Les années 2000 ont assisté à un phénomène qu’il convient de classer parmi les plus importants et les plus disrupteurs du nouveau monde dans lequel nous vivons : c’est celui de l’économie circulaire. - Depositphotos.com Auteur InkDropCreative
Premier point : bien que les préoccupations concernant le pouvoir d’achat se soient accentuées depuis le début de la guerre en Ukraine et touchent quasiment tous les pays, les incertitudes liées à la pandémie et d’une façon générale celles liées à l’emploi, ne sont pas récentes.
Depuis la fin des Trente Glorieuses, une partie de la population des économies avancées a du mal à boucler ses fins de mois.
Et, en France, le taux de départ en vacances bloqué aux alentours de 60% ne fait que confirmer combien les injustices économico-sociales restent un fléau.
Fort heureusement, en tout cas, les années 2000 ont assisté à un phénomène qu’il convient de classer parmi les plus importants et les plus disrupteurs du nouveau monde dans lequel nous vivons : c’est celui de l’économie circulaire.
Depuis la fin des Trente Glorieuses, une partie de la population des économies avancées a du mal à boucler ses fins de mois.
Et, en France, le taux de départ en vacances bloqué aux alentours de 60% ne fait que confirmer combien les injustices économico-sociales restent un fléau.
Fort heureusement, en tout cas, les années 2000 ont assisté à un phénomène qu’il convient de classer parmi les plus importants et les plus disrupteurs du nouveau monde dans lequel nous vivons : c’est celui de l’économie circulaire.
Du beurre dans les épinards : 77 euros de gain en moyenne par mois
On savait beaucoup de choses déjà sur les bienfaits économiques de l’offre collaborative. Mais qualifiée par certains « d’économie de brocante », elle semblait être effectivement le fait des catégories les plus modestes et des jeunes, à moins qu’elle ne soit considérée comme le fait de doux rêveurs convaincus que le recyclage, la revente, la réparation, la location… permettraient de freiner la gabegie fortement préjudiciable à la santé de la planète.
Puis, en peu de temps, dopée par la terreur du changement climatique et les fins de mois difficile, cette économie est devenue d’autant plus « tendance » que la sensibilité écologique atteint des sommets.
A tel point que, comme l’indique la dernière étude de Cetelem, cette pratique est entrée dans les mœurs de toutes les générations, y compris dans celles des plus de 50 ans et qu’elle est plébiscitée par 85% d’entre eux !
Sur le plan des pratiques, 32% des personnes interrogées dans les 17 pays européens (étudiés) mettent en vente un bien plusieurs fois par mois et six sur 10 ont mis un article en vente au cours de l’année écoulée.
Si l’engouement est à son comble, c’est aussi et, tout simplement parce que pour 8 Européens sur dix, cela permet de gagner davantage d’argent. En tête les Portugais et les Suédois.
Plus précisément encore, selon le baromètre de Cetelem réalisé le dernier trimestre de 2021, au cours d’un mois normal, le gain est de 77 euros en moyenne. Ce qui est loin d’être négligeable. Mais, il est de 103 euros pour les 18/34 ans et de 87 euros pour les 35/49 ans. De quoi s’offrir un billet d’avion ou payer son forfait de téléphone mobile !
Puis, en peu de temps, dopée par la terreur du changement climatique et les fins de mois difficile, cette économie est devenue d’autant plus « tendance » que la sensibilité écologique atteint des sommets.
A tel point que, comme l’indique la dernière étude de Cetelem, cette pratique est entrée dans les mœurs de toutes les générations, y compris dans celles des plus de 50 ans et qu’elle est plébiscitée par 85% d’entre eux !
Sur le plan des pratiques, 32% des personnes interrogées dans les 17 pays européens (étudiés) mettent en vente un bien plusieurs fois par mois et six sur 10 ont mis un article en vente au cours de l’année écoulée.
Si l’engouement est à son comble, c’est aussi et, tout simplement parce que pour 8 Européens sur dix, cela permet de gagner davantage d’argent. En tête les Portugais et les Suédois.
Plus précisément encore, selon le baromètre de Cetelem réalisé le dernier trimestre de 2021, au cours d’un mois normal, le gain est de 77 euros en moyenne. Ce qui est loin d’être négligeable. Mais, il est de 103 euros pour les 18/34 ans et de 87 euros pour les 35/49 ans. De quoi s’offrir un billet d’avion ou payer son forfait de téléphone mobile !
Gains mensuels issus de l’économie circulaire
Par personne et par mois
Allemagne : 107 euros
Belgique : 70 euros
Danemark : 90 euros
Espagne : 55 euros
France : 67 euros
Italie : 79 euros
Portugal : 48 euros
Royaume-Uni : 115 euros
Allemagne : 107 euros
Belgique : 70 euros
Danemark : 90 euros
Espagne : 55 euros
France : 67 euros
Italie : 79 euros
Portugal : 48 euros
Royaume-Uni : 115 euros
Que feront ensuite les Européens de cet argent économisé ?
