
Dynamiseur de promotion, dâimage et de flux touristiques, le festival a indĂ©niablement de lâavenir - DR : DepositPhotos.com, gpointstudioi
Les festivals sont soit urbains, soit ils élisent domicile dans de petites communes dont ils contribuent à élaborer une image positive.
PrĂ©sents tout au long de lâannĂ©e, ils se concentrent surtout sur lâĂ©tĂ© et sur certaines rĂ©gions comme Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur par exemple, qui suit directement lâIle-de-France dans le classement des terres de festivals, avec quelques grands rendez-vous comme lâart lyrique Ă Aix-en-Provence ou le jazz Ă Antibes-Juan Les Pins.
Lequel fĂȘtait cette annĂ©e son 68e anniversaire et confirmait parmi dâautres, la bonne tenue de la scĂšne de jazz française.
Plus rĂ©cent, le festival « Rock en Seine » a rouvert ses guichets ce week-end de la fin aoĂ»t, Ă une foule de « fans » de rock pressĂ©s de renouer avec lâimmense Ă©motion que procure la programmation de cet Ă©vĂ©nement unique.
Un Ă©vĂ©nement créé il y a une vingtaine dâannĂ©es, qui, sur le parc de Saint-Cloud Ă Paris, a rĂ©ussi Ă attirer en 2019 prĂšs de 100 000 spectateurs notamment grĂące au concert de « The Cure ». Un concert quâil aura fallu attendre 17 ans pour quâil soit programmé !
Avec cette annĂ©e 4 jours de programmation et une billetterie assurĂ©e par Weezevent, cette Ă©dition post-Covid devrait, malgrĂ© lâannulation dâun groupe mythique comme « Rage against the machine », assurer le grand retour de lâĂ©vĂ©nement et de son succĂšsâŠ
PrĂ©sents tout au long de lâannĂ©e, ils se concentrent surtout sur lâĂ©tĂ© et sur certaines rĂ©gions comme Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur par exemple, qui suit directement lâIle-de-France dans le classement des terres de festivals, avec quelques grands rendez-vous comme lâart lyrique Ă Aix-en-Provence ou le jazz Ă Antibes-Juan Les Pins.
Lequel fĂȘtait cette annĂ©e son 68e anniversaire et confirmait parmi dâautres, la bonne tenue de la scĂšne de jazz française.
Plus rĂ©cent, le festival « Rock en Seine » a rouvert ses guichets ce week-end de la fin aoĂ»t, Ă une foule de « fans » de rock pressĂ©s de renouer avec lâimmense Ă©motion que procure la programmation de cet Ă©vĂ©nement unique.
Un Ă©vĂ©nement créé il y a une vingtaine dâannĂ©es, qui, sur le parc de Saint-Cloud Ă Paris, a rĂ©ussi Ă attirer en 2019 prĂšs de 100 000 spectateurs notamment grĂące au concert de « The Cure ». Un concert quâil aura fallu attendre 17 ans pour quâil soit programmé !
Avec cette annĂ©e 4 jours de programmation et une billetterie assurĂ©e par Weezevent, cette Ă©dition post-Covid devrait, malgrĂ© lâannulation dâun groupe mythique comme « Rage against the machine », assurer le grand retour de lâĂ©vĂ©nement et de son succĂšsâŠ
Les bonnes performances des festivals français

Ainsi, créé en 1978 dans un minuscule village du Gers, « Jazz in Marciac » dont câĂ©tait la 44e Ă©dition, a renouĂ© avec le succĂšs grĂące Ă une programmation « on » et « off » crĂ©ant dans la commune une ambiance exceptionnelle entiĂšrement teintĂ©e de saxos, pianos et de batteries !
Quelque 200 000 festivaliers sây pressent tous les ans et en annĂ©e normale, environ 60 000 billets sont vendus.
A Vienne oĂč le jazz fait aussi recette, on a estimĂ© Ă 77 500 le nombre de spectateurs (de 79 nationalitĂ©s) et Ă 210 000 le nombre de festivaliers.
A Lorient, toujours exemplaire, le festival Interceltique qui a toujours été autosuffisant sur le plan financier, a accueilli pour sa 51e édition prÚs de 900 000 festivaliers. Un record que tout le monde envie à la cité bretonne.
