Dans la famille « démocratie », les enfants sont consultés par les parents en matière de choix de voiture, de nourriture, de vêtements et bien sûr de loisirs et de vacances - DR : DepositPhotos.com, shalamov
Avant d’énoncer les différents cadres dans lesquels évoluent les familles, notons tout d’abord que toutes les études sont d’accord sur la place prépondérante de la famille dans la société européenne.
Mieux, il apparaît également que la plupart des individus souffrent de ne pas lui consacrer suffisamment de temps au quotidien.
Il est même, selon une enquête Ipsos, 82% d’individus considérant que les « moments qu’ils préfèrent sont ceux qu’ils passent en famille ». Une opinion concernant toutes les populations, y compris les plus jeunes, bien plus attachés à l’idéal familial qu’on veut bien le dire.
Par ailleurs, et contrairement à des a priori, les relations au sein de la famille apparaissent avant tout comme marquées par une forte complicité qui l’emporte de très loin sur les tensions conflictuelles.
Très visibles dans la vie quotidienne, ces modèles familiaux peuvent être exacerbés durant le temps des vacances, une période durant laquelle les rythmes scolaires et professionnels ne structurent plus le temps familial.
Pour schématiser, on distingue quatre catégories principales de familles, au sein desquelles toutes les nuances sont permises.
Mieux, il apparaît également que la plupart des individus souffrent de ne pas lui consacrer suffisamment de temps au quotidien.
Il est même, selon une enquête Ipsos, 82% d’individus considérant que les « moments qu’ils préfèrent sont ceux qu’ils passent en famille ». Une opinion concernant toutes les populations, y compris les plus jeunes, bien plus attachés à l’idéal familial qu’on veut bien le dire.
Par ailleurs, et contrairement à des a priori, les relations au sein de la famille apparaissent avant tout comme marquées par une forte complicité qui l’emporte de très loin sur les tensions conflictuelles.
Très visibles dans la vie quotidienne, ces modèles familiaux peuvent être exacerbés durant le temps des vacances, une période durant laquelle les rythmes scolaires et professionnels ne structurent plus le temps familial.
Pour schématiser, on distingue quatre catégories principales de familles, au sein desquelles toutes les nuances sont permises.
La famille autoritaire
Ce sont des familles dans lesquelles les enfants sont plus ou moins obligés de se soumettre à l’autorité des deux parents, ou du parent reconnu comme dominant qui, le plus souvent, reste le père.
Très orientées vers l’aspect pédagogique des loisirs, ces familles sont très présentes sur le champ des pratiques à dominantes culturelles ou sportives.
Elles restent attachées à l’idée que les enfants doivent être en situation d’apprentissage « permanent ». Y compris pendant les vacances.
Bien qu’utilisatrices de technologie, ces familles ont tendance à en limiter l’usage au profit des outils traditionnels : livres, cinéma, documentaire, musées...
Ce sont des familles généralement éduquées, aux revenus plus ou moins confortables qui constituent vraisemblablement un cœur de cible.
Très orientées vers l’aspect pédagogique des loisirs, ces familles sont très présentes sur le champ des pratiques à dominantes culturelles ou sportives.
Elles restent attachées à l’idée que les enfants doivent être en situation d’apprentissage « permanent ». Y compris pendant les vacances.
Bien qu’utilisatrices de technologie, ces familles ont tendance à en limiter l’usage au profit des outils traditionnels : livres, cinéma, documentaire, musées...
Ce sont des familles généralement éduquées, aux revenus plus ou moins confortables qui constituent vraisemblablement un cœur de cible.
La famille « démocratie »
Ce sont des familles ouvertes, de tendance « copains » dans lesquelles les enfants sont consultés par les parents en matière de choix de voiture, de nourriture, de vêtements et bien sûr de loisirs et de vacances.
Bien que les choix ne soient ensuite pas toujours satisfaits, les enfants qui ont leur mot à dire sont plus épanouis que dans les familles précédentes. Les parents aussi.
Plus hédonistes que la moyenne, ces familles n’hésitent pas à disperser leurs activités : les enfants d’un côté, les parents de l’autre. On est en démocratie !
Mais, ce sont également ces mêmes familles qui cherchent à pratiquer ensemble certaines activités.
Bien que les choix ne soient ensuite pas toujours satisfaits, les enfants qui ont leur mot à dire sont plus épanouis que dans les familles précédentes. Les parents aussi.
Plus hédonistes que la moyenne, ces familles n’hésitent pas à disperser leurs activités : les enfants d’un côté, les parents de l’autre. On est en démocratie !
Mais, ce sont également ces mêmes familles qui cherchent à pratiquer ensemble certaines activités.
La famille « barricade »
On peut enfin estimer que subsiste une catégorie de familles très repliées sur elles-mêmes, cherchant à préserver ses enfants de toute influence extérieure considérée comme dangereuse.