D’abord, ils l’épargneront : 52 % sont dans ce cas. Une nouvelle confirmation que la volonté d’épargner est toujours vivace en ces temps incertains.
Ensuite, Ils l’utiliseront pour acheter d’autres produits ! Mais d’autres produits moins chers, puisque pour 75% des interviewés, l’économie circulaire permet aussi de dépenser moins.
D’abord, ils l’épargneront : 52 % sont dans ce cas. Une nouvelle confirmation que la volonté d’épargner est toujours vivace en ces temps incertains.
Ensuite, Ils l’utiliseront pour acheter d’autres produits ! Mais d’autres produits moins chers, puisque pour 75% des interviewés, l’économie circulaire permet aussi de dépenser moins.
Les loueurs Airbnb : quels usages et quels revenus ?
Pour en revenir au secteur touristique et à la location de courte durée qui, malgré les embûches, les interdictions, les limitations dans certains pays, ne faiblit pas, qu’a rapporté la location de 5.6 millions de biens dont 1600 îles privées et même des igloos ?
Pour les Nord-américains, le rapport est de 7900 dollars US. Soit 6.533 euros par an ou 544 euros par mois. Ce qui correspond à 68 nuitées ou expériences par an en moyenne !
En France, selon une étude réalisée par le cabinet Astéres, en 2021, le gain de revenu médian des hôtes grâce à leur activité sur Airbnb a été de 3 800 € bruts (soit 2 900 € nets après impôts et cotisations sociales).
Autre précision : la location d’un bien sur Airbnb a permis d’augmenter de 5,5 % en moyenne le pouvoir d’achat des hôtes. Soit un bond équivalent en moyenne à plus de 5 années de croissance structurelle du pouvoir d’achat des ménages français.
Enfin, l’étude remarques que c’est aux hôtes modestes que la location sur Airbnb bénéficie le plus. Les revenus tirés de leur activité sur Airbnb en 2021 leur ont en effet permis en moyenne un bond de pouvoir d’achat équivalent à 6 années de progression du pouvoir d’achat…
Quant aux hôtes d’hébergement à caractère historique, en France, ils engendrent des recettes considérées comme 40% supérieures à celles d’un hôte classique.
Pour les Nord-américains, le rapport est de 7900 dollars US. Soit 6.533 euros par an ou 544 euros par mois. Ce qui correspond à 68 nuitées ou expériences par an en moyenne !
En France, selon une étude réalisée par le cabinet Astéres, en 2021, le gain de revenu médian des hôtes grâce à leur activité sur Airbnb a été de 3 800 € bruts (soit 2 900 € nets après impôts et cotisations sociales).
Autre précision : la location d’un bien sur Airbnb a permis d’augmenter de 5,5 % en moyenne le pouvoir d’achat des hôtes. Soit un bond équivalent en moyenne à plus de 5 années de croissance structurelle du pouvoir d’achat des ménages français.
Enfin, l’étude remarques que c’est aux hôtes modestes que la location sur Airbnb bénéficie le plus. Les revenus tirés de leur activité sur Airbnb en 2021 leur ont en effet permis en moyenne un bond de pouvoir d’achat équivalent à 6 années de progression du pouvoir d’achat…
Quant aux hôtes d’hébergement à caractère historique, en France, ils engendrent des recettes considérées comme 40% supérieures à celles d’un hôte classique.
Top 10 des départements ruraux où les hôtes gagnent le plus
Jura – 4 800 euros
Loir-et-Cher – 4 500 euros
Vendée – 4 300 euros
Vaucluse – 4 200 euros
Eure – 4 100 euros
Manche – 4 000 euros
Ardèche – 4 000 euros
Côte d’Or – 4 000 euros
Dordogne – 3 900 euros
Haut-Rhin – 3 900 euros
Loir-et-Cher – 4 500 euros
Vendée – 4 300 euros
Vaucluse – 4 200 euros
Eure – 4 100 euros
Manche – 4 000 euros
Ardèche – 4 000 euros
Côte d’Or – 4 000 euros
Dordogne – 3 900 euros
Haut-Rhin – 3 900 euros
Joindre les deux bouts, rénover sa maison… ?
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Et que fait-on de l’argent ainsi gagné ? Toujours selon l’étude annuelle récente du géant américain basée sur 87 000 hôtes ayant mis leur bien en location entre juin et décembre 2021, les revenus tirés de la location permettent à 35% d’entre eux de compenser la hausse du prix de la vie.
Mieux, pour 40% ces revenus seraient devenus un moyen de joindre les deux bouts. Pour 40% enfin, il s’agirait tout simplement de gagner de l’argent supplémentaire
Si l’on regarde les réponses plus en détails, on apprend aussi que près de la moitié des hôtes ont loué leurs bien pour pouvoir se maintenir chez eux et régler toutes les charges inhérentes à la propriété de leurs logements. Parmi eux, 20% insistent même sur le fait que c’était le seul moyen pour eux d’éviter de devoir quitter leur domicile !
