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François Weill affirme que, tout bien réfléchi, ce qui l’intéresse le plus c’est la gestion. En tant que P.-D.G. de Hurtigruten France, (c’est du norvégien - traduire « les routes (maritimes) rapides »), il doit être un gestionnaire satisfait puisque en 3 ans le trafic de son Express Côtier a progressé de façon spectaculaire, passant de 800 croisiéristes français en 2003 à 6 000 en 2006.
Qui le connaît l’associe spontanément à l’Express Côtier, à propos duquel il est intarissable. Il a pour cette ligne maritime historique et ses bateaux qui, depuis 114 ans, naviguent 365 jours par an le long des côtes norvégiennes, une passion qui dure depuis plus de vingt ans. Ils s’étaient rencontrés puis séparés. Les voici retrouvés.
Formé sur le terrain par American Express
François Weill fera à Paris des études sérieuses. Doctorat de philosophie en poche, il cherche un petit boulot à la veille des vacances et se présente spontanément chez American Express Opéra. « Je croyais que c’était une banque. J’ai vu en entrant que c’était une agence de voyages, un monde professionnel qui m’était totalement inconnu. »
Engagé il commence « gratteur » de billets au SMIC de l’époque. Il met en veilleuse la philosophie et s’engage dans le métier d’agent de voyages dont il franchira tous les échelons. L'homme a appris sur le terrain les métiers d’agent de comptoir et de chef de produit.
A l’époque American Express est un tour-opérateur spécialiste des Etats-Unis qui tient le haut du pavé. Il fait ses preuves et devient directeur de la production USA.
Sa direction lui propose alors de prendre la responsabilité de l’agence Wagram, une belle adresse parisienne. Il accepte avant de prendre celle de Cannes, où il restera deux ans, pas plus. Paris lui manque. La carrière de François Weill chez American Express se terminera en même temps que s’arrêtera l’activité de TO sur les Etats-Unis.
L’amour des paquebots chez Paquet
Embauché chez Paquet, il a un emploi « clandestin ». «Mon job consistait à développer les ventes directes qui, officiellement n’existaient pas. Ce fut pour moi une période capitale car j’ai appris à connaître et à aimer les paquebots ainsi qu’à commercialiser les croisières ». Paquet vendra ses bateaux et multipliera les charrettes. Au bout de trois ans François Weill mettra pied à terre comme la quasi-totalité des équipes commerciales.
Petite annonce dans la presse professionnelle : une petite société de réceptif nordique, filiale d’un groupe norvégien cherche un directeur pour la France. Il postule, est convoqué à Oslo et prend le job.
« Je me suis vite rendu compte que l’affaire tournait doucement et qu’il n’y avait pas de grands débouchés sur une seule activité de réceptif. J’ai proposé de créer une activité plus lucrative et j’ai lancé Scanditours, TO des pays nordiques. » Il devient aussi l’agent général de plusieurs compagnies maritimes dont, on l’aura deviné, l’Express Côtier. C’était en 1983.
L’épopée Scanditours
Une production bien identifiée, une petite équipe déjà soudée : Scanditour a tout pour réussir. François Weill le pressent et s’organise pour reprendre à son compte la totalité des parts détenues par les actionnaires norvégiens.
En moins de quinze ans il est devenu premier TO de France et affréteur reconnu sur les destinations nordiques. Interviewé par Pierre Amalou François Weill a droit à un papier élogieux dans la presse professionnelle.
« Le journal faisait ressortir les résultats très positifs de Scanditours. Le lendemain de sa sortie j’ai reçu un coup de fil de Jean-Paul Veslot alors président de Kuoni France. Le TO suisse était intéressé par mon entreprise ». La négociation durera neuf mois à l’issue desquels il vendra Scanditour et empochera « le » chèque montant de la transaction.
Retraité potentiel à 46 ans
Des regrets ? « Je savais que j’assurais la pérennité de l’entreprise que j’avais construite » et il ne s’en cache pas : une telle transaction ne pouvait se refuser. A 46 ans François Weill pourrait prendre une retraite à l’abri de tous besoins. Il ne change pas pour autant son train de vie. Il n’a pas de hobby particulier. Il garde sa Mercedes de série au garage et continue à rouler en scooter.
