La case de l'Oncle Dom : Donatello, victime collatérale de la Loi Macron ?

Soit dit en passant, si les greffiers ont eu gain de cause, l'amendement concernant la liberté de la presse a été aussi retiré du projet Macron et c'est tant mieux.

Mais, nous, on a pas cessé le boulot pour autant.

Fin de digression.

C'était donc hier que le Tribunal de Commerce de Paris, pourvu enfin de greffiers prêts à greffer et apposer leur griffe sur les grimoires administratifs, examinait la situation de Donatello, actuellement en cessation de paiement.

Audience assez rapide et sans surprise (voir le papier de ma camarade), puisque, finalement, plus aucune offre de reprise du tour-opérateur n'était déposée.

Travel Europe, après intense réflexion, a préféré jeter l'éponge, arguant du fait que le délai était trop long et que, en fin de compte, l'investissement était trop important par rapport aux dates de reprise… et à la mise en place d'une production pour 2015.

C'est un choix… Respectable, encore que je ne comprenne pas trop ce qui aurait pu changer, à quelques jours d'intervalle.

N'oublions pas que, malgré les greffiers greffeurs, la décision du Tribunal n'aura été reportée que d'une petite semaine…

Et que, si j'en crois mes informations, tout était prêt du côté de Travel Europe pour engager rapidement les opérations… opérationnelles.

Bon. Nous attendrons encore une semaine. C'est en effet mercredi prochain que les dirigeants de Travel Europe ont décidé de parler à la presse.

Y verrons-nous des représentants de Donatello ? Rien n'est moins sûr.

C'est en effet mercredi prochain, 11 février, que le Tribunal de Commerce doit rendre sa décision. Décision qui, hélas, ne sera sûrement pas une surprise.

Et les salariés de Donatello le savent bien : à moins d'un miracle, la boite sera purement et simplement liquidée.

Soit dit entre parenthèses, mais j'y tiens, ce n'est pas parce que, dans nos colonnes, les miennes en particulier que j'ai à moi, je donne la parole à des patrons, que j'approuve leur stratégie.

Et je comprends bien volontiers le désarroi de ces salariés qui voient leurs espoirs et leur avenir s'écrouler subitement.

Parce que, malheureusement, les mots ne peuvent rien, les stratégies politico-financières ne nous demandent pas notre avis… Et que l'on est simplement obligé de constater, parfois, souvent, le gâchis.

Et que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, désolé.

Et que (oui, répétition, je sais), dans cette affaire, rien n'est tout à fait clair. On dit que quelques fois, le temps est un ami. Pas dans ce cas.

Le temps n'a fait que suivre son cours et, si l'on n'essaie pas de dépasser ce temps, inexorablement il vous rattrape. Et vous bat toujours à plate couture !

Pas facile à admettre, mais hélas, tellement vrai…

Et que ceux qui tiennent les billets de banque gagnent quasi à tous les coups !