Chez Atradius, on tient à ce que le marché de la garantie financière soit équitable et qu'aucun acteur ne se retrouve en situation de monopole - DR : © Mc Xas - Fotolia.com
TourMaG.com - Comment accueillez-vous l'annonce de la prochaine abrogation de l'arrêté du 29 octobre 2014 ?
Bruno Pesché : "Tout d'abord, nous sommes satisfaits d'apprendre que nous sommes enfin associés aux travaux autour de la garantie financière des opérateurs du tourisme.
Il est important de préciser que les dispositions mises en place depuis le 1er janvier 2015 restent encore en vigueur à l'heure actuelle.
Et ce jusqu'au passage à la garantie de l'ensemble des fonds déposés. Il est ainsi encore un peu prématuré de parler de l'abrogation de l'arrêté du 29 octobre 2014.
Toutefois, je pense qu'il faut un maximum de visibilité autant pour les garants que pour les opérateurs au niveau de leurs responsabilités respectives et du montant de leur engagement.
La caution n'est pas un jeu de hasard. Pourtant, de récents sinistres ont montré qu'il existait bien des écarts entre les montants des garanties financières et la réalité des risques encourus."
TourMaG.com – Qu'est-ce que le passage à une garantie de 100 % des fonds déposés va changer pour Atradius ?
B.P. : "C'est un système pour lequel il est important que tous les acteurs soient sur un pied d'égalité.
Maintenant pour savoir ce qui va changer, il faut attendre de voir les modalités dans lesquelles la transition va se faire.
Pour le moment, ce que nous pouvons dire c'est que l'engagement du garant va devoir faire face à une certaine variabilité.
C'est un principe que nous connaissons bien chez Atradius. Nous avons notamment travaillé avec les négociants en vin qui ont été les premiers à l'adopter. Ce n'est pas le système le plus courant, mais il existe déjà.
Par ailleurs, nous connaissons bien le secteur du tourisme. Il n'y a donc aucune raison que nous nous retirions du marché."
Bruno Pesché : "Tout d'abord, nous sommes satisfaits d'apprendre que nous sommes enfin associés aux travaux autour de la garantie financière des opérateurs du tourisme.
Il est important de préciser que les dispositions mises en place depuis le 1er janvier 2015 restent encore en vigueur à l'heure actuelle.
Et ce jusqu'au passage à la garantie de l'ensemble des fonds déposés. Il est ainsi encore un peu prématuré de parler de l'abrogation de l'arrêté du 29 octobre 2014.
Toutefois, je pense qu'il faut un maximum de visibilité autant pour les garants que pour les opérateurs au niveau de leurs responsabilités respectives et du montant de leur engagement.
La caution n'est pas un jeu de hasard. Pourtant, de récents sinistres ont montré qu'il existait bien des écarts entre les montants des garanties financières et la réalité des risques encourus."
TourMaG.com – Qu'est-ce que le passage à une garantie de 100 % des fonds déposés va changer pour Atradius ?
B.P. : "C'est un système pour lequel il est important que tous les acteurs soient sur un pied d'égalité.
Maintenant pour savoir ce qui va changer, il faut attendre de voir les modalités dans lesquelles la transition va se faire.
Pour le moment, ce que nous pouvons dire c'est que l'engagement du garant va devoir faire face à une certaine variabilité.
C'est un principe que nous connaissons bien chez Atradius. Nous avons notamment travaillé avec les négociants en vin qui ont été les premiers à l'adopter. Ce n'est pas le système le plus courant, mais il existe déjà.
Par ailleurs, nous connaissons bien le secteur du tourisme. Il n'y a donc aucune raison que nous nous retirions du marché."
Bruno Pesché est le Directeur Caution France chez Atradius - Photo Linkedin
TourMaG.com – Avec une garantie de la totalité des fonds déposés, le montant des primes de vos clients va-t-il augmenter ?
B.P. : "C'est un peu tôt pour le dire. Mais il est important que le prix soit en phase avec le risque que représente le client.
Avec cette transition, il pourrait y avoir des ajustements, à la hausse ou à la baisse, pour certains dossiers. Pour d'autres, les conditions actuelles sont tout à fait suffisantes. "
TourMaG.com – Et pour les contre-garanties ?
B.P. : "Sur ce point, le principe d'Atradius est clair : notre priorité est d'étudier, avant tout, la manière dont nous pouvons traiter un dossier sans demander de contre-garantie.
Et cela ne devrait pas changer avec le passage à une garantie de tous les fonds déposés.
Notre métier, c'est de prendre des risques. Bien que ce risque doit être maîtrisé, nous ne demanderons jamais 1 € de contre-garantie pour 1 € de garantie délivrée.
Par ailleurs, la garantie financière est un marché dynamique. Rien n'est figé. Un client peut devoir nous fournir une contre-garantie un jour et ne plus en avoir besoin quelque temps plus tard."
TourMaG.com – Comment serez-vous représenté dans le cadre des négociations à venir ? Et quelle sera votre position ?
B.P : "Cela se fera au travers de la Fédération Françaises des Sociétés d'Assurance. Nous avons pour objectif de mettre en place les conditions qui profiteront le plus au secteur.
Il est important de veiller à éviter que l'un des acteurs du marché se retrouve en position de monopole. C'est la condition pour être efficace et offrir des tarifs adaptés.
Chaque opérateur doit pouvoir avoir la possibilité de choisir la solution qui lui convient le mieux."
B.P. : "C'est un peu tôt pour le dire. Mais il est important que le prix soit en phase avec le risque que représente le client.
Avec cette transition, il pourrait y avoir des ajustements, à la hausse ou à la baisse, pour certains dossiers. Pour d'autres, les conditions actuelles sont tout à fait suffisantes. "
TourMaG.com – Et pour les contre-garanties ?
B.P. : "Sur ce point, le principe d'Atradius est clair : notre priorité est d'étudier, avant tout, la manière dont nous pouvons traiter un dossier sans demander de contre-garantie.
Et cela ne devrait pas changer avec le passage à une garantie de tous les fonds déposés.
Notre métier, c'est de prendre des risques. Bien que ce risque doit être maîtrisé, nous ne demanderons jamais 1 € de contre-garantie pour 1 € de garantie délivrée.
Par ailleurs, la garantie financière est un marché dynamique. Rien n'est figé. Un client peut devoir nous fournir une contre-garantie un jour et ne plus en avoir besoin quelque temps plus tard."
TourMaG.com – Comment serez-vous représenté dans le cadre des négociations à venir ? Et quelle sera votre position ?
B.P : "Cela se fera au travers de la Fédération Françaises des Sociétés d'Assurance. Nous avons pour objectif de mettre en place les conditions qui profiteront le plus au secteur.
Il est important de veiller à éviter que l'un des acteurs du marché se retrouve en position de monopole. C'est la condition pour être efficace et offrir des tarifs adaptés.
Chaque opérateur doit pouvoir avoir la possibilité de choisir la solution qui lui convient le mieux."
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