Mohanlal, la superstar du cinéma indien a déclaré à propos de la mission Chandrayaan 3 : « Il ne s'agit pas seulement d'une mission sur la Lune. C'est un témoignage des capacités, de la détermination et de la place de l'Inde dans la communauté mondiale ».
En effet ce succès de l’alunissage de Chandrayaan -3, va bien au-delà du secteur spatial et montre au monde le dynamisme et la capacité économique du pays le plus peuplé du monde avec plus de 1,4 milliard d’habitants,
Pour ceux qui suivaient la progression de l’Inde au niveau du spatial, ce n’est pas une surprise, nous avions eu d’ailleurs maintes fois l’occasion de le souligner dans les colonnes de TourMag.
Certes, plus discrète ou moins "médiatisée" que les États-Unis et la Russie, l'Inde s'est pourtant illustrée ces dernières années dans le domaine de l'aérospatiale.
En effet ce succès de l’alunissage de Chandrayaan -3, va bien au-delà du secteur spatial et montre au monde le dynamisme et la capacité économique du pays le plus peuplé du monde avec plus de 1,4 milliard d’habitants,
Pour ceux qui suivaient la progression de l’Inde au niveau du spatial, ce n’est pas une surprise, nous avions eu d’ailleurs maintes fois l’occasion de le souligner dans les colonnes de TourMag.
Certes, plus discrète ou moins "médiatisée" que les États-Unis et la Russie, l'Inde s'est pourtant illustrée ces dernières années dans le domaine de l'aérospatiale.
La conquête spatiale de l'Inde
Autres articles
Depuis 1969, date de création de l’ISRO (Indien Space Research Organisation), basée à Bengalore, les ingénieurs indiens travaillent sur les programmes spatiaux.
Comme la plupart des puissances spatiales, l'Inde avait élaboré un programme lunaire à long terme, prévoyant la construction et le lancement vers la Lune d'engins d’atterrissage et des rovers.
Après l’echec de Chandrayaan-2, qui s’était écrasé en 2019 sur la lune, la fusée Chandrayaan-3 avait décollé le vendredi 14 juillet 2023 de Sriharikota, dans l'État méridional de l'Andhra Pradesh, avec comme objectif de faire atterrir avec succès un rover, un robot mobile, pour explorer la surface de la Lune.
Le premier ministre indien Narendra Modi présent au défilé du 14 juillet avait d’ailleurs à cette occasion tweeté que : « la mission spatiale portait les espoirs et les rêves de notre pays ».
Comme la plupart des puissances spatiales, l'Inde avait élaboré un programme lunaire à long terme, prévoyant la construction et le lancement vers la Lune d'engins d’atterrissage et des rovers.
Après l’echec de Chandrayaan-2, qui s’était écrasé en 2019 sur la lune, la fusée Chandrayaan-3 avait décollé le vendredi 14 juillet 2023 de Sriharikota, dans l'État méridional de l'Andhra Pradesh, avec comme objectif de faire atterrir avec succès un rover, un robot mobile, pour explorer la surface de la Lune.
Le premier ministre indien Narendra Modi présent au défilé du 14 juillet avait d’ailleurs à cette occasion tweeté que : « la mission spatiale portait les espoirs et les rêves de notre pays ».
Alunissage : l’Inde n’en est pas à son coup d’essai
Rappelons par exemple, que l’Inde avait réussi à atteindre Mars en une seule tentative.
La sonde Mars Orbiter Mission (MOM), avait décollé le 5 novembre 2013, et en septembre 2014 elle se plaçait en orbite de la Planète Rouge. Le succès de cette mission a été souligné d'autant plus qu'elle n'avait coûté "que" 73 millions de dollars.
L'Inde était ainsi devenue le premier pays d'Asie à réaliser cet exploit, là où seuls les États-Unis, la Russie et l'Europe avaient réussis. La sonde MOM est à ce jour, toujours opérationnelle.
Lire aussi : Artemis I : un premier pas vers le retour des voyages sur la Lune
Autre exemple, en 2014, l’Inde lance un démonstrateur d'une capsule habitée de plus de 3,7 tonnes, mesurant 3,1 mètres de diamètre et 2,7 mètres de hauteur. Baptisée Care, pour Crew Module Atmospheric Re-entry Experiment, cette capsule était suffisamment dimensionnée pour un équipage de trois personnes.
Politiquement, le spatial est un secteur privilégié pour l’Inde.
Rien donc d’étonnant, que déjà à l'occasion du Jour de l'indépendance le 15 août 2018, le Premier ministre indien, Narendra Modi, dans un discours fleuve à la Nation au Fort Rouge de New Delhi annonça que : « l'Inde enverra une mission habitée dans l'espace», ajoutant : « que son pays serait le quatrième, après la Russie, les Etats-Unis et la Chine, à réaliser totalement seul cet exploit scientifique et technologique. »
« Sur le long terme, nous prévoyons d’avoir une station spatiale indienne, notre propre station spatiale, puis ensuite nous n’allons pas nous arrêter à la station spatiale. Nous allons nous joindre à la communauté internationale en allant sur la Lune » déclarait de son côté K. Sivan, directeur de l’ISRO, tout ceci sous l’œil bienveillant de l’actuel Premier ministre indien, qui y voyait déjà « un outil de rayonnement international. »
La sonde Mars Orbiter Mission (MOM), avait décollé le 5 novembre 2013, et en septembre 2014 elle se plaçait en orbite de la Planète Rouge. Le succès de cette mission a été souligné d'autant plus qu'elle n'avait coûté "que" 73 millions de dollars.
