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Jean-Pierre Mas (EDV) : "Il n'y aura pas de tsunami d'avoirs non remboursés"

Selon son estimation, "au pire 70 M€"


A l'occasion d'une conférence de presse organisée par les Entreprises du Voyage ce 29 juin 2021, Jean-Pierre Mas, son président, a tenu à revenir sur les chiffres évoqués autour des avoirs émis dans le cadre de l'ordonnance du 25 mars 2020. Selon lui, le montant des avoirs dont les émetteurs ne pourraient pas avoir la capacité à rembourser serait "au pire" de 70 M€.


Rédigé par le Mardi 29 Juin 2021

Valérie Boned, Secrétaire générale des Entreprises du Voyage, et Jean-Pierre Mas, Président, lors de la conférence de presse organisée ce 29 juin 2021. A cette occasion le syndicat est revenu sur le sujet des avoirs émis dans le cadre de l'ordonnance du 25 mars 2020 - Capture écran
Valérie Boned, Secrétaire générale des Entreprises du Voyage, et Jean-Pierre Mas, Président, lors de la conférence de presse organisée ce 29 juin 2021. A cette occasion le syndicat est revenu sur le sujet des avoirs émis dans le cadre de l'ordonnance du 25 mars 2020 - Capture écran
"70 M€ au pire !"

C'est le montant des avoirs dont les émetteurs ne pourraient pas avoir la capacité à rembourser entre le 15 septembre 2021 et avril 2022, selon les estimations de Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage.

"Les 500 M€ évoqués suite à une communication de l'APST qui a été mal interprétée et l'emballement médiatique qui a suivi il y a environ 3 semaines sont totalement faux" a t-il ajouté à l'occasion d'une conférence de presse organisée ce 29 juin 2021.

En effet, le Monde, Le Parisien ou encore le JT de France 2 se sont emparés du sujet du fameux "mur des avoirs", évoquant ainsi sur la place publique les difficultés de l'APST fragilisée par la faillite de Thomas Cook et le risque de faillite des opérateurs après une année et demie de crise.

"La moitié des avoirs vont être absorbés progressivement pour les réservations été et hiver"

Au total, 1,5 milliard d'euros d'avoirs sont en circulation depuis l'ordonnance du 25 mars 2020.

Jean-Pierre Mas se veut toutefois rassurant : "la moitié de ces avoirs vont être absorbés progressivement pour les réservations été et hiver. Il restera 700 millions à rembourser.

Par ailleurs la reprise de l'activité permet de redonner de la trésorerie aux agences de voyages",
explique-t-il avant d'ajouter : "et les avoirs émis par des opérateurs qui seront défaillants seront pris en charge par le garant de ces opérateurs".

Valérie Boned, Secrétaire générale des EDV, rappelle également que "beaucoup d'opérateurs ont d'ores et déjà remboursé leurs clients lorsqu'ils le demandent.

Une commission paritaire a aussi été mise en place avec les associations de consommateurs pour anticiper les remboursements pour les personnes rencontrant des difficultés financières ou personnelles, plus de 3 000 dossiers ont été traités."


"Il n'y aura pas de tsunami d'avoirs non remboursés", martèle Jean-Pierre Mas, qui souligne au passager que les "avoirs émis par les compagnies aériennes dans le cadre d'un vol sec ne bénéficient, eux, d'aucune garantie".

Le président des EDV reste confiant : "pour le moment le nombre de faillites est assez faible." Il en veut pour preuve l'évolution du nombre d'immatriculés qui n'a pas dégringolé malgré la crise.

Fin 2018, le registre des opérateurs de voyages et de séjours d'Atout France comptait 4 330 agences de voyages ou apparentés immatriculés. Fin 2019, il en comptait 4 416 et fin 2020, 4 312.

Fin juin 2021, on dénombre 223 radiations ou arrêt d'activité, "ce qui ne veut pas dire 223 faillites !"

Parallèlement 25 nouveaux entrants ont obtenu leur immatriculation essentiellement garantis par Groupama.

Pour rappel, l'APST n'accepte plus de nouveaux adhérents jusqu'à nouvel ordre, mis à part les adhésions qui concernent les organismes locaux de tourisme.

Opérateurs de voyages et séjours : plus d'un milliard d'euros de PGE

Pour Jean-Pierre Mas, les éventuelles faillites à venir pourraient concerner aussi bien les petites entreprises que les entreprises de taille moyenne qui auraient eu déjà avant la crise "une mauvaise structure bilancielle et qui n'auraient pas pu obtenir de PGE.

Celles qui ont pioché dans la trésorerie des avoirs pourraient être en difficultés".


Plus d'un milliard d'euros de PGE ont été obtenus par 2 000 entreprises du secteur des opérateurs de voyages et de séjours.

Le syndicat a rendez-vous demain mercredi avec le cabinet d'Alain Griset, Ministre chargé des Petites et Moyennes Entreprises, pour évoquer l'avenir de ces prêts garantis par l'Etat.

"Si nous avons obtenu une réponse négative pour transformer les PGE en prêt participatif, nous allons demander un autre véhicule qui permette aux entreprises de rembourser", affirme Jean-Pierre Mas.

Reste que comme il le dit lui même, "les aides ne seront pas éternelles".

Le fonds de solidarité va s'arrêter en septembre 2021. Depuis décembre, ce sont 500 M€ qui sont versés tous les mois au titre du fonds de solidarité.

"Tout l'enjeu c'est d'anticiper la décroissance de ces aides", lance Valérie Boned.

Céline Eymery Publié par Céline Eymery Rédactrice en Chef - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par BALADI le 30/06/2021 10:15 | Alerter
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Il semble que dorénavant c’est JP Mas et avec bonheur et compétence, se substitue à la Présidente ( absente ) de l’APST Pour rassurer clairement les adhérents de l’APST aphone !
C’est mieux ! C’est beaucoup mieux et c’est tant mieux !
baladi

2.Posté par BALADI le 30/06/2021 15:49 | Alerter
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En étudiant l’intervention de JP M on pourrait déduire que celui-ci se pose en vrai Patron de la profession :
Il ne baisse pas les bras
Il est confiant dans les capacité des professionnels
Il met clairement entre parenthèses la situation issue de l’épidémie Covid ( ce qu’aurait du faire l’APST)
Il insiste auprès des autorités de tutelle sur l’obligation morale de soutenir un secteur qui représente une part importante des recettes financières de l’Etat
Il demande la solution rapide de la problématique « APST »
Il insiste sur l’espoir que malgré les difficultés de l’organisme inter professionnel de garanties,celui-ci demeure dans le giron des professionnels après nettoyage.
Ça c’est un discours politique nécessaire dans le temps qui coure et positif vis à vis des autorités.
Il est temps peut-être d’envisager sereinement une fusion en un seul et unique interlocuteur face aux temps nouveaux du tourisme en France.
Vite un débat d’idées suivi d’une approche audacieuse d’un futur impatient .
Il est enfin temps que JP Mas prenne des initiatives hardies ayant prouvé en ranimant un ancien SNAVB moribond après le départ de son charismatique président Balderacchi.
Au travail
baladi

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