L'IFTM Top Resa "nouvelle" mouture a ouvert ses portes.
Et pour lancer cette édition revue et corrigée, c'est tout naturellement que Laurence Gaborieau directrice du salon a pris la parole.
"Nous voici à la 44e édition avec 1 200 marques du secteur, fiers de partager les valeurs du voyage, le tourisme est une économie du bonheur. IFTM est un condensé mondial de fierté," a expliqué la nouvelle directrice du salon.
Une ouverture qui revêtait aussi une importance toute particulière pour Olivia Grégoire. La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme a, elle aussi, coupé son premier ruban à la Porte de Versailles.
Une première très attendue, même pour les Entreprises du Voyage (EDV).
"Jean-Pierre (Mas, ndlr), c’est la première fois que tu vois la ministre en vraie, de quoi veux-tu lui parler?" introduit une Valérie Boned, Secrétaire générale des EDV Voilà un micro tendu qui n'est pas tombé dans la main d'un sourd
Le président des EDV ne s'est pas fait prier pour faire passer quelques messages, à commencer par le dossier brûlant des PGE.
Et pour lancer cette édition revue et corrigée, c'est tout naturellement que Laurence Gaborieau directrice du salon a pris la parole.
"Nous voici à la 44e édition avec 1 200 marques du secteur, fiers de partager les valeurs du voyage, le tourisme est une économie du bonheur. IFTM est un condensé mondial de fierté," a expliqué la nouvelle directrice du salon.
Une ouverture qui revêtait aussi une importance toute particulière pour Olivia Grégoire. La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme a, elle aussi, coupé son premier ruban à la Porte de Versailles.
Une première très attendue, même pour les Entreprises du Voyage (EDV).
"Jean-Pierre (Mas, ndlr), c’est la première fois que tu vois la ministre en vraie, de quoi veux-tu lui parler?" introduit une Valérie Boned, Secrétaire générale des EDV Voilà un micro tendu qui n'est pas tombé dans la main d'un sourd
Le président des EDV ne s'est pas fait prier pour faire passer quelques messages, à commencer par le dossier brûlant des PGE.
Les PGE : pas de solution spéciale pour le tourisme !
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Tourisme en France : des chiffres, rien que des chiffres ? non pas tout à fait !
Une inquiétude pèse sur les prêts garantis de l'Etat (PGE), en raison d'un hiver où les points d'interrogation ont remplacé les pourcentages des hausses d'activités.
Avant même de constater un ralentissement des ventes, près de 10% des contractants de PGE seraient dans l’incapacité de les rembourser.
Le gouvernement fera-t-il une croix sur ces entreprises et salariés ?
"Le tourisme est bien reparti, grâce à sa résilience et au soutient de l’Etat. 38 milliards d’euros d’aides directes, sur 2020 et 2021. Les Français sont plus partis et ont plus consommé, l'arrière-saison s'annonce super bien," recadre la ministre.
D'autant que les retours à Bercy ne seraient pas aussi inquiétants, avec un prévisionnel de défauts estimé à 4,6%.
D'ailleurs des solutions ont été mises en place, pour ne pas attendre que le mur de la dette se présente.
Des conseillers départementaux à la sortie de crise sont disponibles, tout comme la médiation du crédit auprès de la Banque de France. Les entreprises ne sont pas abandonnées, même les plus mauvais élèves.
Ainsi, il leur est possible de rééchelonner toutes leurs dettes et pas seulement les PGE.
"Je sais que les entreprises craignent une stigmatisation en cas de rééchelonnement de la dette, sauf que toutes les entreprises n'ont pas une cotation au Fiben car seules celles ayant plus de 750 000 euros de revenus y figurent."
Pour celles qui gagnent moins, la restructuration et donc le signalement auprès de la Banque de France ne serait connu que de leur établissement bancaire et non pas de l'ensemble du marché.
De plus, la restructuration du PGE n'entraine pas automatiquement une cotation au Fiben, elle dépend de la situation de chacun.
"Bruno Le Maire et moi-même, sommes très attentifs à la cotation. Nous allons nous retrouver sur ce sujet très prochainement. Pour les dossiers qui bloquent, je vous garantis que nous les regarderons," affirme Olivia Grégoire.
Avant même de constater un ralentissement des ventes, près de 10% des contractants de PGE seraient dans l’incapacité de les rembourser.
Le gouvernement fera-t-il une croix sur ces entreprises et salariés ?
"Le tourisme est bien reparti, grâce à sa résilience et au soutient de l’Etat. 38 milliards d’euros d’aides directes, sur 2020 et 2021. Les Français sont plus partis et ont plus consommé, l'arrière-saison s'annonce super bien," recadre la ministre.
D'autant que les retours à Bercy ne seraient pas aussi inquiétants, avec un prévisionnel de défauts estimé à 4,6%.
D'ailleurs des solutions ont été mises en place, pour ne pas attendre que le mur de la dette se présente.
Des conseillers départementaux à la sortie de crise sont disponibles, tout comme la médiation du crédit auprès de la Banque de France. Les entreprises ne sont pas abandonnées, même les plus mauvais élèves.
