Hyères Station balnéaire située dans le Var mise sur le développement d'une offre culturelle de qualité - Photo Villa Noailles, Hyères Facebook
… Les communes sur le berceau desquelles les fées se sont penchées ne sont pas si nombreuses. Hyères, en fait partie. Jugez plutôt : une présence grecque y a déposé les ruines d’une cité antique baptisée Olbia.
Des siècles plus tard, le Moyen-Âge n’a pas omis d’y déverser les flots de croisés et d’accueillir le roi Saint Louis dans son port (événement commémoré chaque année le 8 juillet) et d’y édifier des chefs d’œuvres de l’art roman.
Encore plus tard, au cœur d’une riche plaine agricole, la cité a connu des années prospères notamment grâce aux cultures d’orangers que lui permettait son climat.
Et puis, à quelques kilomètres de la mer, ce même climat lui a valu la visite de l’aristocratie nord européenne, notamment britannique et russe venue hiverner et en même temps soigner ses maladies respiratoires. Une bonne occasion pour la station de se doter de grands hôtels, maisons privées et d’équipements de prestige : casinos, jardins, rotondes…
Délaissée au début du vingtième siècle au profit de stations immédiatement situées sur la Méditerranée comme Nice, la cité a du ensuite attendre les années folles et l’arrivée de ces immenses mécènes que furent le comte et la comtesse de Noailles pour retrouver le chemin des carnets mondains de tout ce que l’Occident comptait alors d’artistes, notamment surréalistes.
Lesquels entre les murs d’une villa signée par le plus innovant des architectes de l’époque : Robert Mallet Stevens, se livraient à toutes sortes de facéties, de débauches et de créations.
Chère à Man Rey, Giacometti, Picabia, Cocteau, Picasso… la villa de Noailles aujourd’hui restaurée, devenue Centre d’art, est également l’un des plus beaux fleurons culturels de la ville grâce à son Festival du design.
Elle est aussi l’un des maillons essentiels d’une série de bâtiments que la municipalité souhaite rénover et transformer dans un avenir proche afin de préserver l’histoire et l’identité de la ville.
Des siècles plus tard, le Moyen-Âge n’a pas omis d’y déverser les flots de croisés et d’accueillir le roi Saint Louis dans son port (événement commémoré chaque année le 8 juillet) et d’y édifier des chefs d’œuvres de l’art roman.
Encore plus tard, au cœur d’une riche plaine agricole, la cité a connu des années prospères notamment grâce aux cultures d’orangers que lui permettait son climat.
Et puis, à quelques kilomètres de la mer, ce même climat lui a valu la visite de l’aristocratie nord européenne, notamment britannique et russe venue hiverner et en même temps soigner ses maladies respiratoires. Une bonne occasion pour la station de se doter de grands hôtels, maisons privées et d’équipements de prestige : casinos, jardins, rotondes…
Délaissée au début du vingtième siècle au profit de stations immédiatement situées sur la Méditerranée comme Nice, la cité a du ensuite attendre les années folles et l’arrivée de ces immenses mécènes que furent le comte et la comtesse de Noailles pour retrouver le chemin des carnets mondains de tout ce que l’Occident comptait alors d’artistes, notamment surréalistes.
Lesquels entre les murs d’une villa signée par le plus innovant des architectes de l’époque : Robert Mallet Stevens, se livraient à toutes sortes de facéties, de débauches et de créations.
Chère à Man Rey, Giacometti, Picabia, Cocteau, Picasso… la villa de Noailles aujourd’hui restaurée, devenue Centre d’art, est également l’un des plus beaux fleurons culturels de la ville grâce à son Festival du design.
Elle est aussi l’un des maillons essentiels d’une série de bâtiments que la municipalité souhaite rénover et transformer dans un avenir proche afin de préserver l’histoire et l’identité de la ville.
Cap vers une offre culturelle de qualité
Pour le maire de Hyères, Jean-Pierre Giran aux commandes depuis une dizaine d’années, il est évident que la stratégie hyéroise passe par un positionnement culturel de qualité donc par des aménagements et reconversions de bâtiments historiques.
Selon lui : « Hyères a bel et bien traversé toutes les époques et en garde des témoignages artistiques qu’il convient de mettre en valeur et d’ouvrir à tous les publics, hyérois et touristes ».
