La Case de l'Oncle Dom : questions aux repreneurs de Fram

Je ne crois pas que le Tribunal de Commerce rendra sa décision ce jour. Tout est trop complexe, compliqué, bourré de manipulations diverses et variées, entouré de sombres ombres (oui, je sais, c'est exprès et faut pas trop me gonfler).

Des acteurs qui s'agitent dans tous les sens, et d'autres, lesquels après un silence à vous crever les tympans, semblent émerger du sommeil de la Belle au Bois dormant.

Les syndicats, par exemple. On ne les a pas entendus et soudain, voilà qu'ils ont reçu le baiser miraculeux et qu'ils s'expriment. Par voie de presse, bien évidemment, sans avoir voulu, auparavant, nous exprimer leurs sentiments.

Il serait peut-être temps de se réveiller.

Comment se fait-il que, d'un seul coup, les représentants du CE manifestent enfin une quelconque préférence ? Elle va certes vers Karavel, encore que sur les trois consultations de CE, deux expriment leur envie de travailler avec Karavel, un seul avec NG Travel.

Quant à Doc Gestio, il ne recueille que suspicions et méfiance de la part de Fram en France.

Et puis voilà que des salariés de Plein Vent sortent aussi de leur mutisme. En gros, le "Père Noël n'existe" pas et réfutent sans ambages (oui, ça fait intello, c'est pour faire plaisir à une amie à moi) la candidature de Doc Gestio.

En revanche, du côté des filiales étrangères, c'est tout le contraire : signée par les patrons des principales entités de Fram à l'étranger (Grèce, Espagne, Sénégal, Maroc, et Tunisie), c'est tout le contraire.

"On nous oublie", expriment-ils en substance, "en France, personne ne veut de nous, alors que Bernard Bensaïd nous reprend et garantit nos emplois" !

On nage en plein délire. D'autant que Bernard Bensaid confirme qu'il reprend tout le monde, qu'il paye tout le monde et qu'il a un véritable projet industriel.

Qu'il a du fric, beaucoup et que les histoires nauséabondes (dont nous avons quand même quelques traces) ne sont que balivernes et billevesées. Les témoignages que nous avons publiés ne sont que "pets de lapins" (c'est moi qui le dit).

Et que il se fait fort, grâce aux nouvelles dispositions de la Loi Macron, d'acquérir les parts sociales de l'entreprise, y compris auprès de ceux qui ne veulent pas les vendre !

Si j'en crois mes infos (et pour rassurer monsieur ou madame Gloups, toujours prêts à donner des leçons) notre enquête devient de plus en plus étayée) Madame Chaubet refuse obstinément de céder ses parts, malgré une grosse pression. On peut faire beaucoup de choses, mais jamais on n'attaque une dame !

Et c'est pas fini, j'ai encore quelques questions qui pourraient éclairer le débat.

Qui, depuis le début, œuvre en sous-marin dans cette histoire ? Qui a, le premier été à l'initiative de cette venue de chinoas inconnus, venus du Luxembourg et qui se sont dégonflés tels de vieux tigres de papiers ?

Un certain Jean-Pierre Mas, administrateur de Selectour et accessoirement Président du Snav.

Qui a soudain, soutenu l'opportunité de NG Travel à se positionner, et accessoirement à tenter de récupérer la mise "Fram Affaires" ? Le même, qui, soit dit en passant, mettait dans la partie "Affaires" une brique et gardait l'ensemble des salariés.

Ce qui, mais j'ai mauvais esprit, pourrait avoir donné des idées au Président du Snav qui va tenter en remodelant le syndicat, de donner une plus grande place à la partie "Business Travel".

Enfin, d'où sort Doc Gestio, lequel fait jaillir de son chapeau une éventuelle collaboration avec Selectour Afat et promet aux salariés "tout le bonheur du monde". Y compris, si jamais il rafle la mise, d'apporter toute son aide aux salariés qui "fatigués (sic) ou peu désireux de continuer avec lui, en procédant à des ruptures conventionnelles avantageuses".

Lequel, après plus de deux heures de conversation, annonce disposer de fonds propres conséquents et de payer (sur 10 ans) tout le passif de l'entreprise.

Et, accessoirement, de "réinventer le modèle de distribution" (sic) en insistant sur la vente du produit France.

Moi, je veux bien croire tout le monde, mais va quand même falloir expliquer, et pour celui qui aura remporté la mise, respecter ses engagements.

Sinon… Ça va chier !