Deux ans de pluie en 24h.
Les Emirats Arabes Unis ont du faire face à un évènement météorologique exceptionnel. L'un des pays les plus secs de la planète a été frappé par des pluies torrentielles.
Les images de Dubaï inondées ont fait le tour du monde et des réseaux sociaux. Du côté d'Oman le bilan humain est lourd avec 18 morts.
Si les rues, les routes et les magasins ont été inondés, le trafic aérien a été lui aussi complètement submergé. L'aéroport de Dubaï a dû faire face à une situation tout à fait exceptionnelle, avec des vols retardés voire annulés, provoquant une saturation des salles d'embarquements, et des halls.
Comme nous pouvons le constater sur les images diffusées (voire ci-dessous), les pistes et les accès à la plateforme étaient totalement sous l'eau.
Face à cette affluence et aux difficultés opérationnelles rencontrées, l'aéroport de Dubaï a recommandé mercredi, aux passagers de se rendre sur place qu'en cas d'absolu nécessité.
Les Emirats Arabes Unis ont du faire face à un évènement météorologique exceptionnel. L'un des pays les plus secs de la planète a été frappé par des pluies torrentielles.
Les images de Dubaï inondées ont fait le tour du monde et des réseaux sociaux. Du côté d'Oman le bilan humain est lourd avec 18 morts.
Si les rues, les routes et les magasins ont été inondés, le trafic aérien a été lui aussi complètement submergé. L'aéroport de Dubaï a dû faire face à une situation tout à fait exceptionnelle, avec des vols retardés voire annulés, provoquant une saturation des salles d'embarquements, et des halls.
Comme nous pouvons le constater sur les images diffusées (voire ci-dessous), les pistes et les accès à la plateforme étaient totalement sous l'eau.
Face à cette affluence et aux difficultés opérationnelles rencontrées, l'aéroport de Dubaï a recommandé mercredi, aux passagers de se rendre sur place qu'en cas d'absolu nécessité.
Reprise du trafic mais un aéroport saturé
Ce jeudi 18 avril, l'aéroport international de Dubaï indique sur son site web, que l'enregistrement a rouvert pour les vols Emirates et flydubai opérant à partir du terminal 3.
"Il y a actuellement un grand nombre de clients dans la zone d’enregistrement du terminal 3. Les passagers ne doivent se présenter au Terminal 3 que s'ils ont reçu une confirmation de leur compagnie concernant le départ de leur vol" ajoute le communiqué.
Un message corroboré par Emirates qui annonce, ce 18 avril, la levée de la suspension de l'enregistrement pour les départs de Dubaï. Pour rappel, la compagnie avait suspendu l'enregistrement de l’ensemble de ses passagers uniquement au départ de Dubaï jusqu'à 23h59 le 17 avril.
La compagnie ajoute "Les clients partant de Dubaï peuvent désormais s'enregistrer pour leurs vols et peuvent se rendre à l'aéroport uniquement avec une réservation de vol confirmée, car l'aéroport reste congestionné.
Les clients impactés par des annulations de vol doivent contacter leur agent de réservation ou le centre de contact d'Emirates pour une nouvelle réservation. Des retards peuvent encore survenir pour les vols arrivants et partants.
Bien que certains clients aient pu rentrer chez eux ou atteindre leur destination, nous sommes conscients que beaucoup attendent toujours de pouvoir prendre des vols. Nos équipes travaillent dur pour rétablir nos opérations planifiées, ainsi que pour assurer l'hébergement et d'autres services pour les clients impactés à l'aéroport."
"Il y a actuellement un grand nombre de clients dans la zone d’enregistrement du terminal 3. Les passagers ne doivent se présenter au Terminal 3 que s'ils ont reçu une confirmation de leur compagnie concernant le départ de leur vol" ajoute le communiqué.
Un message corroboré par Emirates qui annonce, ce 18 avril, la levée de la suspension de l'enregistrement pour les départs de Dubaï. Pour rappel, la compagnie avait suspendu l'enregistrement de l’ensemble de ses passagers uniquement au départ de Dubaï jusqu'à 23h59 le 17 avril.
La compagnie ajoute "Les clients partant de Dubaï peuvent désormais s'enregistrer pour leurs vols et peuvent se rendre à l'aéroport uniquement avec une réservation de vol confirmée, car l'aéroport reste congestionné.
