Valérie Boned et Jean-Pierre Mas lors de la conférence de presse des Entreprises du Voyage : "Le redémarrage est plus lent et plus compliqué que ce que nous avions imaginé. Nous respirons mais nous avons le plomb de la dette accroché à nos jambes. Je crains que le nombre de défaillances soit plus important en 2022 qu'en 2020 et 2019" - Photo DR
La reprise tant attendue par les opérateurs de voyages et de séjours se fait attendre.
Et pourtant le secteur résiste grâce aux aides débloquées par le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire.
A lire aussi : Aides coûts fixes, activité partielle, charges sociales : tout ce qu'il faut savoir pour ce début d'année !
Preuve de sa résilience : le nombre de procédures de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe est en baisse en 2021. Le cabinet Altarès dénombre 54 défaillances d'agences et de voyagistes en 2021 contre 78 en 2020 et 78 en 2019.
Mais le retour à une activité normale se fait attendre, plombé par Omicron et les restrictions de voyages.
Sur décembre 2021 et janvier 2022, deux tiers des entreprises interrogées par le syndicat perdent au moins 50% du chiffre d'affaires réalisés aux mêmes périodes en 2019 et 2020 pour janvier soit, comparaison avec N-2 et 16% perdent entre 30 et 50%.
"Le redémarrage est plus lent et plus compliqué que ce que nous avions imaginé. Nous respirons mais nous avons le plomb de la dette accroché à nos jambes. Je crains que le nombre de défaillances soit plus important en 2022 qu'en 2020 et 2019", a estimé Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage (EDV) à l'occasion d'une conférence de presse.
Entre le remboursement des avoirs liés à l'ordonnance du 25 mars 2020, dont le montant flirte avec les 2 milliards d'euros, les Prêts Garantis par l'Etat (PGE) qui représentent 800 M€ pour les entreprises immatriculées (soit 5% des 15 milliards de PGE consentis pour l'ensemble du secteur tourisme, hôtellerie, restauration et autres) et le report des charges sociales... la facture se monte à près de 3 milliards d'euros.
"Tout ceci est de la dette", martèle le président des EDV.
Et pourtant le secteur résiste grâce aux aides débloquées par le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire.
A lire aussi : Aides coûts fixes, activité partielle, charges sociales : tout ce qu'il faut savoir pour ce début d'année !
Preuve de sa résilience : le nombre de procédures de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe est en baisse en 2021. Le cabinet Altarès dénombre 54 défaillances d'agences et de voyagistes en 2021 contre 78 en 2020 et 78 en 2019.
Mais le retour à une activité normale se fait attendre, plombé par Omicron et les restrictions de voyages.
Sur décembre 2021 et janvier 2022, deux tiers des entreprises interrogées par le syndicat perdent au moins 50% du chiffre d'affaires réalisés aux mêmes périodes en 2019 et 2020 pour janvier soit, comparaison avec N-2 et 16% perdent entre 30 et 50%.
"Le redémarrage est plus lent et plus compliqué que ce que nous avions imaginé. Nous respirons mais nous avons le plomb de la dette accroché à nos jambes. Je crains que le nombre de défaillances soit plus important en 2022 qu'en 2020 et 2019", a estimé Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage (EDV) à l'occasion d'une conférence de presse.
Entre le remboursement des avoirs liés à l'ordonnance du 25 mars 2020, dont le montant flirte avec les 2 milliards d'euros, les Prêts Garantis par l'Etat (PGE) qui représentent 800 M€ pour les entreprises immatriculées (soit 5% des 15 milliards de PGE consentis pour l'ensemble du secteur tourisme, hôtellerie, restauration et autres) et le report des charges sociales... la facture se monte à près de 3 milliards d'euros.
"Tout ceci est de la dette", martèle le président des EDV.
Sur les 3 premières semaines de janvier 2022, le volume d'affaires est en retrait par rapport à 2020
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A titre de comparaison, les "aides réelles" - fonds de solidarité, exonération des charges sociales et aides aux coûts fixes -touchées par le secteur se montent à "un peu moins d'un milliard d'euros".
Dans le même temps, l'activité patine. Sur les 3 premières semaines de janvier 2022, le volume d'affaires est en retrait par rapport à 2020 de 31% sur la première semaine, de 44% sur la deuxième semaine et de 41% sur la troisième semaine (Baromètre EDV, Orchestra).
Des réservations qui se répartissent à parts égales entre le moyen-courrier (1/3), le long-courrier (1/3) et la France (1/3) qui gratte une part de 5% supplémentaire aux voyages long-courriers (voir encadré ci-dessous du top des 10 destinations).
"Pour les vacances de février, nous sommes en retard en prises de commandes de 38% par rapport à 2020 et pour les vacances de printemps de 58%", précise Jean-Pierre Mas.
"Depuis quelques jours ce qui nous remonte aux oreilles, c'est qu'il y a des réservations de dernière minute sur février et aussi des réservations sur l'été, mais le printemps reste mou", ajoute Valérie Boned, la secrétaire générale du syndicat.
Un manque de dynamisme au printemps qui pourrait s'expliquer par le calendrier des élections présidentielles.
Dans le même temps, l'activité patine. Sur les 3 premières semaines de janvier 2022, le volume d'affaires est en retrait par rapport à 2020 de 31% sur la première semaine, de 44% sur la deuxième semaine et de 41% sur la troisième semaine (Baromètre EDV, Orchestra).