On les appelle aussi les « familles cocon ».
Misant sur la sécurité de leurs enfants, ces familles limitent la sociabilité de leur progéniture et toutes formes d’activités jugées nocives voire dangereuses.
Souvent de milieux modestes, ces familles sont également peu éduquées. En matière d’usages technologiques, les attitudes sont partagées.
On les appelle aussi les « familles cocon ».
Misant sur la sécurité de leurs enfants, ces familles limitent la sociabilité de leur progéniture et toutes formes d’activités jugées nocives voire dangereuses.
Souvent de milieux modestes, ces familles sont également peu éduquées. En matière d’usages technologiques, les attitudes sont partagées.
La famille « maman d’abord »
On a également repéré des familles dans lesquelles ce sont les goûts de la mère qui priment sur ceux du père.
Dans ce cas, il a été observé que les choix de la mère se portent généralement sur des activités de détente, bien-être, jeu…
Dans ces cas, soit l’enfant est laissé à l’écart de la pratique familiale, soit il y est convié mais il bénéficie d’une grande liberté.
Dans ce cas, il a été observé que les choix de la mère se portent généralement sur des activités de détente, bien-être, jeu…
Dans ces cas, soit l’enfant est laissé à l’écart de la pratique familiale, soit il y est convié mais il bénéficie d’une grande liberté.
Les pratiques numériques des familles au cœur d’une autre segmentation
Si cette segmentation est toujours d’actualité, une autre segmentation peut la compléter.
Elle prend en compte les pratiques numériques qui ont totalement révolutionné l’espace familial dans la mesure où nous avons aujourd’hui affaire à des structures familiales dans lesquelles parents et enfants sont concernés.
Ce qui n’était pas le cas avec la Génération Y par exemple où les enfants dominaient les usages du numérique alors que leurs parents en faisaient l’apprentissage.
Elle prend en compte les pratiques numériques qui ont totalement révolutionné l’espace familial dans la mesure où nous avons aujourd’hui affaire à des structures familiales dans lesquelles parents et enfants sont concernés.
Ce qui n’était pas le cas avec la Génération Y par exemple où les enfants dominaient les usages du numérique alors que leurs parents en faisaient l’apprentissage.
La consommation numérique après Covid s’est accrue de 44% pour les parents, contre 53% pour les enfants, avec pour ces derniers, une nette hausse des activités vidéo ludiques.
Leur trio préféré reste : regarder des vidéos sur les plateformes (pour la moitié d’entre eux), écouter de la musique et regarder des clips (pour 47%) et jouer aux jeux vidéo (pour 46%).
Leur trio préféré reste : regarder des vidéos sur les plateformes (pour la moitié d’entre eux), écouter de la musique et regarder des clips (pour 47%) et jouer aux jeux vidéo (pour 46%).
Premier point d’ordre général souligné par une étude Ipsos* : si le dialogue d’une manière générale (et notamment sur les contenus) apparaît comme le grand perdant de l’éducation au numérique, la prise de conscience d’une hyper connexion existe néanmoins parmi les parents qui sont 77% à trouver leur propre consommation excessive (et ils sont 78% à le penser pour leurs enfants).
Quant aux enfants eux-mêmes, ils sont 62% à reconnaître passer trop de temps devant leurs écrans.
Pire, dans cet univers d’hyperconnexion, 42% des parents interrogés ont du mal à limiter le temps d’usage des écrans de leurs enfants et 41% peinent à montrer l’exemple en diminuant leur propre temps d’écran.
Mais, encore pire : seul 1 parent sur 4 se dit prêt à adapter son comportement numérique.
Enfin, autre point transversal : les parents sous-estiment très largement les activités numériques de leurs enfants et cette méconnaissance s’accroît chez les enfants les plus jeunes.
27% des parents interrogés indiquent que leur enfant, âgé de 7 à 10 ans, utilise un smartphone alors que les enfants déclarent être 52% à le faire !
La vision des risques est également très différente. Les parents évoquent des risques sociaux comme la dépendance (51%) ou le cyber harcèlement (49%) alors que les enfants parlent de problématiques sanitaires (maux de tête pour 53%, difficultés d’endormissement, 42% ou passivité, 39%).
Cette différence de perception s’explique probablement par le manque de dialogue parents-enfants quant à leurs pratiques numériques.
* Etude de l’Observatoire de la parenté et du numérique, réalisée par Ipsos. Février 2022
Quant aux enfants eux-mêmes, ils sont 62% à reconnaître passer trop de temps devant leurs écrans.
Pire, dans cet univers d’hyperconnexion, 42% des parents interrogés ont du mal à limiter le temps d’usage des écrans de leurs enfants et 41% peinent à montrer l’exemple en diminuant leur propre temps d’écran.
