diplômées.
Peut ensuite suivre le repos, les sorties et le sport.
Cette catégorie est le plus souvent composée de retraités, de couples sans enfant (40%), de personnes de plus de 55 ans, en général peu diplômées.
Les sorties pour 15%
Enfin, ne nous faisons pas d’illusions. Selon cette étude et c’est sans doute la révélation la plus importante : seuls 15% des Français conjuguent le vendredi soir et le week-end à des sorties au cinéma, au théâtre ou au restaurant.
Typique des personnes vivant seules (20% sont dans cette classe) ou en colocation (25%), on retrouve ce type de loisirs parmi, à la fois les plus âgés (21% chez les 65 ans et plus) et les plus jeunes.
Ce sont également, sans surprise, plus souvent des cadres ou des professions libérales.
Typique des personnes vivant seules (20% sont dans cette classe) ou en colocation (25%), on retrouve ce type de loisirs parmi, à la fois les plus âgés (21% chez les 65 ans et plus) et les plus jeunes.
Ce sont également, sans surprise, plus souvent des cadres ou des professions libérales.
Des attitudes modulées par l’âge
Quelques précisions encore : les plus de 65 ans évoquent plus spécifiquement leurs petits-enfants, la lecture, les visites, les promenades, les sorties, le théâtre.
Les 55-64 ans évoquent des week-ends relax, parfois au coin de la cheminée. Les 45-54 ans évoquent plus spécifiquement le ménage et le travail.
Les 35-44 ans sont surtout adeptes des apéritifs. Les 25-34 ans évoquent le canapé et les jeux vidéo.
Les plus jeunes (18-24 ans) évoquent pour leur part : l’amour, l’alcool, la nourriture, les bars, les discothèques, le cinéma, la musique ainsi que les films, les séries et les jeux vidéo.
En valorisant le présent par la fête, ils en oublient les temps de confinement. Mais attention, à la place accordée à l’alcool !
Les 55-64 ans évoquent des week-ends relax, parfois au coin de la cheminée. Les 45-54 ans évoquent plus spécifiquement le ménage et le travail.
Les 35-44 ans sont surtout adeptes des apéritifs. Les 25-34 ans évoquent le canapé et les jeux vidéo.
Les plus jeunes (18-24 ans) évoquent pour leur part : l’amour, l’alcool, la nourriture, les bars, les discothèques, le cinéma, la musique ainsi que les films, les séries et les jeux vidéo.
En valorisant le présent par la fête, ils en oublient les temps de confinement. Mais attention, à la place accordée à l’alcool !
Relations sociales : entre amis et famille
Enfin, cette étude confirme ce que l’on pressentait dans ce domaine comme dans tant d’autres.
A savoir que les femmes plébiscitent les moments passés avec leurs enfants ou leurs petits-enfants pour faire des jeux de société ou regarder un film.
Les relations familiales au sens large sont beaucoup plus importantes pour elles que pour les hommes qui évoquent le sexe, le foot, le sport ou le bricolage mais aussi les fêtes et les rencontres.
D’une façon générale, la famille est associée aux repas, aux jeux, à la simplicité et au bonheur.
Le mot ami est associé aux sorties au restaurant, au cinéma, aux apéritifs, à la convivialité, l’ambiance.
Voir plus sur : www.credoc.fr
A savoir que les femmes plébiscitent les moments passés avec leurs enfants ou leurs petits-enfants pour faire des jeux de société ou regarder un film.
Les relations familiales au sens large sont beaucoup plus importantes pour elles que pour les hommes qui évoquent le sexe, le foot, le sport ou le bricolage mais aussi les fêtes et les rencontres.
D’une façon générale, la famille est associée aux repas, aux jeux, à la simplicité et au bonheur.
Le mot ami est associé aux sorties au restaurant, au cinéma, aux apéritifs, à la convivialité, l’ambiance.
Voir plus sur : www.credoc.fr
Les Français : entre bonheur individuel et collectif
En parlant de bonheur où en est-on ?
En fait, les Français ont une particularité qui réapparaît dans quasiment toutes les enquêtes.
Ainsi, une nouvelle fois dans le Rapport Elab, les Français ont beau exprimer leur pessimisme vis-à-vis de l’avenir du pays en général, près de 8 sur 10 se disent heureux. Mieux, ces chiffres sont respectivement en hausse de cinq et dix points par rapport à l'année 2018.
Selon ce même sondage, après la crise sanitaire, les 2/3 des Français décrivent aussi leur lieu de vie comme un endroit dans lequel il fait bon vivre. D’autant que 8% ont déménagé après la pandémie et que 19% souhaitent le faire dans le futur.
De nombreux motifs d’insatisfaction et d’inquiétude demeurent cependant, notamment sur la qualité du lien social, l’insécurité, l’accès aux services publics et aux lieux de culture et de loisirs.
36% des Français surtout, précisent qu’ils doivent se restreindre pour boucler les fins de mois, et parmi ces derniers, seuls 43% ont le sentiment d'avoir choisi leur vie !
En fait, les Français ont une particularité qui réapparaît dans quasiment toutes les enquêtes.
Ainsi, une nouvelle fois dans le Rapport Elab, les Français ont beau exprimer leur pessimisme vis-à-vis de l’avenir du pays en général, près de 8 sur 10 se disent heureux. Mieux, ces chiffres sont respectivement en hausse de cinq et dix points par rapport à l'année 2018.
Selon ce même sondage, après la crise sanitaire, les 2/3 des Français décrivent aussi leur lieu de vie comme un endroit dans lequel il fait bon vivre. D’autant que 8% ont déménagé après la pandémie et que 19% souhaitent le faire dans le futur.
De nombreux motifs d’insatisfaction et d’inquiétude demeurent cependant, notamment sur la qualité du lien social, l’insécurité, l’accès aux services publics et aux lieux de culture et de loisirs.
36% des Français surtout, précisent qu’ils doivent se restreindre pour boucler les fins de mois, et parmi ces derniers, seuls 43% ont le sentiment d'avoir choisi leur vie !
Le World Happiness Index classe la France en vingt-cinquième position
Pour autant, selon l’excellent World Happiness Index qui, depuis 2012 établit un classement des pays les plus heureux dans le monde, la France est loin de se situer parmi les premières.
Calculé à partir d’une série de critères objectifs comme le PIB, l’aide sociale, l’espérance de vie en bonne santé, le sentiment de liberté, le niveau de corruption des gouvernements…cet index classe en tête : la Finlande, le Danemark, la Suisse, l’Islande, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède, la Nouvelle Zélande et l’Autriche.
La France pour sa part arrive en vingt-cinquième place juste devant le Mexique et après Malte et les Emirats arabes unis.
La Chine est située au quatre-vingt dix-neuvième rang alors que les USA se classent au dix-neuvième rang.
Bons derniers : l’Afghanistan, le Soudan, les Zimbabwe…
Calculé à partir d’une série de critères objectifs comme le PIB, l’aide sociale, l’espérance de vie en bonne santé, le sentiment de liberté, le niveau de corruption des gouvernements…cet index classe en tête : la Finlande, le Danemark, la Suisse, l’Islande, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède, la Nouvelle Zélande et l’Autriche.
La France pour sa part arrive en vingt-cinquième place juste devant le Mexique et après Malte et les Emirats arabes unis.
La Chine est située au quatre-vingt dix-neuvième rang alors que les USA se classent au dix-neuvième rang.
Bons derniers : l’Afghanistan, le Soudan, les Zimbabwe…
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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