Stéphan Szeremeta du Petit Futé : "pour notre développement, Internet a été une aide formidable. Nous allons plus vite, nous trouvons des informations de plus en plus détaillées et nous pouvons même repérer les éventuels plagiats ou autres tricheries. Et on corrige en temps réel." - DR
Futuroscopie - Quel changement depuis Internet ?
Stéphan Szeremeta : Pour ma part, je suis rentré en 1996 au Petit Fûté. Et, c’est vrai, le métier a beaucoup changé mais pas tant que cela pour le magazine. Dans la mesure où nous faisons appel à des auteurs locaux, des conseillers culturels et peu de journalistes, nous sommes moins sujets aux tourments de la presse.
Quant à notre diffusion, elle reste stable autour de 100 000. Mais, en revanche pour les guides qui sont toujours diffusés en format papier, il a fallu s’adapter au numérique et concevoir des versions numériques.
Nous avons bel et bien surfé à fond sur la vague internet. Pour notre plus grand bien. Car le fait de diffuser sur le Web nous permet de toucher près de 40 millions d’internautes annuels.
Nous avons aussi lancé auprès du grand public des guides petit formats format carnet à moins de 5 euros. Un prix concurrentiel. De plus, nous avons conçu des « guides sur-mesure » vendus 1.99 euros, issus de l’énorme base de données en ligne que nous avons constituée qui permet à toute l’équipe d’enrichir et d’actualiser les informations en permanence, en temps réel.
Nous avons ainsi des capacités de production immenses, un contenu à jour et in fine un produit qualitativement amélioré.
En fait, pour notre développement, Internet a été une aide formidable. Nous allons plus vite, nous trouvons des informations de plus en plus détaillées et nous pouvons même repérer les éventuels plagiats ou autres tricheries. Et on corrige en temps réel.
De plus, pour les photos, nous ne sommes plus tributaires d’un photographe local qui part en reportage. Nous pouvons trouver de bonnes photos partout sur la planète en faisant travailler les photographes locaux. Tout en réduisant les coûts.
Stéphan Szeremeta : Pour ma part, je suis rentré en 1996 au Petit Fûté. Et, c’est vrai, le métier a beaucoup changé mais pas tant que cela pour le magazine. Dans la mesure où nous faisons appel à des auteurs locaux, des conseillers culturels et peu de journalistes, nous sommes moins sujets aux tourments de la presse.
Quant à notre diffusion, elle reste stable autour de 100 000. Mais, en revanche pour les guides qui sont toujours diffusés en format papier, il a fallu s’adapter au numérique et concevoir des versions numériques.
Nous avons bel et bien surfé à fond sur la vague internet. Pour notre plus grand bien. Car le fait de diffuser sur le Web nous permet de toucher près de 40 millions d’internautes annuels.
Nous avons aussi lancé auprès du grand public des guides petit formats format carnet à moins de 5 euros. Un prix concurrentiel. De plus, nous avons conçu des « guides sur-mesure » vendus 1.99 euros, issus de l’énorme base de données en ligne que nous avons constituée qui permet à toute l’équipe d’enrichir et d’actualiser les informations en permanence, en temps réel.
Nous avons ainsi des capacités de production immenses, un contenu à jour et in fine un produit qualitativement amélioré.
En fait, pour notre développement, Internet a été une aide formidable. Nous allons plus vite, nous trouvons des informations de plus en plus détaillées et nous pouvons même repérer les éventuels plagiats ou autres tricheries. Et on corrige en temps réel.
De plus, pour les photos, nous ne sommes plus tributaires d’un photographe local qui part en reportage. Nous pouvons trouver de bonnes photos partout sur la planète en faisant travailler les photographes locaux. Tout en réduisant les coûts.
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Stéphan Szeremeta : Comme tout le monde, nous avons recentré les informations du magazine sur la France et des destinations de proximité. Nous essayons évidemment d’être « nature », authentique et expérienciel…
Nous cherchons aussi des thématiques dans l’air du temps. Le durable, les seniors, la famille, les voyages en van, l’agro tourisme… Nous avons souvent été pionniers et nous cherchons à le rester. Y compris sur les destinations étrangères.
En fait, nous ne prenons pas en compte les volumes de touristes qui fréquentent un pays. Ce qui nous importe c’est d’être les premiers sur une destination. On a fait la Corée du Nord, le Pakistan !