L'Inde était ainsi devenue le premier pays d'Asie à réaliser cet exploit, là où seuls les États-Unis, la Russie et l'Europe avaient réussis. La sonde MOM est à ce jour, toujours opérationnelle.
Lire aussi : Artemis I : un premier pas vers le retour des voyages sur la Lune
Autre exemple, en 2014, l’Inde lance un démonstrateur d'une capsule habitée de plus de 3,7 tonnes, mesurant 3,1 mètres de diamètre et 2,7 mètres de hauteur. Baptisée Care, pour Crew Module Atmospheric Re-entry Experiment, cette capsule était suffisamment dimensionnée pour un équipage de trois personnes.
Politiquement, le spatial est un secteur privilégié pour l’Inde.
Rien donc d’étonnant, que déjà à l'occasion du Jour de l'indépendance le 15 août 2018, le Premier ministre indien, Narendra Modi, dans un discours fleuve à la Nation au Fort Rouge de New Delhi annonça que : « l'Inde enverra une mission habitée dans l'espace», ajoutant : « que son pays serait le quatrième, après la Russie, les Etats-Unis et la Chine, à réaliser totalement seul cet exploit scientifique et technologique. »
« Sur le long terme, nous prévoyons d’avoir une station spatiale indienne, notre propre station spatiale, puis ensuite nous n’allons pas nous arrêter à la station spatiale. Nous allons nous joindre à la communauté internationale en allant sur la Lune » déclarait de son côté K. Sivan, directeur de l’ISRO, tout ceci sous l’œil bienveillant de l’actuel Premier ministre indien, qui y voyait déjà « un outil de rayonnement international. »
C’est en 2021, que l’industrie spatiale indienne s’ouvre au privé.
Lors de l’ouverture de la Conférence et l’exposition sur l’espace, organisées par la Confédération de l’industrie indienne (CII), sous le thème "Construire un nouvel espace en Inde", M.Sivan déclarait que l’Inde avait décidé d’ouvrir le secteur de l’espace aux investissements privés répondant en ce sens à plusieurs entreprises étrangères qui avaient manifesté leur intérêt à investir en Inde.
Le dernier exemple en date, début 2023, est la signature d’un accord entre Microsoft et l’ISRO par lequel le géant américain va collaborer avec l'Organisation indienne spécialisée dans la recherche spatiale (l'Indian Space Research Organisation ou l'ISRO). Ainsi, les jeunes pousses sélectionnées par l'ISRO seront intégrées à la plateforme Founders Hub de Microsoft.
Aujourd’hui, l'Inde s'efforce d'augmenter sa part de marché spatial commercial, qui est actuellement de 2% dans le monde, grâce à des coûts bien moindres que ceux de ses concurrents.
Fort de ce succès, nul doute que cette part va être augmentée.
N’en déplaise aussi au Commissaire Thierry Breton, l’Europe vient de perdre son titre de 3ème puissance spatiale au profit de l’Inde… Il y a sans doute des choses à méditer du côté de l’ESA !
Prochain rendez-vous pour l’Inde en 2024, date à laquelle elle devrait envoyer une mission habitée de trois jours en orbite autour de la Terre.
Le dernier exemple en date, début 2023, est la signature d’un accord entre Microsoft et l’ISRO par lequel le géant américain va collaborer avec l'Organisation indienne spécialisée dans la recherche spatiale (l'Indian Space Research Organisation ou l'ISRO). Ainsi, les jeunes pousses sélectionnées par l'ISRO seront intégrées à la plateforme Founders Hub de Microsoft.
Aujourd’hui, l'Inde s'efforce d'augmenter sa part de marché spatial commercial, qui est actuellement de 2% dans le monde, grâce à des coûts bien moindres que ceux de ses concurrents.
Fort de ce succès, nul doute que cette part va être augmentée.
N’en déplaise aussi au Commissaire Thierry Breton, l’Europe vient de perdre son titre de 3ème puissance spatiale au profit de l’Inde… Il y a sans doute des choses à méditer du côté de l’ESA !
Prochain rendez-vous pour l’Inde en 2024, date à laquelle elle devrait envoyer une mission habitée de trois jours en orbite autour de la Terre.
Félicitations à l'Inde ! 🇮🇳
— India in France (@IndiaembFrance) August 23, 2023
Chandrayaan-3 de l'Agence spatiale indienne @isro a réussi son atterrissage en douceur sur la lune 🌖 !.
La France a été un partenaire important dans le voyage spatial de l'Inde. 🇮🇳🤝🇫🇷#Chandrayaan_3 #Ch3 pic.twitter.com/wQrmvGo4jk
Le dernier ouvrage de Michel Messager "Tourisme Spatial 1954-2022" est en vente sur le site Amazon.
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.