Ainsi, il leur est possible de rééchelonner toutes leurs dettes et pas seulement les PGE.
"Je sais que les entreprises craignent une stigmatisation en cas de rééchelonnement de la dette, sauf que toutes les entreprises n'ont pas une cotation au Fiben car seules celles ayant plus de 750 000 euros de revenus y figurent."
Pour celles qui gagnent moins, la restructuration et donc le signalement auprès de la Banque de France ne serait connu que de leur établissement bancaire et non pas de l'ensemble du marché.
De plus, la restructuration du PGE n'entraine pas automatiquement une cotation au Fiben, elle dépend de la situation de chacun.
"Bruno Le Maire et moi-même, sommes très attentifs à la cotation. Nous allons nous retrouver sur ce sujet très prochainement. Pour les dossiers qui bloquent, je vous garantis que nous les regarderons," affirme Olivia Grégoire.
Tourisme : "Nous devons nous orienter vers la sobriété"
La démonstration a été claire : circulez avec vos PGE, l'Etat ne fera pas d'exception pour le tourisme.
Et profitant de la présence d'une ministre affairée sur bien des sujets, Jean-Pierre Mas a distillé un discours très politique sur les défis que l'industrie, dans son ensemble, devra relever.
"Nous assistons à une France qui se coupe en 2, avec une France d’en bas qui s’est privée de vacances. La France d’en haut que nous voyons un peu plus en agences, elle n’a pas de problème de pouvoir d’achat."
Le tourisme social ne doit pas être oublié dans l'esprit du Gouvernement.
D'ailleurs Olivia Grégoire a noué ses premiers contacts avec l'industrie, via la branche sociale et solidaire. Elle entend appuyer pour que le secteur ne soit pas abandonné.
"J'ai fixé des objectifs ambitieux à savoir de faire partir 50 000 jeunes et 100 000 seniors en situation de précarité avec les acteurs du tourisme social, à l'horizon 2025," fixe la ministre.
L'industrie ne doit pas oublier son rôle d'émancipation, ni de regarder droit dans les yeux ses défis à venir. Le réchauffement climatique sera sans nul doute le catalyseur de son développement de demain.
Jean-Pierre Mas de reprendre les propos du président de la République.
"Nous devons nous orienter vers la sobriété, mais pas la décroissance. Nous voyagerons moins souvent, mais plus longtemps. Notre rôle n’est pas de lutter contre, mais d'accompagner cette tendance."
Ce n'est pas tout, le sur-tourisme et ses affres faisaient partie de la check-list du président des EDV.
Et profitant de la présence d'une ministre affairée sur bien des sujets, Jean-Pierre Mas a distillé un discours très politique sur les défis que l'industrie, dans son ensemble, devra relever.
"Nous assistons à une France qui se coupe en 2, avec une France d’en bas qui s’est privée de vacances. La France d’en haut que nous voyons un peu plus en agences, elle n’a pas de problème de pouvoir d’achat."
Le tourisme social ne doit pas être oublié dans l'esprit du Gouvernement.
D'ailleurs Olivia Grégoire a noué ses premiers contacts avec l'industrie, via la branche sociale et solidaire. Elle entend appuyer pour que le secteur ne soit pas abandonné.
"J'ai fixé des objectifs ambitieux à savoir de faire partir 50 000 jeunes et 100 000 seniors en situation de précarité avec les acteurs du tourisme social, à l'horizon 2025," fixe la ministre.
L'industrie ne doit pas oublier son rôle d'émancipation, ni de regarder droit dans les yeux ses défis à venir. Le réchauffement climatique sera sans nul doute le catalyseur de son développement de demain.
Jean-Pierre Mas de reprendre les propos du président de la République.
"Nous devons nous orienter vers la sobriété, mais pas la décroissance. Nous voyagerons moins souvent, mais plus longtemps. Notre rôle n’est pas de lutter contre, mais d'accompagner cette tendance."
Ce n'est pas tout, le sur-tourisme et ses affres faisaient partie de la check-list du président des EDV.
France : "il faut un aménagement et une planification du tourisme"
"Nous devons privilégier la valeur plutôt que le nombre.
Il faut un aménagement et une planification du tourisme, pour prévenir et éviter la sur-fréquentation touristique, l’hostilité, mais aussi une meilleure répartition des flux," analyse Jean-Pierre Mas.
La ministre, connue pour son franc-parler, n'a éludé aucun sujet.
"Des régions ont mis en place des régulations des flux. Ces politiques qui n’ont pas entrainé de baisse de fréquentation doivent être des sources d’inspirations, pour mieux réguler et accompagner les professionnels" affirme-t-elle.
Pour la ministre, la France doit rester au sommet, tout en combattant ses vieux démons. L'enjeu est aussi d'améliorer les recettes et d'aller chercher la 1ère place mondiale, même s'il faudra battre un adversaire de taille : l'Espagne.
Pour accrocher la médaille d'or, la gouvernance de l'industrie sera revue.
"Le comité interministériel du tourisme sera relancé et le comité de filière aussi, avec des sous-commissions très spécifiques. Par contre, je ne suis pas "comitologue", donc il y aura des objectifs de résultats, une roadmap tendue, pour que personne ne perde son temps," indique Olivia Grégoire.