Aux Vieilles Charrues, en Bretagne profonde, on a compté cette année 220 000 festivaliers sur 4 jours de juillet.
CÎté chansons, les Francofolies de La Rochelle créées en 1985 par Jean-Louis Foulquier, afin de présenter le meilleur de la scÚne francophone, internationale et française, a attiré environ 150 000 spectateurs sur les spectacles payants et gratuits.
Ce qui est beaucoup mais peu par rapport au Hellfest, un festival de musique rock et mĂ©tal, Ă la notoriĂ©tĂ© quasiment nulle auprĂšs de nombreux adultes. Se tenant dans la petite commune de Clisson, celui-ci a en effet rassemblĂ© cette annĂ©e 500 000 personnes, dont 420 000 festivaliers vĂȘtus de noir, façon gothic metal !
Des festivals dĂ©sormais engagĂ©s et responsables et qui nâont plus dâautre choix
Mais aujourdâhui, qui dit festival, dit « engagement » sur cette cause majeure quâest la protection de lâenvironnement.
Ainsi, « Rock en Seine » a sĂ©lectionnĂ© 172 associations, ONG, ressourceries⊠pour animer des dĂ©bats et se faire connaitre du public de festivaliers. En 2019, PlanĂšte Urgence, grĂące Ă leurs dons, a dâailleurs pu planter 2 000 arbres.
Mieux, Ă La Rochelle, une ville pionniĂšre en matiĂšre de dĂ©veloppement durable, les Francofolies ont mis en place une dĂ©marche responsable tant sur le plan des transports, que de lâĂ©nergie, que de la rĂ©cupĂ©ration, du tri et recyclage des dĂ©chets et de lâalimentation qui, autant que possible, se doit dâĂȘtre certifiĂ©e locale.
Dans le cadre de leur programme « Mes Francos demain », les Francofolies ont aussi fait naitre en 2019 le Village FrancocĂ©an, un village de sensibilisation Ă la prĂ©servation de lâenvironnement avec, au titre de leur proximitĂ© naturelle avec lâocĂ©an, une attention toute particuliĂšre Ă la thĂ©matique de lâeau.Â
Le Hellfest, qui dispose de son site festivalier Ă l'annĂ©e et a mĂȘme un projet d'en faire un « lieu touristique de grande ampleur » pour l'Ă©dition 2024, a aussi pris des mesures pour prĂ©server tant soit peu l'environnement du site, en installant des toilettes sĂšches par exemple, ou par le recyclage.
Ainsi, en 2018, 65 tonnes de verre, 24 tonnes de carton, 16 tonnes dâemballage et prĂšs de 2 tonnes de bois avaient Ă©tĂ© collectĂ©es et triĂ©es, sans compter les 113 tonnes de dĂ©chets issus du compost des toilettes sĂšches !
Cette tonalitĂ© a cependant Ă©tĂ© donnĂ©e par « We love green » en Loire Atlantique qui, dĂšs 2010, sâest prĂ©sentĂ© comme le festival le plus Ă©coresponsable de France.
EngagĂ© pour la planĂšte, ce festival suit une charte de dĂ©veloppement durable articulĂ©e autour de 8 axes : lâĂ©nergie, lâalimentation, lâeau, les dĂ©chets, les transports, la sensibilisation et la compensation carbone et la circularitĂ©.
Tandis que, dans un genre hybride, Solidays organisĂ© par lâassociation SolidaritĂ© sida depuis 1999 a accueilli plus de 247 000 personnes cette annĂ©e, battant le prĂ©cĂ©dent record de frĂ©quentation de 228 000 spectateurs de 2019. Parmi eux, locaux et touristes Ă©taient Ă©videmment prĂ©sents.
Ainsi, « Rock en Seine » a sĂ©lectionnĂ© 172 associations, ONG, ressourceries⊠pour animer des dĂ©bats et se faire connaitre du public de festivaliers. En 2019, PlanĂšte Urgence, grĂące Ă leurs dons, a dâailleurs pu planter 2 000 arbres.
Mieux, Ă La Rochelle, une ville pionniĂšre en matiĂšre de dĂ©veloppement durable, les Francofolies ont mis en place une dĂ©marche responsable tant sur le plan des transports, que de lâĂ©nergie, que de la rĂ©cupĂ©ration, du tri et recyclage des dĂ©chets et de lâalimentation qui, autant que possible, se doit dâĂȘtre certifiĂ©e locale.
