FairMoove se veut une plateforme DNVB (digitally natives vertical brands) autour du loisir et de l'écologie - Crédit photo : FairMoove
En mars 2020, alors que les Français zappent sur les journaux télévisés pour écouter le président de la République, annonçant le 1er confinement de l'histoire, Jean-Pierre Nadir réunit ses fidèles pour tourner une page.
"Au départ nous devions être 300, mais anticipant les lourdes restrictions qu'Emmanuel Macron allait annoncer, nous nous sommes retrouvés à 30 pour célébrer mon départ d'Easyvoyage," se remémore le participant vedette de l'émission de M6 "Qui veut être mon associé ?".
Si les amis du créateur de la célèbre plateforme, mi-comparateur mi-guide de voyages, pensent tous que ce dernier à déjà une idée derrière la tête, ils se méprennent.
Face à une actualité pesante et alors que le tourisme est de plus en plus menacé, il ne pense pas encore à se remettre en selle immédiatement.
"J'avais du temps devant moi, un peu de moyens, mais je n'avais pas vraiment réfléchi à la suite. J'avais plutôt des envies d'écriture ou alors d'investir dans des start-up.
Je ne savais pas trop,"
Alors que le champ des possibes s'ouvrait devant lui, une petite musique résonnait dans la tête de celui qui lance, ce jeudi 10 juin 2021 l'agence de voyages en ligne FairMoove.
"Au départ nous devions être 300, mais anticipant les lourdes restrictions qu'Emmanuel Macron allait annoncer, nous nous sommes retrouvés à 30 pour célébrer mon départ d'Easyvoyage," se remémore le participant vedette de l'émission de M6 "Qui veut être mon associé ?".
Si les amis du créateur de la célèbre plateforme, mi-comparateur mi-guide de voyages, pensent tous que ce dernier à déjà une idée derrière la tête, ils se méprennent.
Face à une actualité pesante et alors que le tourisme est de plus en plus menacé, il ne pense pas encore à se remettre en selle immédiatement.
"J'avais du temps devant moi, un peu de moyens, mais je n'avais pas vraiment réfléchi à la suite. J'avais plutôt des envies d'écriture ou alors d'investir dans des start-up.
Je ne savais pas trop,"
Alors que le champ des possibes s'ouvrait devant lui, une petite musique résonnait dans la tête de celui qui lance, ce jeudi 10 juin 2021 l'agence de voyages en ligne FairMoove.
Quelle est la genèse de FairMoove ?
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Cette dernière veut réinventer l'approche de l'industrie en se positionnant comme la première agence de voyages ou de loisirs en ligne responsable et engagée.
Avant d'en venir au but, passons par la genèse.
Ayant de loin touché à la distribution, grâce à Easyvoyage, puisque le site proposé des comparateurs de prix, celui qui s'est imposé comme l'une des personnalités du tourisme a toujours été intéressé par ce secteur de l'industrie.
"Elle a plutôt bien résisté, malgré les menaces et s'est même renforcée. C'est un métier qui n'est pas mort et qui m'a toujours plu.
Dans la chaîne de valeur ce qui compte dans le commerce, c'est le 1er contact, donc dans le voyage, l'agent est le plus important,", analyse le le fondateur de FairMoove.
Même si des oiseaux de mauvais augure annoncent chaque année la mort de la distribution de voyages, cette dernière résiste et a même su se réinventer, pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
"Je constate et je regrette que depuis 20 ans le socle de réinvention des modèles de distribution n'a été que le prix. En dehors du prix, assez peu de choses ont été faites.
Finalement le voyage est passé du sens au prix, de la mission, à celui de la promotion" déplore-t-il.
Ce changement de paradigme par rapport aux anciens flamboyants rêvant de démocratiser le voyage, mais aussi de rapprocher les peuples, a créé une frustration qui colle comme un boulet aux baskets du tourisme.
Que ce soit l'airbnbisation galopante des capitales mondiales, le tourisme de masse pointé du doigt et rejeté par une partie du globe ou encore les effets néfastes de l'activité touristique sur la planète, notre secteur est acculé dans ses retranchements.
"En effaçant le produit au détriment du prix, nous créons un décalage énorme entre la promesse et le service.
Les gens en sont arrivés à construire le produit en fonction du prix de vente, pour avoir le plus grand nombre de clients, sauf que ces derniers ne s'y retrouvent plus".