Au delà de ces pratiques d’urgence, 53% des interviewés ont aussi précisé qu’ils utilisaient l’argent gagné pour améliorer leur habitat : une nouvelle cuisine, une nouvelle salle de bains, des panneaux solaires, des peintures…etc.
Des résultats confirmant si besoin en était, que l’économie circulaire touristique comme celle développée dans d’autres secteurs reste une question de gros sous.
Mais, en a-t-il toujours été ainsi ? Pas vraiment. En effet, il y a une bonne dizaine d’années, une étude (à laquelle j’ai participé) pour le compte de la DGcis, indiquait un moindre intérêt pour l’aspect financier de la location.
C’était l’époque où beaucoup évoquaient une façon de financer leurs vacances ou de traverser une période de chômage ou une rupture tandis que certains évoquaient le moyen de rencontrer des « gens venus d’ailleurs ».
On le voit, les attitudes des hôtes et leurs usages ont évolué au gré de la conjoncture. Mais, elles ont aussi changé à l’aune des progrès de cette formidable machine qu’est la plateforme américaine. Laquelle s’emploie à faire progresser les revenus locatifs de ses hôtes et les siens en améliorant les services du site.
D’ores et déjà, elle contribue notamment à augmenter les durées de séjours qui sont passées de 5 jours en moyenne à plus d’une semaine. Et cela, grâce à l’amplification du télétravail. Mieux, 20% des séjours enregistrés entre juin et septembre 2021 étaient des séjours de plus d’un mois.
De plus, estimant que les locataires ont envie de découvrir de nouvelles destinations un peu partout dans le monde, la plateforme ne cesse de faire entrer des nouveautés. Depuis mars 2020, 8100 nouvelles adresses ont reçu leurs premiers touristes. On apprend aussi que les visiteurs ont prévu de séjourner dans 72 000 nouvelles destinations cet été.
Quant à la mise en valeur et en vedette du patrimoine historique, elle est devenue le cheval de bataille de l’enseigne…
Lire : Baromètre de l’Obervatoire Cetelem : Economie circulaire : place au consommateur vendeur. https://observatoirecetelem.com/
Mieux, pour 40% ces revenus seraient devenus un moyen de joindre les deux bouts. Pour 40% enfin, il s’agirait tout simplement de gagner de l’argent supplémentaire
Si l’on regarde les réponses plus en détails, on apprend aussi que près de la moitié des hôtes ont loué leurs bien pour pouvoir se maintenir chez eux et régler toutes les charges inhérentes à la propriété de leurs logements. Parmi eux, 20% insistent même sur le fait que c’était le seul moyen pour eux d’éviter de devoir quitter leur domicile !
Au delà de ces pratiques d’urgence, 53% des interviewés ont aussi précisé qu’ils utilisaient l’argent gagné pour améliorer leur habitat : une nouvelle cuisine, une nouvelle salle de bains, des panneaux solaires, des peintures…etc.
Des résultats confirmant si besoin en était, que l’économie circulaire touristique comme celle développée dans d’autres secteurs reste une question de gros sous.
Mais, en a-t-il toujours été ainsi ? Pas vraiment. En effet, il y a une bonne dizaine d’années, une étude (à laquelle j’ai participé) pour le compte de la DGcis, indiquait un moindre intérêt pour l’aspect financier de la location.
C’était l’époque où beaucoup évoquaient une façon de financer leurs vacances ou de traverser une période de chômage ou une rupture tandis que certains évoquaient le moyen de rencontrer des « gens venus d’ailleurs ».
On le voit, les attitudes des hôtes et leurs usages ont évolué au gré de la conjoncture. Mais, elles ont aussi changé à l’aune des progrès de cette formidable machine qu’est la plateforme américaine. Laquelle s’emploie à faire progresser les revenus locatifs de ses hôtes et les siens en améliorant les services du site.
D’ores et déjà, elle contribue notamment à augmenter les durées de séjours qui sont passées de 5 jours en moyenne à plus d’une semaine. Et cela, grâce à l’amplification du télétravail. Mieux, 20% des séjours enregistrés entre juin et septembre 2021 étaient des séjours de plus d’un mois.
De plus, estimant que les locataires ont envie de découvrir de nouvelles destinations un peu partout dans le monde, la plateforme ne cesse de faire entrer des nouveautés. Depuis mars 2020, 8100 nouvelles adresses ont reçu leurs premiers touristes. On apprend aussi que les visiteurs ont prévu de séjourner dans 72 000 nouvelles destinations cet été.
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Lire : Baromètre de l’Obervatoire Cetelem : Economie circulaire : place au consommateur vendeur. https://observatoirecetelem.com/
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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