Homme libre il ne reste pas inactif : on le sollicite, on le consulte alors il devient consultant et crée « Tourisme et Mutation ». Il aime écrire alors il prend en charge une chronique hebdomadaire à l’Echo Touristique. Sa plume est caustique, mi généreuse mi décalée. La collaboration durera tout de même dix huit mois. L’enseignement frappe à sa porte. Pendant trois ans il sera professeur associé à l’Université de Marnes -la- Vallée dans le cadre d’un IUP Tourisme.
Back to business
Il vient d’avoir 50 ans lorsqu'il reçoit un coup de fil de Norvège. Hurtigruten la compagnie de l’Express Côtier lui propose d’être son agent général en France où le marché stagne. La compagnie qui possède 14 unités a considérablement modernisé sa flotte. Ses paquebots d’une capacité de 250 à 600 places continuent à faire la ligne en s’adressant aux Norvégiens comme aux touristes étrangers.
Avec 34 escales en onze jours, leur vocation de lien social et économique tire de l’isolement certains villages inaccessibles par les routes en hiver. La Norvège possède cet atout : la mer n’y gèle jamais. « Ce voyage est une expérience humaine unique pour découvrir le pays et les gens de ce pays. »
Banco. François Weill accepte, cherche un local et constitue une équipe. Avec les travaux cela prendra quelques mois. Les bureaux parisiens très modernes répartis sur 280 m2 ouvriront le 21 octobre 2003. L’adresse, impasse du Cheval Blanc, à l’ombre du génie de la Bastillen dans le quartier le plus branché de Paris, vaut le détour touristique.
Les croisières de l’extrême
Hurtgruten France, filiale à 100 % de la compagnie norvégienne a une activité de tour-opérateur spécialiste des croisières d’exploration. Les paquebots qui sortent des chantiers sont conçus pour des croisières de l’extrême. Quelques uns sont taillées pour assurer de véritables expéditions, quittant les côtes norvégiennes pour explorer le Spitzberg, le Groenland. Bientôt certains d’entre eux traverseront mers et océans vers l’Antarctique, la Terre de Feu et le monde d’Ushuaia.
Qui le connaît l’associe spontanément à l’Express Côtier, à propos duquel il est intarissable. Il a pour cette ligne maritime historique et ses bateaux qui, depuis 114 ans, naviguent 365 jours par an le long des côtes norvégiennes, une passion qui dure depuis plus de vingt ans. Ils s’étaient rencontrés puis séparés. Les voici retrouvés.
Formé sur le terrain par American Express
François Weill fera à Paris des études sérieuses. Doctorat de philosophie en poche, il cherche un petit boulot à la veille des vacances et se présente spontanément chez American Express Opéra. « Je croyais que c’était une banque. J’ai vu en entrant que c’était une agence de voyages, un monde professionnel qui m’était totalement inconnu. »
Engagé il commence « gratteur » de billets au SMIC de l’époque. Il met en veilleuse la philosophie et s’engage dans le métier d’agent de voyages dont il franchira tous les échelons. L'homme a appris sur le terrain les métiers d’agent de comptoir et de chef de produit.
A l’époque American Express est un tour-opérateur spécialiste des Etats-Unis qui tient le haut du pavé. Il fait ses preuves et devient directeur de la production USA.
Sa direction lui propose alors de prendre la responsabilité de l’agence Wagram, une belle adresse parisienne. Il accepte avant de prendre celle de Cannes, où il restera deux ans, pas plus. Paris lui manque. La carrière de François Weill chez American Express se terminera en même temps que s’arrêtera l’activité de TO sur les Etats-Unis.
L’amour des paquebots chez Paquet
Embauché chez Paquet, il a un emploi « clandestin ». «Mon job consistait à développer les ventes directes qui, officiellement n’existaient pas. Ce fut pour moi une période capitale car j’ai appris à connaître et à aimer les paquebots ainsi qu’à commercialiser les croisières ». Paquet vendra ses bateaux et multipliera les charrettes. Au bout de trois ans François Weill mettra pied à terre comme la quasi-totalité des équipes commerciales.
