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La première chose à savoir et qui éclaire toute la suite, est qu'il n'existe aucune règle globale et officielle sur le sujet, même si nombre d'acteurs ont établi, ou sont en train d'établir, leurs propres chartes et critères.
Les adjectifs qualifiant ce mode de voyage fleurissent donc au gré de la plume fertile des rédacteurs de brochures et de la sensibilité personnelle des producteurs. Il est généralement admis de cerner trois définitions principales.
Définitions : aider vos clients à les différencier
Si toutes les formes de tourisme « alternatif » s'inscrivent dans une perspective citoyenne, on peut néanmoins leur trouver quelques traits spécifiques pour aider le voyageur à les différencier.
- Le tourisme équitable s'inspire des principes du commerce du même nom et insiste sur la juste rémunération des acteurs locaux et l'achat de produits respectueux de l'environnement.
- Le tourisme responsable insiste sur les rencontres culturelles et sociales et la connaissance des réalités locales.
- Le tourisme solidaire tente le mélange des deux autres et participe en outre au financement de projets locaux, culturel ou social.
Aucun des trois termes n’est bien sûr exclusif des deux autres.
Répétons-le : aucun label officiel ne vient corroborer ces distinctions et c'est à l'acheteur de rester vigilant et de chercher les informations qui détermineront son choix. Dans tous les cas, il s'agit donc là d'un mode de voyage réservé aux acheteurs autonomes, responsables et conscients. La notion de prix venant en second dans les critères de choix.
Comment tout cela a commencé ?
Depuis quelques décennies, la croissance des déplacements touristiques, accompagnée d'une démocratisation de la clientèle, s'inscrit au long de courbes exponentielles qui feraient frémir le pionnier Thomas Cook lui-même.
Mouvement de fond légitime et irréversible, cette évolution a malheureusement créé peu à peu des dégâts en termes de pollution due aux transports, et en termes de bouleversements économiques et culturels entre le Nord et le Sud. Dès les années 50, certains opérateurs ont fini par s'alarmer et ont commencé à réfléchir à un meilleur équilibre des relations.
Le premier texte fédérateur est onusien
Le 21 décembre 2001, l'Assemblée générale des Nations Unies adopte un code mondial d'éthique du tourisme*. Il reconnaît le rôle du tourisme en tant que « force vive au service de la paix » et l'inscrit dans la logique du Sommet de Rio (1992) : « protection de l'environnement, développement économique et lutte contre la pauvreté ». Il est ainsi le premier organisme mondial à « promouvoir un tourisme responsable et durable, accessible à tous ».
Pragmatique tout de même, l'ONU se dit aussi convaincue que l'industrie touristique a beaucoup à gagner à suivre cette voie, et que le respect de règles responsables n'est pas incompatible avec une libéralisation accrue de services qui concilieront économie et écologie. Ce qui laisse la porte bien ouverte...
Les principes du tourisme facteur de développement durable
Le code mondial d'éthique de l'ONU affiche 10 articles, dont certains sont repris par les organisations françaises en cours de regroupement. À savoir, le devoir « de sauvegarder l'environnement et les ressources naturelles dans la perspective d'une croissance économique saine, continue et durable », l'utilisation du « patrimoine culturel de l'humanité » pour contribuer à son enrichissement, et la conception de politiques touristiques qui soient « bénéfiques pour les pays et communautés d'accueil ».
Un article mentionne également les « droits des travailleurs et des entrepreneurs de l'industrie touristique », et l'échange qui doit être équilibré entre la liberté d'opérer commercialement sur un territoire et une réelle implication dans le développement local en évitant le rapatriement excessif des bénéfices...
Les deux grandes tendances en France à ce jour
En France, ce sont des acteurs associatifs qui sont aux origines de l'aventure. Choix de missions coup de cœur, passions thématiques et bénévolat généreux sont souvent de mise, avec les difficultés de communication alliées à leur petite taille, malgré l’aide ultérieure de la Plate-forme du Commerce équitable qui tente de les fédérer.
Depuis quelques années, la montée en puissance de la conscience citoyenne, du bio, des forums alternatifs, en deux mots, la demande de la société civile provoque la réaction de TO plus branchés marketing.
Deux modes de pensée qui ont du mal à fusionner, et qui ne facilitent pas le repérage du client dans la forêt des étiquettes.