Les clients impactés par des annulations de vol doivent contacter leur agent de réservation ou le centre de contact d'Emirates pour une nouvelle réservation. Des retards peuvent encore survenir pour les vols arrivants et partants.
Bien que certains clients aient pu rentrer chez eux ou atteindre leur destination, nous sommes conscients que beaucoup attendent toujours de pouvoir prendre des vols. Nos équipes travaillent dur pour rétablir nos opérations planifiées, ainsi que pour assurer l'hébergement et d'autres services pour les clients impactés à l'aéroport."
Des accumulations de retard et un aéroport dépassé
Mais pour les passagers sur place, l'expérience à l'aéroport s'est révélée plus que chaotique. "Un carnage" nous souffle un voyageur présent sur place.
Contacté par nos soins, ce passager français a vécu ce qu'il décrit comme "un cauchemar". Participant d'un groupe d'une trentaine de personnes, il se rendait au Sri Lanka via Dubaï avec Emirates.
Et dès le départ de Paris, ça se complique. L'avion est retardé à plusieurs reprises : "le décollage prévu à 22h, est un première fois retardé et programmé à 1h du matin, puis une seconde fois à 2h30... pour finalement être reprogrammé à 3h30" nous explique t-il.
"Nous avons reçu un voucher pour nous restaurer avant d'embarquer finalement à 2h30,... Mais vers 3h, on nous explique qu'il y a du givre sur les ailes. Il faut donc dégivrer, mais les équipes de dégivrage mettent du temps à arriver. Nous décollons finalement à 3h45".
Résultat des courses, l'appareil qui devait atterrir à Dubaï à 6h35 arrive à... 15h30... le 17 avril !
Et une fois Dubaï en vue du hublot, le parcours du combattant se poursuit : "Compte tenu des retards accumulés, nous avons tourné 2h au dessus Dubaï avant de pouvoir atterrir." Et comme si cela ne suffisait pas : l'appareil a attendu 2h supplémentaires sur le tarmac avant d'obtenir une place de parking.
Contacté par nos soins, ce passager français a vécu ce qu'il décrit comme "un cauchemar". Participant d'un groupe d'une trentaine de personnes, il se rendait au Sri Lanka via Dubaï avec Emirates.
Et dès le départ de Paris, ça se complique. L'avion est retardé à plusieurs reprises : "le décollage prévu à 22h, est un première fois retardé et programmé à 1h du matin, puis une seconde fois à 2h30... pour finalement être reprogrammé à 3h30" nous explique t-il.
"Nous avons reçu un voucher pour nous restaurer avant d'embarquer finalement à 2h30,... Mais vers 3h, on nous explique qu'il y a du givre sur les ailes. Il faut donc dégivrer, mais les équipes de dégivrage mettent du temps à arriver. Nous décollons finalement à 3h45".
Résultat des courses, l'appareil qui devait atterrir à Dubaï à 6h35 arrive à... 15h30... le 17 avril !
Et une fois Dubaï en vue du hublot, le parcours du combattant se poursuit : "Compte tenu des retards accumulés, nous avons tourné 2h au dessus Dubaï avant de pouvoir atterrir." Et comme si cela ne suffisait pas : l'appareil a attendu 2h supplémentaires sur le tarmac avant d'obtenir une place de parking.
L'aéroport était totalement engorgé
Les passagers pensent alors avoir fait le plus dur... Surprise : la passerelle n'est pas au rendez-vous. Rebelotte : il faudra patienter 1h30 supplémentaire avant de pouvoir descendre de l'avion !
"Nous pouvions attraper notre vol pour le Sri Lanka... Mais nous sommes arrivés dans le Hall 1 où il devait y avoir entre 700 et 800 passagers qui attendaient pour... 3 personnes au comptoir.
Nous n'aurions jamais dû décoller de Paris. J'aurai préféré que mon voyage soit reporté ! L'aéroport était totalement engorgé."
Le parcours du combattant recommence pour obtenir de nouvelles cartes d'embarquement et attraper un vol pour le Sri Lanka le lendemain... Il aura fallu batailler pas moins de... 6h !
"Toute cette attente a été effectuée, sans eau, ni prise en charge. Heureusement notre accompagnateur a pu récupérer les cartes d'embarquement et insister pour passer la nuit à l'hôtel" précise le passager.