C’est ainsi que nous sommes même en train de penser refaire un guide sur la Syrie, pour les rarissimes voyageurs qui y retournent. En fait, on fait en même temps une carte promotionnelle quelques partenariats publicitaires avec ceux qui assurent la promotion de la destination ou un opérateur de la destination.
On nous le reproche mais il faut bien avoir des solutions pour survivre trouver un modèle économique pour lancer ces destinations atypiques.
L’essentiel est bien de voyager et la publicité bien gérée ne pose de problème !
Futuroscopie - Et la guerre, quel impact ?
Stéphan Szeremeta : Nous venons de déprogrammer une quinzaine d’édition sur les territoires concernés. La Russie et l’Ukraine bien sûr mais aussi les Pays Baltes ou la Moldavie où les voyageurs n’iront pas cette année.
J’ai bien à l’esprit que le monde change bien sûr et pas toujours dans le bon sens, mais je pense que l’on peut encore le défricher et faire des trouvailles. C’est comme concernant le sur-tourisme. Il y a des risques en évoquant les standards et points forts d’une destination de contribuer à la saturer.
Mais, je pense que dés qu’il y a sur tourisme, les voyageurs peuvent se mettre en quête de nouveaux lieux, sites, hébergements… C’est ainsi que tourne le monde, en se renouvelant selon des cycles. Franchement, je ne suis pas pessimiste pour notre secteur d’activité.
On aura toujours besoin de guides, d’adresses, de plans, de conseils, d’incitations au voyage. Il faut jouer la complémentarité des techniques et sur le plan économique, le mieux est d’avoir des préventes et d’effectuer des prestations comme les carnets de voyage, ce que nous avons toujours fait…
Pour vous dire notre optimisme : on prépare une seconde version de notre site mypetitfute.fr qui permettra de faire son guide sur-mesure avec encore plus de possibilité de personnalisation qu’avant.
Stéphan Szeremeta : Comme tout le monde, nous avons recentré les informations du magazine sur la France et des destinations de proximité. Nous essayons évidemment d’être « nature », authentique et expérienciel…
Nous cherchons aussi des thématiques dans l’air du temps. Le durable, les seniors, la famille, les voyages en van, l’agro tourisme… Nous avons souvent été pionniers et nous cherchons à le rester. Y compris sur les destinations étrangères.
En fait, nous ne prenons pas en compte les volumes de touristes qui fréquentent un pays. Ce qui nous importe c’est d’être les premiers sur une destination. On a fait la Corée du Nord, le Pakistan !
C’est ainsi que nous sommes même en train de penser refaire un guide sur la Syrie, pour les rarissimes voyageurs qui y retournent. En fait, on fait en même temps une carte promotionnelle quelques partenariats publicitaires avec ceux qui assurent la promotion de la destination ou un opérateur de la destination.
On nous le reproche mais il faut bien avoir des solutions pour survivre trouver un modèle économique pour lancer ces destinations atypiques.
L’essentiel est bien de voyager et la publicité bien gérée ne pose de problème !
Futuroscopie - Et la guerre, quel impact ?
Stéphan Szeremeta : Nous venons de déprogrammer une quinzaine d’édition sur les territoires concernés. La Russie et l’Ukraine bien sûr mais aussi les Pays Baltes ou la Moldavie où les voyageurs n’iront pas cette année.
J’ai bien à l’esprit que le monde change bien sûr et pas toujours dans le bon sens, mais je pense que l’on peut encore le défricher et faire des trouvailles. C’est comme concernant le sur-tourisme. Il y a des risques en évoquant les standards et points forts d’une destination de contribuer à la saturer.
Mais, je pense que dés qu’il y a sur tourisme, les voyageurs peuvent se mettre en quête de nouveaux lieux, sites, hébergements… C’est ainsi que tourne le monde, en se renouvelant selon des cycles. Franchement, je ne suis pas pessimiste pour notre secteur d’activité.
On aura toujours besoin de guides, d’adresses, de plans, de conseils, d’incitations au voyage. Il faut jouer la complémentarité des techniques et sur le plan économique, le mieux est d’avoir des préventes et d’effectuer des prestations comme les carnets de voyage, ce que nous avons toujours fait…
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Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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