Il faut un aménagement et une planification du tourisme, pour prévenir et éviter la sur-fréquentation touristique, l’hostilité, mais aussi une meilleure répartition des flux," analyse Jean-Pierre Mas.
La ministre, connue pour son franc-parler, n'a éludé aucun sujet.
"Des régions ont mis en place des régulations des flux. Ces politiques qui n’ont pas entrainé de baisse de fréquentation doivent être des sources d’inspirations, pour mieux réguler et accompagner les professionnels" affirme-t-elle.
Pour la ministre, la France doit rester au sommet, tout en combattant ses vieux démons. L'enjeu est aussi d'améliorer les recettes et d'aller chercher la 1ère place mondiale, même s'il faudra battre un adversaire de taille : l'Espagne.
Pour accrocher la médaille d'or, la gouvernance de l'industrie sera revue.
"Le comité interministériel du tourisme sera relancé et le comité de filière aussi, avec des sous-commissions très spécifiques. Par contre, je ne suis pas "comitologue", donc il y aura des objectifs de résultats, une roadmap tendue, pour que personne ne perde son temps," indique Olivia Grégoire.
"Les crises s’accumulent," selon Olivia Grégoire
Pour ceux qui doutent du réel attachement d'Emmanuel Macron au tourisme ou d'un président qui n'y verrait pas une source de croissance, la ministre s'est fendue de sa petite anecdote.
Au moment de dessiner les contours d'un ministère tellement grand que toutes les attributions tiennent difficilement dans une télévision 120 cm, le Président a très fortement insisté pour que le tourisme apparaisse dans l'énoncé.
"Lorsqu'il m'a proposé cette mission, au service des entreprises de France, je lui ai émis l'idée de créer le ministère des entrepreneurs. Il a approuvé, tout en rajoutant Tourisme à la fin. Il n'a pas lâché et le Tourisme est resté," témoigne la politique.
Représentant pas moins de 8% du PIB, pour près de 2 millions d'emplois et 160 milliards d'euros de valeurs, le secteur est un poids lourd de l'économie française sauf qu'il ne doit pas se reposer sur ses acquis.
"Vous êtes des acteurs de la performance économique, pas seulement un supplément d’âme. J’aimerais embarquer quelques centaines de PME vers le chemin des ETI, en effaçant les scories qui viennent bien souvent de l’Etat."
Au cours de sa mission, la Ministre cherchera donc à réduire les incohérences et les lourdeurs administratives. L'audience a pris acte de la promesse.
"J’aimerais vous dire que nous ne sommes inquiets de rien, mais les crises s’accumulent, j’ai un léger doute qu’il n’y en ait plus. L’Etat doit être en mesure d’aider les entreprises à grandir et à investir."
Et pour faire face au défi le plus palpable de la profession, une annonce a été faite lors de l'IFTM Top Resa.
Une convention a été signée pour 10 000 diagnostics numériques. Une démarche qui se fera auprès des CCI, pour savoir comment attaquer la digitalisation. Le dispositif sera disponible jusqu’à Noël de l’année prochaine.
Au moment de dessiner les contours d'un ministère tellement grand que toutes les attributions tiennent difficilement dans une télévision 120 cm, le Président a très fortement insisté pour que le tourisme apparaisse dans l'énoncé.
"Lorsqu'il m'a proposé cette mission, au service des entreprises de France, je lui ai émis l'idée de créer le ministère des entrepreneurs. Il a approuvé, tout en rajoutant Tourisme à la fin. Il n'a pas lâché et le Tourisme est resté," témoigne la politique.
Représentant pas moins de 8% du PIB, pour près de 2 millions d'emplois et 160 milliards d'euros de valeurs, le secteur est un poids lourd de l'économie française sauf qu'il ne doit pas se reposer sur ses acquis.
"Vous êtes des acteurs de la performance économique, pas seulement un supplément d’âme. J’aimerais embarquer quelques centaines de PME vers le chemin des ETI, en effaçant les scories qui viennent bien souvent de l’Etat."
Au cours de sa mission, la Ministre cherchera donc à réduire les incohérences et les lourdeurs administratives. L'audience a pris acte de la promesse.
"J’aimerais vous dire que nous ne sommes inquiets de rien, mais les crises s’accumulent, j’ai un léger doute qu’il n’y en ait plus. L’Etat doit être en mesure d’aider les entreprises à grandir et à investir."
Et pour faire face au défi le plus palpable de la profession, une annonce a été faite lors de l'IFTM Top Resa.
Une convention a été signée pour 10 000 diagnostics numériques. Une démarche qui se fera auprès des CCI, pour savoir comment attaquer la digitalisation. Le dispositif sera disponible jusqu’à Noël de l’année prochaine.
Pour garantir l’excellence de notre offre touristique, nos PME doivent accélérer leur transition numérique.
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) September 20, 2022
Avec @CMAFrance_ et @ccifrance nous donnons la possibilité pour 10 000 PME de bénéficier d’un diagnostic et d’un plan d’actions dans ce but.https://t.co/XQK4t5nM9J