Demain : II - Vous avez dit solidaire ou responsable ?
Les adjectifs qualifiant ce mode de voyage fleurissent donc au gré de la plume fertile des rédacteurs de brochures et de la sensibilité personnelle des producteurs. Il est généralement admis de cerner trois définitions principales.
Définitions : aider vos clients à les différencier
Si toutes les formes de tourisme « alternatif » s'inscrivent dans une perspective citoyenne, on peut néanmoins leur trouver quelques traits spécifiques pour aider le voyageur à les différencier.
- Le tourisme équitable s'inspire des principes du commerce du même nom et insiste sur la juste rémunération des acteurs locaux et l'achat de produits respectueux de l'environnement.
- Le tourisme responsable insiste sur les rencontres culturelles et sociales et la connaissance des réalités locales.
- Le tourisme solidaire tente le mélange des deux autres et participe en outre au financement de projets locaux, culturel ou social.
Aucun des trois termes n’est bien sûr exclusif des deux autres.
Répétons-le : aucun label officiel ne vient corroborer ces distinctions et c'est à l'acheteur de rester vigilant et de chercher les informations qui détermineront son choix. Dans tous les cas, il s'agit donc là d'un mode de voyage réservé aux acheteurs autonomes, responsables et conscients. La notion de prix venant en second dans les critères de choix.
Comment tout cela a commencé ?
Depuis quelques décennies, la croissance des déplacements touristiques, accompagnée d'une démocratisation de la clientèle, s'inscrit au long de courbes exponentielles qui feraient frémir le pionnier Thomas Cook lui-même.
Mouvement de fond légitime et irréversible, cette évolution a malheureusement créé peu à peu des dégâts en termes de pollution due aux transports, et en termes de bouleversements économiques et culturels entre le Nord et le Sud. Dès les années 50, certains opérateurs ont fini par s'alarmer et ont commencé à réfléchir à un meilleur équilibre des relations.
Le premier texte fédérateur est onusien
Le 21 décembre 2001, l'Assemblée générale des Nations Unies adopte un code mondial d'éthique du tourisme*. Il reconnaît le rôle du tourisme en tant que « force vive au service de la paix » et l'inscrit dans la logique du Sommet de Rio (1992) : « protection de l'environnement, développement économique et lutte contre la pauvreté ». Il est ainsi le premier organisme mondial à « promouvoir un tourisme responsable et durable, accessible à tous ».
Pragmatique tout de même, l'ONU se dit aussi convaincue que l'industrie touristique a beaucoup à gagner à suivre cette voie, et que le respect de règles responsables n'est pas incompatible avec une libéralisation accrue de services qui concilieront économie et écologie. Ce qui laisse la porte bien ouverte...
Les principes du tourisme facteur de développement durable
Le code mondial d'éthique de l'ONU affiche 10 articles, dont certains sont repris par les organisations françaises en cours de regroupement. À savoir, le devoir « de sauvegarder l'environnement et les ressources naturelles dans la perspective d'une croissance économique saine, continue et durable », l'utilisation du « patrimoine culturel de l'humanité » pour contribuer à son enrichissement, et la conception de politiques touristiques qui soient « bénéfiques pour les pays et communautés d'accueil ».
Un article mentionne également les « droits des travailleurs et des entrepreneurs de l'industrie touristique », et l'échange qui doit être équilibré entre la liberté d'opérer commercialement sur un territoire et une réelle implication dans le développement local en évitant le rapatriement excessif des bénéfices...
Les deux grandes tendances en France à ce jour
En France, ce sont des acteurs associatifs qui sont aux origines de l'aventure. Choix de missions coup de cœur, passions thématiques et bénévolat généreux sont souvent de mise, avec les difficultés de communication alliées à leur petite taille, malgré l’aide ultérieure de la Plate-forme du Commerce équitable qui tente de les fédérer.
Depuis quelques années, la montée en puissance de la conscience citoyenne, du bio, des forums alternatifs, en deux mots, la demande de la société civile provoque la réaction de TO plus branchés marketing.
Deux modes de pensée qui ont du mal à fusionner, et qui ne facilitent pas le repérage du client dans la forêt des étiquettes.
Demain : II - Vous avez dit solidaire ou responsable ?