Mais, encore pire : seul 1 parent sur 4 se dit prêt à adapter son comportement numérique.
Enfin, autre point transversal : les parents sous-estiment très largement les activités numériques de leurs enfants et cette méconnaissance s’accroît chez les enfants les plus jeunes.
27% des parents interrogés indiquent que leur enfant, âgé de 7 à 10 ans, utilise un smartphone alors que les enfants déclarent être 52% à le faire !
La vision des risques est également très différente. Les parents évoquent des risques sociaux comme la dépendance (51%) ou le cyber harcèlement (49%) alors que les enfants parlent de problématiques sanitaires (maux de tête pour 53%, difficultés d’endormissement, 42% ou passivité, 39%).
Cette différence de perception s’explique probablement par le manque de dialogue parents-enfants quant à leurs pratiques numériques.
* Etude de l’Observatoire de la parenté et du numérique, réalisée par Ipsos. Février 2022
Les familles strictes
Ces parents-là sont éduqués et avertis des risques physiques et sociaux que courent leurs enfants.
Ils limitent résolument les connexions de leurs enfants, excepté dans le cadre scolaire, et ne baissent pas la garde en matière de surveillance.
Durant leurs vacances, ils limitent aussi les écrans et encouragent leurs enfants à avoir des activités conviviales soit sportives, soit artistiques.
Ce sont des parents présents et cohérents avec leurs règles de conduite. Ce sont des parents qui cherchent à privilégier le dialogue et les contacts avec leurs enfants.
Ils limitent résolument les connexions de leurs enfants, excepté dans le cadre scolaire, et ne baissent pas la garde en matière de surveillance.
Durant leurs vacances, ils limitent aussi les écrans et encouragent leurs enfants à avoir des activités conviviales soit sportives, soit artistiques.
Ce sont des parents présents et cohérents avec leurs règles de conduite. Ce sont des parents qui cherchent à privilégier le dialogue et les contacts avec leurs enfants.
Les familles flics
Selon l’étude Ipsos, 41% des parents ont déjà utilisé un logiciel d’espionnage (dont 30% en concertation avec leur enfant) soit une progression de 70% en 2 ans.
On ne parle plus ici de contrôle, mais de flicage ! On ne parle plus de parents autoritaires, mais de parents « flics » qui délèguent à la technologie le soin de surveiller leurs enfants.
Méfiants, ces parents-là sont cependant peu autoritaires.
On ne parle plus ici de contrôle, mais de flicage ! On ne parle plus de parents autoritaires, mais de parents « flics » qui délèguent à la technologie le soin de surveiller leurs enfants.
Méfiants, ces parents-là sont cependant peu autoritaires.
Les familles laxistes
Ce sont les pires. Les parents sont eux-mêmes souvent addicts aux écrans, et n’hésitent pas à interrompre une conversation ou un jeu avec leurs enfants, pour lire leurs mails, des alertes, se connecter à des réseaux sociaux…
Peu vigilants, ils sont souvent jeunes, peu éduqués, mal informés et parfois débordés par les tâches quotidiennes.
A tel point que, malgré les mises en garde des pédiatres, ils font des écrans les baby-sitters de leur progéniture.
C’est ainsi que l’on arrive au constat effrayant selon lequel 26% des bébés de 0 à 2 ans regardent des vidéos courtes sur les écrans des parents !
Peu vigilants, ils sont souvent jeunes, peu éduqués, mal informés et parfois débordés par les tâches quotidiennes.
A tel point que, malgré les mises en garde des pédiatres, ils font des écrans les baby-sitters de leur progéniture.
C’est ainsi que l’on arrive au constat effrayant selon lequel 26% des bébés de 0 à 2 ans regardent des vidéos courtes sur les écrans des parents !
Les familles complices
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Il est enfin une catégorie de familles dont les parents affichent une tolérance vis-à-vis de la technologie et savent en faire le meilleur usage.
Modérés, proches de leurs enfants, ceux-ci cherchent à garder le contrôle des écrans, tant sur le contenu que sur le temps passé.
Ce sont sans doute vos meilleurs clients.
… Mais, in fine, ajouter des écrans sur les lieux de vacances n’est pas toujours indispensable. En revanche, des jeux de plein air, des ballons, des équipements sportifs… le sont.
LIRE AUSSI : FUTUROSCOPIE - Quelles évolutions sur le marché des familles avec enfants ? 🔑
Modérés, proches de leurs enfants, ceux-ci cherchent à garder le contrôle des écrans, tant sur le contenu que sur le temps passé.
Ce sont sans doute vos meilleurs clients.
… Mais, in fine, ajouter des écrans sur les lieux de vacances n’est pas toujours indispensable. En revanche, des jeux de plein air, des ballons, des équipements sportifs… le sont.
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Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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