Avant d'en venir au but, passons par la genèse.
Ayant de loin touché à la distribution, grâce à Easyvoyage, puisque le site proposé des comparateurs de prix, celui qui s'est imposé comme l'une des personnalités du tourisme a toujours été intéressé par ce secteur de l'industrie.
"Elle a plutôt bien résisté, malgré les menaces et s'est même renforcée. C'est un métier qui n'est pas mort et qui m'a toujours plu.
Dans la chaîne de valeur ce qui compte dans le commerce, c'est le 1er contact, donc dans le voyage, l'agent est le plus important,", analyse le le fondateur de FairMoove.
Même si des oiseaux de mauvais augure annoncent chaque année la mort de la distribution de voyages, cette dernière résiste et a même su se réinventer, pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
"Je constate et je regrette que depuis 20 ans le socle de réinvention des modèles de distribution n'a été que le prix. En dehors du prix, assez peu de choses ont été faites.
Finalement le voyage est passé du sens au prix, de la mission, à celui de la promotion" déplore-t-il.
Ce changement de paradigme par rapport aux anciens flamboyants rêvant de démocratiser le voyage, mais aussi de rapprocher les peuples, a créé une frustration qui colle comme un boulet aux baskets du tourisme.
Que ce soit l'airbnbisation galopante des capitales mondiales, le tourisme de masse pointé du doigt et rejeté par une partie du globe ou encore les effets néfastes de l'activité touristique sur la planète, notre secteur est acculé dans ses retranchements.
"En effaçant le produit au détriment du prix, nous créons un décalage énorme entre la promesse et le service.
Les gens en sont arrivés à construire le produit en fonction du prix de vente, pour avoir le plus grand nombre de clients, sauf que ces derniers ne s'y retrouvent plus".
Qu'est-ce que FairMoove ?
" A terme, l'objectif est d'être un des grands acteurs du marché" selon Jean-Pierre Nadir, le patron de FairMoove - DR
Alors que nous nous rapprochons toujours plus près du point de rupture, la crise sanitaire est venue rajouter une couche sur le besoin de décroissance pour assurer un avenir à notre maison commune, la planète.
"Nous sommes passés des joies de l'ailleurs à des fossoyeurs de la Terre. C'est un vrai sujet assez peu affronté par les acteurs du tourisme. Souvent ils l'évitent, parfois ils s'excusent, mais rarement ils expliquent ou argumentent".
C'est pour réconcilier les parties prenantes et refaire du tourisme un levier de développement humain, autour des enjeux de RSE et sociétaux, que le trublion de M6 a repris du service.
Voici les constats et la vision du marché qui ont permis à J.-P. Nadir, souvent considéré comme un donneur de leçons, de faire germer l'idée. C'était en avril 2020. Très vite ils est rejoint par deux experts du secteur, en l'occurrence Corinne Louison et Arthur Courtinat.
"Nous prenions un contre-pied général, en mettant en avant le produit plutôt que le prix.
Ce n'est pas tout : je fais tout l'inverse en répondant aux questions RSE et sociétales autour de l'activité. C'est selon moi la nouvelle mission des professionnels du tourisme," analyse Jean-Pierre Nadir.
Etant donné que les OTA, via les avis, et TripAdvisor se sont imposées comme des tiers de confiance dans la connaissance des produits, les agents de voyages doivent se réinventer.
Ainsi, FairMoove propose une sélection de produits, dont 5000 hôtels sur les 650 000 que compte le globe, basée sur les critères d'actualité pour les voyageurs d'aujourd'hui.
La plateforme se rémunère par une commission prise lors des réservations faites par ses clients.
"Notre sélection très stricte est faite par 50 experts, autour de valeurs très claires comme l'impact écologique, l'éthique, l'immersion, etc. Il y a aussi des séjours, des week-ends, une sélection de glamping ou encore des croisières en catamaran," précise le fondateur de l'agence de voyages.
A l'arrivée l'internaute ne voit pas une note ou des étoiles mais un commentaire pour qualifier l'écoresponsabilité de l'établissement, de moyen à très bon.
Parmi les produits proposés, certains sont exclusifs ou proviennent de tour-opérateurs comme Nomad Aventure qui n'avait jusque-là jamais travaillé avec un intermédiaire.