C’est le cas en particulier du musée où se tient l’exposition Man Rey qui n’est rien d’autre qu’un local de la Banque de France, doté d’un magnifique jardin, que l’on avait laissé à l’abandon. Ce sera le cas du site antique d’Olbia, aujourd’hui à peine repérable alors que sa valeur artistique est immense.
C’est aussi le cas de la Voie douce qui permettra aux promeneurs de sillonner les marins salants aujourd’hui à l’arrêt afin de se remémorer le patrimoine industriel de la presqu’île, tout en côtoyant ibis et autres oiseaux sauvages.
Mais, outre les projets municipaux qui sont nombreux, le maire encourage aussi les initiatives privées capables de compléter la palette culturelle de la ville. Ainsi, l’Office de tourisme fait la promotion d’un musée d’art contemporain situé sur Port du Niel et surtout celle de la Fondation Carmignac.
Une Fondation dédiée à l’art contemporain elle aussi, idéalement située sur l’île de Porquerolles qui, depuis son ouverture, a rehaussé la notoriété de l’île aujourd’hui dans le giron du parc national de Port-cros.
Selon lui : « Hyères a bel et bien traversé toutes les époques et en garde des témoignages artistiques qu’il convient de mettre en valeur et d’ouvrir à tous les publics, hyérois et touristes ».
C’est le cas en particulier du musée où se tient l’exposition Man Rey qui n’est rien d’autre qu’un local de la Banque de France, doté d’un magnifique jardin, que l’on avait laissé à l’abandon. Ce sera le cas du site antique d’Olbia, aujourd’hui à peine repérable alors que sa valeur artistique est immense.
C’est aussi le cas de la Voie douce qui permettra aux promeneurs de sillonner les marins salants aujourd’hui à l’arrêt afin de se remémorer le patrimoine industriel de la presqu’île, tout en côtoyant ibis et autres oiseaux sauvages.
Mais, outre les projets municipaux qui sont nombreux, le maire encourage aussi les initiatives privées capables de compléter la palette culturelle de la ville. Ainsi, l’Office de tourisme fait la promotion d’un musée d’art contemporain situé sur Port du Niel et surtout celle de la Fondation Carmignac.
Une Fondation dédiée à l’art contemporain elle aussi, idéalement située sur l’île de Porquerolles qui, depuis son ouverture, a rehaussé la notoriété de l’île aujourd’hui dans le giron du parc national de Port-cros.
Station balnéaire : montée en gamme de l’hébergement
En fait, pour l’élu varois, la culture que Hyères doit développer ne peut pas tolérer l’approximation : « elle doit être de qualité et contribuer à faire de cette ville-station comptant plus de 60 000 habitants l’une des grandes destinations d’été et hiver de la région ».
Lire aussi : Futuroscopie : quel avenir pour le tourisme culturel ?
Ce qui, selon le maire, n’implique pas forcément de grands travaux mais mérite une vigilance accrue sur un autre axe stratégique majeur : la gestion des menaces environnementales qui, il le sait, peuvent rapidement ruiner les espoirs de la ville.
Préoccupée par les risques de sécheresse, la pollution des eaux et des plages, la municipalité n’est donc pas forcément à la recherche des innovations les plus spectaculaires, mais cherche à améliorer le quotidien des vacanciers et à éviter au passage le surtourisme en limitant par exemple le nombre d’arrivées sur l’île de Porquerolles à 6000 passagers quotidiens !
Pour autant, le développement d’une hôtellerie de haut niveau capable d’attirer une clientèle haut de gamme pèse aussi dans la stratégie de la ville.
D’ores et déjà, deux nouveaux venus dont un Ecolodge signé par Hilton complètent l’offre en y ajoutant gastronomie et séjours de wellness. D’autres établissements devraient suivre et contribuer à modifier l’image de station économique que les années d’après guerre avaient façonnée en développant des kilomètres terrains de camping et accueillant quantité de villages de vacances familiaux.
Certes, ce changement de stratégie n’est pas du goût de toute la population et de toute l’équipe municipale et nombreux sont ceux prêts à ferrailler pour améliorer la préservation des espaces naturels au détriment du confort des résidents ou multiplier les pistes cyclables au détriment des voitures…
Mais, ce genre de querelles propres à toutes les stations littorales ne devrait pas modifier du tout au tout l’avenir de communes qui n’ont pas tellement changé depuis un demi siècle, hormis en termes de démographie et de développement de zones commerciales.