Le vol pour le Sri Lanka est programmé pour le lendemain 9h45. La nuit sera courte. A 5H du matin, nouvelle surprise : il apprend que le vol est retardé une nouvelle fois à 12H30.
C'est assis dans l'appareil qui le mènera au Sri Lanka que ce voyageur français nous livre son témoignage. Il est... 19h30 à Dubaï... "Nous espérons décoller bientôt. Mais l'avion est aux trois-quarts vide. Ils n'ont plus assez de bus pour acheminer les passagers... Nous espérons décoller au plus vite"
Ce qu'il déplore surtout c'est le manque de communication et de considération de la part de la compagnie aérienne. "Je comprends tout à fait que la situation soit inédite. Je comprends aussi qu'il manquait du personnel, mais ce début de voyage a été vraiment trop chaotique. Nous avons rencontré d'autres voyageurs qui sont restés... 40h dans l'aéroport !"
"Nous pouvions attraper notre vol pour le Sri Lanka... Mais nous sommes arrivés dans le Hall 1 où il devait y avoir entre 700 et 800 passagers qui attendaient pour... 3 personnes au comptoir.
Nous n'aurions jamais dû décoller de Paris. J'aurai préféré que mon voyage soit reporté ! L'aéroport était totalement engorgé."
Le parcours du combattant recommence pour obtenir de nouvelles cartes d'embarquement et attraper un vol pour le Sri Lanka le lendemain... Il aura fallu batailler pas moins de... 6h !
"Toute cette attente a été effectuée, sans eau, ni prise en charge. Heureusement notre accompagnateur a pu récupérer les cartes d'embarquement et insister pour passer la nuit à l'hôtel" précise le passager.
Le vol pour le Sri Lanka est programmé pour le lendemain 9h45. La nuit sera courte. A 5H du matin, nouvelle surprise : il apprend que le vol est retardé une nouvelle fois à 12H30.
C'est assis dans l'appareil qui le mènera au Sri Lanka que ce voyageur français nous livre son témoignage. Il est... 19h30 à Dubaï... "Nous espérons décoller bientôt. Mais l'avion est aux trois-quarts vide. Ils n'ont plus assez de bus pour acheminer les passagers... Nous espérons décoller au plus vite"
Ce qu'il déplore surtout c'est le manque de communication et de considération de la part de la compagnie aérienne. "Je comprends tout à fait que la situation soit inédite. Je comprends aussi qu'il manquait du personnel, mais ce début de voyage a été vraiment trop chaotique. Nous avons rencontré d'autres voyageurs qui sont restés... 40h dans l'aéroport !"
Les tour-opérateurs en liens avec les agences
Sur le HelpDesk, plusieurs agences regrettent aussi le manque de prise en charge de leurs clients et de communication de la part des compagnies notamment d'Emirates.
"Les clients ont été laissés à l'abandon et dormi à même le sol pendant la nuit de mercredi à jeudi. Emirates Paris a été aux abonnés absents et la gestion de crise a été inexistante... Même s'il y avait des circonstances exceptionnelles" nous confie à son tour un groupiste.
Mais pour cet autre agent de voyage "impossible" selon lui "d'héberger tout le monde étant donné le niveau de crise."
Emirates a tout de même mis en place des mesures commerciales plus souples pour reprotéger les passager.
Actuellement les tour-opérateurs qui avaient des clients en transit via Dubaï, sur place ou en partance, sont ainsi sur le pont pour gérer les retards et les annulations dus aux intempéries.
Pour Climats du Monde, ce sont pas moins de 200 clients impactés : "cela concerne des passagers en provenance de Denpasar, d'Hô Chi Minh via Dubaï, les voyageurs sur place aussi dans l'Emirat et ceux en partance de Paris" explique Christine Crispin, PDG de Climats du Monde, qui comprend que la situation est exceptionnelle pour Emirates.
Toutefois, elle aimerait voir évoluer les obligations des compagnies aériennes : "Ce n'est pas possible de traiter les clients des vols secs et les clients en voyages à forfait de la même manière.
Si une compagnie annule un vol quand les clients sont à destination, nous leur devons assistance, nous sommes obligés de prendre en charge 3 nuits. En revanche, au départ de France, quand le vol est annulé, cela impacte toutes les autres prestations : hôtels, transferts, excursions qui sont déjà réglées.