Petite annonce dans la presse professionnelle : une petite société de réceptif nordique, filiale d’un groupe norvégien cherche un directeur pour la France. Il postule, est convoqué à Oslo et prend le job.
« Je me suis vite rendu compte que l’affaire tournait doucement et qu’il n’y avait pas de grands débouchés sur une seule activité de réceptif. J’ai proposé de créer une activité plus lucrative et j’ai lancé Scanditours, TO des pays nordiques. » Il devient aussi l’agent général de plusieurs compagnies maritimes dont, on l’aura deviné, l’Express Côtier. C’était en 1983.
L’épopée Scanditours
Une production bien identifiée, une petite équipe déjà soudée : Scanditour a tout pour réussir. François Weill le pressent et s’organise pour reprendre à son compte la totalité des parts détenues par les actionnaires norvégiens.
En moins de quinze ans il est devenu premier TO de France et affréteur reconnu sur les destinations nordiques. Interviewé par Pierre Amalou François Weill a droit à un papier élogieux dans la presse professionnelle.
« Le journal faisait ressortir les résultats très positifs de Scanditours. Le lendemain de sa sortie j’ai reçu un coup de fil de Jean-Paul Veslot alors président de Kuoni France. Le TO suisse était intéressé par mon entreprise ». La négociation durera neuf mois à l’issue desquels il vendra Scanditour et empochera « le » chèque montant de la transaction.
Retraité potentiel à 46 ans
Des regrets ? « Je savais que j’assurais la pérennité de l’entreprise que j’avais construite » et il ne s’en cache pas : une telle transaction ne pouvait se refuser. A 46 ans François Weill pourrait prendre une retraite à l’abri de tous besoins. Il ne change pas pour autant son train de vie. Il n’a pas de hobby particulier. Il garde sa Mercedes de série au garage et continue à rouler en scooter.
Homme libre il ne reste pas inactif : on le sollicite, on le consulte alors il devient consultant et crée « Tourisme et Mutation ». Il aime écrire alors il prend en charge une chronique hebdomadaire à l’Echo Touristique. Sa plume est caustique, mi généreuse mi décalée. La collaboration durera tout de même dix huit mois. L’enseignement frappe à sa porte. Pendant trois ans il sera professeur associé à l’Université de Marnes -la- Vallée dans le cadre d’un IUP Tourisme.
Back to business
Il vient d’avoir 50 ans lorsqu'il reçoit un coup de fil de Norvège. Hurtigruten la compagnie de l’Express Côtier lui propose d’être son agent général en France où le marché stagne. La compagnie qui possède 14 unités a considérablement modernisé sa flotte. Ses paquebots d’une capacité de 250 à 600 places continuent à faire la ligne en s’adressant aux Norvégiens comme aux touristes étrangers.
Avec 34 escales en onze jours, leur vocation de lien social et économique tire de l’isolement certains villages inaccessibles par les routes en hiver. La Norvège possède cet atout : la mer n’y gèle jamais. « Ce voyage est une expérience humaine unique pour découvrir le pays et les gens de ce pays. »
Banco. François Weill accepte, cherche un local et constitue une équipe. Avec les travaux cela prendra quelques mois. Les bureaux parisiens très modernes répartis sur 280 m2 ouvriront le 21 octobre 2003. L’adresse, impasse du Cheval Blanc, à l’ombre du génie de la Bastillen dans le quartier le plus branché de Paris, vaut le détour touristique.
Les croisières de l’extrême
Hurtgruten France, filiale à 100 % de la compagnie norvégienne a une activité de tour-opérateur spécialiste des croisières d’exploration. Les paquebots qui sortent des chantiers sont conçus pour des croisières de l’extrême. Quelques uns sont taillées pour assurer de véritables expéditions, quittant les côtes norvégiennes pour explorer le Spitzberg, le Groenland. Bientôt certains d’entre eux traverseront mers et océans vers l’Antarctique, la Terre de Feu et le monde d’Ushuaia.