Terraké a une stratégie très stricte : conquérir un emplacement dans les spas d’un total de 200 hôtels français de quatre à cinq étoiles et dans un réseau d’instituts de beauté très sélectifs - Photo DR
A Rouen, dans le superbe hôtel 5 étoiles du groupe Marriott : le Bourgtheroulde, les va et vient s’intensifient autour de l’accueil. La fin de semaine approche et nombreux sont ceux qui viennent prendre un verre, un thé ou mieux, s’offrir un moment dans de détente dans le spa qui fait la spécificité de l’établissement depuis quelques années.
Doté d’une somptueuse piscine se flattant d’être la plus grande de la région, de jacuzzis et hammams, il faut dire que le lieu réunit d’autant plus les qualités pour séduire qu’il offre aussi huit de cabines de soins où la marque Cinq mondes voisine avec la marche Nougatine (pour les plus jeunes) et surtout, une nouvelle venue : Terraké.
Doté d’une somptueuse piscine se flattant d’être la plus grande de la région, de jacuzzis et hammams, il faut dire que le lieu réunit d’autant plus les qualités pour séduire qu’il offre aussi huit de cabines de soins où la marque Cinq mondes voisine avec la marche Nougatine (pour les plus jeunes) et surtout, une nouvelle venue : Terraké.
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Mais qui est donc Terraké
Avec un nom tout droit sorti du vocabulaire grec, Terraké n’est pas forcément une outsider débutante qui a décidé de se lancer dans le marché porteur mais complexe du bien-être.
Terraké a été porté sur les fonts baptismaux par une pionnière du genre, Thalgo, qui en 2004, lançait cette nouvelle enseigne afin de diversifier son offre. Raté, le premier essai s’est soldé par une mise en sommeil de 2013 à 2014 durant laquelle un nouvel acquéreur, un groupe international probablement asiatique dont le nom doit rester secret, a mis les bouchées doubles pour réinventer une offre.
Ainsi, en 2020, Terraké a fait une nouvelle sortie, réussie cette fois malgré le chaos des confinements successifs. Avec à la barre, Laurent Maudet, un ancien de Codage, l’offre nouvelle version a une stratégie très stricte : conquérir un emplacement dans les spas d’un total de 200 hôtels français de quatre à cinq étoiles et dans un réseau d’instituts de beauté très sélectifs.
Pour cela, les choses ont été faites dans le bon ordre : d’une part, les formules, noms, packagings, protocoles de soins ont été revus pour conférer à la marque un positionnement haut de gamme et décrocher une implantation dans de beaux établissements… Mais l’offre et le business model ont aussi été simplifiés et allégés.
Avec une ligne directrice : la naturalité. Rien de bien original, direz-vous. Sauf que Terraké a également mis au point un protocole de soins particulièrement orientés vers le visage.
Terraké a été porté sur les fonts baptismaux par une pionnière du genre, Thalgo, qui en 2004, lançait cette nouvelle enseigne afin de diversifier son offre. Raté, le premier essai s’est soldé par une mise en sommeil de 2013 à 2014 durant laquelle un nouvel acquéreur, un groupe international probablement asiatique dont le nom doit rester secret, a mis les bouchées doubles pour réinventer une offre.
Ainsi, en 2020, Terraké a fait une nouvelle sortie, réussie cette fois malgré le chaos des confinements successifs. Avec à la barre, Laurent Maudet, un ancien de Codage, l’offre nouvelle version a une stratégie très stricte : conquérir un emplacement dans les spas d’un total de 200 hôtels français de quatre à cinq étoiles et dans un réseau d’instituts de beauté très sélectifs.
Pour cela, les choses ont été faites dans le bon ordre : d’une part, les formules, noms, packagings, protocoles de soins ont été revus pour conférer à la marque un positionnement haut de gamme et décrocher une implantation dans de beaux établissements… Mais l’offre et le business model ont aussi été simplifiés et allégés.
Avec une ligne directrice : la naturalité. Rien de bien original, direz-vous. Sauf que Terraké a également mis au point un protocole de soins particulièrement orientés vers le visage.
De la relaxation à l’efficacité
Pour Laurent Maudet, il existe deux types de clientèles : celle, la plus nombreuse, qui souhaite uniquement se détendre et opte pour des soins de bien être relativement traditionnels avec des massages, gommages aromatiques, énergisants, régénérants (les qualificatifs ne manquent pas et sont bien aussi nombreux que les soins eux-mêmes.).
Mais, il y a une autre clientèle qui elle est très demandeuse de soins dont l’efficacité a été prouvée, notamment pour le visage. A l’heure où l’on veut être jeune et beau le plus longtemps possible, Terraké n’est pas la seule enseigne à se positionner sur ce créneau nécessitant expertise, donc recherche et performance que bien d’autres marques ont d’ores et déjà abordées rendant la compétition particulièrement difficile ( Cinq mondes ; Clarins, Codage, Sothys…).
Sans compter les marques asiatiques développées dans des établissements de rêve en Thaïlande, Maldives.
Le résultat est une ligne d’une quinzaine de produits tous élaborés en France, baptisés http-3 Blast. Certes, le nom n’a plus rien à voir avec les expressions enjôleuses des produits de cosmétiques mais, pour Laurent Maudet, la connotation scientifique est voulue. « Elle fait plus sérieux et sécurise un client exigeant qui veut en avoir pour son argent et souhaite de la technique plus que du rêve ».
Autre orientation soulignée par le directeur commercial de la marque : le coaching de la clientèle. « Il est de plus en plus important de muscler notre expertise. Nous proposons donc à nos clients des diagnostics à partir desquels nous leur conseillons un protocole de soins ».