Une chose est sûre : pas question de retrouver un hôtel qui importe des croissants surgelés du continent pour satisfaire les besoins des voyageurs français.
"Nous sommes passés des joies de l'ailleurs à des fossoyeurs de la Terre. C'est un vrai sujet assez peu affronté par les acteurs du tourisme. Souvent ils l'évitent, parfois ils s'excusent, mais rarement ils expliquent ou argumentent".
C'est pour réconcilier les parties prenantes et refaire du tourisme un levier de développement humain, autour des enjeux de RSE et sociétaux, que le trublion de M6 a repris du service.
Voici les constats et la vision du marché qui ont permis à J.-P. Nadir, souvent considéré comme un donneur de leçons, de faire germer l'idée. C'était en avril 2020. Très vite ils est rejoint par deux experts du secteur, en l'occurrence Corinne Louison et Arthur Courtinat.
"Nous prenions un contre-pied général, en mettant en avant le produit plutôt que le prix.
Ce n'est pas tout : je fais tout l'inverse en répondant aux questions RSE et sociétales autour de l'activité. C'est selon moi la nouvelle mission des professionnels du tourisme," analyse Jean-Pierre Nadir.
Etant donné que les OTA, via les avis, et TripAdvisor se sont imposées comme des tiers de confiance dans la connaissance des produits, les agents de voyages doivent se réinventer.
Ainsi, FairMoove propose une sélection de produits, dont 5000 hôtels sur les 650 000 que compte le globe, basée sur les critères d'actualité pour les voyageurs d'aujourd'hui.
La plateforme se rémunère par une commission prise lors des réservations faites par ses clients.
"Notre sélection très stricte est faite par 50 experts, autour de valeurs très claires comme l'impact écologique, l'éthique, l'immersion, etc. Il y a aussi des séjours, des week-ends, une sélection de glamping ou encore des croisières en catamaran," précise le fondateur de l'agence de voyages.
A l'arrivée l'internaute ne voit pas une note ou des étoiles mais un commentaire pour qualifier l'écoresponsabilité de l'établissement, de moyen à très bon.
Parmi les produits proposés, certains sont exclusifs ou proviennent de tour-opérateurs comme Nomad Aventure qui n'avait jusque-là jamais travaillé avec un intermédiaire.
Une chose est sûre : pas question de retrouver un hôtel qui importe des croissants surgelés du continent pour satisfaire les besoins des voyageurs français.
Que vont trouver les internautes sur FairMoove ?
Il est temps, pour l'industrie de changer le regard sur les vacances des touristes.
"Un tourisme responsable, c'est aussi un touriste responsable. Pourquoi passer son temps à dédouaner les gens, nous leur donnons l'information et un code de bonne conduite.
Nous essayons de créer une communauté, pour créer la vitrine, mais aussi le carrefour du tourisme responsable."
Et après plus de 14 mois de travail, les internautes trouveront un guide de voyages avec des descriptifs sur les destinations, des fiches sur les hôtels sélectionnés rédigés par une armée de 50 rédacteurs, mais aussi des vidéos incarnées par les experts, de l'actualité...
Le contenu, déjà très riche, pourra être complété par la communauté qui pourra aussi suggérer des nouveaux établissements.
En quelque sorte, nous retrouvons les ingrédients qui ont fait le succès d'un Easyvoyage et l'idée du label club imaginé par Jean-Pierre Nadir, le tout assaisonné à la sauce durable.
"Nous nous rapprochons d'un modèle nommé DNVB (digitally natives vertical brands) avec une logique de création de contenu et de transparence vis-à-vis de leur clientèle.
Tout est basé sur un discours de vérité et de confiance, à l'opposé de l'onirisme présent dans le voyage," attaque le patron de FairMoove.
Si un hôtel est bien, mais que la plage est petite ou alors qu'il n'a pas vu sur la mer, cela sera indiqué. Cette tendance s'inspire des entreprises comme La Fourche, la ruche qui dit oui, ou encore Faguo.
Les voyageurs seront aussi invités à compenser l'émission carbone de leur séjour, grâce à des arbres à planter et l'entreprise A Tree for You.
"Un tourisme responsable, c'est aussi un touriste responsable. Pourquoi passer son temps à dédouaner les gens, nous leur donnons l'information et un code de bonne conduite.
Nous essayons de créer une communauté, pour créer la vitrine, mais aussi le carrefour du tourisme responsable."
