Michel Dinh (Havas Voyages), Olivier Kervella (NG Travel), Bernard Boisson (Leclerc Voyages), Folco Aloisi (Karavel), Martine Granier (Vente-privee), Claude Blanc (Travel & Co) lors de la table ronde organisée au Forum du SETO - Photo CE
Et là aussi, Chikli président a fait fort, en consacrant une dernière séance de débats à cette grande et belle question : « Quelle distribution pour demain ? ».
Michel Dinh, DG d’Havas, lançait immédiatement le sujet, faisant un rapide retour en arrière, en indiquant que dans les années (lointaines) passées, les promos n’existaient quasiment pas.
Histoire de montrer à la salle remplie de voyagistes qu’il faudrait peut-être pas trop exagérer…
C’est Bernard Boisson, DG de Voyages Leclerc, qui a bien donné le ton : la distribution doit « coller à la réalité du marché ». Et ce marché, c’est le voyage à forfaits, qui représente quelque 90% du secteur.
Donc, fort pragmatiquement, la distribution en général, et Leclerc en particulier, doit se spécialiser sur ce que veulent les clients. Apparemment, Leclerc l’a parfaitement compris et entend bien coller à son marché. Avec le succès qu’on lui connait.
Michel Dinh, DG d’Havas, lançait immédiatement le sujet, faisant un rapide retour en arrière, en indiquant que dans les années (lointaines) passées, les promos n’existaient quasiment pas.
Histoire de montrer à la salle remplie de voyagistes qu’il faudrait peut-être pas trop exagérer…
C’est Bernard Boisson, DG de Voyages Leclerc, qui a bien donné le ton : la distribution doit « coller à la réalité du marché ». Et ce marché, c’est le voyage à forfaits, qui représente quelque 90% du secteur.
Donc, fort pragmatiquement, la distribution en général, et Leclerc en particulier, doit se spécialiser sur ce que veulent les clients. Apparemment, Leclerc l’a parfaitement compris et entend bien coller à son marché. Avec le succès qu’on lui connait.
Ce réseau qui, il y a à peine quelques années, péclotait sérieusement, est devenu, en termes de volume d’affaires, le premier réseau de France, ce qui fait sûrement rêver Laurent Abitbol…
Et de révéler des solutions très simples : les Français veulent de « la France ». Vendons au client de la France, chose que ne faisaient que très rarement les agences en d’autres temps…
Mais la base du succès, c’est l’agent de voyages, du personnel qui vendra des produits… qui se vendent, dans des agences qui donnent envie au chaland d’y pénétrer.
Pas des taudis, comme le soulignait si bien Abitbol, avec des vitrines attirantes : « 30% des ventes sont pratiquement réalisées par le biais des vitrines », rigolait Bernard Boisson.
Olivier Kervella, patron du groupe NG Travel, tout en reconnaissant la justesse des propos de Boisson, plaide aussi pour une « distribution agile ».
Il s’inquiète de la menace que représente pour lui et ses confrères les Booking, AirBnb et autres, qui, « vous le verrez, finiront par vendre des clubs » !
Ce qui est loin d’être une vision irréelle !
Bernard Boisson avait une autre carte dans sa manche, concernant la forte concentration qui s’amorce actuellement dans le monde des voyagistes, notamment la puissance que pourrait représenter le groupe TUI, qui vient de s’emparer de Transat France.
Et là, sans vouloir songer à une déclaration de guerre, le patron de Leclerc Voyage reste quand même très limpide : « TUI + Transat, ça ne fait pas forcément 2.
Nous avons un rôle de sélectionneur à jouer, qui ne passera pas forcément par TUI. Nous pourrions parfaitement aider les autres producteurs ».
Et d’ajouter, léger sourire aux lèvres (pour Boisson, c’est un exploit), « le conflit, on peut faire. On sait faire ».
Et de révéler des solutions très simples : les Français veulent de « la France ». Vendons au client de la France, chose que ne faisaient que très rarement les agences en d’autres temps…
Mais la base du succès, c’est l’agent de voyages, du personnel qui vendra des produits… qui se vendent, dans des agences qui donnent envie au chaland d’y pénétrer.
Pas des taudis, comme le soulignait si bien Abitbol, avec des vitrines attirantes : « 30% des ventes sont pratiquement réalisées par le biais des vitrines », rigolait Bernard Boisson.
Olivier Kervella, patron du groupe NG Travel, tout en reconnaissant la justesse des propos de Boisson, plaide aussi pour une « distribution agile ».
Il s’inquiète de la menace que représente pour lui et ses confrères les Booking, AirBnb et autres, qui, « vous le verrez, finiront par vendre des clubs » !
Ce qui est loin d’être une vision irréelle !
Bernard Boisson avait une autre carte dans sa manche, concernant la forte concentration qui s’amorce actuellement dans le monde des voyagistes, notamment la puissance que pourrait représenter le groupe TUI, qui vient de s’emparer de Transat France.
Et là, sans vouloir songer à une déclaration de guerre, le patron de Leclerc Voyage reste quand même très limpide : « TUI + Transat, ça ne fait pas forcément 2.
Nous avons un rôle de sélectionneur à jouer, qui ne passera pas forcément par TUI. Nous pourrions parfaitement aider les autres producteurs ».
Et d’ajouter, léger sourire aux lèvres (pour Boisson, c’est un exploit), « le conflit, on peut faire. On sait faire ».
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Dommage, Pascal de Izaguirre avait dû regagner le Quartier Général de TUI. Mais, malin, Olivier Kervella rajoutera, mi-figue, mi-raisin, que « la consolidation profitera au marché… pas forcément à ceux qui consolident ».
Il a été suivi par Michel Dinh, lequel conclura cette partie du débat par une vérité très nue et crue : « le vrai pouvoir, c’est le client qui le détient ».
Et, parce qu’il faut bien finir, Kervella soulève ce problème essentiel, cause de discorde entre producteurs et distributeurs : « Quid des fonds déposés par le client aux agences de voyages ?
Les modestes TO qui se voient ainsi privés d’une partie de trésorerie ne peuvent pas lutter à armes égales avec les industriels qui peuvent ainsi payer hébergement ou transport (ou les deux) sans problème » ?
Et de suggérer, avec un sourire candide, qu’une partie des acomptes clients soit versée immédiatement au TO…
Boisson ne sourira pas sur cette dernière remarque : « La trésorerie, c’est la survie des agences de voyages » !
En clair, « allez voir ailleurs si on y est... » et ils n'y étaient pas !
Dommage, Pascal de Izaguirre avait dû regagner le Quartier Général de TUI. Mais, malin, Olivier Kervella rajoutera, mi-figue, mi-raisin, que « la consolidation profitera au marché… pas forcément à ceux qui consolident ».
Il a été suivi par Michel Dinh, lequel conclura cette partie du débat par une vérité très nue et crue : « le vrai pouvoir, c’est le client qui le détient ».
Et, parce qu’il faut bien finir, Kervella soulève ce problème essentiel, cause de discorde entre producteurs et distributeurs : « Quid des fonds déposés par le client aux agences de voyages ?
Les modestes TO qui se voient ainsi privés d’une partie de trésorerie ne peuvent pas lutter à armes égales avec les industriels qui peuvent ainsi payer hébergement ou transport (ou les deux) sans problème » ?
Et de suggérer, avec un sourire candide, qu’une partie des acomptes clients soit versée immédiatement au TO…
Boisson ne sourira pas sur cette dernière remarque : « La trésorerie, c’est la survie des agences de voyages » !
En clair, « allez voir ailleurs si on y est... » et ils n'y étaient pas !