Dans le cadre de leur programme « Mes Francos demain », les Francofolies ont aussi fait naitre en 2019 le Village FrancocĂ©an, un village de sensibilisation Ă la prĂ©servation de lâenvironnement avec, au titre de leur proximitĂ© naturelle avec lâocĂ©an, une attention toute particuliĂšre Ă la thĂ©matique de lâeau.Â
Le Hellfest, qui dispose de son site festivalier Ă l'annĂ©e et a mĂȘme un projet d'en faire un « lieu touristique de grande ampleur » pour l'Ă©dition 2024, a aussi pris des mesures pour prĂ©server tant soit peu l'environnement du site, en installant des toilettes sĂšches par exemple, ou par le recyclage.
Ainsi, en 2018, 65 tonnes de verre, 24 tonnes de carton, 16 tonnes dâemballage et prĂšs de 2 tonnes de bois avaient Ă©tĂ© collectĂ©es et triĂ©es, sans compter les 113 tonnes de dĂ©chets issus du compost des toilettes sĂšches !
Cette tonalitĂ© a cependant Ă©tĂ© donnĂ©e par « We love green » en Loire Atlantique qui, dĂšs 2010, sâest prĂ©sentĂ© comme le festival le plus Ă©coresponsable de France.
EngagĂ© pour la planĂšte, ce festival suit une charte de dĂ©veloppement durable articulĂ©e autour de 8 axes : lâĂ©nergie, lâalimentation, lâeau, les dĂ©chets, les transports, la sensibilisation et la compensation carbone et la circularitĂ©.
Tandis que, dans un genre hybride, Solidays organisĂ© par lâassociation SolidaritĂ© sida depuis 1999 a accueilli plus de 247 000 personnes cette annĂ©e, battant le prĂ©cĂ©dent record de frĂ©quentation de 228 000 spectateurs de 2019. Parmi eux, locaux et touristes Ă©taient Ă©videmment prĂ©sents.
Les majors de la scĂšne internationale entre les mains des majors de lâĂ©vĂ©nementiel
En dehors de cette tendance gĂ©nĂ©ralisĂ©e dĂ©sormais Ă de nombreux pays dont lâItalie dâoĂč le mouvement est issu, lâautre nouveautĂ©, moins dans lâair du temps, provient de la tendance business dont les grands festivals sont dĂ©sormais les acteurs.
GĂ©rĂ©s par dâĂ©normes entreprises avides de rentabilitĂ©, ces majors ont pour Ă©tendard le festival de Coachella par exemple, considĂ©rĂ© comme lâun des plus grands du monde. Etabli en Californie, en plein dĂ©sert, dans un site trĂšs attractif, il est vrai que cette manifestation consacrĂ©e aux musiques Ă©lectroniques ne cĂšde rien en qualitĂ© Ă la musique.
Mais Coachella est aussi devenu le paradis de lâargent, des sponsors, et notamment des marques vestimentaires dont les influenceurs se disputent les faveurs.
Juste pour situer la cour dans laquelle joue le festival : en 2013, la seule vente des billets a rapportĂ© 47 millions de dollars et en 2017, elle a rapportĂ© 87 millions aux organisateurs ! DâoĂč lâidĂ©e de crĂ©er un espace VIP occupant un quart du site ! Enfin, on estime Ă 700 millions de dollars les revenus gĂ©nĂ©rĂ©s par le festival sur le territoire !
Tout aussi prisĂ© sur le plan musical et commercial, Tomorrowland dont une Ă©dition a eu lieu Ă lâAlpe dâHuez en 2019, voit sa notoriĂ©tĂ© sâaccroĂźtre, du BrĂ©sil aux USA et surtout en Belgique, oĂč cette annĂ©e dans la province dâAnvers, il a accueilli 600 000 festivaliers autour de 14 scĂšnes et podiums.
Sans compter que lâĂ©vĂ©nement Tomorrowland Winter qui sâest tenu Ă lâAlpe dâHuez cet hiver et a enregistrĂ© 30 000 entrĂ©es, vendues en quelques jours.