Mais, attention là aussi, Terraké n’est pas seule sur le créneau. Le visage est bel et bien au cœur des stratégies d’autres marques comme Cinq mondes, Sothys, Dior, et bien sûr une pionnière comme Clarins qui a ouvert la voie à toute une génération d’enseignes misant sur les richesses de la nature ou encore Nuxe.
Deux marques qui, soit précisé au passage, ne partagent pas les spas où elles sont implantées avec des concurrentes comme c’est souvent le cas. Une incohérence ? Non. Pour Laurent Maudet dont la marque Terraké partage à Rouen le spa de l’hôtel Bourgtheroulde avec Cinq mondes, « ce partage est courant et ne nuit pas aux marques qui le pratiquent » !
Mais, il y a une autre clientèle qui elle est très demandeuse de soins dont l’efficacité a été prouvée, notamment pour le visage. A l’heure où l’on veut être jeune et beau le plus longtemps possible, Terraké n’est pas la seule enseigne à se positionner sur ce créneau nécessitant expertise, donc recherche et performance que bien d’autres marques ont d’ores et déjà abordées rendant la compétition particulièrement difficile ( Cinq mondes ; Clarins, Codage, Sothys…).
Sans compter les marques asiatiques développées dans des établissements de rêve en Thaïlande, Maldives.
Le résultat est une ligne d’une quinzaine de produits tous élaborés en France, baptisés http-3 Blast. Certes, le nom n’a plus rien à voir avec les expressions enjôleuses des produits de cosmétiques mais, pour Laurent Maudet, la connotation scientifique est voulue. « Elle fait plus sérieux et sécurise un client exigeant qui veut en avoir pour son argent et souhaite de la technique plus que du rêve ».
Autre orientation soulignée par le directeur commercial de la marque : le coaching de la clientèle. « Il est de plus en plus important de muscler notre expertise. Nous proposons donc à nos clients des diagnostics à partir desquels nous leur conseillons un protocole de soins ».
Mais, attention là aussi, Terraké n’est pas seule sur le créneau. Le visage est bel et bien au cœur des stratégies d’autres marques comme Cinq mondes, Sothys, Dior, et bien sûr une pionnière comme Clarins qui a ouvert la voie à toute une génération d’enseignes misant sur les richesses de la nature ou encore Nuxe.
Deux marques qui, soit précisé au passage, ne partagent pas les spas où elles sont implantées avec des concurrentes comme c’est souvent le cas. Une incohérence ? Non. Pour Laurent Maudet dont la marque Terraké partage à Rouen le spa de l’hôtel Bourgtheroulde avec Cinq mondes, « ce partage est courant et ne nuit pas aux marques qui le pratiquent » !
Un développement international en vue
Un détail qui conduit au problème de l’uniformisation des spas qui, partout dans le monde, offrent plus ou moins la même ambiance et plus ou moins les mêmes soins.
En particulier pour les non spécialistes qui ne cherchent pas la marque mais un moment spécial de cocooning, de détente auquel contribuent des rituels comme celui du thé, du brossage de la peau, de la relaxation sur fond sonore et olfactif spécial.
Très recherché ce type de produit a d’ailleurs dynamisé le secteur après les douloureux mois de pandémie et ne devrait pas rompre avec le succès, tant que l’inflation ne sera pas venue à bout de la consommation de consolation et l’envie de se faire plaisir.
L’enseigne n’est pas seule non plus sur le créneau du « story telling ». Mais, si l’on en croit les dires de spécialistes, celui-ci se fait aujourd’hui en partenariat avec l’hôtel où est implanté l’établissement. Selon un article du magazine « Spa de beauté », on appelle cela le « story-telling spa ». Une façon pour l’hôtel d’adapter son récit à celui de la marque. Et non le contraire.
En particulier pour les non spécialistes qui ne cherchent pas la marque mais un moment spécial de cocooning, de détente auquel contribuent des rituels comme celui du thé, du brossage de la peau, de la relaxation sur fond sonore et olfactif spécial.
Très recherché ce type de produit a d’ailleurs dynamisé le secteur après les douloureux mois de pandémie et ne devrait pas rompre avec le succès, tant que l’inflation ne sera pas venue à bout de la consommation de consolation et l’envie de se faire plaisir.
L’enseigne n’est pas seule non plus sur le créneau du « story telling ». Mais, si l’on en croit les dires de spécialistes, celui-ci se fait aujourd’hui en partenariat avec l’hôtel où est implanté l’établissement. Selon un article du magazine « Spa de beauté », on appelle cela le « story-telling spa ». Une façon pour l’hôtel d’adapter son récit à celui de la marque. Et non le contraire.
Un développement international en vue
Enfin, pour en revenir à Terraké, l’enseigne a aussi des visées sur la scène internationale. Alors qu’elle est installée dans 40 établissements en France et en cible 200 (y compris les instituts de beauté), elle devrait poursuivre son développement en Chine où elle est implantée dans 4000 points de vente dont un millier de spas d’hôtels et réalise un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros.
Elle devrait aussi s’implanter en Finlande, au Mexique et au Costa Rica ainsi qu’à Hong-Kong et dans les incontournables Émirats arabes unis, alors qu’elle possède déjà deux implantations à Saint Martin et le Monténégro…
Mais n’oublions pas son fer de lance parisien : le spa de l’hôtel Bowmann qui en dit long lui aussi sur les atouts de l’enseigne !
Elle devrait aussi s’implanter en Finlande, au Mexique et au Costa Rica ainsi qu’à Hong-Kong et dans les incontournables Émirats arabes unis, alors qu’elle possède déjà deux implantations à Saint Martin et le Monténégro…
Mais n’oublions pas son fer de lance parisien : le spa de l’hôtel Bowmann qui en dit long lui aussi sur les atouts de l’enseigne !
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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