Lire aussi : Futuroscopie : quel avenir pour le tourisme culturel ?
Ce qui, selon le maire, n’implique pas forcément de grands travaux mais mérite une vigilance accrue sur un autre axe stratégique majeur : la gestion des menaces environnementales qui, il le sait, peuvent rapidement ruiner les espoirs de la ville.
Préoccupée par les risques de sécheresse, la pollution des eaux et des plages, la municipalité n’est donc pas forcément à la recherche des innovations les plus spectaculaires, mais cherche à améliorer le quotidien des vacanciers et à éviter au passage le surtourisme en limitant par exemple le nombre d’arrivées sur l’île de Porquerolles à 6000 passagers quotidiens !
Pour autant, le développement d’une hôtellerie de haut niveau capable d’attirer une clientèle haut de gamme pèse aussi dans la stratégie de la ville.
D’ores et déjà, deux nouveaux venus dont un Ecolodge signé par Hilton complètent l’offre en y ajoutant gastronomie et séjours de wellness. D’autres établissements devraient suivre et contribuer à modifier l’image de station économique que les années d’après guerre avaient façonnée en développant des kilomètres terrains de camping et accueillant quantité de villages de vacances familiaux.
Certes, ce changement de stratégie n’est pas du goût de toute la population et de toute l’équipe municipale et nombreux sont ceux prêts à ferrailler pour améliorer la préservation des espaces naturels au détriment du confort des résidents ou multiplier les pistes cyclables au détriment des voitures…
Mais, ce genre de querelles propres à toutes les stations littorales ne devrait pas modifier du tout au tout l’avenir de communes qui n’ont pas tellement changé depuis un demi siècle, hormis en termes de démographie et de développement de zones commerciales.
Demain comme hier ?
… A y regarder de près, nombre de stations balnéaires ont en effet à peine changé de visage. Dans le cas de Hyères, protégée par des terrains militaires, des préemptions du Conservatoire du Littoral, et qui a choisi de recycler son patrimoine architecturale tout en soignant un patrimoine naturel exceptionnel, l’essentiel de ce qui faisait la personnalité de la ville a été préservé tout en sauvegardant aussi une mixité sociale sur les plages et les aires de loisirs et centres culturels.
D’ailleurs, Claire Fontaine, la directrice de la culture, est formelle : « Nous avons des efforts à faire pour attirer les Hyérois, jeunes et moins jeunes vers leur patrimoine et des activités culturelles de qualité ».
En revanche, là comme ailleurs, les élus peuvent s’inquiéter, sans pour autant pouvoir agir, de l’augmentation des tarifs, notamment en restauration, qui pénalise des clientèles économiquement faibles. Ils peuvent s’inquiéter aussi de voir le climat se transformer plus rapidement que prévu.
Sans compter que, lorsqu’il s’agit d’une station balnéaire plus connue donc plus fréquentée que la moyenne, s’ajoutent les problèmes de sur fréquentation, donc de circulation, de parking, de gestion de l’eau, des déchets, d’urbanisme, de paysage et bien entendu de cohabitation entre clientèles exogènes et endogènes et d’animation…
Du pain sur la planche donc pour le futur mais rien que de très banal finalement !
D’ailleurs, Claire Fontaine, la directrice de la culture, est formelle : « Nous avons des efforts à faire pour attirer les Hyérois, jeunes et moins jeunes vers leur patrimoine et des activités culturelles de qualité ».
En revanche, là comme ailleurs, les élus peuvent s’inquiéter, sans pour autant pouvoir agir, de l’augmentation des tarifs, notamment en restauration, qui pénalise des clientèles économiquement faibles. Ils peuvent s’inquiéter aussi de voir le climat se transformer plus rapidement que prévu.
Sans compter que, lorsqu’il s’agit d’une station balnéaire plus connue donc plus fréquentée que la moyenne, s’ajoutent les problèmes de sur fréquentation, donc de circulation, de parking, de gestion de l’eau, des déchets, d’urbanisme, de paysage et bien entendu de cohabitation entre clientèles exogènes et endogènes et d’animation…
Du pain sur la planche donc pour le futur mais rien que de très banal finalement !
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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