Programmes spatiaux : comme on peut l’observer l’Europe se trouve dans une bien délicate situation. Depositphotos.com Auteur IgorVetushko
On évoquait dans notre dernier article des conséquences de la guerre en Ukraine sur l’industrie du Tourisme Spatial.
On pensait que tout était ou allait être à l’arrêt.
Il n’en est rien puisque mardi prochain 29 mars, Blue Origin emmènera six personnes dans l’espace suborbital lors de sa quatrième mission habitée à bord du vaisseau New Shepard. Cinq clients payants et un employé de l’entreprise participeront à ce vol.
Le lancement de la mission sous le nom de NS-20 (20ème vol d’un véhicule New Shepard) aura lieu depuis le site de lancement de la société, près de Van Horn (Texas), sera diffusé en direct sur Internet sur la chaîne YouTube officielle de l’entreprise.
Pendant ce temps-là, et en réaction aux sanctions européennes, tout le personnel russe travaillant au Centre Spatial Guyanais (CSG) selon les consignes est rentré au pays. De fait, les lancements Soyouz en coopération avec Arianespace depuis la Guyane deviennent impossibles.
Début avril, un Soyouz devait s’envoler du CSG afin de placer sur orbite 2 satellites du système de géolocalisation européen Galileo. Cette mission est désormais annulée.
On pensait que tout était ou allait être à l’arrêt.
Il n’en est rien puisque mardi prochain 29 mars, Blue Origin emmènera six personnes dans l’espace suborbital lors de sa quatrième mission habitée à bord du vaisseau New Shepard. Cinq clients payants et un employé de l’entreprise participeront à ce vol.
Le lancement de la mission sous le nom de NS-20 (20ème vol d’un véhicule New Shepard) aura lieu depuis le site de lancement de la société, près de Van Horn (Texas), sera diffusé en direct sur Internet sur la chaîne YouTube officielle de l’entreprise.
Pendant ce temps-là, et en réaction aux sanctions européennes, tout le personnel russe travaillant au Centre Spatial Guyanais (CSG) selon les consignes est rentré au pays. De fait, les lancements Soyouz en coopération avec Arianespace depuis la Guyane deviennent impossibles.
Début avril, un Soyouz devait s’envoler du CSG afin de placer sur orbite 2 satellites du système de géolocalisation européen Galileo. Cette mission est désormais annulée.
OneWeb va utiliser les services de SpaceX
Autres articles
Le Royaume-Uni qui devait mettre en orbite des satellites de la constellation OneWeb via une fusée Soyouz et les 36 lancements suivants ont tous été annulés par l’agence.
L’opérateur de satellites OneWeb, a annoncé qu’il allait les reprendre en utilisant les services de SpaceX pour poursuivre le déploiement de sa constellation.
De son côté, dans un communiqué de presse intitulé "Suspension des lancements Soyouz opérés par Arianespace et Starsem", celui-ci précise : « Concernant le lancement ST38 opéré pour OneWeb depuis Baïkonour, il a été reporté sine die suite aux conditions posées par Roscosmos pour poursuivre les opérations ».
ExoMars 2022, sous le signe d’une coopération entre l’Agence Spatiale Européenne et son homologue russe Roscosmos, qui devait décoller depuis Baïkonour en septembre semble désormais compromis puisque l’ESA a officiellement communiqué que les sanctions et le contexte général « rendaient un lancement en 2022 très improbable ».
L’opérateur de satellites OneWeb, a annoncé qu’il allait les reprendre en utilisant les services de SpaceX pour poursuivre le déploiement de sa constellation.
De son côté, dans un communiqué de presse intitulé "Suspension des lancements Soyouz opérés par Arianespace et Starsem", celui-ci précise : « Concernant le lancement ST38 opéré pour OneWeb depuis Baïkonour, il a été reporté sine die suite aux conditions posées par Roscosmos pour poursuivre les opérations ».
ExoMars 2022, sous le signe d’une coopération entre l’Agence Spatiale Européenne et son homologue russe Roscosmos, qui devait décoller depuis Baïkonour en septembre semble désormais compromis puisque l’ESA a officiellement communiqué que les sanctions et le contexte général « rendaient un lancement en 2022 très improbable ».
Le Sommet spatial européen de Toulouse semble bien loin
Sachant que le prochain créneau d’envol vers Mars demandera 2 ans d’attente au mieux, on voit la conséquence de ce conflit.
Comme on peut l’observer l’Europe se trouve dans une bien délicate situation. Les retard d’Ariane 6 combinés à la fin des lancements sur les fusées russes Soyouz l’obligent à revoir ses plans à court et moyen termes. Les solutions sont peu nombreuses… d’autant plus si l’on analyse les conséquences de cette guerre.
Il faut en effet savoir et se rappeler que lorsque l’URSS s’est désagrégée, elle a laissé derrière elle une industrie aérospatiale inestimable, notamment en Ukraine. Si celle-ci n’a pas l’ampleur de la NASA, elle n’en représente pas moins un potentiel non négligeable.
Sachant que les sites spatiaux de Dnipro, Yuzhmash et Yuzhnoye n’ont pas été jusqu’à présent bombardés ou visés par des attaques de missiles, il est clair que le plan de la Russie est de les prendre dans son giron.
L’industrie spatiale ukrainienne étant déjà impliquée dans diverses collaborations avec des pays d’Europe occidentale, notamment en Italie et au Royaume-Uni, on voit le risque que court l’Europe en ce domaine.
Il est encore trop tôt et nous ne disposons de pas assez d’information pour répondre à notre question : "L’Europe spatiale, grande perdante du conflit russo-ukrainien ?".
L’avenir nous le dira, mais le Sommet spatial européen de Toulouse et ses annonces semblent bien loin.
Comme on peut l’observer l’Europe se trouve dans une bien délicate situation. Les retard d’Ariane 6 combinés à la fin des lancements sur les fusées russes Soyouz l’obligent à revoir ses plans à court et moyen termes. Les solutions sont peu nombreuses… d’autant plus si l’on analyse les conséquences de cette guerre.
Il faut en effet savoir et se rappeler que lorsque l’URSS s’est désagrégée, elle a laissé derrière elle une industrie aérospatiale inestimable, notamment en Ukraine. Si celle-ci n’a pas l’ampleur de la NASA, elle n’en représente pas moins un potentiel non négligeable.
Sachant que les sites spatiaux de Dnipro, Yuzhmash et Yuzhnoye n’ont pas été jusqu’à présent bombardés ou visés par des attaques de missiles, il est clair que le plan de la Russie est de les prendre dans son giron.
L’industrie spatiale ukrainienne étant déjà impliquée dans diverses collaborations avec des pays d’Europe occidentale, notamment en Italie et au Royaume-Uni, on voit le risque que court l’Europe en ce domaine.
Il est encore trop tôt et nous ne disposons de pas assez d’information pour répondre à notre question : "L’Europe spatiale, grande perdante du conflit russo-ukrainien ?".
L’avenir nous le dira, mais le Sommet spatial européen de Toulouse et ses annonces semblent bien loin.
Michel Messager - DR
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney, il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique, il est aussi Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney, il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique, il est aussi Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.