Des réservations qui se répartissent à parts égales entre le moyen-courrier (1/3), le long-courrier (1/3) et la France (1/3) qui gratte une part de 5% supplémentaire aux voyages long-courriers (voir encadré ci-dessous du top des 10 destinations).
"Pour les vacances de février, nous sommes en retard en prises de commandes de 38% par rapport à 2020 et pour les vacances de printemps de 58%", précise Jean-Pierre Mas.
"Depuis quelques jours ce qui nous remonte aux oreilles, c'est qu'il y a des réservations de dernière minute sur février et aussi des réservations sur l'été, mais le printemps reste mou", ajoute Valérie Boned, la secrétaire générale du syndicat.
Un manque de dynamisme au printemps qui pourrait s'expliquer par le calendrier des élections présidentielles.
"Je suis relativement optimiste sur le maintien des aides en février et mars"
Pour redonner un peu d'air au secteur, les EDV demandent la levée des tests PCR ou antigéniques à effectuer avant le retour en France. "C'est un frein au départ", insiste Jean-Pierre Mas.
Lire aussi : Test au retour : les pros du tourisme interpellent Jean-Baptiste Lemoyne
Le syndicat patronal ne lâche pas non plus le dossier des aides.
"Nous sommes clairement identifiés comme étant un des secteurs qui subit fortement les effets de la crise sanitaire", précise Valérie Boned.
Ce qui fait dire à Jean-Pierre Mas : "je suis relativement optimiste sur le maintien des aides en février et mars. Nous sommes en période pré-électorale et cela joue aussi en notre faveur. En avril, j'espère que l'activité reprendra à un rythme normal."
Il ajoute : "depuis les annonces de Jean Castex, nous sentons des signes positifs, davantage sur les agences de voyages en ligne que physiques, même si cela ne se traduit pas forcément en réservations. Et lorsqu'il y a des réservations, c'est à court terme.
Mais cette activité nous laisse imaginer que nous pourrions revenir à un rythme normal dans l'année que l'on puisse vivre et voyager avec le Covid".
Un souhait partagé, à n'en pas douter, avec l'ensemble des entreprises du secteur...
Lire aussi : Test au retour : les pros du tourisme interpellent Jean-Baptiste Lemoyne
Le syndicat patronal ne lâche pas non plus le dossier des aides.
"Nous sommes clairement identifiés comme étant un des secteurs qui subit fortement les effets de la crise sanitaire", précise Valérie Boned.
Ce qui fait dire à Jean-Pierre Mas : "je suis relativement optimiste sur le maintien des aides en février et mars. Nous sommes en période pré-électorale et cela joue aussi en notre faveur. En avril, j'espère que l'activité reprendra à un rythme normal."
Il ajoute : "depuis les annonces de Jean Castex, nous sentons des signes positifs, davantage sur les agences de voyages en ligne que physiques, même si cela ne se traduit pas forcément en réservations. Et lorsqu'il y a des réservations, c'est à court terme.
Mais cette activité nous laisse imaginer que nous pourrions revenir à un rythme normal dans l'année que l'on puisse vivre et voyager avec le Covid".
Un souhait partagé, à n'en pas douter, avec l'ensemble des entreprises du secteur...
Top 10 des destinations des vacances d'hiver (4 février - 6 mars 2022)
1. France métropolitaine (-23%)
2. République Dominicaine (+26%)
3. Espagne (+5%)
4. Emirats Arabes Unis (+38%)
5. Finlande (+144%)
6. Mexique (-33%)
7. Egypte (-46%)
8. Ile Maurice (-37%)
9. Tanzanie (+65%)
10. Maldives (-9%)
Evolution par rapport à 2019
A noter que la Thaïlande, la Tunisie et le Maroc sont totalement sortis du Top 10 alors que ces pays y figuraient en 2019.
2. République Dominicaine (+26%)
3. Espagne (+5%)
4. Emirats Arabes Unis (+38%)
5. Finlande (+144%)
6. Mexique (-33%)
7. Egypte (-46%)
8. Ile Maurice (-37%)
9. Tanzanie (+65%)
10. Maldives (-9%)
Evolution par rapport à 2019
A noter que la Thaïlande, la Tunisie et le Maroc sont totalement sortis du Top 10 alors que ces pays y figuraient en 2019.
Top 10 des destinations des vacances de printemps (8 avril - 8 mai 2022)
1. Espagne (-34%)
2. France Métropolitaine (-14%)
3. République Dominicaine (+19%)
4. Grèce (-58%)
5. Egypte (-39%)
6. Tunisie (-70%)
7. Mexique (-36%)
8. Etats-Unis (-58%)
9. Emirats Arabes Unis (-24%)
10. Ile Maurice (-46%)
Evolution par rapport à 2019
A noter que la République Dominicaine est la seule destination où il y a davantage d'intention de voyages sur la période par rapport à 2019.
2. France Métropolitaine (-14%)
3. République Dominicaine (+19%)
4. Grèce (-58%)
5. Egypte (-39%)
6. Tunisie (-70%)
7. Mexique (-36%)
8. Etats-Unis (-58%)
9. Emirats Arabes Unis (-24%)
10. Ile Maurice (-46%)
Evolution par rapport à 2019
A noter que la République Dominicaine est la seule destination où il y a davantage d'intention de voyages sur la période par rapport à 2019.