Et après plus de 14 mois de travail, les internautes trouveront un guide de voyages avec des descriptifs sur les destinations, des fiches sur les hôtels sélectionnés rédigés par une armée de 50 rédacteurs, mais aussi des vidéos incarnées par les experts, de l'actualité...
Le contenu, déjà très riche, pourra être complété par la communauté qui pourra aussi suggérer des nouveaux établissements.
En quelque sorte, nous retrouvons les ingrédients qui ont fait le succès d'un Easyvoyage et l'idée du label club imaginé par Jean-Pierre Nadir, le tout assaisonné à la sauce durable.
"Nous nous rapprochons d'un modèle nommé DNVB (digitally natives vertical brands) avec une logique de création de contenu et de transparence vis-à-vis de leur clientèle.
Tout est basé sur un discours de vérité et de confiance, à l'opposé de l'onirisme présent dans le voyage," attaque le patron de FairMoove.
Si un hôtel est bien, mais que la plage est petite ou alors qu'il n'a pas vu sur la mer, cela sera indiqué. Cette tendance s'inspire des entreprises comme La Fourche, la ruche qui dit oui, ou encore Faguo.
Les voyageurs seront aussi invités à compenser l'émission carbone de leur séjour, grâce à des arbres à planter et l'entreprise A Tree for You.
Une fondation FairMoove et des fonds propres de 4 millions d'euros
"Je vais créer une fondation FairMoove autour de la communauté, avec une plateforme de crowdfunding qui financera des projets écologiques.
Au lieu de donner des bons de réduction pour fidéliser, nous récompenserons les initiatives des membres par des arbres, pour compenser leurs futurs voyages,".
Pour répondre aux attentes des Millennials pour qui le voyage débute directement sur le téléphone, le développeur a été choisi à l'issue d'un concours organisé spécialement afin d'offrir une expérience dans l'air du temps.
Ce jeudi 10 juin 2021, alors que la France franchit l'avant-dernière étape de son déconfinement, FairMoove va voir le jour dans un monde encore très perturbé.
En plus des fondateurs, le fonds d'investissement Karot Capital est venu abonder les fonds de l'entreprise, tout comme des personnalités du secteur de la finance ou du tourisme (Jean-Marc Janaillac, Serge Trigano, Hervé Vighier ou encore Jacques Maillot).
FairMoove possède un petit pactole de 4 millions d'euros. De quoi regarder l'avenir avec appétit.
"Pour cet été je ne nourris pas de grandes ambitions. Ce sera plutôt une période de rodage pour être plus agressif en septembre 2021. A terme, l'objectif est d'être et de devenir un des grands acteurs du marché" conclut un Jean-Pierre Nadir, sûr de lui et de son concept.
Au lieu de donner des bons de réduction pour fidéliser, nous récompenserons les initiatives des membres par des arbres, pour compenser leurs futurs voyages,".
Pour répondre aux attentes des Millennials pour qui le voyage débute directement sur le téléphone, le développeur a été choisi à l'issue d'un concours organisé spécialement afin d'offrir une expérience dans l'air du temps.
Ce jeudi 10 juin 2021, alors que la France franchit l'avant-dernière étape de son déconfinement, FairMoove va voir le jour dans un monde encore très perturbé.
En plus des fondateurs, le fonds d'investissement Karot Capital est venu abonder les fonds de l'entreprise, tout comme des personnalités du secteur de la finance ou du tourisme (Jean-Marc Janaillac, Serge Trigano, Hervé Vighier ou encore Jacques Maillot).
FairMoove possède un petit pactole de 4 millions d'euros. De quoi regarder l'avenir avec appétit.
"Pour cet été je ne nourris pas de grandes ambitions. Ce sera plutôt une période de rodage pour être plus agressif en septembre 2021. A terme, l'objectif est d'être et de devenir un des grands acteurs du marché" conclut un Jean-Pierre Nadir, sûr de lui et de son concept.
L'équipe de FairMoove est composé de 4 salariés et 50 pigistes
La plateforme possède une immatriculation Atout France et a comme garant Groupama. Son capital social est de 600 000 euros.
Le backoffice technologique est assuré par Orchestra.
La plateforme possède une immatriculation Atout France et a comme garant Groupama. Son capital social est de 600 000 euros.
Le backoffice technologique est assuré par Orchestra.