Autre exemple, créé en 2001 Ă Chicago, le Lolapalooza qui accueille quelque 400 000 festivaliers, a essaimĂ© dans dâautres pays du monde, notamment au BrĂ©sil, Chili, Argentine et en France. Sous la houlette de Live Nation, sur la pelouse de Longchamp, lâĂ©vĂ©nement a rĂ©uni en 2022, 130 000 spectateurs !
Mais inutile de poursuivre... Dynamiseur de promotion, dâimage et de flux touristiques, le festival a indĂ©niablement de lâavenir pour peu quâil respecte lâenvironnement des territoires qui le reçoivent et ne fasse pas primer le business sur la qualitĂ© musicale et la convivialitĂ© quâil est capable de susciter.
GĂ©rĂ©s par dâĂ©normes entreprises avides de rentabilitĂ©, ces majors ont pour Ă©tendard le festival de Coachella par exemple, considĂ©rĂ© comme lâun des plus grands du monde. Etabli en Californie, en plein dĂ©sert, dans un site trĂšs attractif, il est vrai que cette manifestation consacrĂ©e aux musiques Ă©lectroniques ne cĂšde rien en qualitĂ© Ă la musique.
Mais Coachella est aussi devenu le paradis de lâargent, des sponsors, et notamment des marques vestimentaires dont les influenceurs se disputent les faveurs.
Juste pour situer la cour dans laquelle joue le festival : en 2013, la seule vente des billets a rapportĂ© 47 millions de dollars et en 2017, elle a rapportĂ© 87 millions aux organisateurs ! DâoĂč lâidĂ©e de crĂ©er un espace VIP occupant un quart du site ! Enfin, on estime Ă 700 millions de dollars les revenus gĂ©nĂ©rĂ©s par le festival sur le territoire !
Tout aussi prisĂ© sur le plan musical et commercial, Tomorrowland dont une Ă©dition a eu lieu Ă lâAlpe dâHuez en 2019, voit sa notoriĂ©tĂ© sâaccroĂźtre, du BrĂ©sil aux USA et surtout en Belgique, oĂč cette annĂ©e dans la province dâAnvers, il a accueilli 600 000 festivaliers autour de 14 scĂšnes et podiums.
Sans compter que lâĂ©vĂ©nement Tomorrowland Winter qui sâest tenu Ă lâAlpe dâHuez cet hiver et a enregistrĂ© 30 000 entrĂ©es, vendues en quelques jours.
Autre exemple, créé en 2001 Ă Chicago, le Lolapalooza qui accueille quelque 400 000 festivaliers, a essaimĂ© dans dâautres pays du monde, notamment au BrĂ©sil, Chili, Argentine et en France. Sous la houlette de Live Nation, sur la pelouse de Longchamp, lâĂ©vĂ©nement a rĂ©uni en 2022, 130 000 spectateurs !
Mais inutile de poursuivre... Dynamiseur de promotion, dâimage et de flux touristiques, le festival a indĂ©niablement de lâavenir pour peu quâil respecte lâenvironnement des territoires qui le reçoivent et ne fasse pas primer le business sur la qualitĂ© musicale et la convivialitĂ© quâil est capable de susciter.
Pour en lire davantage...
Vous pourrez en lire plus sur lâouvrage "En avant la musique". Josette Sicsic. Editions LâHarmattan.
Et pour retrouver tous les articles de la Série Tourisme et Musique : cliquez ici !
Et pour retrouver tous les articles de la Série Tourisme et Musique : cliquez ici !
Journaliste, consultante, confĂ©renciĂšre, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin dâen analyser les consĂ©quences sur le secteur du tourisme.
AprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de lâactualitĂ© oĂč elle dĂ©code le prĂ©sent pour prĂ©voir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
AprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de lâactualitĂ© oĂč elle dĂ©code le prĂ©sent pour prĂ©voir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
Autres articles
-
Tourisme : oĂč sont passĂ©s les Chinois ? [ABO]
-
Inflation, nouvelles pratiques : la restauration, un avenir mitigé ? [ABO]
-
Tailler la route : quand le cinéma donne un sens au voyage [ABO]
-
Une France senior ? Oui, mais laquelle ? [ABO]
-
Wellness et spas : une explosion de créativité et de sérieux [ABO]