Alors oui, les compagnies nous remboursent le billet d'avion, mais ensuite c'est tout le voyage qui est annulé ! Il faudrait que les compagnies aériennes soient contraintes de trouver une solution alternative dans les 24h, même au départ de la France."
"Les clients ont été laissés à l'abandon et dormi à même le sol pendant la nuit de mercredi à jeudi. Emirates Paris a été aux abonnés absents et la gestion de crise a été inexistante... Même s'il y avait des circonstances exceptionnelles" nous confie à son tour un groupiste.
Mais pour cet autre agent de voyage "impossible" selon lui "d'héberger tout le monde étant donné le niveau de crise."
Emirates a tout de même mis en place des mesures commerciales plus souples pour reprotéger les passager.
Actuellement les tour-opérateurs qui avaient des clients en transit via Dubaï, sur place ou en partance, sont ainsi sur le pont pour gérer les retards et les annulations dus aux intempéries.
Pour Climats du Monde, ce sont pas moins de 200 clients impactés : "cela concerne des passagers en provenance de Denpasar, d'Hô Chi Minh via Dubaï, les voyageurs sur place aussi dans l'Emirat et ceux en partance de Paris" explique Christine Crispin, PDG de Climats du Monde, qui comprend que la situation est exceptionnelle pour Emirates.
Toutefois, elle aimerait voir évoluer les obligations des compagnies aériennes : "Ce n'est pas possible de traiter les clients des vols secs et les clients en voyages à forfait de la même manière.
Si une compagnie annule un vol quand les clients sont à destination, nous leur devons assistance, nous sommes obligés de prendre en charge 3 nuits. En revanche, au départ de France, quand le vol est annulé, cela impacte toutes les autres prestations : hôtels, transferts, excursions qui sont déjà réglées.
Alors oui, les compagnies nous remboursent le billet d'avion, mais ensuite c'est tout le voyage qui est annulé ! Il faudrait que les compagnies aériennes soient contraintes de trouver une solution alternative dans les 24h, même au départ de la France."
Des informations au dernier moment
Pour les clients en transit, les compagnies doivent en effet s'occuper de la prise en charge. C'est le cas notamment pour la vingtaine de clients d'Asia qui se sont retrouvés bloqués à Dubaï. "Emirates les a pris en charge et ils sont en attente d'un nouveau vol vers CDG", précise Guillaume Linton, PDG du TO.
Idem du côté de Kuoni France : "Des vols ont été retardés et 2 ou 3 annulés. Cela a concerné surtout des clients en transit qui revenaient par exemple des Seychelles. Emirates gère du mieux qu'il peut." ajoute Emmanuel Foiry, président de Travel Lab.
ÔVoyages, quant à lui, traite les dossiers "au cas par cas".
"Certains de nos clients ont dû descendre des voitures pour finir leurs trajets à pieds, car c'était saturé et inaccessible. C'est une situation de crise inédite. Je ne vais pas accabler les compagnies et Emirates. Toutefois, la gestion des vols au départ de Paris a été compliquée.
Nous avons eu les informations au dernier moment. A Paris, ils ne maîtrisait pas toutes les informations émanant du siège. Pour ces clients dont le vol a été annulé au départ de France, nous essayons de trouver des solutions de report" explique Raouf Benslimane, Président de ÔVoyages.
Espérons que pour ces passagers, l'attente à l'aéroport de Dubaï aura été moins cauchemardesque que celle de notre passager !
Idem du côté de Kuoni France : "Des vols ont été retardés et 2 ou 3 annulés. Cela a concerné surtout des clients en transit qui revenaient par exemple des Seychelles. Emirates gère du mieux qu'il peut." ajoute Emmanuel Foiry, président de Travel Lab.
ÔVoyages, quant à lui, traite les dossiers "au cas par cas".
"Certains de nos clients ont dû descendre des voitures pour finir leurs trajets à pieds, car c'était saturé et inaccessible. C'est une situation de crise inédite. Je ne vais pas accabler les compagnies et Emirates. Toutefois, la gestion des vols au départ de Paris a été compliquée.
Nous avons eu les informations au dernier moment. A Paris, ils ne maîtrisait pas toutes les informations émanant du siège. Pour ces clients dont le vol a été annulé au départ de France, nous essayons de trouver des solutions de report" explique Raouf Benslimane, Président de ÔVoyages.
Espérons que pour ces passagers, l'attente à l'aéroport de Dubaï aura été moins cauchemardesque que celle de notre passager !